7h30Ed Bundy se tient devant un hôtel. Il sourit et s'adresse à la caméra.EB: Bonjour. Bienvenue pour cette nouvelle édition du nouveau rendez-vous proposé par la WWA. Il s'agira de passer une journée avec une star de la WWA pour tenter de la connaître un peu plus et de pénetrer dans son intimité. Aujourd'hui, nous avons rendez-vous avec une des superstar les plus populaires, si ce n'est la plus populaire de la WWA : Erik Einarsson !
Ed se rend jusqu'à la porte d'une chambre, sonne et au bout de quelques secondes, entend Erik Einarsson.
Erik : J'ai payé jusqu'à vendredi !
La porte s'ouvre et on découvre un Erik Einarsson à peine réveillé, les cheveux en bataille, mais souriant.
Erik : Ed ! C'est vous ! Désolé j'avais un peu zappé le truc... Entrez ! Je file à la douche et je suis à vous !
8h00Erik : C'est l'heure du petit déjeuner Ed ! Vous voulez quoi ? Des Weetabix ? Des Froot Loops ? J'ai plein de restes de céréales, en fait je les prend plutôt pour les jouets...
EB : Non merci, j'ai déjà déjeuné.
Erik (
émerveillé en ouvrant une boite de Frosties) : Oh regardez Ed, une image à collectionner ! Vous me ferez penser à rapporter les Frosties pour Tigerclaw ?
EB : Vous êtes ami avec Tigerclaw ?
Erik : Pas vraiment, c'est un solitaire, même si j'ai énormément de respect pour lui et sa carrière exceptionnelle. C'est plus le genre de truc que je fais pour le faire grogner, et il va sûrement me balancer la boite dans la tronche, mais ça me fait marrer... On se refait pas !
8h30
Ed et Erik sont maintenant en voiture, en direction de la salle de sport. Le trafic est un peu chargé.
Erik : Faut avancer, faut avancer ! (Erik pousse un peu la voiture de devant avec la sienne) AVANCE !
EB : Vous l'avez poussé, là...
Erik : Oui... Bon quand je conduis, j'ai tendance à râler un peu... En fait, conduire, j'aime pas ça, ou alors tout seul, tranquille, sur les routes d'Islande. Là bas il n'y a pas de bouchons, pas de feux rouges. Je me met un CD d'Alabama, et hop.
EB : De la country ? Mais je croyais que vous étiez fan de Metal Extrême !
Erik : Hé oui, quand je suis ici, mais je ne suis pas cloisonné dans ce style. En général, tant que ça joue, ça me plait. C'est pour ça que j'aime bien faire la route avec Triple A. Il conduit, il a de la bonne musique, et en plus il me laisse toutes les bières !
9h00Erik est en train de s'entraîner dans une salle de sport, il est en sueurs.EB : Vous êtes un bon vivant, mais vous ne prenez pas l'entraînement à la légère.
Erik : En effet, Ed ! Là, il n'y a pas de secret. Tous les lutteurs vous le diront, même des raclures opportunistes telles que Flow. On peut tricher, on peut faire des combines, mais si on veut faire la différence sur un ring, il n'y a qu'une solution : le travail.
13h30Erik a prit une nouvelle douche après ses quatre heures d'entraînement, et il rejoint Ed.Erik : Habituellement, quand je n'ai pas d'autres obligations, je fais quatre autres heures l'après-midi, mais comme vous êtes là, on va se balader un peu.
13h45Erik et Ed sont de nouveau en voiture, et Ed se demande où l'emmène Erik.Erik : Ne vous inquiétez pas, Ed, je ne vous ferai pas la classique tournée des hôpitaux. (rires)
EB : J'avais pourtant cru comprendre que vous étiez très impliqué dans les actions caritatives de la WWA, en particulier en ce qui concerne les enfants.
Erik : J'y vais souvent, c'est vrai. Mais ça me fait toujours bizarre quand un gosse de 8 ans qui se bat contre un cancer en phase terminale me dit que je suis un courageux héros... Ces gosses ont plus de force que n'importe quel lutteur. Mais je m'implique en fait dans toutes les actions de la WWA qui visent à rendre la vie des gens un peu meilleure.
Ed : Pourtant, vous avez aussi parfois des déclarations ou des attitudes anarchistes, voire nihilistes... Comme avec l'automobiliste de ce matin.
Erik : En fait, j'ai bien conscience que mes actions sont le support pour une communication de merde de la part de la plus grosse industrie de divertissement sportif du monde. Ça, c'est clair que ça me fait vomir... Mais bon, c'est un petit prix à payer.
EB : J'ai du mal à vous suivre...
