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 Un nouveau départ : Estilo

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Lokami
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MessageSujet: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeDim 22 Mai - 18:06

La température est fraîche et le temps nuageux en ce weekend de Mai à Montréal.

La capitale québécoise, berceau de la lutte, avait vu de nombreux évènements se dérouler ces dernières semaines. Les rumeurs étaient finalement fondées : En grave sous-effectif, la SOW avait été obligé de fermer ses portes, laissant orphelins ses lutteurs et ses nombreux fans, après 4 ans d'existence.

Après la fermeture de la fédération, Estilo avait reçu diverses offres, mais la plus alléchante était venue de la WWA, l'une des plus grandes fédérations actuelles, à laquelle il ne connaissait pas grand chose.

En ce dimanche tranquille, Estilo roule dans Montréal au volant de sa toute nouvelle folie : Une Bentley New Continental GT noire, en route pour prendre ses premières marques au siège de la WWA. Fenêtres ouvertes, il écoute une de ses chansons favorites : Beautiful Day de U2.

Mais le début du trajet en partant de chez lui lui est très familier, c'est sensiblement le même que pour aller à la SOW. Chaque pensée envers la défunte fédération lui pince le cœur, comme si cette dernière fut une de ses proches qui est décédée. Sur un coup de tête il décide de prendre un léger détour et de passer vers l'arène de la SOW.

Il change donc légèrement sa trajectoire de route, mais se retrouve bloqué par une voie sans issue quelques dizaines de mètres avant le parking de l'arène : Celui ci est interdit d'accès car des travaux de destruction de l'arène sont en cours. On voit des barrières sur les routes et des pancartes annonçant l'objet de l'opération. Estilo se gare, éteint la musique, et sort de sa voiture.

La température s'est rafraîchie, il doit faire à peine une dizaine de degrés. Il attrape son vieux blouson en cuir noir et le met, puis franchit les barrières discrètement, marche quelques instants et se retrouve sur le parking de l'arène depuis lequel il aperçoit celle-ci, à moitié "défigurée", avec de nombreux véhicules de travaux autour en train de la "charcuter".

Un véhicule de surveillance passe alors et s'arrête devant Estilo.


Surveillant : Eh vous ?! Qu'est ce que vous faites là ?! vous avez pas vu le panneau ou ... OH, c'est vous Estilo. Vous savez que c'est interdit par ici..

L'ignorant dans un premier temps, Estilo pose finalement son regard dur sur le surveillant. Il semble assez grand, costaud, cheveux courts bruns, typé Europe de l'Est, et un air assez bourrin/simplet. A côté de lui, comme conducteur, se trouve un plus petit, blond aux cheveux longs, yeux bleus pétants, un visage plus délicat et charmant que le précédent, un beau gosse.

Estilo : On ne peut pas m'interdire d'observer la destruction de l'établissement qui a créé et fait ce que je suis aujourd'hui.

Surveillant : Euh héhéhé oui vu comme ça...

Moment de silence, Estilo repose son regard sur les véhicules qui détruisent l'arène avec précaution. Le conducteur met un coup dans l'épaule du surveillant car il lui demande la même chose depuis tout à l'heure.

Surveillant : Oui oui ça va.. M.Estilo, euh... pourrions-nous avoir un autographe siouplaît ?

La demande manquait d'assurance. En même temps, ces deux-là ne devaient pas avoir l'habitude de voir d'aussi près un grand nom de la SOW, et Estilo en imposait : Il se tenait là, droit sur ce parking, seul, les cheveux dans le vent, les mains dans les poches de son cuir qui commençait à essuyer les gouttes d'une pluie naissante Son regard était sombre et dur, marqué par les dures épreuves de la vie qu'il venait de vivre, ses cicatrices notamment celles à l'oeil gauche en témoignaient concrètement et physiquement. Quand on le voyait, on savait qu'on avait affaire à un homme qui a du vécu.

Finalement il sourit sobrement au surveillant.


Estilo : Bien sûr.

Il signe deux autographes aux deux hommes qui repartent, tout contents et fiers. Estilo observe la voiture s'éloigner en disant qu'il en faut vraiment peu à certains pour être heureux. La pluie commençait à s'intensifier, et Estilo décide donc de rebrousser chemin. Il marche quelques mètres et se retourne, pour observer une dernière fois ces infrastructures dans lesquelles il avait évolué pendant presque 3 ans. Dernière vision matérielle de ses instants de sueur, de souffrance, de haine, de douleur, de déceptions, mais aussi de joie, d'amitié, de récompenses, de gloire, de reconnaissance. Tout cela ne sera désormais plus maintenant qu'au rang de souvenirs.

Cela lui fit un pincement au cœur, mais bon ce n'est pas grand chose, il avait vécu bien pire.

C'est finalement sous une pluie tordante qu'il arrive à sa voiture. Il s'y réinstalle, et part en direction de l'arène de la WWA, son futur nouveau bercail, en se mettant un bon Kanye West pour se rebooster.


Au fil du trajet, la pluie s'affaiblit et laisse le timide soleil se montrer. Estilo s'en profite pour s'allumer une cigarette, et se plonge dans ses pensées. Situation particulière et même assez étrange que de repartir de zéro. Comme en Août 2008, il allait se retrouver dans la position du rookie, du nouveau, celui qui ne connait rien ni personne. La course aux sommets redémarrait à zéro, mais la situation n'est évidemment pas la même, le travail et les efforts fournis, et l'expérience de 3 ans de SOW lui ont fait acquérir un niveau de lutte incomparable avec celui de ses débuts.


Juste à la fin de sa cigarette, Estilo arrive sur le parking de l'arène de la WWA. Celui ci est fermé et le gardien, le reconnaissant, lui fait signe de se diriger vers le parking reservé aux lutteurs, ce qu'il fait. A son arrivée, un autre gardien l'accueille, et lui fait signer quelques paperasses avant de lui donner sa carte à son nom lui permettant de rentrer et sortir à sa guise de ce parking privilégié. Le parking est large et permet à tout le monde de se garer aisément. En ce dimanche, il n'y avait quand même environ une quinzaine de voitures garées, de lutteurs qui probablement venaient s'entraîner en vu du Monday Night AXE du lendemain.

Estilo se gare, coupe son moteur, et sort de sa voiture. Au loin il aperçoit cinq hommes de dos, qui vont du parking à l'arène. Peut être était-ce ceux qu'on appelle "La ligue". C'était une des choses dont il avait pas mal entendu parler depuis quelques jours, en plus évidemment des grands noms comme Art Alexander Anderson, Lion Kay, ou Tigerclaw. Mais globalement, ne s'étant pas spécialement informé, il ne connaissait pas grand chose aux feuds ou règnes en cours, ni à l'histoire de la WWA.

En voyant ces 5 hommes discuter et marcher ensemble, Estilo perdit sa volonté d'entrer aujourd'hui dans l'arène. Il se sentit soudain comme un étranger, et ne voyait pas de raison d'aller se montrer aujourd'hui si ce n'est que pour provoquer, et justement, se montrer, ce qu'il ne désirait pas spécialement.

Il viendrait plutôt demain soir, assister au Monday Night AXE.

Il se remit donc au volant de sa voiture, et repartit chez lui, un peu brassé, mais ça, c'est habituel pour un être tourmenté de nature.


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Lokami
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeMar 24 Mai - 21:11

En ce lundi soir de show, Estilo s'était discrètement installé dans la WWA Arena pour suivre son premier Monday Night AXE. Il ne voulait pas être dérangé alors il s'était installé à une place VIP en haut de l'arène réservée au personnel WWA.

Tout était plus grand à la WWA : La taille de l'arène, le nombre de spectateurs, l'ambiance.

En revanche, il n'était heureusement pas dérouté par le niveau des lutteurs, qui ressemblait à celui qu'il avait pu côtoyer à la SOW. Il y avait des personnalités bizarres, comme ce Madrocks et sa chaussette, et il avait pu voir un très bon main-event entre Beetle et Antonio de la Luz. L'arrivée de Matthew Duke en fin de show lui confirmait une idée de la veille : Ces deux-là faisaient parti du groupe de 5 qu'il avait aperçu et c'était donc bien LA ligue.

Il sourit en les voyant partir ultra satisfaits à la fin du show, après avoir humilier un pauvre lutteur seul. Ces regroupements de lutteurs le faisait toujours sourire. Pour lui, c'était se donner l'illusion qu'ensemble, on est plus forts.

Vision bien naïve, ou à court terme, car au bout d'un moment, dans la lutte, les individualités finissent toujours par reprendre le dessus, et ceux qui s'étaient soutenus finissent par se déchirer. Si l'expression "L'union fait la force" était absolue en lutte, alors chaque fédération serait gouvernée à toute époque par un clan. Or ce n'est que rarement le cas.

A la fin du show, il sort discrètement de l'arène, loin des projecteurs, journalistes ou fans, qu'il côtoierait bien assez tôt.

Il aperçoit Pétale Orientale en sortant de l'arène, mais ne va pas à sa rencontre. Il ne saurait quoi lui dire, et discuter avec une personne aussi tordue qu'elle ne pourrait en rien lui être bénéfique. Elle allait encore surement lui retourner le cerveau, et c'est bien la dernière chose dont il avait besoin.

Il aperçoit également Iscariote quelques instants après, anciennement Alexander Anderson. Enfin il se remontrait, celui là. Estilo s'arrête quelques instants, l'observant marcher.

Cette démarche, cette allure. C'était bien lui.

L'enfoiré.. Alors il revenait sur le circuit, finalement.. Décidément, tout le monde était présent pour jeter un premier œil à ce qu'il se passait ici. Mais à lui non plus, il ne voulait pas lui parler. Pas ce soir, pas ici.

Il se dirige donc vers sa voiture, et sort du parking WWA, avec un bouquet de fleurs à l'arrière, et une direction bien définie en tête. (à la radio en exclu, Le nouveau Arcade Fire)

Il faisait meilleur ce soir sur Montréal, une température plus chaleureuse et un ciel plus découvert.

Cette soirée avait fait beaucoup de bien à Estilo. Retrouver une ambiance d'arène de lutte, cela lui rappelait des souvenirs, évidemment, mais cela posait surtout les bases de son ambition future, qui lui donnait une motivation fantastique : Imposer son nom dans les titres de légende de la WWA, et dans le cœur des fans.

A son arrivée à la SOW, il était totalement inconnu. 3 ans plus tard, la fédération s'éteint et l'introduit dans son Hall of Fame.

Il repartait désormais de zéro, c'était un sacré défi : Reconquérir un nouveau public, gagner la confiance de nouveaux dirigeants, combattre et vaincre de nouveaux adversaires
. Ranger ses acquis dans les archives et partir à la conquête de nouvelles terres inconnues.

Après quelques minutes de route, il s'arrête sur un parking de cimetière. Il éteint le moteur, sort le bouquet et se dirige vers l'entrée du lieu. Il avait oublié un détail.. important. C'était le soir, et le cimetière était donc fermé. C'était toutefois insuffisant pour l'arrêter, il fait passer le bouquet à travers le portail, avant d'escalader ce dernier, et de se mettre en marche à travers les différentes allées.

L'endroit était bien éclairé, la lune s'était montré progressivement et laissait désormais éclater toute sa lumière. Estilo marchait d'un pas lourd, son bouquet à la main, observant les différentes tombes, dans le silence et la tranquillité de la nuit, accentuant le bruit de ses pas et le faible vent qui lui caressait les cheveux.

Il regardait ces photos, ces noms, ces dates, ces bouquets, qui défilaient devant son regard, avec un air fataliste. La vie, la mort, le destin. Comment appréhender mieux la mort qu'avec fatalisme ?

Il arrive finalement devant LA tombe. Celle d'Anna.

On y voit les inscriptions en argent "Anna Sadrock : 1984 - 2010", et une jolie photo d'elle, datant de l'été dernier, prise par Estilo, où elle le regarde d'un magnifique air mi-sarcastique mi-coquin. C'est une des tombes où il y a le plus de bouquets. Estilo ne vient que rarement se recueillir ici car la famille d'Anna le rejette, le considérant comme responsable de sa mort.

Estilo s'agenouille devant la tombe, et y pose le bouquet délicatement. Il fixe la photo, et les larmes lui montent aux yeux, sa bouche se met à trembler. Sa respiration s'accélère, il sent le chagrin l'envahir. Son cœur est noué, il se sent abandonné, vide.

Le temps est passé, mais chaque deuil a sa propre durée, qui peut être éternel.. Anna est une blessure incroyablement profonde, et encore très sensible.

Il serre alors les dents, et lève la tête vers le ciel, en fermant les yeux, et en calmant sa respiration. Il se sent cruellement seul, orphelin, mais ce qui le rassure dans tous ces moments de faiblesse et de chagrin, c'est que cette solitude est désormais sa plus grande force.

Au bout de quelques instants, il se relève et repose son regard sur la photo, plus lucide, calmé. Il s'allume une cigarette, le bruit du briquet éclatant dans ce cimetière silencieux.

Après une première latte, il pose son doigt sur sa cicatrice à l'œil gauche, et la parcourt délicatement de haut en bas.


Estilo : C'est dur sans toi, Anna. Mais je suis SANS faille désormais.

Ses paroles avaient été prononcées discrètement, et de manière douce, mais avec beaucoup de détermination. Il reprend sa marche pour retourner à sa voiture.

SANS faille... En effet, la mort de sa bien-aimée témoignait bien de la violence que les derniers évènements lui ont infligé mentalement. Pour le côté physique, les cicatrices parlaient d'elles mêmes.

Physiquement et mentalement, il en avait vu et vécu, des choses. Cela allait être difficile de le surprendre, ou de l'atteindre.

L'atteindre extérieurement ou indirectement, comme cela fût plusieurs fois le cas à la SOW n'était plus possible, il ne faisait plus confiance à personne, il n'y avait plus personne que des âmes malveillantes pourraient appréhender pour tenter de l'atteindre. Il n'avait plus à couvrir ses arrières, à faire attention. Plus de familles, plus de vrais amis, plus de petite amie. Désormais, il était seul, seul face à ses actes, seul face à son destin, et bien qu'il en souffrait terriblement, c'était une grande force. Il était fait pour vivre comme ça, les gens qui l'avaient entouré de près finissaient toujours par en souffrir.

Pour l'atteindre, il faudrait l'atteindre DIRECTEMENT.

Mais, il avait pourtant bien encore une faille...

Enfin, cela peut être aussi une force, parfois.


A travers des yeux gorgés de sang peut s'exprimer la rage sans limite d'un homme meurtri par la cruauté d'un destin maudit.

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Lokami
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeDim 29 Mai - 19:28

Les images commencent dans la salle d'entrainement de la WWA, où les nombreux lutteurs de la fédération entretiennent soigneusement leur corps. Ils ne sont pas nombreux ce dimanche à l'utiliser, mais quelques irréductibles sont bien présent pour se préparer. Dans un coin de la salle, caché aux yeux de tous, Turner est assis, à pratiquer ses nombreux étirements. Il n'a pas choisi cette place au hasard, plutôt solitaire dans ces temps.

Miles regarde quand même toutes ces personnes passer devant lui sans lui accorder un regard. Lui, le champion Wire, qui passe inaperçu aux yeux de tous. Toutes cette vague de nouveaux, donc il ne connaissait pas la moitié, cela le déplait. La WWA est une vraie fourmilière contrairement à ce que fut la SoW. Miles est certes ici depuis peu de temps, mais le manque de compagnie joue dans son humeur, et qui peut jouer aussi dans ses résultats. Mais après tout... Cette situation n'est peut être que passagère, et elle sera certainement autre quand Miles aura confirmé sa belle victoire à Deadline prochainement, il ne lui manque qu'une vraie confirmation pour s'imposer comme un champion digne de confiance.

Miles s'allonge finalement sur son tapis, ferma les yeux quelques secondes. Il décide de reprendre le travail après ces quelques secondes de pauses, et repart avec des abdos.

Une nouvelle présence fait son apparition dans cette atmosphère d'efforts physiques, d'entraînement, de transpiration, dans laquelle on ne distingue pas les flux de circulation des personnes, tellement chacun est impliqué dans son entraînement. Cette nouvelle présence se pose derrière Miles, et lui jette une cigarette non allumée à la figure.

Ce dernier stoppe ses abdos et se retourne : C'est Estilo, qui se prépare également à aller s'entraîner, habillé de manière sportive.


Estilo : Salle d'entraînement, cigarette.. C'était il y a plus d'un an, mon petit Miles.

Il parlait de leur première rencontre, à la SOW, en Avril 2010. Miles sourit, il se souvient bien de ce moment. C'était le début d'une réelle amitié, une amitié qui a perduré malgré les rebondissements que chacun d'eux a essuyé. Estilo se tenait là devant lui, une chose qu'il ne s'attendait absolument pas. Il se relève, et les deux lutteurs se font une franche accolade. Turner aperçoit alors les nombreuses cicatrices qu'Estilo porte à son visage.

