Lion Kay : Il me fallait prendre une décision…

Ainsi l'ancien General Manager de Bash! commence son discours, devant un public venu nombreux ce soir lors d'un house show de la branche historique de la WWA. Ils ne s'attendaient certes pas à voir le chef de file des Last Wolves en costume cravate, maintenant qu'il a quitté son poste de responsable. Il se passe quelque chose, voir un lutteur d'habitude plus décontracté avec cette mine si sombre ne laisse rien présager de bon, quoi qu'il arrive. L'heure n'est donc pas venu à la rigolade ou la franche camaraderie, le ton est donné dès le départ par ces premiers mots. Autre chose étrange, il est venu seul, sans son épouse, ni ses comparses de clan. Vraiment seul au milieu du ring, devant des milliers de fans silencieux.

Lion Kay : A Retribution II, je suis arrivé à la WWA dans un but simple : gagner ma place, me faire un nom dans une autre fédération. A Retribution II, j'ai introduit un élément supplémentaire, une notion de Hardcore qui manquait à la WWA avec la ceinture Wire. J'ai alors montré et démontré que ce côté Hardcore, cette envie de se dépasser, de surpasser la douleur pour vaincre plaisait. J'ai ouvert la voie de ce type de dépassement jusqu'à Santa's Lock 2009 où une blessure m'empêche de continuer à lutter. Mais un autre chemin s'ouvre, celui de General Manager de Bash!.

En tant que GM, j'ai tout fait, j'ai tout donné pour que chaque lutteur dans mon show soit exposé pourvu qu'ils se battent pour cela. J'ai montré via le show qu'il fallait se battre pour se créer une place, et se battre pour ne pas y être éjecté. J'ai porté Bash! jusqu'à maintenant, j'ai gardé Bash! à sa place de show historique, des évènements importants se sont passés ici-même et je ne regrette rien de tout cela. Ce boulot me plaisait, je me sentais investi d'une mission : valoriser Bash! comme étant LE show de la WWA, LE show qu'il a toujours été depuis ses débuts.

Mais depuis quelques semaines, tout a changé. Je n'étais plus maître de moi-même, j'étais partagé, déchiré entre mes responsabilités de GM et l'envie de revenir botter des fesses, surtout celles des Hunters. J'étais tiraillé entre prendre des décisions à l'encontre de certains lutteurs, et leur administrer des coups de Kendostick sur leurs p'tites têtes pour bien leur faire imprimer le message.

Il fait une pause, jetant un regard panoramique au public qui l'encourage à continuer. Levant les yeux vers les projecteurs au-dessus de l'arène, il reprend la parole.

Lion Kay : Il me fallait prendre une décision. Quelqu'un d'autre l'a prise, et je l'en remercie.

Oh non, je ne vais pas du tout l'en blâmer, bien au contraire ! Elle m'a libéré de mes chaines ! Je suis LIBRE de m'occuper de tous ceux qui m'en avaient fait baver. Hunters, Cosa Nostra, et maintenant ces petites frappes de La Ligue. Autant de proies, autant de coups à rendre. J'ai maintenant tout le loisir de me battre, de foncer dans le tas et distribuer des tatanes à quiconque me cherche des noises. Surtout toi, Juan.

Tu as été la première victime de mon Lion's Claw, et ce ne sera pas la dernière fois que je serrerai ton crâne entre mes mains jusqu'à l'évanouissement. Tu ne seras certainement pas le seul à y goûter. Ton comparse Flow y passera, sois en sûr. Et tant que la Cosa Nostra existera, je serai là pour vous en foutre plein la gueule. Vous n'êtes déjà pas grand-chose avec le Don Capuccino, mais sans lui, vous n'êtes rien de moins que de la vermine à purger.

Mais ce jeudi, j'aurai l'occasion de prendre ma revanche sur d'autres tares de Bash! : les Hunters ! Et en particulier son leader Tigerclaw. Comme on se retrouve, hein ! Tu es en train de te pavaner devant tout le monde avec ton précieux titre, comme tu le faisais lorsque tu étais acquéreur de la ceinture de la FGB. Ton ego devient trop volumineux, ton arrogance va te perdre aujourd'hui même, car je n'aurai de cesse de te pourchasser et de t'infliger mon Lion's Claw autant que tu m'as fait subir ton Claw Lock. Œil pour œil, dent pour dent, et ce soir, tu tomberas le premier comme Juan Ortega a chuté face à moi. Je ne suis plus un animal en cage, je suis libéré de mes chaînes ! Wolf et toi allez mordre la poussière et je suis certain que ce cher Art va y prendre autant de plaisir que moi à vous bastonner comme jamais ! Ce soir, les chasseurs deviendront les proies de loups affamés et assoiffés de revanche ! Chaque méfait se paie cher, peu importe le temps que cela prendra. Je n'oublie jamais les visages de ceux qui ont osé se dresser en travers de mon chemin et m'infligent des coups fourrés. Cela me rend plus fort encore, plus hargneux aussi. THIS THURSDAY, THIS WILL BE PAYBACK TIME ! No mercy, no remorse ! BECAUSE WOLVES… ARE… HUNGRYYYYYYYYYY !

