Nous ne nous trouvons pas dans la chapelle du Reverend aujourd'hui, mais bel et bien dans les coulisses de la WWA Arena. Le Reverend estsuivi de son fidèle Ben-J Torstin, nouveau disciple de la Divine Confidence Order. Les deux hommes semblent discuter théologie tout en parcourant les couloirs et distribuant des tracts, à des employés qui ne tardent pas à les jeter aux poubelles au bout de quelques mètres. Voyant ça, le regard du Reverend s'assombrit.
Reverend : J'ai conquit le titre Fire, battu pour cela celui qui détient actuellement le titre WWA... j'ai démontré qu'avec l'aide du Seigneur, aucun lutteur ici ne peut avoir le meilleur sur moi. Malgré ça, il y en a toujours qui ne prennent pas ma quête au sérieux...
Ben-J Torstin : Ce sont des ignorants, ils n'ont pas encore pris conscience du danger de notre société, moi je l'ai compris et c'est pourquoi je vous ait rejoins. Mais ils comprendront, tôt ou tard, mon Reverend. L'important est que nous leur ayons laissé une chance. Ceux qui ne nous écoutent pas ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes...
Reverend : Tu as raison, mon cher Ben-J. Mais le Seigneur ne m'a pas chargé de cette Mission pour que je laisse la moitié du roster de la WWA à la dérive. Je suis venu sauver des âmes... et certaines vont être très difficiles à sauver, je le crains.
Ben-J Torstin : Si vous parlez des Julianistes, je crois que c'est plus une histoire de cerveau que d'âme.
Reverend : Et d'hormones aussi... mais passons ! Les Julianistes sont irrécupérables, on le sait. La porte des enfers leur est destinée. Mais il reste tellement d'indécis qui pourraient rejoindre notre cause...
Ben-J Torstin : Les gens nous regardent, mon Reverend. Ils ne resteront pas indécis longtemps. A chaque victoire dans notre camp, ils nous accordent un peu plus d'attention. Lundi, nous allons marquer un gros coup.
Reverend : Tu as raison, Ben-J ! Lundi, nous battrons les actuels challengers au championnat par équipe. Une victoire qui ne fait aucun doute... car, qui dit challengers, dit qu'ils ne sont pas champions. Or, quelle équipe comporte un champion ? La nôtre !
Ben-J Torstin : Parce que Dieu l'a voulu, mon Reverend. Vous êtes un être supérieur à eux.
Reverend : Tu apprends vite, Ben-J. Tu iras loin.
Ben-J Torstin semble ému d'entendre ces paroles, alors que les deux hommes s'arrêtent maintenant devant un pauvre technicien visiblement alcoolique, qui les regarde avec un regard vitreux avant de boire une gorgée de whisky.
Reverend : Comment t'appelles-tu, vieil homme laid, crasseux, malodorant et repoussant ?
Technicien : Jean-Claude.
Reverend : Pourquoi te laisses-tu tenter par le diable, Jean-Claude ? Regarde-toi ! L'alcool a fait de toi un paria. Tu es négligé, laid, impuissant. Aucune femme ne voudra jamais de toi, et...
??? : Chéri ? On y va ?
Le Reverend et Ben-J se tournent, et voient une magnifique créature débarquer dans le couloir. Jean-Claude se tourne vers elle, le sourire aux lèvres.
Jean-Claude : J'arrive, ma biche !
Et le technicien s'en va avec la sublime jeune femme qui est probablement son épouse. