Bonjour, ici Mark Bundy, et j'ai avec moi un invité très spécial. Il a fait les beaux-jours de la WWA, ancienne version, dont il a été l'un des plus éminents représentants. Représentant dans le sens d'officiel. Il était l'un des maitres des coulisses, des préparatifs et de toute l'organisation que l'on ne peut pas voir à la télévision. Et il fut celui qui tint ce rôle le plus longtemps et de manière le plus éminente. Vous avez bien sûr deviné, je parle de notre ancien commissaire Joe Tanto !

Bonjour Mark. Vous avez l'air d'aller bien.

Ce sont ces petites pilules bleues. Elles me permettent de rester raide même quand j'ai un petit coup de mou. Ou que la fi...

Je ne suis pas sûr que le public aie envie d'entendre ça.

Oui, bon. Très bien, d'accord. Joe, vous avez certainement remarqué que la WWA était récemment revenue sur le devant de la scène.

Oui, j'ai même regardé Retribution V. Je ne me suis pas déplacé dans le public, mais j'ai suivi le pay-per-view sur ma télévision, chez moi.

Et qu'en pensez-vous ?

De Retribution V ? Ou du retour de la WWA ? Dans les deux cas, je n'étais pas inquiet. A l'époque, les deux frères Kay s'illustraient déjà fortement en suivant tout ce qui se passait en coulisses. Lion Kay avait même été General Manager à un moment où il avait pris sa retraite. Ce qui ne l'a pas empêché d'en sortir quand le ring lui a beaucoup trop manqué. Son frère est du même bois, même s'il y a tout un lot de différences dans leurs manières de penser. Ils s'intéressaient à ce qui se passait, et je me doutais à l'époque que si on les laissait partir trop loin, ils monteraient leur propre promotion. Mais finalement, Luther Kay s'est montré très attaché à l'histoire de la WWA. Et plutôt que de partir de zéro, il s'est lancé dans l'épreuve plus difficile de ressusciter une ancienne fédération.

Plus difficile ? Comment ça ? La WWA a une certaine réputation, qui attire un certain public...

Oui, c'est vrai. Mais ce public a certaines attentes, ce qui entraine certaines pressions. Plutôt que de se construire une identité propre petit à petit, il faut se montrer à la hauteur de l'ancienne réputation de la WWA. Un défi, que personnellement je n'aurai pas été prêt à relever. J'aurai fondé une nouvelle structure. Mais ce n'est pas de moi que l'on parle. C'est Luther Kay et sir William Acherman qui ont relevé le défi. J'espère de tout mon cœur qu'ils s'en montreront dignes. Pour le moment, Retribution V l'était.

Vous ne participez donc pas à cette nouvelle WWA ?

A la fondation de la WWA, les rigueurs de notre budget ont fait que j'ai été engagé avec des actions de la WWA. Dès le premier jour, j'ai été un actionnaire minoritaire. Puis j'en ai acheté d'autres. Quand je me suis retrouvé à la tête de la WWA, je me suis assuré de devenir l'actionnaire majoritaire. C'était nécessaire pour avoir les coudées franches. Quand nous avons connu certains problèmes financiers, j'ai dû vendre une partie de ces actions. D'autres ont fait pareil, c'est ainsi que Victor Garza nous a définitivement quitté. J'ai été écarté des shows, réduit au rang de simple actionnaire. Mais j'étais toujours actionnaire, et quand la WWA a finalement fermé, il n'y avait plus personne qui voudrait récupérer ces actions. J'ai d'abord été surpris quand Luther Kay est venu me voir pour racheter mes actions. Toutefois, je ne lui ai pas tout vendu. J'ai gardé une partie de mes parts. Tout d'abord par nostalgie, parce que je reste très attaché à la WWA. Et ensuite pour conserver un droit de regard. C'est tout ce que je suis aujourd'hui à la WWA : un simple actionnaire.

Plus d'intervention en coulisses ? Pas de coups de main pour replacer diverses choses à droite ou à gauche ?

Ce n'est pas ma place. Luther Kay et son équipe doivent avoir les coudées franches pour mieux imposer la vision qu'ils veulent donner à la WWA. S'ils ont besoin de conseils, ma porte est ouverte. Mais je n'interviendrai pas, à moins que je juge la situation grave. C'est que depuis la fermeture de la première WWA, j'ai un autre travail. J'ai pris d'autres engagements. Je ne peux pas tout laisser tomber pour reprendre quelque chose d'aussi prenant que le travail en coulisses de la WWA. Et je le répète, Luther Kay et son équipe n'ont pas besoin de moi.

Donc on ne vous reverra pas à la WWA ?

Il ne faut jamais dire jamais, mais ce n'est pas d'actualité. De toute manière, Retribution V a démontré que la WWA se portait très bien et n'a pas besoin que je vienne dans les coulisses répéter que "c'était mieux avant". Non, Luther Kay a toute ma confiance. Et il faut avoir confiance en lui.

Et bien, Joe Tanto, même si vous ne devez plus revenir à la WWA, ça m'a fait plaisir de vous revoir. Et on retient votre message : "confiance en Luther Kay pour l'avenir de la WWA !" Ici Mark Bundy, à vous les studios ! Et moi je vais aller voir où est passé cette petite secrétaire...

Bonne lecture !

Sympa cette interview, ça donne vraiment l'impression qu'on "est dedans", ça donne un côté pro quoi.