La foule reprend de plus belle la fameuse catchphrase des Last Wolves avec entrain. Mais contrairement à d'habitude, cela ne marque pas la fin du discours de Lion. Il reprend ainsi la parole.

Lion Kay : One last thing… les espèces de tarlouzes qui se prennent pour plus importants qu'ils ne sont… oui je parle de ce groupe autoproclamé LA Ligue : avant de jouer dans la cours des grands, commencez par balancer de vrais arguments plutôt que de vous baser sur un tissu de conneries et en faire une vérité absolue. Vous pensez m'atteindre en affirmant que je me fais battre par mon épouse ? REALLY ? Et vous pensez que je vais prêter la moindre petite attention à un groupe de freaks comme le vôtre ? Regardez plutôt la belle brochette de cas sociaux : Bob Ivory, préférant se faire virer bêtement alors qu'il avait le titre WWA à défendre et pleurnicher six mois plus tard au bureau de Garza pour retrouver une place dans cette fed; Bilal Asil, un rookie n'ayant encore rien prouvé ici à part les attaques en traître; Matthew Duke, un ancien Julianiste aimant être déguisé en Nazi, faire le lèche-cul devant le pape de pacotille qu'est St Julien et passer près de faire l'amour à une ceinture. Je ne parle même pas de votre soi-disant "mécène" qui préfère rester anonyme par lâcheté plutôt que de s'en prendre plein la gueule.

Je commencerai à m'intéresser à votre parcours lorsque vous m'aurez prouvé qu'au moins vous savez répliquer et vous battre. Je vous souhaite bien du courage, mais n'essayez pas de me barrer le chemin, vous pourriez retourner voir les jupes de votre mécène à la con en pleurnichant parce que vous vous seriez faits laminer de la plus belle des manières 'cause I'm heart bumpin', hard beatin', still standin', and READY TO KICK YOUR ASS !

Lion jette violemment le micro par terre sous les applaudissement de la foule et regagne les coulisses en tapant dans les mains des fans.

Arthur Tollen : Hey, Lion, attendez-moi !

Presqu'à bout de souffle, Arthur ne voulait pas laisser passer une occasion rare telle qu'une entrevue avec le leader des Last Wolves, Lion Kay. Il est vrai que depuis son retour, l'écossais n'était pas du genre avenant, loin de là. Et le regard qu'il adresse à l'interviewer attitré de la WWA confirme ce changement de comportement.

Lion Kay : C'est quoi ces familiarité ? On n'est pas copains, alors pour toi, ce sera Monsieur Kay !

Arthur Tollen : Mais d'habitude vous accept…

Lion Kay : Shut up ! Les habitudes engendrent la routine, et je hais la routine. Alors soit tu fais ce que je te dis, soit je te ferai ramasser tes dents. C'est clair ? C'est bien rentré dans ton crâne ?

Arthur Tollen : Euh… oui, Li… Monsieur Kay.

Lion Kay : Je préfère ça. Tu vois Arthur, c'est ce qui manque en ce moment à la WWA depuis que je suis revenu : le respect. Regarde Sean et Cédric par exemple. Ah oui ça peut faire les fiers de faire partie des Last Wolves, ça bombe le torse quand on porte une ceinture, et ça se plaint dès qu'on sort de leur routine à deux balles. Tu as vu leurs têtes quand je me suis barré en plein match ? Tu as vu, Arthur ? Ca, petit, c'est ce qui arrive quand on me manque de respect. Ils ont tendance à oublier que s'ils ont de l'exposition, s'ils ont gagné des titres, c'est grâce à moi. I am the KEY of the Last Wolves ! Et en tant que leader de ce clan, j'étais obligé de le leur rappeler à ma manière. Ca ne leur plaît pas ? Tant pis pour eux ! La prochaine leçon en sera plus douloureuse encore. Non parce que c'est bien beau de fricotter avec la Nemesis comme le fait Sean, ou d'attendre une opportunité à ne rien branler comme Cédric, mais faudrait qu'ils se prennent en main et qu'ils montrent qui ils sont : des Last Wolves ! Et ils osent se rebiffer contre moi ? C'est quoi leur problème ? Je n'y suis pour rien si sans moi, ils sont incapables de faire quoi que ce soit !

