Belzebuth, je t'écris cette lettre ouverte à cause de ton nouvel animal de compagnie.

Je comprends que tu veilles te diversifier, c'est bon pour la santé et le moral de se doter d'un échappatoire afin d'éviter un enfermement dans une routine destructrice. Je sais de quoi je parle, j'ai vécu ça. Je comprends que tu ne veuilles pas devenir obsessionnel et psychotique, mais tu n'as pas choisi pour ça la voie la plus facile. Vouloir s'occuper de quelqu'un d'autre, c'est en être responsable et savoir veiller sur lui à tout instant.

Un exemple simple : à Thursday Night Bash, tu as perdu de vue un instant ton conard de compagnie. Résultat, il est parti faire ses besoins n'importe où. Il a insulté les gens qui passaient. Il s'est fourré dans les ennuis. Tu n'as pas été assez vigilant. Tu étais responsable de ce petit indigent. Stanley Rosenbaum avait bien montré qu'il ne fallait pas laisser ta blondasse toute seule. Résultat, ses problèmes sont aussi les tiens, et tu devras en assumer les conséquences.

Je comprends, Belzebuth, que tout ceci soit nouveau pour toi. Peut-être as-tu présumé de tes capacités au départ. Ou alors as-tu rencontré des difficultés supplémentaires imprévues. Tout est possible. Mais c'est là que devoir s'occuper d'un autre est la tâche la plus difficile qui soit : malgré tous les problèmes, tu n'as pas le droit de baisser ta garde le moindre instant.

J'espères que tu comprendras, Belzebuth, que toute action a des conséquences. Et donc que ton petit roquet va devoir affronter les siennes. Ce sera à toi de ramasser les morceaux. Et alors tu auras le choix : recevoir ta part de coups ou laisser couler et accepter que tu t'es planté.

J'espère que tu feras le bon choix.