Miles : Pas très esthétique tout ça.

Miles sourit, tout comme Estilo à cette petite boutade.

Estilo se touche comme souvent la cicatrice à l'œil gauche.


Estilo : Oh tu sais, l'esthétisme... C'est bien le cadet de mes soucis. Et puis ça donne un côté bad boy, non ?, dit-il d'un ton volontairement ironique.

Il parcourt la salle du regard, observe tous les lutteurs en train de s'entraîner.

Estilo : Alors, qu'est ce que ça donne, cette fèd ? Éclaire le rookie que je suis.

Miles : Ça donne que... Ça grouille de nouveaux comme toi. La plupart des membres de la SoW sont venus se rapatrier ici. Sauf que la WWA est bien plus grosse, deux brands. Compliqué de se frayer un chemin maintenant, enfin j'imagine pour les autres, car je ne me fais pas de souci pour toi.

Estilo plisse les yeux, l'air songeur en observant le nombre considérable de casiers de la salle d'entraînement, et expire longuement une longue bouffée d'air.

Estilo : Situation compliquée.. Il y a probablement trop de monde pour les places disponibles. C'est dur et cruel mais il y a forcément des têtes qui vont sauter. Mais bon.. Je me fais davantage de souci pour les vrais nouveaux que pour nous. Moi, Pétale ou Iscariote, on connaît déjà tout ça : La concurrence, la persévérance, la patience, le courage, etc... Des mots qui sonnent creux dans la tête de certains car il reviennent souvent mais qui sont très importants, primordiaux. Tu me connais, peu importe les défis ou les difficultés, je n'abandonne jamais, personne ne m'écartera de mes ambitions et du chemin que je me trace. Ne te fais AUCUN souci sur ça.

Miles : Évidemment. Mais attention à la crise de confiance tout de même. Nombreux sont ceux qui n'ont pas percé malgré un bon CV. Un nouveau défi t'attend maintenant, repartir de zéro dans un nouvel environnement. Mais toi, Estilo, tu as bien une chose qui t'accompagnera ici : la renommée. Ce n'est pas le cas de tout le monde ici. J'espère pour toi que tu aura une belle opportunité de brillé comme je l'ai eu dernièrement.

Miles attrape sa ceinture Wire non loin, et la regarde avec fierté. Il regarde ensuite autour de lui, puis se laisse tomber sur une chaise. Il propose un siège à son ami.


Miles : Comme il y a un an d'ailleurs. Je faisais mes débuts, pendant que tu étais champion, SoW Champion même.

Estilo s'installe, et observe le ceinture Wire en souriant d'un air nostalgique.

Estilo : Héhé, les rôles sont inversés. Aaaaah, mon règne de SOW Champion.. On reproche parfois aux lutteurs de ne s'intéresser qu'aux ceintures, aux titres, à la gloire, l'argent, etc.. Cette critique est logique et compréhensible, moi même ce n'est pas ce que je recherche en premier lieu. Mais il faut avouer que c'est quand même génial d'être récompensé de ses efforts, d'être au top, d'être champion mondial. C'est une sensation incomparable, les plus grands souvenirs que je garde de la SOW restent ceux où j'étais SOW Champion, évidemment.

Il détourne son regard de la ceinture et le pose au sol, en touchant délicatement sa cicatrice sur le cou, en prenant un air plus sérieux, parlant de quelque chose de plus concret et actuel.

Estilo : Pas de souci sur un possible excès de confiance, ce n'est pas mon genre. Et puis pour l'opportunité, si elle ne vient pas, je la provoquerais.

Miles : Il n'y que ça de vrai.

Miles se leva de sa chaise, et s'étira. Il pris son sac, fourra sa ceinture dedans, et se tourna vers Estilo.

Miles : On irait pas boire quelque chose ? Une bonne discussion entre amis, autour d'un verre, ça me manque.

Estilo se passe la main dans les cheveux, s'étale sur sa chaise et observe Miles, prêt à partir.

Estilo : Mmmh.. C'est alléchant mais je suis venu ici pour m'entraîner, alors ce ne serait pas sérieux de faire déjà demi-tour pour aller boire un verre.

Il se lève, et sort une serviette de son sac de sport.

Estilo : Une discipline de vie sérieux et sportive, ne pas se laisser tenter par les vices de la fainéantise ou de la suffisance... C'est aussi ça qui fait la différence entre les petits et les grands, tu vois ?

Miles : Haha... Je vois... Enfin, ce sera pour une prochaine fois.

Miles met son sac sur l'épaule et quitte Estilo, le saluant d'un geste de la main.

De son côté, Estilo se dirige seul vers les appareils de sport et de musculation, prêt à en découdre.

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Lokami
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeLun 13 Juin - 21:16

L'image s'ouvre sur Pétale qui est assise dehors, dans un parc où elle avait l'habitude d'emmener ses filles jouer. Ses yeux cachés derrière ses lunettes de soleil et une bouteille d'eau à la main, elle regardait le vide devant elle, sans bouger d'un poil. Il faisait beau aujourd'hui et le soleil brillait très fort, pendant qu'une petite brise empêchait les enfants qui couraient partout d'avoir trop chaud. Pétale profitait de ce beau temps qui risquait de ne pas durer longtemps. Elle était calme, ce qui était beaucoup plus inquiétant qu'autre chose.

Cet apaisement est soudainement perturbé par une présence qu'elle sent derrière elle. Immédiatement sur la défensive, elle se retourne brusquement et aperçoit une silhouette masculine, postée à un petit mètre derrière son banc.

Estilo, léger sourire aux lèvres, a prévu que le mauvais temps allait arriver et s'est vêtu d'un stylé blazer gris, avec également ses lunettes de soleil pour profiter du beau temps. Ses cheveux dans le vent et ses cicatrices permettent à Pétale de le reconnaître immédiatement, bien qu'elle soit éblouie par le soleil. Estilo se contente de l'observer avec un léger sourire sans rien dire.

Cela fait très longtemps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés face à face.


Pétale continue de regarder Estilo pendant de longues secondes qui semblent s'éterniser, puis finit par se retourner vers l'avant.

Pétale : Qu'est-ce que tu fout derrière moi Estilo ?

Le sourire d'Estilo se fait un peu plus large, mais sans sournoiserie ou vice.

Estilo : Tu m'as habitué à de meilleurs accueils, Pétalou.

Pétale: Que si je me souviens bien tu appréciais pas tant que ça.

Elle sourit.

Pétale: Je te rappelle que la dernière fois que je t'ai rendu visite, tu m'as foutue à la porte très vite. Aussi bien me faire à l'idée que t'es probablement comme les autres, en bout de ligne. Ça m'apprendra, un jour, j'imagine.

Estilo enlève ses lunettes, et se gratte les cheveux.

Estilo : Comme les autres ? Tu me connais, moi et mon vécu, et tu sais très bien que c'est faux. Si je t'ai envoyé à la porte - et je dois dire que je ne m'en souviens plus - c'est soit parce que j'allais très mal, donc circonstances atténuantes, soit parce que tu t'es ramené avec une de tes sales méthodes, à savoir par exemple t'introduire chez les gens sans leur permission.

Et je te rappelle quand même que tu menaçais Anna à une certaine époque, je me voyais mal être sympa avec toi quand tu venais me "rendre visite".

Pétale éclata de rire.


Pétale: Y'avait un peu...beaucoup.. des deux en effet.

Elle se lève doucement et se retourne vers Estilo.

Pétale : Et faudrait vraiment en revenir de cette histoire avec Anna. Je lui ai pas fait de mal après tout. J'aurais pu, j'aurais très certainement du même. Mais je l'ai pas fait. Vous êtes tous comme ça. À voir le mal que je fais, mais jamais le bien. JAMAIS. Après on s'étonne que je puisse détester tout le monde, trahir sans remors. Vous ouvrez tout grand la porte! Bordel! Mais quand vous avez besoin de mon aide, vous accourez! N'est-ce pas Estilo?! Quand t'as quelque chose d'horrible à faire faire, la garce de Pétale va le faire, elle est si gentiment cruelle! Ça l'emmerdera pas de régler les problèmes des autres en s'amusant à saigner des gens! Non, elle est comme ça Pétale!

Elle sourit.


Pétale: Le plus drôle dans cette histoire, c'est que pour tout le mal que j'ai fait j'ai jamais payé, mais pour absolument rien on m'a amenée dans un asile!

Elle rit.

Pétale: C'est pas ironique ça!?! Tue tant que tu veux, mais ne pète pas un câble!

Alors que des gens se rendent compte que ce sont bien les deux stars de la SOW qui discutent, Estilo prend un air sarcastique.

Estilo : Haha, ne te victimise pas trop non plus. Ne me dis pas que tu n'as jamais joué de ton image de garce, hein. Et puis je ne vois pas où tu veux en venir avec Anna. Si tu attends des remerciements pour le fait de ne pas l'avoir finalement attaquer, tu peux courir...

Tu sais, tous les deux on a pas été gâté par le destin, mais dans ton cas, c'est davantage que tu as seulement récolté ce que tu as semé.

Pétale: Si j'ai récolté ce que j'ai semé, l'avenir est prometteur, tu sais.

Elle sourit.

Pétale: J'exagère toujours un peu tu le sais bien. Et j'attends aucun remerciements de la part de qui que ce soit... Encore moins de la tienne!

Estilo s'assoit sur le banc, et s'allume une cigarette.

Estilo : Avenir prometteur ?! Hahaha, regarde ce qu'il se passe depuis que tu es arrivée ici, tu t'es déjà faite deux ennemis ! Tu crois que tu vas t'en sortir toute seule ? Jusqu'à maintenant, depuis que je te connais, je trouve que tu as toujours eu de la chance. Par rapport à moi en tout cas... Mais ça c'était à la SOW, fédération où t'étais un peu la "daronne", bien entourée, etc... Mais là dans une nouvelle fédération... Pétale vs The World, ça dure un moment. Tu ferais bien de faire attention, si tu veux pas finir par te casser les dents. Enfin... T'as pas de leçon à recevoir, right ?

Il finit sa phrase en se retournant en souriant à Pétale.

Pétale sourit et se laisse retomber sur le banc.

Pétale: Awww monsieur solitaire s'en ferait-il pour moi!? Si tu crois que c'était prévu que Julian perde à cause de moi... Tu sais bien que ça a toujours été plus fort que moi de faire sortir le prêtre de ses gonds! J'ai bien peu de contrôle sur ce genre de choses...

Elle rit doucement.

Pétale: Et si ça doit m'apporter d'autres problèmes, j'assumerai comme toujours les conséquences. Et bon, des alliés ça peut être facile à trouver si on sait comment s'y prendre...

Estilo expire une longue respiration.

Estilo : Pffff c'est tellement facile et niais ce que tu dis. "Plus fort que moi", t'es faible au point de pas pouvoir lutter contre tes propres pulsions ? Tu te prétends femme ultra forte pourtant...

Et pour les alliés, je n'en doute pas. Mais les gens te connaissent maintenant, et savent comment tu t'y prends avec tes "alliés". Je ne m'en fais pas pour toi, j'ai pas que ça à faire, j'en ai bien assez avec ma propre personne.

Il jette sa cigarette et l'écrase, puis regarde Pétale dans les yeux, la laissant apercevoir de près sa cicatrice à l'oeil gauche, et parlant avec un air plus sérieux.

Estilo : Faudra juste pas venir chialer quand tu recevras le retour de tes bêtises. En tout cas pas vers moi. Qui sème le vent récolte la tempête.

Pétale maintient le regard d'Estilo.

Pétale: Peut-être que t'as raison.. Qui sait au fond? Mais tu veux que j'y fasse quoi alors hein?! Je vais pas la jouer faux cul et être quelqu'un que je ne suis pas. Ça non. Je suis ce que je suis, et justement, les gens me connaissent. S'ils sont prêts à prendre le risque quand même, c'est eux qui savent. J'ai jamais prétendu être une personne qui n'a rien à se reprocher côté comportement. Rienque à entendre comment Iscariote me décrit, on voit bien que c'est pas rose. Mais je suis ce que je suis, et ça me convient. Si ça fait pas l'affaire des autres, tant pis pour eux!

Elle regarde les gens au loin.

Pétale: Je suis peut-être garce, chiante, tout ce que tu voudras, oui, je l'assumes ça aussi. Mais personne peut nier que dans un ring, je sais quoi faire et je le fais plus que très bien. C'est pas ça qui compte ici?!

Estilo observe Pétale et hausse les épaules innocemment.

Estilo : C'est vrai, tu as raison, ce qui compte c'est de se débrouiller sur le ring...

Il continue avec un air légèrement exaspéré.

Estilo : Si cela te suffit pour assumer tes actes et tes défauts, ta façon d'être.. et à être heureuse, alors je n'ai rien à redire là-dessus.

Quelques secondes de silence s'écoulent sans que Pétale ne réponde rien, puis Estilo se lève avant de s'accroupir devant elle.

Estilo : Mais tu sais, il faut prendre en compte deux choses...Premièrement, les gens peuvent changer. Tu es garce et chiante oui, mais tu n'es pas forcée de le rester. Il ne faut pas être fataliste quand à sa personnalité, c'est trop facile. Tant que tu te sens bien comme ça, c'est cool, mais je suis sûr que ce n'est pas le cas. Tu n'es plus la petite Pétale un peu gamine du début de la SOW qui avait tout à prouver dans le business en tant que femme et qui était prête à se déchirer chaque semaine jusqu'au bout de la souffrance, peu importe à quel prix, peu importe les conséquences.

Cette attitude ne te va plus car elle ne correspond pas à ton statut, et tu n'en as plus besoin. Tu dois agir avec plus de maturité...

M'enfin.

Deuxièmement, il faut voir ce qui compte pour toi. Le bonheur, ou la gloire ? La gloire, tu l'as déjà eu, tu l'as encore, et tu l'auras encore plus tard, pas de souci là-dessus. Mais la gloire n'entraîne pas forcément le bonheur. Le plus gros des milliardaires peut être le plus malheureux des hommes.

Pétale affiche un petit sourire en coin.

Pétale: T'as tellement changé Estilo depuis que je te connais... Es-tu plus heureux pour autant?

Estilo dévisage intensément Pétale.

Estilo : Tu le fais exprès, là. Je n'ai pas dit que tout changement rimait avec bonheur. Et puis, avec tout ce que j'ai traversé, si je n'avais pas changé, je ne serais plus là, aujourd'hui. Enfin, je n'ai jamais souhaité changer pour être plus heureux, c'est le destin, les évènements passés qui, par leur survenance, m'ont changé, physiquement comme mentalement, sans que j'ai mon mot à dire.

Ça n'a rien à voir avec notre discussion. C'est de la provoc' gratuite que tu fais là.

Pétale regarde Estilo et grimace.

Pétale: Pardon...

C'était la première fois qu'on l'entendait s'excuser depuis des lunes (toujours?).

Pétale: Tu sais bien que j'aimerais être heureuse, voyons. Je suis pas un monstre quand même. Mais chaque fois, ça se finit comme ça. EXACTEMENT comme ça.

Elle soupire en laissant sa tête tomber vers l'arrière.

Pétale: T'es quelqu'un de bon Estilo. Moi non. C'est tout. C'est comme ça, y'a rien à faire d'autre. Toi tu mérites plus que le bonheur. Moi je mérite probablement ce qu'Iscariote me promet. Et je sais qu'il va finir par le faire. Peut-être que c'est ça que je veux au fond.

Elle redresse la tête pour regarder Estilo.

Pétale: C'est au fond de moi j'imagine.

Estilo : Mmmmmh, alors je n'ai rien à dire là-dessus. Mais si tu te retrouves dans la merde, sache que ce n'est pas auprès de moi - la seule connaissance de ton côté ici - qu'il faudra venir pleurer.

Sur cette dernière phrase, Estilo se retourne et s'allume une cigarette. Il remet ses lunettes, et s'apprête à partir, alors que le soleil commence à se coucher, donnant une teinture orangée de plus en plus présente et prononcée au ciel.
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeDim 3 Juil - 18:47

Samedi soir de début Juillet sur Montréal. Il est environ 21h.

L’atmosphère est lourde sur la capitale québécoise.

La température est chaude, étouffante, mais en même temps, il fait très sombre, de menaçants nuages et un vent naissant ont fait leur apparition depuis la fin de l'après-midi, laissant penser que les prévisions météo quand à de fortes chutes de pluie ce soir sont bien fondées. Il n'y a donc pas grand monde dans les rues ce soir, les gens sortent en voiture ou à pied mais seulement pour de courtes distances.

C'est donc tout naturellement qu'il n'y a pas grand monde aux alentours de la Basilique Notre Dame de Montréal. Lorsqu'il faisait mauvais comme ce soir, cet édifice avait encore plus un air imposant, qui le rendait presque effrayant, avec ses structures très linéaires, presque brutales.