Arthur Tollen : Vous êtes dur là. Ce sont vos partenaires ! Vos associés !

Lion Kay : Que ce soit bien clair. Ils ne sont pas associés, ils sont les petits louveteaux à qui il faut leur apprendre les règles, quitte à les mater. Je le répète, sans moi, sans les Last Wolves, ils ne sont rien à la WWA.

Arthur Tollen : Ok… Vous avez surpris votre monde en participant au Chaos Gauntlet. Pourquoi cette décision alors que AAA est champion ?

Lion Kay : Et en quoi le fait d'être dans le même clan nous empêche de réclamer un titre ? D'ailleurs, la logique voudrait que ce soit MOI qui porte la ceinture WWA, moi, le leader des Last Wolves ! Là encore, il a une dette envers moi pour l'avoir porté vers le sommet, pour l'avoir intégré au sein des Last Wolves et ainsi glaner sa toute première ceinture à la WWA ! Mais contrairement aux deux attardés de Sean et Cédric, lui montre le respect qu'il me doit. Lui au moins est assez intelligent pour comprendre qu'il serait resté dans la lie de la WWA si je ne lui avais pas tendu la main. Quoi de plus normal de participer au Chaos Gauntlet, et espérer battre AAA à la loyale ? Cette ceinture manque à mon palmarès, et quoiqu'il arrive, je l'aurai dans ma collection.

Arthur Tollen : Vous aurez fort à faire avec les autres participants au Chaos Gauntlet.

Lion Kay : Parlons-en de ces guignols. Miles Turner est champion Wire, c'est bien, il est content de porter la ceinture que j'ai apporté à la WWA. Moi, tout premier champion Wire, ça te parle ? J'ai créé cette ceinture et cette stipulation car la WWA manquait sérieusement de hardcore, je suis en terrain connu. Alors quand j'entends ce branquignol clamer "WIRE IS MINE", ça me fait doucement rigoler. Non mais sérieusement, il se pointe à la WWA et il prend le titre des mains d'un merdeux de la Ligue. Ca prouve quoi ? Que n'importe quel clampin sans expérience peut battre un membre de LA Ligue. Par conséquent, je n'aurai aucun problème si je fais face à la tantouze mexicaine d'Antonio ou à l'autre taré narcissique de Matthew. Sans parler de la plus grande blague depuis le Julianisme, à savoir Aliou Thiam, le Général du plus reconnu des clans de jobbers, l'Union. Ah ça, pour faire mousser, il y arrive tellement bien qu'il peut tenir une brasserie à lui tout seul. Tout ça pour quoi ? Rien de plus qu'une énième défaite dans son palmarès déjà rempli de merde. Après on a qui ? Trois mecs tout droit sortis d'un asile. L'un se prend pour un noble, l'autre pour un super-héros, et le dernier pour un insecte mystico-comique. Et je devrais avoir du souci à me faire ? Je ne suis pas là pour faire joujou avec des figurines Action Man grandeur nature. Je suis clairement le favori du match, et celui qui a le plus de chances de l'emporter.

Arthur Tollen : Vous ne voulez pas vous venger de LA Ligue ?

Lion Kay : Et pourquoi faire ? Less Grossman s'est pris une telle branlée qu'il est reparti sur une civière. Le mécène, OUT ! Après, le reste du troupeau est venu me tabasser. Chouette, ils ont juste démontré ce qu'on pensait d'eux : des sombres merdes qui ont la trouille de m'affronter un à un, en face. A Chaos Gauntlet, j'aurai l'occasion de les mettre hors d'état de nuire. Si un rookie peut le faire, alors aucun problème, je les mettrai plus bas que terre.

[b]Arthur Tollen : Oui mais votre f…

Lion Kay : Stop, on arrête là, j'ai soif.

[b]Arthur Tollen : Mais Lion…

En un rien de temps, Arthur se prend un violent coup de Kendostick sur le crâne.

Lion Kay : Je t'avais pourtant prévenu.