Erik : La WWA file des tunes aux hôpitaux, aux associations de sinistrés, de sans abris, de gens qui n'ont pas un radis, juste pour pouvoir le dire haut et fort et que ça leur rapporte encore plus de fric. Je n'aime pas cette attitude. Mais je comprends aussi que s'il n'y a plus de fric à la WWA, la WWA ne pourra plus en donner à ces gens... Moi de mon coté, je m'assure que la WWA ne decide pas de mettre son poignon dans des placements immobiliers ou boursiers. Et je ne suis pas le seul !
La musique d'Alabama continue de se faire entre dans l'automobile puis la camera se coupe.16h00
Erik et Ed sont dans un bistrot et discutent autour d'un verre.EB : Je vois que vous buvez un coca light, c'est plutôt étrange...
Erik : Pourquoi ? Less Grossman n'a pa l'exclusivité du coca light...
EB : Pourtant, à la WWA, votre frère et vous apparaissez très souvent avec de l'alcool. Ce qui fait d'ailleurs la joie de vos detracteurs.
Erik : Tu sais Ed, dans ce business, il y a parfois des choses qu'on exagère beaucoup. C'est une industrie du rêve. Bon, je ne suis pas comme AAA ou Ben-J Torstin, et je ne suis pas le dernier à me boire une bonne bière, voir même à me mettre carrément la tête à l'envers, mais j'en suis pas à manger mes Frosties au vin rouge.
EB : C'est pourtant un trait qui gêne certains de vos fans...
Erik : Oui, j'ai déjà eu des commentaires à ce sujet. Des mères de famille inquiètes pour leur gosse qui m'ont pour modèle. Mais j'ai une chose à leur dire : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, c'est vrai. Mais la lutte professionnelle est dangereuse pour la santé. Et, finalement, la vie est dangereuse pour la santé. Il ne faut pas perdre le contrôle, c'est tout.
EB : Vous avez parlé de plusieurs lutteurs au cours de la journée, et vous semblez entretenir de bon rapports avec certains.
Erik : La WWA est une grande famille. Comme dans toutes les familles, on est pas obligés d'aimer tout le monde, il y a parfois des coups bas. Mais on est obligés de passer la majorité de notre temps ensemble. Franchement, faire le voyage en bus pour un House Show en Alaska avec les blagues pourries et les caprices de Bob Ivory, je ne le souhaite à personne, mais c'est aussi des souvenirs impérissables.
EB : Bob Ivory a réellement fait le voyage en bus ?
Erik : Il ne s'est pas réveillé à temps pour prendre le jet privé de Less Grossman. Et les mecs de LA Ligue sont très taquins. S'ils peuvent faire d'une pierre deux coups en emmerdant les autres lutteurs et un de leur pote, ils ne se privent pas. Enfin, voilà, ça fait des anecdotes.
EB : Hé bien, il se passe aussi des choses quand les caméras ne sont pas là.
Erik : Hé oui ! Ca me rappelle la fois, à un house show de Houston, Ravage est arrivé sur le ring et un type s'est le vé pour lui crier "Leg Drop !". Le type est revenu pour la séance de dédicaces pour lui dire : "J'adore ce que tu fais, le show était vraiment à la hauteur, mais quand tu viens au Texas, tu dois faire de Leg Drop". Alors, j'ai pris le chapeau de cow-boy du mec, je suis monté sur la table, les mecs ont hurlé de joie. J'ai porté un Leg Drop à Ravage, et on s'est tous marré des heures avec ça.
Les deux hommes terminent leur verre et sortent du bar.
20hOn se retrouve dans la rue, proche de l'hotel d'Erik Einarsson. Ed et Erik sont en train de manger un hamburger en marchant tranquillement sur le trottoir.
EB : Nous allons bientôt nous séparer, mais avant cela, comment voyez vous le futur, l'après WWA ?
Erik : Tu sais Ed, je suis né entre une rivière et une montagne, dans un endroit que j'appellerai toujours "chez moi". J'adorais vivre là bas, et parfois, je me demande vraiment pourquoi je suis parti... Je rentrerai un jour, et je m'intallerai dans la maison de mes parents avec ma femme et mes gosses. J'ai l'impression que là bas, je pourrai être en paix avec moi même. Une vie paisible, Magnus qui passe le week end pour faire un bon barbecue... des trucs simples quoi...
En arrivant devant l'hotel, Erik retrouve quelques fans qui sont venus l'attendre. Il les invite à monter boire une bière, et Ed est aussi de la partie. La soirée s'est poursuivie tard et quelques locataires de l'hotel se sont plaints du bruit le lendemain, au moment où Ed ne se rappellait plus avoir pris cette photo :