Alors que les premières gouttes se font entendre et sentir, on aperçoit un homme, à l'allure quelque peu négligée (longue barbe, cheveux bruns-gris assez long avec une calvitie, coiffés n'importe comment, de larges habits en mauvais état, une soixantaine d'années et une mauvaise bouteille de rosé à la main) qui marche vers la porte centrale.

Il n'y a personne autour de lui.

Péniblement, il monte les quelques escaliers, en s’essoufflant et ruminant à cause de l'effort physique et mental que cela lui impose ("salllleti d'escoliers de marde!!!"). Arrivé devant la porte, il y tape deux ou trois fois, sans réponse.

C'est alors qu'il commence à entendre, de manière assez discrète, une musique (important pour l'ambiance) qui est jouée dans la basilique. Il colle son oreille contre la porte et essaye d'entendre au maximum. C'était un son aigu composé de violons, gracieuse, solennelle..

Après s'être laissé bercé quelques secondes par cette mélodie magnifique, la pluie, qui commence à réellement faire son apparition, le ramène à la réalité, et une idée lui vient : Il souhaite entendre plus amplement cette musique, et se met à retaper avec intensité sur la porte en gueulant avec sa voix de saoulard.

Finalement, la porte s'ouvre.... A ce moment un premier chanteur se fait entendre (50 sec dans le lien youtube), toujours soutenu par la belle mélodie des violons.

Le son prend de l'ampleur dans les oreilles du clochard, et une multitude de couleurs s'échappent de la porte qui est pourtant juste entrouverte, illuminant l'espace terne et maussade où se trouve l'homme.

Un moine (étrange dans une basilique...), entièrement capuché de noir, dont on ne voit que le bas du visage jusqu'au nez, sort sa tête, et prend la parole d'une voix grave.


Moine : Monsieur, il est 21h30, la basilique est fermée depuis 17h... Que voulez-vous ?

Le saoulard, dans un instant de lucidité, y va au bluff.

Saoulard : Laissez moi juste m'installer et profiter de la musique 10 min. S'il vous plaît.

Le moine appelle un autre moine, et lui demande de consulter le "moine blanc". Celui ci s'exécute, et après quelques secondes d'attente, il rapporte une réponse positive, laissant entrer le saoulard, tout en refermant la porte derrière lui, après l'avoir fouiller, mais le laissant apporter sa vieille bouteille de rosé, tout en l'escortant et en le surveillant.

C'est alors que le saoulard se retrouve émerveillé devant l'intérieur de cette superbe basilique, avec ses superbes sculptures et ornements au fond de la nef.

Un peu avant le fond de la nef, un important orchestre joue toujours cette superbe mélodie qui raisonne magnifiquement dans la basilique, et l'on voit des chanteurs grégoriens qui n'ont pas encore fait entendre leur voix.


Saoulard : Mais... C'pô intèèrdit d'fair entrer d''alcool ici ?!!

C'est alors que la musique s'accélère, avec des chants plus nombreux et importants (1min15), donnant un air encore plus gracieux à la scène.

Moine blanc : Il n'y a pas d'interdit ici ce soir, mon cher !

Le saoulard, escorté par 3-4 moines plutôt imposants, se retourne et observe au milieu de la basilique le seul moine blanc présent. Comme tous les autres on ne voit pas son visage, il se tient prêt de la porte d'entrée du bâtiment, et tient une petite boite en bois. Il est entouré de 4 moines noirs, et sur tout le chemin menant au fond de la nef, d'autres moines noirs sont postés, immobiles, traçant le chemin.

Sa voix avait été solennelle, forte, pleine de confiance et de classe. De l'éloquence pure.

Alors que le saoulard s'assoit, le moine blanc commence à marcher lentement, en tenant sa boîte, suivi par quatre moines noirs. On voit bien qu'il est l'acteur principal de ce qui se passe ici ce soir, et le saoulard se met à le suivre du regard, tout en étant sublimé par toute cette ambiance. Il en avait même posé sa bouteille, à laquelle il ne retoucherait plus de la soirée.


(on est environ à 2min)

Après quelques mètres, et alors que le moine blanc et son équipe continuent de marcher, le feu d'une torche présente à sa gauche en haut sur le niveau supérieur de la basilique s'allume (genre les deux lignes qu'on voit là , à gauche comme à droite, il y a des torches accrochées régulièrement), laissant apparaître un petit écriteau avec une phrase dessus écrite en rouge couleur sang :

"La religion n'est plus opium du peuple, mais la vitamine du faible. Régis Debray "

A l'approche de cette écriteau, on ne voit qu'un sourire se tracer sur le visage, et on peut observer qu'il prononce le mot "faible" en souriant, avant de poursuivre sa route. La musique est toujours présente et porte le groupe de moines jusqu'à son objectif. En effet avant la fin de la nef et son superbe monument, avant la fin de l'orchestre, et juste après la fin des rangées de bancs/chaises, se trouve une sorte de petit meuble, sur lequel est posé un récipient massif dans lequel un léger feu vient d'être lancé.

Arrivé à mi-chemin (2min45), une seconde torche s'allume et vient distraire la monotone marche des 5 moines, avec une deuxième plaque :


" De quoi vivrait l'Eglise, si ce n'est du péché de ses fidèles? Adolf Hitler. "

Moine blanc : Même le plus horrible des êtres humains avait plus de lucidité sur la religion que le fanatique religieux moyen !

Dit-il, tout en continuant sa marche religieuse.

Finalement, il arrive devant le récipient, et s'arrête devant. La musique le porte dans ses gestes d'autant plus que l'orchestre et les chanteurs se tiennent désormais juste devant lui. Il pose la boîte à ses pieds et ouvre grand les bras, comme pour entrer en communion avec la musique.

Puis il ouvre la boîte et en sort divers documents, alors que la musique reprend avec force. (3min20)

Tout d'abord, une photo d'Iscariote. Il se met à parler fortement, assez lentement entre les phrases, avec un air solennel.

Moine blanc : Fanatique religieux ! Buté sur le passé ! En manque d'attention, de reconnaissance, d'affection ! Décroche toi de ceux qui te rejettent ! Arrête de focaliser tes objectifs sur des personnes, ça ne peut jamais donner une fin acceptable ! JE regarde l'avenir, laissant le passé à sa place, derrière moi ! Maintenant, JE me fous de toi...

Et il jette la photo dans le feu.

Il en sort une nouvelle, celle de Pétale. Sous une musique toujours forte et énergique, il continue son discours.

Moine blanc : La têtue ! L'obstinée ! L'entêtée ! Que d'adjectifs pour qualifier la bêtise de cette facette de ta personnalité ! Et tu en es fière ?! Tu le revendiques ! Tu le maintiens ! Fais donc, mais loin de MOI ! JE me remets en question, JE cherche à m'améliorer, à devenir quelqu'un de bien. J'AI beaucoup changé ces dernières années, pas toi ! Alors reste la même SEULE !

Il lance également la photo dans le feu, et observe quelques instants les deux photos s'enflammer complètement, permettant au feu de s'épanouir davantage.

Puis il sort de la boîte une enveloppe où est inscrit dessus SOW. Il l'ouvre et jette toutes les photos de tous les membres de l'ancien roster dans le feu.

Le feu prend de l'ampleur avec ces nombreuses photos qui crament, et la musique reprend avec force , le moine blanc attrape la dernière photo de la boîte, celle d'Anna, qu'il tient au dessus avec son bras, tout en s'exprimant avec plus de vigueur


Moine blanc : Je ne VIS PAS avec le passé ! Je m'en empreigne pour avancer, j'en tire des leçons, je ne fais pas les mêmes erreurs ! Je VIS, et je me BATS, à la lisière du temps ! Tel est mon CREDO !

CREDO rime avec fin du passage speed (4min05). La musique redevient plus calme

La photo d'Anna commence à légèrement se noircir sous la chaleur proche du feu, mais on aperçoit toujours son visage souriant. L'évènement prend de plus en plus une tournure solennelle, cette ambiance, tous ces moines qui se tiennent derrière lui sans rien dire, cet orchestre, et tous ces gestes soigneusement exécutés..

Moine blanc : Voici la seule chose que je garde du passé ! Ma douce, ma belle...

Et alors que la photo commence à prendre feu, il l'enlève du feu et la secoue pour l'éteindre, avant de la mettre dans sa poche.

Il se retourne, et entame alors la marche du retour. On entend alors que la pluie est forte dehors.


Moine blanc : La victoire pour commencer. C'est bien. La victoire pour continuer ? Peu importe. La victoire, la défaite, est-ce bien important ? NON. L'important, c'est la persévérance ! Essayez de m'arrêter, d'entraver ma route, d'empêcher mes efforts de porter leurs fruits, et vous verrez que vous serez les premiers à craquer. J'attends les prochains défis avec impatience...

Il arrive finalement devant le saoulard, peu avant la porte d'entrée, et s'arrête juste devant lui. Avec la musique qui reprend un air très fort (4min48), l'ambiance est toujours très solennelle.

Le moine blanc l'observe quelques instants, et attrape sa bouteille de rosé posé au sol, alors que le saoulard aperçoit faiblement que son visage a de nombreuses cicatrices.


Moine blanc : As-tu apprécié le spectacle, vieil homme ?

Celui-ci hoche la tête d'un air assez béat. Un gros orage est en train d'apparaître. On vient d'entendre le premier éclair.

Moine blanc : Pourquoi bois-tu, vieil homme ? Parce que ta vie est minable ? Ah d'accord. Mais ne trouves-tu pas ça dommage de t'enfoncer dans la médiocrité, alors que cette vie est la seule que tu vivras ? Le bonheur ne viendra pas à toi tel un miracle, le bonheur est à rechercher, car il est différent pour chacun de nous. S'il était identique et uniforme, il serait sa propre négation.

Finalement, suivi par ses moines, le moine blanc ouvre la porte de la basilique, laissant entendre la forte pluie et l'orage qui sévissent au dehors.

Le vieil homme lui, bouleversé, reste assis dans la basilique, écoutant l'orchestre terminer son morceau.
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeMar 5 Juil - 19:07

La caméra s'allume soudainement avec un bruit assez aigu et rétro.

A l'horizon, une longue vallée sableuse, avec un peu de végétation basse, quelques rochers par ci par là, mais surtout un relief très plat qui laisse entrevoir que ce climat aride se prolonge très loin. On sent qu'il fait très chaud, on se croirait dans ces zones désertiques du continent africain, à l'image du Sahara, sauf qu'il n'y a pas de dune ni vraiment de sable, juste une longue étendue aride.

Où sommes-nous ? Aucune idée.

La caméra se tourne légèrement sur la droite, et on y voit Estilo, habillé comme un voyageur : courtes baskets, short en toile, t-shirt, un joli bob rouge et lunettes de soleil. La tenue parfaite du randonneur en herbe, tenue assez drôle et inédite sur le portugais.

Tout comme la caméra quelques secondes auparavant, son regard est simplement fixé vers l'horizon, vers l'avant, vers l'après...

Le silence est total, hormis lorsque des rares rafales de vent chaud apportent un peu de mouvement à ce paysage quasiment figé.

Estilo : Le silence, la tranquillité, la sérénité ! Oui la sérénité, voilà le mot que je cherchais.

N'est pas appréciable ?

Il aspire une longue bouffée d'air, d'une manière tranquille et reposante, et un sourire satisfait se trace sur son visage.

Il prend la parole avec un air taquin.

Estilo : Bah alors Iscariote ? Tu te la joues calme beau gosse devant Pétale et tu pêtes un câble la promo d'après en parlant de moi ? Tu deviens schizo ou quoi ?

Il ouvre grand ses bras et montre la longue étendue devant lui.

Estilo : Tu vois, tu es comme cet horizon là au devant. Long, large, mais complètement vide.

Tu vois, j'ai été particulièrement navré en écoutant ta dernière promo, tout à l'heure dans l'avion. Cela fait bien longtemps que je n'avais pas entendu un tel ramassis de conneries. Je pensais que le message était très clair lors de ma cérémonie à la basilique, mais apparemment ce n'est pas le cas alors je vais vous expliquer ça de manière encore plus imagée.

Après s'être allumé une cigarette, Estilo marche un peu en recherche d'un petit arbuste d'où il pourrait prendre des feuilles. Il en trouve un après quelques secondes de marche et en décroche une dizaine de feuilles.

Estilo : Regarde mon enfant. Chacune de ces feuilles représente une personne. Admettons que toi tu es là, que Pétale est là, ici il y a mettons Matthew Duke, là Luther Kay, etc... Tu comprends là ? Vous êtes tous pareils dans ma tête.

Ce que je veux dire, c'est que je n'accorde pas plus d'importance à vous qu'à n'importe qui d'autre dans le roster ! Comme toute personne du roster, si l'on doit s'affronter, je ne reculerais pas et je m'emploierais à aller chercher la victoire. Mais ce qui s'est passé à la SOW est maintenant derrière moi, redescendez un peu sur Terre, vous n'êtes pas V.I.P ni dans mon esprit, ni dans mes objectifs. JE M'EN FOUS DE VOUS, c'est clair ? Si je dois vous affronter, ce sera comme n'importe laquelle de ces autres feuilles, comme n'importe quel autre membre de la WWA, un adversaire, sur lequel je dois triompher, pour m'imposer dans cette fédération.

Mais je me fous de votre petit cas en particulier, je me fous de ce que vous ressentez, ce que vous me voulez, ce que vous pensez de moi, CE QU'ON A VÉCU ENSEMBLE... JE-M'EN-FOUS.

Estilo se relève, écrase les feuilles qui s'envolent avec une bourrasque de vent, jette sa cigarette, et engage une marche tranquille, suivi par la caméra.

Estilo : J'espère que vous avez compris maintenant où je voulais en venir dans la basilique, car au vu de vos dernières apparitions, vous n'aviez pas ou mal compris.

Réexaminons un peu tout ça.

Estilo marche quelques instants, et prend une longue respiration, car il sait que ce qu'il s'apprête à dire sont des paroles difficiles, dures à dire et à entendre.

Estilo : Tout d'abord, Pétale. C'était quoi ce caca nerveux ridicule de "venir me chercher" si je ne parlais pas, lorsque je ne me suis pas exprimé pendant quelques jours ? Depuis quand j'ai des comptes à te rendre ? C'est pas parce qu'on s'est croisé une fois dans un parc et que je suis venu t'aider une fois ou deux que ça y est on est amis et que si je me retourne contre toi je te "trahis".

C'est surtout notre dernière discussion qui a confirmé mes craintes. Butée sur tes opinions et tes choix, tu es bien trop têtue pour qu'on soit ne serait-ce que partenaires, si ce n'est à titre exceptionnel. Alors si t'as envie de me casser les couilles, vas y, mais n'espère pas obtenir quoique ce soit de satisfaisant si ce n'est un gros coup de poing et un crachat dans ta gueule.

Mais j'avoue que ça me fait rire - ou pour être vraiment honnête, j'avoue que je ne comprends pas vraiment - lorsque tu sors des phrases du genre "A nous deux Estilo" ou lorsque tu te demandes si tu as 2 ou 3 ennemis, ou lorsque tu te fais retourner le cerveau comme d'habitude par Iscariote. Sache en tout cas que ma pensée n'a pas bougé ces derniers jours, je n'ai pas retourné ma veste ou trahi qui que ce soit, c'est plutôt toi qui a peut être fait des conclusions hâtives.

Une flopée de tiques passe alors tranquillement devant Estilo, qui s'arrête pour les laisser passer, en les observant avec un regard mauvais.

Estilo : Les parasites... Pourquoi cela existe, hein ? Ces êtres qui ne nous apportent que de mauvaises choses. On ne se porterait que mieux à les voir tous disparaître. Saletés...

Et il reprend sa route.

Estilo : Iscariote. Toi aussi, c'est pareil. Tes dernières promos là, ce sont de mauvaises blagues. Premièrement, c'est absolument ridicule de ta part de PRÉTENDRE, car oui c'est de la prétention, que nous sommes pareils.

Son ton devenait plus dur, plus virulent.

Estilo : Que sais-tu de ce que j'ai traversé ces derniers mois ? On ne s'est pas côtoyé depuis très longtemps, depuis notre rivalité pour le SOW Championship. Que sais-tu de la peine, de la tristesse, de l'injustice que j'ai pu ressentir après la mort d'Anna, après l'accident ?!

RIEN. Tu n'en sais : RIEN.

Tu imagines, tu supposes, tu prétends, mais nous n'avons jamais parlé de ça, alors tu n'en sais RIEN.

Et ne viens pas me parler de ce qui s'est passé avec ton ex-famille etc.. Ça ne me touchera aucunement.

