Voix Off : Euuuh on est où là ? C'est pas LA Ligue TV ici. Oh merde, on est retourné sur un canal de diffusion banal.

On se retrouve alors au coin d'une rue sombre. Un lampadaire est allumé et éclaire une chaise au milieu de la route, elle est pour l'instant vide, mais la porte de l'entrepôt qui se trouve derrière elle s'ouvre et c'est Bob Ivory qui en sort, le visage assombri par la capuche qui lui recouvre le crane. Il tire sur la fin de sa cigarette et la jette à la volée avant de s'asseoir sur la chaise et de retirer sa capuche nonchalamment.


Bob Ivory : Je n'allais pas à l'école très souvent quand j'étais plus jeune mais, lors des rares heures passées là-bas, si je n'ai retenu qu'une seule chose c'est celle-ci : si on triche, on se fait punir. Oui ça peut vous paraitre gamin et très Elementary School, mais après ça je passai plus de temps ici, au coin de rues comme celle-ci, que dans les bâtiments austères du gouvernement. Enfin bon, Less en utilisant la mallette comme tu l'as fait, tu as triché. Tu n'as pas suivi les règles d'un clan, d'une association puissante comme celle que formé LA Ligue donc, comme le système éducatif me l'a appris, tu vas te faire punir et je serais la personne qui t'administrera cette punition.

Et ouais gros lard suintant le bacon et l'huile, je vais te défoncer ton corps élargi et rabougris. Et n'essaye pas de garder ton honneur ou une certaine bonne conscience en te rinçant la gorge avec du Coca Light ! Laisse tomber, mon gars, t'as toujours été le gros lard du crew, notre petit sac à gras qui était là pour nous sublimer sur les photos de groupe. Plus qu'un sac à gras, t'es plutôt la petite salope du groupe, aucun des membres de LA Ligue n'aurais fait la saloperie que tu as fait. Seul une vraie salope, un sac à foutre ambulant peut agir de la sorte, une des merdes de la pire espèce, j'dirais même un concentré de fosse septique. Une réunion de toutes les choses que je déteste dans l'homme d'affaires d'aujourd'hui : l'hypocrisie, la dualité, le retournement de veste et toutes ses choses qui font "un bon business man". Tu déblates des milliers de conneries à longueur de journée, un trou du cul humain d'où ne sorte que merdes et vents inintéressants. Je n'aurais plus qu'à te déchirer avec violence lors du Santa's Lock pour que tu puisses officiellement te greffer à l'arrière d'une tantouze. Comme tu le vois Less moi aussi je peux insulter mon adversaire sans intérêt mais contrairement à toi, il y a quelque chose derrière, je peux suivre mes mots et vraiment te fracasser la gueule seul à seul, sans me glisser derrière toi en traitre pour prendre avantage de ma fatigue.

J'te laisse avec ces quelques pensées en attendant notre match à Santa's Lock où

YOU WILL GET HIT AND BE SILENT

Voix Off : Dernier PPV de l'année et toujours la même maitrise de la part du Kick Master !

On se retrouve alors au coin d'une rue sombre. Un lampadaire est allumé et éclaire une chaise au milieu de la route, elle est pour l'instant vide, mais la porte de l'entrepôt qui se trouve derrière elle s'ouvre et c'est Bob Ivory qui en sort, le visage assombri par la capuche qui lui recouvre le crane. Il tire sur la fin de sa cigarette et la jette à la volée avant de s'asseoir sur la chaise et de retirer sa capuche nonchalamment.


Bob Ivory : Noël 2000 à l'âge de 14 ans, le début d'une putin d'aventure. Un petit fils de pute m'a cassé le bras droit lors d'un match de basket un peu trop physique jouer sur un terrain au coin d'une rue comme celle-ci, aucun moyen de me venger à cette époque sans ce bras mais impossible de laisser passer une telle saloperie dans mon quartier. C'est à partir de ce jour-là que mon pied droit est devenu ma meilleure arme et un coup de pied dans la gueule ce fils de pute avait la mâchoire cassée et a fermé sa gueule. Et bien à Santa's Lock, le gros lard a été frappé en pleine gueule et ferme désormais sa gueule comme je l'avais dit en finissant ma dernière promo.

J'ai l'impression que tout se passes comme je l'avais prévu, tu n'as rien pu faire, Less, et je suis le seul lutteur de LA Ligue toujours debout et avec son honneur. C'est dommage que ta connerie est menée à une telle fin pour cette grandiose association que nous avons formé pendant presque un an. Ce coup de pied fut à la fois si difficile à porter et en même temps si libérateur, je l'ai intimement voulu depuis plusieurs mois mais je le regrettait aussi depuis plusieurs mois. Je sentais que si LA Ligue devait s'arrêter se serait à la force de mon pied mais j'appréhendais ce jour plus que tout. Mais toi, Less Grossman, le gros connard du coin, tu as fait ce que tu fais de mieux et tu as provoqué ce coup de pied, cette fin prématurée pour l'alliance la plus dominatrice de la WWA. Alors, évidemment, je suis heureux d'avoir massacré ta gueule boursouflée mais ...

Bob s'arrête de parler quelques secondes et on sent que l'émotion le gagne un peu

Bob Ivory : D'un autre côté, je suis sincèrement triste de voir le plus grand clan de l'histoire de la WWA s'éteindre de cette façon. Ce n'était pas censé s'arrêter de la sorte, mais ton ego aussi imposant que ton cul en a décidé autrement. Ce fut un plaisir de te faire ravaler ta fierté, mais ce fut tout aussi dur de fermer le sac mortuaire de LA Ligue. A vrai dire, je pense que ça devait être le moment le plus ambigüe de ma vie, une décision faite en un demi-millième de seconde qui provoque tellement de choses différentes et des émotions tellement opposées au même moment. La fin d'une histoire des plus épiques que tout le monde aurait aimé vivre entre victoires, adulations et domination générale et d'une autre beaucoup plus sombre faite de trahison et de destruction vécue par de nombreuses personnes du bas-peuple et qu'aucun d'entre eux ne voudraient revivre.

Par contre, ne vous méprenez pas, bande de gueux, je ne suis pas comme vous. Je suis toujours un membre de l'Elite, je vous suis toujours supérieur en tout point, bande de sous-merde. Je n'ai pas changé en portant ce coup de pied sur l'autre gros connard, je vous le montrerais jeudi prochain contre Beetle. Ce cher Beetle, je me souviens de toi lors du Wargames, tu n'étais pas grand-chose lorsqu'on a décidé de te prendre dans notre équipe dans notre lutte contre Lion Kay et ces boloss. Et maintenant, plusieurs mois plus tard, te voilà au sommet de la WWA avec le titre de Champion Poids-lourd de la fédération. J'ai bien l'impression que tous ceux qui sont liés de près à LA Ligue rencontrent succès, fortune et prospérité. Ce n'est pas réellement surprenant, mais, Beetle, ça ne veut pas dire que je vais retenir mes coups lors de notre match. Avec LA Ligue disparut, je me retrouve seul dans cette fédération et je n'ai donc qu'un seul but à atteindre : retrouver le titre WWA qui est depuis trop longtemps dans les mains de ratés sans avenir dans ce business comme Anderson ou Lunatico. Alors, lors de ce pré-Main Event qui n'a de "pré" que le nom, tu vas comprendre que je suis vraiment de retour

WHEN YOU WILL GET HIT AND BE SILENT