Alors ne viens pas me dire que nous sommes pareils. Nous avons des points communs certes, comme tous les lutteurs en ont entre eux, mais en aucun cas nous ne sommes pareils, ne crois pas créer un quelconque lien de proximité entre nous en prétendant cela.. Tu as plus de points communs avec Pétale qu'avec moi, crois-moi. C'est d'ailleurs parce que vous êtes aussi fermés l'un que l'autre que vous n'arriverez jamais à vous entendre.

Je ne reviendrais pas sur tout le ramassis de conneries que tu as pu débiter, il y a des choses que j'ai maintes et maintes fois abordées et ça m'épuiserait de revenir ENCORE UNE FOIS dessus, notamment concernant la "mission" que j'ai pu donner à Pétale. Tu veux rester buté dessus jusqu'à 2030 ? Vas-y donc, mais ne crois pas que ça m'affectera un jour, tu brasses du vent.

Tu parles de fuites, d'échappatoire... Stop la drogue Judas, où t'as vu ça ? Où est-ce que t'as vu qu'un seul jour dans mes paroles, ou dans mes actes, j'avais évité ta putain de gueule ? Tu crois pas que c'est un peu prétentieux de dire ça et de répéter 10 fois derrière que tu sais que tu peux me battre encore. C'est d'autant plus ridicule que par le passé, je t'ai battu, et tu m'as battu. On s'est prouvé mutuellement plusieurs fois qu'on pouvait triompher l'un sur l'autre, alors arrête de baver tous les 4 matins que t'es "persuadé de pouvoir me battre", oui on le sait, imbécile...

Et avec ton esprit nombriliste, tu penses encore qu'une de tes victoires sur moi aurait un effet quelconque sur ma mentalité ou sur mes idées... Quoi, tu crois encore que je suis ce petit rookie à qui une bonne branlée ferait du bien et remettrait les idées en place ? Come on dude... REDESCENDS SUR TERRE. Qu'est ce que je peux en avoir à branler que si on s'affronte, tu me battes ou non ? Si je te bats, ça me mettra en confiance, et si tu me bats, ça me motivera d'autant plus à redoubler d'efforts, pour te battre la fois suivante. J'ai toujours été comme ça et tu le sais - ou du moins tu devrais le savoir - que ce n'est pas une défaite qui m'abat... Alors arrête de croire que tu es le mentor ou le prophète qui va me remettre sur le droit chemin... Je n'ai rien à apprendre de toi, ou du moins rien de plus. On s'est forgé ensemble à la SOW, dans l'amitié comme dans l'adversité, tu devrais t'en souvenir, toi qui "comprends, apprends et accepte" ton passé.

Estilo arrive finalement dans une large étendue désertique où il n'y a absolument rien autour si ce n'est un début de dunes. Il ouvre grand les bras vers le ciel, ferme les yeux et sourit. Il semble à nouveau plus détendu.

Estilo : Si vous voulez m'affronter, il n'y a pas de problème. Mais n'allez pas chercher des raisons imaginaires... comme vous le faites depuis quelques jours. Avouez simplement que vous avez envie de m'affronter.

Son sourire s'élargit de manière apaisé, alors que le vent lui caresse le visage de manière agréable.

Estilo : Pour la première fois depuis longtemps, je me sens bien. Je n'irais pas jusqu'à dire heureux, mais je me sens apaisé avec moi-même, chanceux et fier d'être revenu à un tel niveau après tant d'épreuves, sûr de mes capacités, confiant pour l'avenir. Je garde Anna en moi, et je la garderais toujours, mais ce qui détruisait mon cœur par de la peine, et un tristesse infinie, se transforme progressivement en un sentiment indescriptible d'une motivation incroyable, et d'une énorme force intérieure.

J'ai le sentiment que rien ne pourra m'arrêter, et surtout pas ces PARASITES qui me tournent sans cesse autour.

Je VIS et je me BATS, à la lisière du temps, AT THE EDGE OF TIME.
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeMer 13 Juil - 15:50

Par un bel après-midi d'été, Estilo se promène seul, avec son garde du corps, dans les rues de Montréal.

Il fait un temps agréable, ensoleillé, beaucoup de monde est de sortie.

Plusieurs fois le portugais est arrêté dans la rue pour des autographes, des photos, des questions.. Arrêts auxquels il se prête volontiers. Très populaire dans la capitale québécoise, il ne sortait de toute façon pas à pied lorsqu'il n'avait pas envie de parler aux fans.

Dans sa promenade, son attention est soudain attirée par des cris dans la rue. Une femme est en train de crier violemment sur un homme qui semble être son mari. Estilo s'arrête quelques instants pour écouter de quoi il s'agit, comme d'autres personnes dont l'attention a été attisée. La femme tient le téléphone portable du mari à la main, elle a apparemment lu ses SMS.

Femme : C'est qui cette Cristina ?! T'étais pas sensé à aller à une réunion de travail ce soir là ?

Homme : Mais...

Femme : Quoi mais ?! Ça veut dire quoi ce petit "A ce soir" hein ? Tu vas chez elle c'est ça ?

Homme : Mais non... Je...

Femme : Où est-ce qu'elle habite cette pute ? Qui c'est d'abord ? Ça fait combien de temps ??!

Homme : MAIS FERME LA PUTAIN ! C'est ma patronne Cristina ! Tu l'as déjà vu en plus ! Et quand elle dit "A ce soir", OUI effectivement elle parle de la réunion de travail ! Tu as regardé les autres messages à la même heure avant de parler, sale débile ?!

La femme se tait, réfléchit quelques instants, et, se rendant compte qu'elle s'est emballée dans le vide, elle se sent soudainement honteuse.

Estilo : Ah, ces femmes... Toujours à exagérer, à s'emballer, à fabuler. D'une feuille de propos exagérés ou maladroits elles en arrivent à un forêt de mensonges vicieux. M'enfin, je ne peux pas les blâmer, que doit-on se méfier plus que de l'espèce humaine ? (HG : Belle phrase hein)

C'est bien pour ça que je suis obligé de sortir avec des gardes de corps, et que toutes les personnalités publiques le doivent, car on est jamais à l'abri d'un taré.

Il observe un instant la jeune femme qui ne sait pas où se mettre, et sourit.

Estilo : Mais il faut aussi savoir faire la part des choses, trouver le juste milieu. C'est très important, dans la vie, ça. Hein Pétale ?

Après Iscariote, c'est à ton tour de t'énerver ma belle ? Tout comme pour le premier cité, j'avoue avoir été encore une fois assez dérouté par ta réaction. "Le brave garçon parle de conclusions hâtives", ah oui et il va encore en parler tiens.

Reprenons un peu tout ça.

Alors qu'il s'apprêtait à prendre la parole, le mari qui venait de se prendre un savon pour rien (ou pas..) aperçoit le portugais et vient lui demander un autographe. Les deux hommes discutent amicalement quelques instants, le mari le félicite notamment pour sa deuxième victoire, et Estilo fait signe à la jeune femme de venir et organise leur réconciliation. Ils repartent ensemble, plus ou moins fâchés, mais contents d'avoir eu un autographe d'une star de la lutte québécoise.

Estilo ne reprend pas tout de suite la parole, il s'allume une cigarette et observe le couple en train de s'éloigner, d'un visage assez fermé. Il se touche la cicatrice à l’œil gauche, et entame une courte marche philosophique, jusqu'à un petit parc pour enfants.

Estilo : Pourquoi certaines personnes, même avec la meilleure volonté du monde, ne parviennent pas à se comprendre, et n'y parviendront peut être jamais, quelque soit leurs efforts ?

Estilo sourit de manière indifférente puis arrive dans ce parc pour enfants où il s'assoit sur un banc
.

Estilo : Alors Pétale, pourquoi ? Parce que c'est un peu ton cas, non ? As-tu déjà été en harmonie avec quelqu'un, sur le long terme ? Non, je ne crois pas, en tout cas pas avec moi, ni avec Iscariote, et tu te contredis fortement avec tes derniers propos.

Tu prétends qu'à chaque fois qu'on se parle c'est comme une guerre sans fin. Ce n'est pas faux, et tu ne crois pas que cette affirmation, qui provient pourtant de toi, pourrait expliquer en partie pourquoi je cherche à m'éloigner de ce qui a pu nous unir par le passé ? Peut être es-tu friande des disputes éternelles, moi ce n'est pas mon cas.

Tu t'avoues têtue -encore heureux- mais tu prétends que je le suis également. En quoi ? Je suis têtu parce que je reste bloqué sur le fait que tu es têtue ? Le fait de te trouver têtue me rend-il têtu ? Euh... Le fait de te trouver belle me rendrait-il plus beau ? Euuuh... NON.

Trouve autre chose.

Et même si tu y arrives, si je suis également têtu, ce n'est pas du tout dans les mêmes domaines que toi. Je ne m'acharne pas sur les gens comme une sangsue en quête de réponses, je me focalise sur tes objectifs, des buts, qui n'engagent que moi, je ne me focalise pas sur des personnes, ma grande. Voilà ce qui nous différencie grandement.

Ensuite, il y a quelque chose que je trouve vraiment facile, bas et lâche. Me reprocher d'être venu t'aider ?! Ne viens pas me dire que tu te serais démerdée toute seule contre Julianinho et Iscariote, tu n'as jamais réussi à avoir le dessus sur Iscariote, alors avec Julia en plus... Tu serais déjà de retour à l'hosto ma grande ! Avec toute la merde que t'as étalé dès ton arrivée, tu devrais me remercier, ou au moins fermer ta gueule, mais non tu l'ouvres et tu me le reproches.

D'ailleurs, c'est une preuve que je ne suis pas têtu, non ? Malgré que je ne veuille pas qu'on soit partenaires, malgré que je me focalise sur MES objectifs, cela ne m'a pas empêché d'intervenir pour le parti dont je me sentais le plus proche, à savoir TOI. J'aurais pu rester dans les backstages et rigoler en te regardant te faire corriger - et finalement, récolter seulement ce que tu as semé -, mais non, je suis intervenu. Alors tes reproches là-dessus, ravale les, va.

Estilo observe quelques instants les enfants en train de jouer et reprend.

Estilo : Malgré tout, il y a quelque chose que tu n'as pas compris. En quoi venir t'aider ce jour-là, m'engageait auprès de toi d'une quelconque manière ? Parce que je t'ai sauvé une fois, je dois rester à tes côtés pour toujours ? C'est quoi ce délire ? Si je vois un papy dans la rue en train de se faire corriger par deux jeunes qu'il vient d'insulter, je vais aller sauver le papy. Pour autant, suis-je alors engagé envers le papy à le sauver à chaque fois qu'il se foutra dans la merde ? NON NON NON.

Qu'est ce qui te différencie de ce papy dans mon esprit ?

NOTRE VÉCU.

C'est ça qui me dérange, et que je repousse. Si je prends trop en compte ce que nous avons vécu tous ensemble à la SOW, mes objectifs seront détournés en des règlements de compte entre anciennes connaissances, et ça je ne le veux PAS. Ce n'est pas pour ça que je me bats, et j'ai déjà perdu trop de temps. Et c'est ce que nous faisons depuis notre arrivée ici !

Et de ce côté là, oui peut être suis-je têtu.

Les embrouilles personnelles, comme tu l'as avec Iscariote, je veux être détaché de ça. Peut être changerais-je là dessus dans le futur, mais aujourd'hui, tel est mon ressenti.

Je veux avancer, avoir une ambition et des objectifs forts, dont mon adversaire n'est qu'un intrus, un obstacle ou un rempart, et dont mon allié est un moyen, une aide. Mais je ne veux pas que mes objectifs soient focalisés SUR un adversaire.

C'était mon message à la basilique, c'était ça que je voulais dire par parasites. Cela veut-il dire que je m'interdis de me battre à tes côtés ? Rhaaaa, conclusions hâtives...

Il se lève et commence à partir du parc, reprenant la parole avec un air plus solennel.

Estilo : Tu m'as aidé à AXE, tu as permis ma victoire. Tu as été mon AIDE, et s'il le faut je te la rendrais le moment venu. Nous serons partenaires à Elevation, je ne te trahirais pas.

Une dernière chose.

Il prend un air très sérieux, presque méchant.

Estilo : Ne me parle plus d'ANNA. Et en quoi étais-tu là, à sa mort ? Par quelques phrasounettes ? Foutaises, c'est de la provocation ça ou quoi ? NE PARLE PLUS DE CA, si tu veux que ça se passe bien entre nous.
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeVen 29 Juil - 16:56

Mercredi 27 Juillet, au soir, dans un coin de Kirkland, Québec,

Chose rare depuis quelques mois, Estilo attend un invité chez lui. Et pas n'importe lequel, c'est un des intervieweurs officiels de la WWA, Arthur Tollen, qui a ce privilège.

C'est en effet un privilège car il sera la première personne non proche d'Estilo à pénétrer dans sa nouvelle maison, mais surtout la première personne à interviewer Estilo depuis son arrivée à la WWA ! Depuis le début, le portugais avait toujours promotté seul et de manière indépendante.

Tollen avait eu l'audace de demander s'il désirait se faire interviewer, et Estilo avait répondu par l'affirmative, et avait même invité le journaliste à venir chez lui, chose plus surprenante.

C'est ainsi donc qu'en début de soirée, Tollen et l'équipe de caméramans de la SOW arrivent dans une camionnette de la WWA devant la nouvelle villa d'Estilo, acquise il y a quelques semaines. Toute l'équipe arrive devant un premier portail large qui ferme l'accès à la demeure, supplanté par une caméra.

Tollen sonne, et après quelques secondes d'attente, le portail s'ouvre lentement. La camionnette se gare derrière la Bentley d'Estilo, et l'équipe commence à se diriger vers la porte d'entrée, en observant la devanture de la maison et le joli jardin.

Personne ne l'attendant dehors, et n'étant pas spécialement en avance, Tollen se décide à sonner à la porte.

Une jolie blonde d'une trentaine d'années vient lui ouvrir, escortée d'un garde du corps. Alors qu'elle les salue, lui s'occupe de vérifier qu'il s'agit bien de l'équipe de journalistes de la SOW et qu'il n'y a pas un imposteur ou agresseur incrusté.

L'équipe entre finalement dans la nouvelle demeure d'Estilo. Rien de fou, d'extravagant, par rapport à son ancienne propriété qui était bien plus grande et luxueuse.

Ici, règnent la sobriété, la classe et l'élégance, avec parquet de grande qualité, très beaux canapés et fauteuils en cuir, classieuse bibliothèque rustique, dans cette demeure d'un peu moins de 200 m².

Tollen et ses équipiers sont menés par le garde du corps pendant quelques secondes, et arrivent finalement dans un imposant salon, où règne une douce musique, avec Estilo, assis, sur un fauteuil de cuir bordeaux.

L'équipe salue le portugais, et commence à s'installer, alors qu'Estilo bouge la main doucement au rythme de la musique.

Une bonne vingtaine de secondes s'écoule où Tollen observe sans rien dire Estilo écouter avec attention la musique.

Finalement, Estilo se lève lentement et se dirige vers son lecteur vinyle. Il observe quelques instants le vinyle tourner, et finalement le stoppe. Il le prend dans ses mains et le range dans sa pochette.


Estilo : N°1 de l'Opus 55 des Nocturnes de Chopin, par Claudio Arrau. Années 50 ou 60... Bref, un chef d'oeuvre.

Il se redirige vers son fauteuil, alors que la jeune femme blonde lui apporte un Porto.

Estilo : Merci, Juliet.

Tollen se lance finalement.

Tollen : Nouvelle maison. Femme de ménage. Il me semble que ce n'est pas sous cet angle qu'on était habitué à voir Estilo à la SOW.

Estilo sirote une première gorgée de Porto.

Estilo : Effectivement, Arthur. Et naturellement, j'ai envie de vous dire. Rien que le changement de fédération, cela entraîne un vrai changement dans ma vie. Si on y rajoute les évènements personnels qui me sont arrivés, je ne pouvais évidemment pas vivre sur les mêmes bases, dans la même maison, avec les mêmes habitudes. Il fallait bien une rupture dans mes habitudes de la même force que celle auquel mon destin m'a confronté récemment.

C'est pour cela que j'ai décidé de changer de maison. Me retrouver seul là où je vivais avec Anna, c'était juste impossible.

Ici, je me sens mieux.

C'est moins grand, et ça me ressemble plus.

En ce qui concerne Juliet, elle est seulement une des trois personnes qui m'aident durant la semaine à organiser mon quotidien. Avant Anna et moi, on se débrouillait. Maintenant, elle n'est plus là, et je n'ai plus le goût de m'occuper des tâches ingrates que ça ne me dérangeait pas de faire à ses côtés.

Mes journées sont bien remplies, la WWA est une fédération exigeante, et quand je rentre le soir, je n'ai pas envie d'aller faire des courses ou de faire du ménage... J'ai diminué la grandeur et la largeur de mon confort, avec une maison plus petite, mais j'en ai amélioré la qualité. Ils s'occupent de ma maison, un peu de mon blog, de mes paperasses, etc..

Tollen semble satisfait d'avoir en face de lui un Estilo bavardeur. L'interview devrait pouvoir être assez longue et intéressante. Il pose sa première vraie question alors qu'Estilo s'allume une cigarette et boit une deuxième gorgée.

Tollen : Pour commencer, parlons d'Elevation. Et plus particulièrement de l'issue de votre Tag Team, avec Pétale. Ce petit sourire, en fin de match...

Estilo : Il n'y a pas grand chose à redire là-dessus. La situation m'a amusé. Je ne vois pas pourquoi j'aurais mal pris le fait que Pétale ait fait le pin à ma place... J'ai déjà pinné les deux alors bon ça ne m'a pas vraiment dérangé, ce n'était qu'un petit match par rapport à certains que nous avons déjà fait. Et je trouvais que Pétale le prenait très très au sérieux. Elle avait TELLEMENT envie de le le gagner et de faire le pin, et elle était tellement ravie quand elle a réussie, que ça m'a fait sourire.

Tollen : Concernant Pétale, votre avis n'a pas changé sur elle ?

Estilo entame la deuxième moitié de sa cigarette, et termine son Porto. Il s'en sert un deuxième, avec une expression de réflexion sur le visage.

Estilo : Non.

Il entame le Porto et continue.

Estilo : Non, je n'ai pas changé d'avis sur Pétale. Mais mon "avis" n'est pas forcément mauvais sur elle. J'ai seulement énoncé, au moment où la direction nous a mis ensemble en Team, que je ne pourrais pas m'entendre durablement avec une personne qui prend pour cible uniquement des personnes et se focalisent sur elles, et qui est aussi têtue.

Toutefois, j'aimerais tempérer mon propos, aujourd'hui.

Il prend un petit temps de pause, durant lequel il finit sa cigarette.

Estilo : J'admets avoir été un peu trop dur avec Pétale, sans raison réelle. Je me suis vite emporté, en souvenir d'un passé que je ne veux pas revivre, et d'un futur prévisible auquel je ne veux pas être attaché.

Alors je me suis refermé à toute personne, j'ai mis cette coquille autour de moi qui me rend hermétique à toute relation humaine, et comme Pétale est la personne que je côtoie le plus actuellement à la WWA, c'est elle qui a pris le plus.

Je ne dis pas que je regrette ou retire tout ce que j'ai dit, car je n'ai pas changé sur l'idée que je veux évoluer seul, et indépendamment de toute volonté extérieure, mais certains propos étaient trop forts, ou exagérés.

Tollen : Donc si je comprends bien, vous acceptez de faire parti d'une Team à titre occasionnel, mais vous ne serez plus dans une Team telle que les Righters of Wrong (Estilo/Iscariote) ?

Estilo se passe la main dans les cheveux, puis sur sa cicatrice oeil gauche, avant de boire une gorgée de Porto. Il a toujours cet air de réflexion, de sérieux, au visage. L'interview prend un trait plus personnel, plus intime.

Estilo : Ce n'est pas si simple, Arthur. Vous savez, dans la lutte, comme dans tout domaine de la vie, les choses, les évènements sont rarement faits de tout ou rien, de tout noir ou tout blanc. Tout n'est que nuance dans un monde tel que le notre, si complexe, si vaste, si mystérieux, si riche...

S'il était un tableau en noir et blanc, le monde serait une peinture composée d'une infinité de gris de tons différents.

Plus concrètement, je ne peux pas réellement vous répondre. Aujourd'hui, je serais tenté de vous répondre non. La seule vraie expérience que j'ai connu en Team fut les Righters of Wrong, et ça s'est terminé par une trahison que je n'ai jamais oublié. Nous étions la meilleure équipe, invaincue - hormis lors d'un honteux Gauntlet Match - et rien ne laissait présager que mon coéquipier voudrait mettre fin à cette entente si fertile.

Pourtant il l'a fait, en PPV, devant des millions de téléspectateurs, me laissant KO sur le ring, humilié, abasourdi, trahi.

Comment voulez-vous que je me réengage sereinement après ça ?

J'ai aussi connu la Wild Wave, un clan dont j'ai été le chef, qui fut une riche expérience...

Il n'est pas impossible que je me réengage en team ou clan, dans le futur. Il faudra simplement que ce soit pour une situation où je me sens en confiance, protégé, et avec plus d'avantages potentiels que d'inconvénients.

Tollen : En parlant de match en team, vous affrontez avec Pétale les champions Tag Team ce lundi à AXE, Bob Ivory et Bilal Asil, de LA Ligue. Dans quel état d'esprit abordez-vous ce match ?

Estilo : De manière peut être contradictoire, à la fois avec indifférence et motivation. Indifférence sur l'issue finale, car je me doute bien qu'il y aura une intervention qui viendra saboter le résultat, soit de LA Ligue, soit d'un Iscariote, ou tout simplement car les deux champions sont une sacrée équipe, fortement soudée, qui est je pense supérieure à celle que nous pouvons former en ce moment avec Pétale.

Ceci dit, je suis quand même motivé sur d'autres points.

Ce sera la première fois que j'affronterais un adversaire véritablement inconnu. Pétale, Julianinho, Iscariote, et même Bilal, je les connais, soit que je les ai combattu, soit que je les ai vu maintes fois évoluer sur un ring.

Mais Ivory, c'est un adversaire nouveau pour moi. Je ne le connais que peu, et je suis impatient de me mesurer à lui.

Je suis impatient de découvrir ce que je peux infliger à un champion, si je suis réellement ou non revenu au top de ma forme.

C'est ça qui m'importe pour ce Lundi, plus que le résultat.

Tollen : Concernant Retribution, à quoi vous-attendez vous ?

Estilo : Comme tout le monde, je pense... La certaine incompréhension qui règne entre Pétale et moi, et la haine qu'elle peut ressentir envers Iscariote - dans mon cas c'est plus du mépris - vont probablement nous mener à un 3-way à Retribution. Ce sera un énorme rendez-vous, qui je vous l'assure, marquera de son empreinte l'histoire de la lutte québécoise. De ce que j'en entends et vois, la direction prépare quelque chose de fou.

L'interview dure depuis 20 bonnes minutes, quand Estilo termine tranquillement son deuxième Porto.

Tollen : Pour terminer, si vous le voulez bien, j'aimerais savoir quelles sont vos idoles dans la lutte.

Estilo acquiesce.

Estilo : Je n'ai pas vraiment d'idoles. Seulement des gens que je respecte, voir admire. Je trouve le terme d'idole, se rapportant au verbe idolâtrer, trop fort. Parmi ceux que je respecte, il y a Sex Bomb, lutteur aujourd'hui oublié que j'adorais voir évoluer alors que je n'étais qu'un apprenti en école de lutte. Ses feuds contre Kronos, Sharpy ou Marvel ont marqué ma jeunesse et je rêvais d'être à sa place.

D'ailleurs, je me rappelle avoir eu une pensée pour lui lors de Blood of Champions III (Wrestlemania de la SOW), lorsque j'étais en Main-Event en tant qu'SOW Champion. A ce moment là, tout en haut de l'affiche, je me suis demandé si Sex Bomb, déjà oublié depuis, me regardait, à son tour, devant sa télévision.

Il sourit d'un air un peu gêné.

Estilo : Bien sûr, je ne l'ai jamais su. Pour tout vous dire, je n'ai jamais parlé ni vraiment croisé Sex Bomb. Il est parti en gros au moment où je commençais à me faire une place à la SOW. Peut être est-ce pour cette raison que je ressens une sorte d'admiration pour ce personnage que j'ai beaucoup visionné mais jamais côtoyé.

Un oeil sur l'horloge, Tollen se rend compte qu'il est temps de partir.

Tollen : Ce sont sur ces derniers mots que nous achevons cette interview exclusive du SOW Hall of Famer Estilo. Rappelez vous que ce lundi, à AXE, il affrontera LA Ligue aux côtés de Pétale ! Pour l'heure, on se quitte ici. Bonne soirée à tous.

La caméra se coupe. Tollen se lève et salue Estilo, qui se lève également, et raccompagne toute l'équipe dehors.

Tollen : Alors, ça s'est plutôt bien passé, non ?

Estilo : Ca va... C'est pas trop mon truc les interviews. J'ai parfois l'impression que le blabla peut être inutile, lourd, décrédibilisant, même. Il faut bien faire attention à ce qu'on dit, au final, car les paroles, tout autant que les actes, peuvent facilement se retourner contre nous, à la différence -et c'est là le danger- que les paroles émanent bien plus facilement de nous que les actes.

Tollen arrive devant la porte d'entrée.

Tollen : Je vous avoue qu'il n'est pas toujours de vous cerner, Estilo.

Pour l'une des seules fois de la visite de Tollen, Estilo sourit.

Estilo : Connaissez-vous le film Pierrot le Fou, Arthur ?

Tollen fait non de la tête.

Estilo : Dans ce film, Ferdinand dit à sa fiancée : « Heureusement que j’aime pas les épinards, sans ça j’en mangerais, or je peux pas les supporter. Ben avec toi c’est pareil, sauf que c’est le contraire. »

Et bien moi c'est pareil avec la lutte.

Et Estilo quitte Tollen, sur cette phrase énigmatique, le laissant davantage désabusé.
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeDim 31 Juil - 23:24

En ce début de soirée montréalaise, Estilo est assis chez lui, dans le même fauteuil qu'il y a deux jours, où il avait accueilli Tollen pour l'interview.

La jeune Juliet, avant la fin de son service, lui avait préparé un délicieux petit café qu'il est en train de siroter. Devant lui, se trouve son gros écran plasma, sur la chaîne WWA TV, où sont retransmis les promos, les dernières news, annonces, scoops, interviews, rediffusions de shows, etc... Un petit son raisonne quand une nouveauté apparaît.

Il n'y a pas très longtemps, il avait visionné la promo de Pétale.

Il était d'ailleurs en train d'y repenser, vaguement, les yeux plongés dans le paysage nocturne visible au travers de la porte-fenêtre juste à sa droite.

Soudainement, il était sorti de ses pensées par la promo toute fraîche de Bob Ivory, qu'il allait affronter demain soir. C'est donc avec un certain intérêt qu'il se mit à l'écouter...

[....]

15 minutes plus tard...

La promo se termine sur Ivory, se levant et s'éloignant de la caméra.

Estilo a le visage assez... hilare, et stupéfait.

Un épais sourire aux lèvres, il se sort une cigarette, éteint la télé, et sort dehors par la porte-fenêtre. De là il aperçoit son jardin, et le calme de son quartier qu'il voit avec une vue descendante. Il fait bon, l'air est doux.

Il s'allume la cigarette, et après une première bouffée, il prend la parole, toujours un sourire au visage.


Estilo : Ahhhh... Ivory.

En quelques minutes, j'ai parfaitement scellé le genre de mecs que tu es. Tellement facile à lire, et donc à anticiper. J'en ai vu et affronter des dizaines des mecs comme toi. C'est déjà un avantage sur toi qui ne me connaît pas. D'ailleurs le fait que tu ne me connaisses pas montre que tu ne suis pas beaucoup l'actualité autre que la tienne, ce qui pourrait te porter défaut un jour.

Tu es donc ce genre de mecs qui cherche à tout prix à descendre au maximum son adversaire par tous les moyens et arguments possibles, même si ceux ci sont terriblement creux, prévisibles, vides de sens et d'impact. Ton but, c'est d'envoyer un maximum d'insanités pour essayer de te placer le plus possible au dessus de ton adversaire.

RAhhhhh...

Estilo hausse les sourcils et prend une bouffée de cigarette, qu'il expire d'un long souffle d'exaspération.

Estilo : Écoute moi bien le nègre.

J'ai bien lu ta biographie, et t'as rien accompli de plus glorieux que moi, t'es qu'un de ces péteux qui passe son temps à se la raconter en espérant intimider ses adversaires et leur faire fermer leur gueule.

Premièrement, quel est le putain de rapport entre le situation d'une fédération et la qualité d'un lutteur ? Parce que la SOW a dû fermer ses portes, tous ces lutteurs sont des tocards ?

Et bah...

*clap clap clap*

Bravo, t'es brillant comme mec. Pourtant, je suis prêt à parier que très bientôt des anciens de la SOW détrôneront des champions de la WWA, et pourquoi pas même un de tes bouffons de potes de LA Ligue. D'ailleurs ça va pas forcément au top top dans ton clan de beaux gosses de ce que j'en ai entendu récemment.. Dans quelques semaines vous serez plus que 2 non ?

Et excuse moi j'ai juste pouffé de rire quand tu as dis que la WWA ne s'est jamais porté aussi bien depuis ton retour. Je suis pas un historien de la WWA, mais de ce que j'en ai vu, ton retour a pas non plus changé grand chose à la donne.

Ah... Tu dois aussi faire parti de ces mecs nombrilistes qui pensent que tout leur est dû, tout le mérite leur revient, qu'ils sont les meilleurs, etc... Ça c'est ce que j'appelle avoir une sacrée personnalité !

Je sais pas si ton cerveau de babouin va comprendre, mais en gros, le fait d'argumenter bêtement par "WWA > SOW" contredit directement cette affirmation car à la SOW on utilisait jamais des attaques aussi faciles et creuses que de comparer des fédérations... Quand j'ai entendu ça, j'étais déjà assez offusqué et déçu de voir qu'un "champion" avait aussi peu d'argumentaire pour attaquer de futurs adversaires.

Mais ce n'était pas fini...

Vient ensuite la critique sur mes cicatrices. "Je suis la face d'AXE, avec tes cicatrices tu pourrais n'être que la
face d'une campagne de pub d'émos ou contre l'alcoolisme au volant"

....

Estilo ouvre grand les yeux d'étonnement, de stupéfaction.

Estilo : J'ai eu du mal à répéter cette phrase tellement elle est ridiculement mauvaise. C'est nul... mais c'est NUL de dire ça... C'est gamin... c'est niais...

Déjà je vois pas le rapport avec les émos ou les alcooliques, à moins que tu ne fasses allusion à ces blagues stéréotypées collégiennes du genre "Quand t'as des cicatrices, c'est que tu te scarifies donc t'es un émo !" ou "Hahahaha avec toutes tes cicatrices t'as dû te planter en bagnole"...

...

Puis même, en quoi cette attaque devrait-elle me contrarier, me vexer ou m'énerver.. ?

Genre "Oh non j'ai des cicatrices donc je ne pourrais jamais être la "face d'AXE" ! Putain... Merde...".

Te rends-tu compte du degré de crédibilité et d'impact du propos ? Tu te crois incisif ? Percutant ? Violent ?

Moi, ce que je vois là c'est juste une grosse merde insignifiante qui ne trouve rien de mieux sur son adversaire que de l'attaquer sur son physique. Tu ne peux pas dire que je suis mauvais ou un loser car c'est faux, donc tu te rabats sur ce que tu peux, mes cicatrices...

Estilo écrase sa cigarette en soupirant.

Estilo : Et le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau, le coup final...

L'espèce de vanne honteusement nulle, tellement mauvaise, sur ce trip d'alcool au volant. Hors-sujet, même pas drôle, chiant à écouter pour n'importe quel amateur de lutte, elle ne fait qu'enfoncer lamentablement ta pitoyable attaque. Je ne prendrais pas la peine de la citer, les gens qui ne l'ont pas vu comprendront eux mêmes en visionnant ta promo.

Et je ne relève même pas les attaques lamentables sur le "pet de mouche mourante" ou sur Anna... On dirait là un vieux showman de seconde zone qui tente d'épater 10 pécores en balançant des punchlines assassines...

Estilo rentre finalement chez lui.

Estilo : Demain, tout devrait normalement bien se passer pour toi, Ivory. Tu seras avec ton petit copain Bilal, vous vous débrouillez bien sur le ring, et la coopération entre Pétale et moi n'est pas parfaite.

Normalement, vous devriez gagner, je n'ai aucun problème ni honte avec ça.

Mais... Ne me sous-estime pas.

Ce serait une terrible erreur.

Tous ceux qui me connaissent savent que mes coups n"ont pas la force d'un "pet de mouche mourante", même Bilal le sait, et par chance, c'est dès demain que tu le découvriras, car si ça avait été dans d'autres circonstances, tu aurais peut être eu une bien malheureuse surprise.

Je ne prendrais pas la peine de commenter le reste de ta promo, qui ne me concerne pas directement, mais qui n'en reste pas moins un ramassis de stupidités futiles...

Scarman te dit à demain, et sache qu'il t'a à l’œil, désormais, le Scarman.

FADE-OUT.
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeSam 6 Aoû - 22:08

La nuit. L'obscurité. Le silence. La solitude. L'insécurité. La crainte. La peur.

Suite d'étapes de sentiments et sensations logique dans la pensée d'un homme, lorsqu'on se trouve devant une telle ruelle.

C'était une de ces ruelles dans lesquelles on n'aime pas passer seul : Sombre, longue, étroite, malfamée, et débouchant sur un quartier pauvre, craint dans le coin, fort en délinquance.

Estilo, habillé d'une veste à capuche qui masquait son identité à moins qu'on ne s'approche vraiment de lui, s'apprêtait à la traverser.

C'était une de ces ballades nocturnes qu'il faisait plus fréquemment autrefois, celles qu'il était obligé de faire. Elles étaient de plus en plus rares, et tant mieux.

Ballade bestiale. Sortie risquée pour homme dérangé.


Plus tôt dans la soirée...

Citation :
Plus tôt dans la soirée, il était passé furtivement devant The Hype, ce bar du centre-ville dont il fut un habitué du temps de la SOW, mais où il ne mettait plus les pieds désormais. C'était un de ces signes montrant la fracture entre deux époques de vie distinctes.

C'est à ce moment qu'il avait adressé un petit message, caché sous sa capuche, tout en marchant au fil des rues.

Estilo : Quelle fine analyse, Iscariote. Précise, scientifique, chirurgicale presque.

Mais ne penses-tu pas qu'un combat, c'est tout sauf un évènement scientifiquement analysable par anticipation ? Chaque seconde sur le ring, suivant comment elle se déroule, peut changer totalement le scénario d'un match. Si je mets ou si je rate tel coup, ou si j'évite ou me prends tel coup, le scénario du match peut s'en trouver changer.

Après, il est bien sûr possible de se questionner sur les qualités et défauts de chacun, pour en faire ressortir une prédiction, mais jamais rien de bien figé ou sûr comme tu sembles le penser.

Tu parles de 2 victoires en 3 matchs... Hahaha mais tu ne vois ce que tu veux, car la vérité est de 2 victoires en 5 matchs, tu as perdu les deux matchs où nous avons été opposé ici à la WWA. Le Tag Team avec Julianinho est difficilement comptable car c'était quasiment un 1 vs 2, mais on a eu un 1 vs 1 qui m'a vu triompher, même si la fin était controversée. Mais la fin de l'Iron Man Match l'était aussi : 30min de combat, où on est à égalité jusqu'à 5 secondes de la fin. Tu vas me dire que tu avais tout scientifiquement prévu ? Que ta victoire fut une victoire de stratégie, d'anticipation, d'intelligence ?

Il rit silencieusement, et reprend la parole, toujours en marchant, et parlant d'une voix discrète et posée.

Estilo : Tu crois berner qui là, couillon ? Tu as simplement réussi à me caler une soumission à la fin du match, qui m'a fait perdre conscience. Ce fut de la chance, ou plus flatteur, de la réussite. C'était ton dernier coup, le quite ou double, la dernière chance, le last shot.

A un ou deux mouvements près, c'est moi qui t'aurais calé le Latin Death et qui t'aurait achevé. Alors ne viens pas me parler de stratégie dans ce match.

Et puis tu oublies un GROS paramètre : Dans ton analyse, tu me vois comme un concept, un lutteur type avec telles qualités, telles aptitudes, et tels défauts, etc... Comme si je me battais toujours de la même façon. Terrible erreur.

As-tu pensé que moi aussi, je pourrais avoir une stratégie ? Une stratégie toute autre que celle que j'avais dans nos affrontements précédents ? De toute évidence, non.

Mes qualités, par rapport à toi, sont la vitesse, et l'aptitude aux moves spectaculaires, acrobatiques. Quand on se réaffronteras, j'exploiterais au maximum ces qualités pour triompher une nouvelle fois. Je ne chercherais pas à avoir le dessus physiquement sur toi, au risque de me faire prendre par tes soumissions fatales, comme au Iron Man. Te sous-estimer serait une terrible erreur.

Mais avec ma vitesse, alliée à mon endurance, je peux décider du rythme du match. Je peux alterner lenteur et rapidité, lutte au sol ou lutte acrobatique, coups furtifs multiples ou coups puissants, etc... Ma vitesse d'action me donne le choix du rythme du match. Je peux le faire varier à ma guise, rendant la bataille physique également une vraie bataille de nerfs.

J'ai vu apparaître cet élément au cours de mes nombreux matchs contre des lutteurs plus costauds que moi, dont j'ai réussi à me défaire en leur faisant tourner la tête et perdre pied par des variations de rythme jusqu'à aperçevoir une faille dans laquelle je m'engouffrais ; tu sais, comme ce prédateur qui tourne, tourne, tourne autour de sa proie protégée, à l'affut de la première faille.

Je suis parvenu à inverser les rôles. Bien que moins costaud ou moins puissant que les gros powerhouse de la fédération, je peux pourtant être le prédateur sur le ring.

Et ça, ce n'était pas le cas lors de nos affrontements à la SOW.

Alors toute prédiction est à jeter aux chiottes, coco.

Le centre-ville s'éloigne, les rues deviennent de moins en moins accueillantes, chaleureuses, éclairées..

Estilo : Ton arrogance, ton assurance, ton semblant d'éloquence et de finesse d'analyse.. Tout ton dernier discours m'a rappelé fortement ce personnage que je méprise.

J'ai donc besoin de me changer un peu les idées... tu vois... à ma façon.

On se retrouve donc à l'entrée de cette fameuse rue, dans laquelle Estilo commence à s'aventurer.

Birdy Nam Nam - Manual for successful rioting

La ruelle est complètement obscure, avec des gouttières qui coulent, et des poubelles débordantes et étalées à l'arrache, laissant échapper des odeurs de déchets désagréables. En y observant bien on peut apercevoir toutes sortes de déchets morbides comme des seringues ou des préservatifs, si bien qu'on se demande comment Estilo a pu se retrouver dans un tel endroit.

Le plus effrayant, c'est qu'on voit de l'activité tout au loin, où la lumière réapparait mieux. Des personnes passent, discutent, il y a de l'activité, et ça n'a pas l'air d'être une partie de dés.

L'ambiance est très sombre, noire, et inquiéterait n'importe qui.

Estilo lui, pose son regard de façon pénétrante sur cet horizon hostile et marche de manière assez lente mais sûre, les poings serrés, et la respiration qui s'accelère progressivement, fruit de l'adrénaline, de l'excitation.

A une dizaine de mètres de la fin de la ruelle, deux hommes s'immobilisent devant la fin de la ruelle et s'adressent à lui.

Homme 1 : OH ! Qui est là ?!

Estilo ne s'arrête pas, et les deux hommes ne le distinguent que très faiblement alors qu'il est désormais à 5-6 mètres d'eux. Craintifs, ils sortent donc chacun un couteau de leur poche.

Homme 2 : Putain, arrête toi ou je te plante.

Estilo s'arrête.

Homme 1 : Qu'est ce tu fous là à cette heure, bouffon ? Qu'est ce tu veux ?

Estilo : Si tu veux avoir ne serait-ce qu'une chance sur 100 de me planter, tu ferais bien de reculer.

Les deux hommes rient.

Homme 2 : Mais qu'est ce tu racontes, connard ?

Les deux hommes ne savent pas qui ils ont en face d'eux, et ils ne savent surtout pas que ses yeux commencent doucement à se gorger de sang, de manière lente et maitrisée, mais c'est à noter car un évènement très rare désormais.

Estilo : Je suis dans le noir, vous êtes dans la lumière. Je vois chacun de vos mouvements, vous ne voyez pas les miens.

Les deux hommes se regardent, et par bon sens, se reculent de quelques pas, laissant Estilo marcher jusqu'à la fin de la ruelle. Ce dernier se retrouve dans un espèce de très large parking de cité, plutôt bien éclairé, où quelques personnes circulent par ci par là avec de la drogue, ou des armes. Ce parking semble être une petite plaque tournante du commerce illicite de proximité, et cette ruelle semblait en être un des points d'accès, ce qui explique qu'elle est gardée par deux hommes.

D'ailleurs, ces deux hommes ont toujours leur couteau pointés en direction d'Estilo, qui les voient nettement mieux que tout à l'heure, car il bluffait en prétendant les voir et eux non. Désormais, il voit leur carrure, leur visage, etc... Il y a un noir typé afrique subsaharienne et un blanc.

L'homme noir : Qu'est ce que tu veux, alors ? Si tu veux pécho un truc c'est pas par là qu'il faut arriver, couillon.

Estilo, le visage toujours caché, observe scrupuleusement que personne n'ait d'armes à feu à portée de main, élément très important lors de ses sorties nocturnes, contre lequel il ne peut bien sûr pas se défendre.

Légèrement anxieux à ce propos, il se dit qu'il lui faut au moins vite une arme blanche, et en voit une belle opportunité avec les deux couteaux devant lui.

Estilo : En fait, j'aimerais bien foutre ma bite dans ton gros cul de gorille pour voir jusqu'où elle pourrait aller.

Les deux hommes se regardent, scotchés par tant d'arrogance, et sans réflechir, ils se jettent sur Estilo. Ce dernier sourit et accueillent les deux hommes avec plaisir.

Il se décale sur la gauche, lui permettant de n'avoir qu'un adversaire dans un premier temps. Cet adversaire tente de lui planter le couteau dans le coeur mais Estilo en dévit la trajectoire en attrapant son bras en plein élan avec sa main droite, puis il place son bras gauche par dessus le bras de l'homme et le fait craquer de toutes ses forces au niveau de l'avant-bras, faisant tordre de douleur l'homme blanc, et lâcher le couteau.

Un peu effrayé par la situation de son acolyte, l'homme noir se jette également sur lui et parvient à lui effleurer le ventre avec son couteau, faisant gicler un peu de sang d'Estilo, mais remplissant surtout ses yeux à moitié de sang. Le portugais enlève sa capuche, et, sourire à plein dents, il se jette sur l'homme noir avec un spear alors que celui-ci s'apprêtait à lui donner un coup fatal.

L'homme noir s'écroule au sol, et avant qu'il n'ait le temps de comprendre ce qu'il se passe, Estilo, posé sur lui, lui inflige trois sévères droites en plein visage (nez, joue droite et bouche) qui le mette KO, et en sang.

Estilo se relève, et ramasse les deux couteaux, pour voir s'il y avait quelqu'un d'autre à défier, mais c'est alors qu'il entend un coup de feu passé près de lui. Il tourne la tête et aperçoit plusieurs hommes arriver vers lui en courant du fond du parking, pistolet en main.

Immédiatement, Estilo fait demi-tour et court dans la ruelle pour se disparaître dans le noir.

Et la musique se termine là-dessus... avec les petits bruits de la fin.

Sortie peut être un peu trop risquée, ce soir, et pas forcément si "rassasiante".




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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeSam 13 Aoû - 1:24

La caméra s'allume dans le couloir d'entrée de la maison d'Estilo.

Le silence règne, rien ne bouge. On peut observer l'intérieur de la maison, avec de beaux meubles, et notamment quelques cadres photos d'Estilo et Anna.

La caméra se déplace lentement, de manière douce et régulière. Petit à petit, elle nous emmène dans le salon, ce même salon où Tollen avait interviewé Estilo il y a quelques semaines.

Estilo y est assis au même endroit, sur son fauteuil en cuir bordeaux, vêtu d'un costard noir soigné et d'une cravate rayée violette foncée et marron.

Bien coiffé, il a l'air décontracté. Son café vient d'être servi et il l'entame.

On est en fin d'après-midi, on peut distinguer le ciel orangé derrière dans la porte vitrée, donnant un ton tamisé à l'éclairage naturel de la pièce.


Estilo : Il y a plusieurs choses que j'aimerais régler.

Soudain, son téléphone sonne.

Estilo : Allo... Oui ? ... Oui c'est moi.... Ah ? .... C'est vrai ?? Super ! Je viens le chercher dans la semaine !.... Ok. .... D'accord, merci.... Au revoir.

Il repose le téléphone.

Estilo : Je vais bientôt avoir un chien. Quelque chose de viril, de fort, de puissant, que j'éduquerais, et qui deviendra vite un vrai compagnon de route. Vous verrez ça bientôt.

Bref, avant ça, il y a plusieurs points que j'aimerais aborder.

Il boit une gorgée de café.

Estilo : Commençons avec Iscariote.

Mon pauvre... Tu es tellement pathétique.

Tu changes tellement facilement de bord, de discours, qu'aucune de tes paroles n'a de sens, de force, ou de crédibilité.

A un moment tu fais une "fine" analyse de tes adversaires, plutôt méliorative, en montrant leurs qualités et défauts, puis à un autre moment, tu vas voir Pétale en essayant de me descendre au maximum pour lui donner confiance, puis enfin tu vantes notre futur 3-way.

C'est à ne plus savoir où donner de la tête.

Mais il faut avouer que j'ai beaucoup ri durant ta dernière rencontre avec Pétale. En quoi suis-je aujourd'hui plus "dans les cordes" de Pétale qu'avant ? En quoi me suis-je affaibli psychologiquement ? C'est con parce que c'est exactement le contraire ! Hormis quelques rechutes, je suis globalement beaucoup plus stable dans ma tête qu'avant, plus posé, plus réflechi. La preuve, je suis probablement celui de nous trois qui s'est le moins emporté ou enervé durant nos joutes verbales, je suis resté plutôt calme, posé, en étant même parfois sarcastique, indifférent. J'arbore régulièrement mes projets, mes ambitions, mes espérances... Réécoute mes promos précédentes, si ce n'est pas fait, car sinon c'est de la pure mauvaise foi ou un manque cruel d'argumentation pour me descendre.

D'après toi, il est "impossible" que je batte Pétale. Pourtant, Pétale, femme assez fière, ne t'a même pas suivi dans ce beau discours, car elle sait qu'il est totalement faux et sans fondement. Je suis capable de battre Pétale, comme elle est capable de me battre.

Autre absurdité : Tu ne vois plus d'envie, plus de flamme en moi ? Celle ci n'a pourtant jamais autant brillé en moi, depuis que j'ai été SOW Champion. Je me suis exprimé à maintes reprises sur ma motivation dans ce nouveau défi qu'est la WWA, dans ce nouveau départ pour moi après la triste fin de la SOW, ce gravissement de nouveaux échelons, avec de nouveaux adversaires, de nouvelles aventures...

Estilo laisse échapper un long soupir d'exaspération.

Estilo : As-tu regardé la promo dans la basilique ? As-tu écouté mon interview avec Tollen ? As-tu vu mes récents matchs ? En quoi ai-je perdu ma flamme ?

Pauvre homme, tes prétentions ne sont batîes que sur de ridicules mensonges étalés bêtement comme des vérités générales, sans aucun argument, en espérant les faire gober aux plus naïfs et ignorants d'entre nous.

Tu sais quoi ? En parlant de "pronostics", en voici un de moi : Je suis persuadé que TU ne gagneras PAS le Triple Threat.

Pourquoi ? Tout simplement car toi aussi, tu as changé à mon goût, Iscariote. L'homme surchargé, surboosté par ses convictions, a laissé place à une pauvre larve ramollie bavant toujours les mêmes conneries avec une voix et un ton de plus en plus creux. Tes fines analyses sonnent davantage comme un gros bordel brouillon dans lequel il faut trier le vrai du faux, le pertinent du superflu. Quelles sont tes convictions aujourd'hui ? Toujours les mêmes depuis 2008 ? Ou bien tu te bats pour des prétextes encore plus futiles et incompréhensibles ?

Avant tu inspirais le respect, tu avais une grande prestance. Même quand nous étions adversaires, et que nous nous détestions, je ressentais cela. Car oui, je t'ai detesté à une époque, mais ce n'est plus le cas. Ce n'est que du mépris et de l'indifférence aujourd'hui.

Pourquoi ? Car l'homme qui en imposait, a laissé place à un personnage FADE.

Alors celui à qui tu reproches de ne plus avoir l'envie, de ne plus avoir de flamme, de s'être fait détruire par Darkside - connerie sur laquelle je ne reviendrais même pas... du moins pas aujourd'hui - te fait un joli doigt d'honneur à toi et toute ta science infuse, et t'invite toi et elle à aller vous enculer derrière ton église préférée.

Après ce long monologue, Estilo se retourne vers son café à moitié bu.

Oups, il est à moitié froid.

Tant pis, il le boit d'une traite, tout en grimaçant du gout désagréable.


Estilo : Hum hum... beurk.

Avant de conclure aujourd'hui, j'aimerais éclairer mon ami Beetle, qui pense être le meilleur au monde en ce qui concerne la préparation.

Beetle... Tu es presque touchant dans ton rôle à la fois de visionnaire ("tu vas perdre si tu te comportes comme ça") et de mentor ("tu dois penser à ton match jour et nuit ! ").

Je sais que tu n'en as rien à foutre, comme tous ici, de ce qu'on a fait, accompli, et gagné à la SOW. Et c'est bien dommage d'ailleurs, car si tu t'y étais intéréssé un minimum, tu saurais que je n'ai de leçon à recevoir de personne.

Je sais comment se prépare un grand match.
Je sais comment gérer ma concentration.
Je sais faire la part des choses entre le concret et l'hypothètique.

Je vais t'expliquer rapidement : Pétale et Iscariote se vouent une lutte féroce personnelle et passionnellle depuis plusieurs années, lutte dans laquelle je me retrouve indirectement lié d'abord par mes relations et mon passé avec chacun d'eux, puis directement car je les affronte finalement.

Mais le COEUR du conflit, il est entre eux deux ! Et uniquement entre eux deux. Que je sois là ou pas, n'est que secondaire à leurs yeux.

Moi, je ne suis qu'un élément qui, comme le dit justement Pétale, est seulement venu se rajouter à cette rivalité prééxistante. J'ai donc plusieurs fois cherché à m'en détacher, à montrer une certaine indifférence envers eux, envers notre passé commun, car même moi je ne voulais pas être raccroché de manière définitive à cette espèce de rivalité interminable.

Donc, je n'aurais pas un plaisir particulier à mettre KO Iscariote et Pétale. Du moins, cela ne me motive pas autant qu'eux le sont à triompher de ce Triple Threat.

Pour me mettre à leur niveau de motivation et de hargne, il faut que je pense à ce que je pourrais retirer de positif pour l'avenir d'une victoire dans ce match. Ca, ça me booste personnellement et réellement, ça me motive à aller m'entraîner, et ça me motivera le jour même à donner le meilleur de moi-même.

En attendant, reste donc focalisé sur ton match, tu sais, le Main-Event de Retribution IV, plutôt que de t'occuper d'un rookie en opener qui ne sait même pas comment préparer un match.

Rha ! N'importe quoi ces anciens de la SOW, hein ?

La caméra fade-out doucement sur ces paroles du portugais, qui tourne lentement le dos à la caméra, pour observer le paysage qui était derrière lui tout au long de la promo.
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeSam 27 Aoû - 17:08

Retribution IV est passé.

Le plus grand PPV de la WWA de l'année vient de se terminer, et le public quitte tranquillement l'Arena de Miami, après en avoir pris plein les yeux pendant toute la soirée, et en avoir eu pour leur argent.

Les fans retiendront bien sûr la conservation du titre mondial de AAA, la victoire de Duke au Race for the Title, ou encore le match très spécial, épique, entre Kronos et Erik Einarsson.

A la fin d'une si importante échéance, d'un si grand rendez-vous, les sentiments s'entre-croisent entre travail accompli, fierté, et satisfaction, et une sensation de grand vide. Tout le monde a attendu Retribution, n'a pensé qu'à ça, alors maintenant que c'est passé, on fait quoi ?

Dans ce que les fans retiendront de ce show, il y aura peut être une petite place pour le Triple Threat entre Estilo, Iscariote et Pétale...

______

Après son match, Estilo était vite retourné se réfugier dans sa loge.

Le match avait été... très épuisant, aussi bien mentalement que physiquement. Il était fatigué, avait quelques bosses et plaies un peu partout, et surtout une douleur insistante à la nuque, qu'il faudra surveiller. Après ces moments de grande tension, il lui fallait absolument être seul quelques minutes.

Toute cette foule, cette ambiance, cette pression sur le ring, cette necessité d'avoir les yeux partout à chaque seconde, ces coups, toutes ces émotions ressenties, c'était fort, très fort, il avait beaucoup ingurgité et il fallait maintenant le laisser digérer tout ça.

Digérer...

Sentant une profonde fatigue, il se couche sur une banquette moelleuse posée au coin de sa loge, et s'endort aussi sec, mettant la télé sur le PPV, alors que le match entre Almarik et 09666 vient de démarrer.



zZzzZzzzZZ....




ZzzzZzzZzZz...



"Celui ci s'execute et Juan Ortega fonce. SPINNING WHE- Non! Chris Moon l'a soulever et l'envoie par dessus lui. Mais Juan se rattrape sur l'appron, il regarde en arrière, puis semble prendre un bref instant de considération. IL SAUTE CONTRE LE POTEAU. IL GRIMPE A LA LIMITE DE CELUI CI TOUT EN SE RETOURNANT EN L'AIR! MOONSAULT! Chris Six est a nouveau écrasé au sol, cette incroyable manoeuvre rend la foule littérallement en ébullition."

Les cris de la foule, et des commentateurs, tire Estilo de son sommeil. Il se lève péniblement, et voit sur la télé qu'on se situe au coeur du match entre Juan Ortega et Chris Six pour le Lynx.

DAMN! Il avait dormi presque 2h !

Se réveillant petit à petit, c'est avec attention qu'il suit les deux derniers matchs de la soirée, avant d'aller prendre une douche fraîche.

En sortant de la douche, alors que le show s'est fini depuis une vingtaine de minutes, Estilo s'assoit quelques instants et touche la nuque avec soin en se disant que cet enfoiré d'Iscariote avait bien tenté de la lui péter.

Pensif, il se lève et décide de sortir pour aller se chercher une canette au distributeur juste en face de sa loge.

Mais au moment où il sort, il croise par hasard (voir malchance) Tollen, qui s'empresse d'aller à sa rencontre.


Tollen : Hé ! Voici Estilo !

Estilo entend vaguement la foule crier de joie derrière et comprend qu'il s'agit là des interviews d'après show, pour les fans qui restent quelques dizaines de minutes de plus dans l'arène.

Torse nu, un peu dans les vapes, serviette autour du cou, il sourit tout de même à l'intervieweur.


Estilo : Salut Arthur.

Tollen : Parlez moi donc de votre ressenti sur le match de ce soir.

Estilo : Et bien... Les sentiments se part...

Voyant Pétale de dos quelques mètres plus loin, Estilo fait signe à Tollen de vite rentrer dans sa loge, ce qui a pour effet de faire rire la foule.

Les deux hommes s'installent et la conversation peut reprendre, d'un air amusé.

Estilo : Héhé, donc je disais ! Les sentiments se partagent, cher Arthur.

Tout d'abord, il y a bien sûr de la déception. Une première déception, grosse et évidente, est celle de la défaite. Quoiqu'on est pu dire sur mes méthodes d'entraînement et de pensée, je me suis beaucoup préparé pour ce match. Ce soir, je participais au plus grand PPV de la WWA, dans un match qui marquait la fin de ma première grande feud ici. Evidemment donc que j'aurais aimé, et que c'est une déception de perdre, c'est toujours une décéption de perdre.

De cette manière en plus ! C'est à cause de l'incapacité d'un de mes adversaires à tenir le coup dans une soumission que j'ai perdu. Ca s'est joué à une seconde avant que je ne la brise. C'est bien sûr rageant.

Ensuite, il y a une autre petite déception, qui me reste en travers de la gorge à chaque fois que ça m'arrive : C'est celle de ne pas avoir calé un seul de mes finishers. J'ai eu deux ou trois opportunités d'écraser Iscariote, notamment une fois en CRACK YOUR BRAIN ! Qu'est ce que ça m'aurait plu ça ! Déjà là il a eu bien de la chance car le match aurait alors été fini pour lui. Ca aurait été jouissif de lui poser ce finisher si dur à placer.

Tollen : Passées les déceptions, à vous entendre, vous ne semblez pas non plus dévasté par le match de ce soir. Y a t-il eu aussi des sources de satisfaction, ou de consolation ?

Estilo : La consolation, c'est que Pétale est une compétitrice hors-pair et que c'est rageant de perdre contre elle, mais c'est acceptable. Elle fait parti des meilleurs éléments qui puissent évoluer sur un ring, et je me sais capable de la battre. Ce soir, le résultat aurait pu être différent, donc je ne me fais pas de soucis sur mes capacités.

Il y a aussi de la satisfaction.

Avez-vous vu à quel point mes deux adversaires redoutaient mes finishers ? Tout le monde s'est rendu compte de ça. Ils avaient bien conscience, et à juste titre, que se prendre un finisher d'Estilo, et surtout le Crack Your Brain, c'est la condamnation à ne pas se relever dans les prochaines minutes. Et ça je suis très satisfait que ça ait marqué les esprits.

Après le souci, comme on l'a vu d'ailleurs ce soir, c'est qu'ils sont très difficiles à placer, surtout en 3-way, où il n'y aucun moment de répit. Mais je préfère ça que d'avoir des finishers bidons.

Et globalement, je suis satisfait de ma prestation sur le ring. J'ai posé quelques très bons coups, je me suis bien défendu, j'ai mouillé le maillot, et j'avais le niveau suffisant pour gagner. Ouais, je suis satisfait de moi-même.

Tollen observe quelques instants Estilo.

Tollen : Je vous sens bien, serein.

Estilo sourit.

Estilo : Et c'est le cas, Arthur.

J'ai été assez discret ces derniers jours.

Je me suis préparé au calme, j'ai bien cadré mon attitude, mes ambitions, mon esprit, jusqu'à me sentir... équilibré.

Et maintenant que c'est fini, en plus d'être content de ma prestation, je suis très content et excité de passer à autre chose que le remuage de querelles du passé.

Tollen ne voyant pas comment mieux terminer cette courte entrevue, il se lève et se dirige vers la sortie de la loge.

Tollen : Merci beaucoup pour cette interview, Estilo. On vous retrouve dès Lundi à AXE.

Estilo le raccompagne, avec le sourire.

Estilo : Bonne soirée, Arthur.
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeMar 30 Aoû - 19:24

"Plus on est mal avec soi-même, plus le miroir est un ennemi, un objet hostile".

Dimanche 28 Août 2011, environ 20H.

La moitié du soleil qui restait encore visible derrière les plus hauts monts du coin était d'un orange brûlant qui débordait largement sur le ciel et lui donnait une odeur chaleureuse que les plus romantiques apprécieraient assurément.

Cette image nous était montré depuis une fenêtre. La caméra tourne et montre la chambre d'Estilo. Sol marbré d'un marron clair brillant, tapisseries traditionnelles du Portugal avec fleurs et motifs comme ceux qu'on trouve dans les maisons portugaises depuis les années 60, mais avec un côté plus chic. Un large lit en bois massif remplit la grande chambre, qui est assez vide au vu de sa superficie. Hormis le lit, on distingue au fond un massif placard coulissant recouverts d'imposants miroirs.

Un ordinateur portable, relié à de grosses enceintes de chaque côté du lit, crache assez fortement du son.

Au fond de la pièce, on distingue une porte, derrière laquelle s'échappe un bruit de douche. Ce bruit s'arrête. Estilo tire le rideau, mais se rend compte qu'aucun vêtement n'est posé sur le radiateur de la salle de bains, comme c'est normalement le cas. Il sortit donc de la douche, puis de la salle de bains, pour se retrouver dans sa chambre.

Entièrement, nu, il se dirige vers le placard pour y prendre des vêtements, mais s'arrête en chemin, figé devant les miroirs du meuble.

Il n'y avait pas de miroir dans sa petite salle de bain, il ne se voyait jamais nu.

Mais là il n'avait pas pu faire autrement.

Une nouvelle musique venait de commencer...

Il connaissait bien les cicatrices sur son visage, sa gorge, celle sur son bras droit... Avec le temps, forcément, c'était inévitable, mais pas celles sur tout son corps. Il connaissait leurs présences, il les sentait bien sûr, mais jamais il ne les regardait.

Mais là, il ne pouvait ôter son regard de ce miroir.

Tout l'avant (thorax, épaules, ventre) contenait au moins 4 ou 5 cicatrices, il était vraiment balafré. Il y en avait une notamment qui était très visible, qui traversait toute la surface en diagonale, et donc la couleur foncée se différenciait bien de celle de sa peau.

Sa vision, comme il pouvait le prévoir, lui fait de la peine. Son regard s'attriste, et son visage se referme. D'une voix hésitante, il se dit à lui même :


"Après ça, que le destin me réserve t-il ? Ma survie a t-elle un sens ?"

De terribles souvenirs lui reviennent alors en mémoire...

Le 18 Octobre 2010 (pour ceux que ça intéresse c'est à la fin du post : http://forum.fnnation.com/showpost.php?p=1811027&postcount=3).

La joie d'affronter des ennemis respéctés.

Et Le bruit de ce titantron... Les visages horrifiés, des fans, dans la foule, mais aussi des deux lutteurs, sur le ring.

Puis le premier choc. Terrible moment, horrible. Plusieurs membres cassés, les cris de partout, une ambiance de panique, de peur, une souffrance physique abominable, et la vision de cette poutre, là-haut, qui bouge, et qui finit par tomber.

Il l'avait vu tomber, il était encore conscient. Impossible de bouger, de se dégager.

Il avait vu la mort, à ce moment, arriver sur lui, avec cette pensée : "Pourquoi moi ? Pourquoi tout ça m'arrive t-il ? Alors je vais mourir maintenant, c'est ça ?"

Au moment où la poutre s'était détachée, il avait revu tous ses meilleurs moments : Son arrivée au Québec, sa rencontre avec Anna, ses premières victoires, ses premiers messages de soutien, ses premières ceintures ! Les grands moments vécus à la SOW, et avec sa tendre et douce, déjà morte à ce moment là.

Destin tragique.

Puis le choc final, et le noir total, pendant un bon moment.

__________

Devant son miroir, Estilo prend une large respiration.

La musique devenait purement instrumentale (2min).

Il venait pour la première de s'immerger dans ce moment terrible de son passé. Des chaleurs lui parcourraient le corps, et il était presque essoufflé sans avoir bouger le petit orteil.

Il était toujours debout, nu, face à lui même.

Il avait l'air triste.

Il était seul, dans cette grande maison.
Il était seul, à l'entraînement.
Il était seul, dans sa loge, chaque semaine.

...

Il était seul, tout le temps, dans sa tête.

Il l'avait choisi : Seul, on ne risque pas d'être trahi.

Mais ce n'est pas tous les jours facile.

La solitude, ça vous ronge, ça vous creuse. Plus facile à imaginer et à planifier qu'à vivre au quotidien.

On se sent orphelin quand on est seul.

Orphelin d'autrui.

.

Mais il a choisi cette voie et ne changera pas.

Ne pas refaire les mêmes erreurs deux fois ; Ne croire qu'en soi-même ; Ne compter que sur soi-même.

Il ouvre le placard et se prend un caleçon, un t-shirt, et un short, qu'il enfile, avec de s'allonger sur le lit, pour se laisser porter par la fin de la musique, noyé dans ses pensées.
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeJeu 1 Sep - 13:52

"Iscariote roule sur le coté et se remet sur pieds, il attend son adversaire et l’envoie en Irish Whip dans les cordes ! Eve Sin ! Booya fait un soleil et retombe dos à terre, parfait pour le prêtre qui prépare de suite le tombé. 1… 2.. 3 !

Vainqueur : Iscariote

Iscariote célèbre sur le ring, il a su se relever de sa défaite au pay-per-view et sortir victorieux ce soir à Axe, il rentre en backstage, suivi bientôt par Booya."

"Héhéhéhé".

Un léger rire, amusé, se faisait entendre.

La caméra s'éloigne et on se situe dans le salon d'Estilo, installé confortablement sur son fauteuil, un petit verre de Jack Daniels à la main, en train de revisionner le match de la semaine dernière entre Iscariote et Booya.

D'un sourire amusé, il prend la parole calmement.

Estilo : C'est très amusant que notre ami Booya soit opposé en deux semaines consécutives à moi, puis à Iscariote. En revanche, je ne sais pas vraiment à quoi pense la direction en voulant opposer Booya à moi après qu'il ait perdu face à Iscariote. Pense t-elle qu'il a plus de chances de gagner face à moi, parce que le style de combat de Booya se rapproche davantage du mien que de celui d'Iscariote ? Peut être, peut être.

Je me permets d'intervenir avant même que tu n'ouvres la bouche, Booya, pour te donner quelques conseils.

Lorsque tu vendras ton match, cette semaine, car je sais que tu le feras, prends toi y autrement que comme tu l'as fait pour Iscariote. Les blagues sur l'âge des prêtres, etc... Je te vois déjà essayer de me vanner sur mes cicatrices, blablabla... Evite ça.

D'une, ça ne m'atteindra pas, et deux, ça te décrédibilisera.

Il boit une gorgée de Jack, et reprend la parole, plus sérieux.

Estilo : J'ai bien regardé ton match, face à Iscariote. J'ai bien cerné ton style : Rapide, vif, audacieux. Un petit high flyer comme on aime bien les regarder faire leurs acrobaties à la télé autour d'un soda, mais qu'on ne soutient jamais vraiment. Pourquoi ? Parce que la manière dont tu te bats, c'est quand même... creux. Ca manque d'impact, ça manque de puissance. Et sans ces éléments, c'était difficile de mettre en difficulté un molosse comme Iscariote. Et sans ces éléments, ce sera impossible de me battre.

Estilo finit son Jack cul sec.

Estilo : RHA ! Ca arrache.

Tout ça pour te dire qu'AXE, ce lundi, il faudra vraiment que tu augmentes ton niveau de jeu si tu veux avoir une chance de me battre, petit Booya. Tu as beaucoup progressé dernièrement, mais je doute que ça soit encore suffisant. Tu n'as pas été capable de battre Iscariote, et honnêtement, je pense me battre actuellement à un niveau supérieur à celui de ce dernier. Il te faudra donc être plus puissant, plus percutant que jamais, et être aux aguets à chaque instant, à chaque moment du match.

Tu es un high-flyer, je le suis également, et ce depuis bien plus d'années que toi, alors ce n'est pas dans ce domaine que tu me mettras au tapis... Et là que ça va être très difficile pour toi, c'est que contrairement à toi, je sais aussi frapper très fort, et personne qui m'a affronté ne te dira le contraire.

Une seconde d'inattention... que dis-je, une demi-seconde d'inattention, et je t'appliquerais un finisher que tu ne seras pas prêt d'oublier.

Ca va être le match le plus difficile que tu n'aies jamais eu, petit Booya. Alors sois prêt, pour que tu puissions livrer une belle prestation, et que ce match te hisse à un niveau encore supérieur.

A très vite, "Flying" Booya. Tu vas voler Lundi soir, c'est sûr, mais pas comme tu peux l'imaginer.

FADE-OUT.
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeVen 2 Sep - 21:45

Estilo : Booya...

C'était très rare dans les promos d'Estilo, mais ici pas de cadre décrit par la caméra, ou d'environnement/situation spécifiquement choisi, ou même d'introduction sans paroles...

Non.

Estilo était assis sur son canapé de cuir bordeaux, avec un air complexe au visage, un mélange de peine, d'incompréhension, de déception, et d'exaspération (voir même un certain énervement).

Il souffle un grand coup, touche rapidement sa cicatrice sur l'oeil gauche, et prend la parole
.

Estilo : Booya... Qu'est ce qui se passe ?

C'est quoi ce message lamentable que tu m'as fait parvenir aujourd'hui ? Cela m'a choqué tant c'était mauvais.

Pourquoi avoir parler de ma précédente promo, très personnelle, émotionnelle, sur mon passé, plutôt que sur la promo qui TE concernait, ou je TE parlais ? Tu n'en a même pas parlé du tout, l'as-tu seulement écouté ? Ce serait bien dommage, car ça t'aurait donné à matière à dire des choses plus intéressantes que ce que je viens d'entendre...

Rien que pour ta première prise de paroles...

1 : Tu cites un passage totalement sorti de son contexte.

2 : Tu me conseilles de ne pas me "remettre nu". Propos totalement absurde.. Je sortais de la douche, normal que je sois nu. Tu te douches habillé peut être ? Et puis même, pourquoi n'aurais-pas le droit d'apparaître nu ? Tu n'argumentes absolument pas !

3 : Tu passes directement d'un sujet à un autre, sans aucun rapport, sans aucune transition. A ce moment, je ne comprends déjà plus rien ! Quel est le foutu rapport entre le fait que je sorte nu de ma douche, et le fait que je puisse siroter de temps en temps un verre de Jack Daniels devant ma télé. Merde Booya trouve mieux que ça ! Tu vois, quand tu parles, tu me fais à comme tu te bats sur le ring : Tu n'es pas assez PERCUTANT. Là tu prends des situations de mes promos au hasard "nu" et "jack daniels" et tu les fous au hasard dans tes propos. Désolant sérieux.

Après tu me parles de m'acheter des vêtements, de ta "garde-robe".. Je considère pas spécialement que t'ais la classe, sans vouloir t'offenser.

Estilo souffle un coup à nouveau, alors qu'on lui apporte un café. Il remercie son assistante, et en boit une première gorgée.


Estilo : Je ne pense pas que tu "glisseras" sur mes finishers, vois-tu. Contrairement au 3-way où je devais me dêpecher d'exécuter mes prises, là nous serons en 1 vs 1, donc à moins que quelqu'un intervienne, j'aurais tout le temps pour t'épuiser et de te fixer bien solidement ensuite pour t'achever. Tu parles de rapidité, mais étant moi même high-flyer, j'en connais un rayon dans le domaine, et c'est rarement un domaine dans lequel on me déborde.

Et la question sur les cicatrices, te trahit horriblement. Elle démontre que tu ne visionnes absolument pas mes promos avec attention... Je ne sais pas si tu fais pour chacun de tes adversaires mais c'est grave, c'est un manque de concentration, un manque de sérieux surtout, qui ne pourrait vite te coucher cher... Impossible d'accéder au sommet quand on fait les choses à moitié comme toi.

Tu sais, le petit passage que tu cites en début de promo ? Et bien c'est JUSTE avant, dans la MÊME promo que je me remémore le soir où l'accident qui m'a donné ces cicatrices a eu lieu. Et puis même, c'est inscrit sur ma biographie, ce qui signifie que tu as à moitié lu ma biographie. Aaaaaah, God...

Pour résumer, lundi soir Booya, j'attends que tu sois...

Plus percutant ! Arrête avec les petites blagues et les chippotages sans intérêt, sois direct, fonce dans le tas. A penser uniquement à éviter mes prises, tu devrais aussi penser comme toi tu vas attaquer. Se défendre c'est bien mais ça rapporte pas une victoire.

Plus sérieux ! Renseigne toi mieux sur tes adversaires si tu veux les battre. Connais TOUT sur eux qui puisse être utile.

Plus engagé !

Sois à 200% du début à la fin...

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Lokami
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeMer 7 Sep - 13:03

Il avait les yeux grands ouverts, fixés sur la route.

Estilo était chez lui, seul, devant la fenêtre de sa chambre. Son regard était figé, mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, pas forcément attristé. Il était plutôt dubitatif. Il semblait réfléchir, se poser des questions. Son regard était à la fois figé, et en même temps d'une certaine profondeur.


Estilo : Quelque chose ne va pas.

Il se grattait les cheveux, tout en regardant les voitures passer. On se situait en début d'après-midi, l'heure à laquelle le soleil traversait au maximum sa maison de ses rayons chauffants, et l'éclairait de sa lumière naturelle sans égal. Mais aujourd'hui il faisait gris, nuageux sur Montréal. Il allait surement bientôt pleuvoir.

Estilo était sorti d'AXE avec une humeur spéciale. Quelque chose de maussade, de mal digéré. A Retribution, il n'avait pas vraiment eu de décéption finalement, à perdre contre Pétale. Elle était une compétitrice hors-pair, et il savait qu'il y avait de fortes probabilités qu'il perde, vu la forme exceptionnelle qu'elle avait montré au cours des semaines précédentes.

Mais après le match face à Booya, une vraie décéption s'était emparé du portugais. Il avait plutôt maitrisé le match, il avait tracé son chemin jusqu'à la victoire, il avait tout préparé, en 3 secondes... il avait finalement perdu.

C'était avec un regard maussade qu'il avait observé le petit Fred savourer sa victoire.

Il se disait "Pffff, ça y est il pense qu'il est plus fort que moi, ce petit gringalet ? Fais chier..."

Et depuis, il se questionnait pour mieux comprendre les raisons de sa défaite.

Et une réponse lui était venu en tête : Ses finishers sont trop long à exécuter.

Dès lors, deux possibilités se présentaient : Changer de finisher, pour en adopter des plus rapides, ou garder les mêmes et s'adapter à leur longue durée d'exécution.

Longue durée d'exécution....

Mais oui bien sûr, c'était ça.

Le regard d'Estilo se modifie, comme si une illumination venait de lui parvenir.

Tout s'était éclairci.

Estilo avait à la fois sous-estimé Booya, et sur-estimer sa capacité à appliquer rapidement ses finishers. Il était opposé à un adversaire rapide, high-flyer, au temps de réaction très rapide, et très vif. Il aurait du prendre conscience bien plus tôt que ça allait être sur ce genre d'adversaires que ses finishers seraient le plus long à appliquer. Il aurait fallu le mettre quasiment KO pour réussir à lui foutre un Crack your brain! ou un Latin Death, plutôt que de tenter le coup après quelques minutes de combat.

S'il l'avait travaillé quelques minutes de plus, l'avait davantage fatigué, travaillé sur toutes les parties du corps, le petit Booya aurait eu un temps de réaction plus long et n'aurait peut être pas pu contrer un de ces finishers, qui à coup sûr l'aurait mis définitivement hors circuit.

Il avait été trop préssé, et avait mal évaluer les rapports des choses. Mais de toute façon, il lui était impensable de changer de finishers. C'était son arme suprême, il les maitrisait à la perfection, et leur réussite lui garantissait quasiment la victoire, c'était une chance et un atout dont il ne fallait absolument pas se débarasser. Il faut simplement... les optimiser, se placer dans des situations parfaites pour les appliquer.

Estilo souffle un grand coup, et sort de sa chambre.

Il descend les escaliers, prend une veste, mais remarque qu'il y en a une qui est cachée, tout au fond de l'armoire. Il range la première veste et la sort.

C'est un trench en cuir marron qu'il avait acheté cher (au moins 1000$) et qu'il n'avait jamais mis. Il l'avait acheté juste avant que la SOW ne ferme, et avec tous les évènements qui avaient suivi, il l'avait surement rangé et ne s'en souvenait plus.

Au niveau du coeur, sur le côté gauche de la poitrine, il y avait un petit badge beige cousu où était inscrit en noir "King of Style". Estilo sourit, cela lui rappelait toute une époque... C'était une bien belle époque, où il prenait la parole fort, où il trashait avec énergie ses adversaires, et où il finissait ses promos par sa fameuse catchphrase "Lick my shoes"...

Tiens, pourquoi cela devrait-il seulement lui "rappeler une époque" ? N'était-il plus, aujourd'hui, ce King of Style ?

Il avait renoncé à cette facette de sa personnalité, cette facette quelque peu vantarde, prétentieuse, après sa sortie de l'hôpital, car il n'avait plus le moral, plus la joie pour l'honorer.

Mais n'était-il pas maintenant temps de la reprendre ? Temps de redevenir, Estilo "The King of Style" ? Temps de recoller avec ce qu'il était par le passé, pour oublier définitivement les malheureux évènements qui s'était déroulés entre les deux ?

.... Mmmmmh ....

Toujours plongé dans ses pensées, Estilo enfile ce trench qui lui va très bien, et sort, parti pour une petite ballade de quelques minutes, dans les rues alentour à chez lui, les mots dans les poches du trench.

Il faut d'ailleurs qu'il pense à acheter un chien.
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MessageSujet: Re: Un nouveau départ : Estilo   Un nouveau départ : Estilo Icon_minitimeSam 10 Sep - 16:15

A peine rentré chez lui, Estilo se demandait déjà si l'achat d'un chien n'était pas une mauvaise idée. Il l'avait acheté plus cher que ce qu'il avait prévu (1500 $ ! Ce qui lui avait valu le prénom de Carro), et ce n'était plus vraiment un chiot, il avait déjà 2 ans, et il n'avait vraiment pas été éduqué durant ces années. Il ne comprenait rien à ce qu'on lui disait, il bougeait de partout de manière maladroite, il fallait toujours avoir un oeil sur lui !

Il s'est décidé donc très vite à l'éduquer à la dure : Petites tapes et punitions en cas de besoins faits dans la maison ou d'objets cassés, interdiction de monter à l'étage, promenades fréquentes avec exercices divers (assis, couché, objet à aller chercher, endroit où aller...)

Estilo avait trouvé une nouvelle activité dans laquelle s'investir, et prenait du plaisir à voir les progrès de son chien. Ce n'était pas encore ça, mais ça venait.

Aujourd'hui, cela faisait trois jours qu'il l'avait acheté, et en cette après-midi couverte et fraîche, ils parcouraient ce qui allait devenir leur chemin habituel dans le quartier. Ils marchaient tranquillement sur le trottoir, traversant plusieurs rues résidentielles chics où ne se trouvaient que de jolies maisons, et quelques petits magasins de proximité.

Arrivé à un croisement, il s'arrête volontairement, alors que le chien continue tout droit.


Estilo : Carro !!

Estilo court pour attraper par le collier son chien qui s'apprêtait à traverser dangereusement la route. Décevant.. Il ne connaissait toujours pas son nom, et n'avait pas encore imprimé le trajet fait déjà 3-4 fois.

Estilo : A droite ! Par LA ! On fait le tour, comme hier. Allez.

Et le chien s'exécute, sans trop comprendre pour l'instant. Estilo prend la parole en observant l'animal avancer, l'air un peu hagard.

Estilo : Quoi de mieux pour rebondir après une défaite malheureuse contre Booya qu'un joli match contre un champion ? Hein, mon petit Mustaine ? Les rôles ont changé depuis la SOW, et j'ai l'impression que tu fais un petit complexe par rapport à ça. Tu ne te sens pas légitime en tant que champion Fire ? Tu devrais pourtant, tu as largement fait tes preuves avant et après l'obtention de ce titre ! Tu as largement le niveau pour battre un ex-champion mondial en perdition, regarde, même un "jobbeur" comme Booya y est arrivé, alors toi ! No problem.

Putain.

Carro ! Carro ! Rha putain de chien. On va à gauche là Carro, à gauuuuche (il lui attrape le collier et le dirige vers la gauche alors qu'il allait une nouvelle fois tout droit). Pas tout droit !

Un truc m'a surpris, cependant.

Il arrête Carro au coin d'un arbre, en espérant qu'il fasse ses besoins. Il attend, 10, 20, 30 secondes. Rien. Il se remet en route, et quelques secondes plus tard, le chien lâche une belle crotte sur le trottoir.

Estilo voit rouge et attrape la tête de son chien et lui met juste devant sa merde. Puis il le dirige vers l'arbre. Le chien couine légèrement, un peu appeuré.


Estilo : Tu vois cet arbre, et tous ceux aux alentours ? C'est LA que tu dois lâcher ta bouse, sale clebbard ! LA, tu comprends ?! Rhaaaa.

Et ils se remettent en route, non loin du retour à la maison.

Estilo : Ce qui m'a surpris, Mustaine, c'est que tu ne saches pas qui est Iscariote. Tu as été à ses côtés plusieurs mois à la SOW, et tu ne sais rien d'autre de cette "tarlouze" que c'est un prêtre. Très décevant pour un champion... Même le champion le plus snobinard, le plus prétentieux et vaniteux, s'informe sur ses adversaires et ceux qui fréquentent sa fédération. C'est évident quand on a un minimum d'intelligence et de bon sens. Ne pas le faire, c'est de la bêtise et un manque de sérieux, et c'est ce qui explique qu'à mon avis tu ne garderas pas ton titre encore très longtemps.. Et j'en connais un rayon, sur les règnes de champions.

Ton discours est celui d'un jeune enfant à qui on a donné le meilleur jouet qu'il n'ait jamais connu, et qui se sent poussé des ailes pour pas grand chose. Cela fait deux mois que tu es champion, WOAW ! Tu as seulement eu de la chance de prendre le titre et de te battre dernièrement face à un lutteur qui était lui réellement sur la "pente descendante" : Ravage. Tu crois l'avoir toi même réellement envoyé à la retraire, mais s'il a accepté un tel défi de Career vs Title, c'est à mon avis qu'il ne sentait plus vraiment à fond dans le business ces derniers temps, qu'il sentait que c'était la fin pour lui et qu'il voulait un dernier exploit avant de tirer sa révérence. Rien de prodigieux donc à l'avoir battu ces dernières semaines.

Et quand on sait que c'est le seul challenger que tu ais eu jusqu'à maintenant, laisse moi rire quand tu sembles dire que tu penses être un champion crédible. Tu as été très chanceux depuis ta signature à la WWA, trop chanceux même à mon goût. Tu as bien plus que ce tu vaux et que ce que tu mérites. Je ne suis ni jaloux ni envieux, quand j'ai déjà vécu bien mieux que toi, mais j'attends seulement qu'il y ait quelqu'un qui te coupe les ailes et qui te ramène sur Terre.

Ce sera peut être moi ce Lundi, qui sait. Ou peut être cette "tarlouze" d'Iscariote, qui a lar-ge-ment les capacités de te prendre ta petite ceinture. Tu es très confiant pour ton combat face à moi ce Lundi, mais je suis persuadé que ce sera plus difficile que ce que tu imagines.

A lundi, "attraction incontournable de AXE". Hahahaha, on en entend de belles parfois, tiens.

Estilo s'arrête devant sa porte d'entrée, pour tester une dernière fois son chien, et celui ci s'arrête également devant la porte, alors qu'il était devant Estilo.

Estilo, satisfait, caresse son chien et les deux rentrent chez eux.
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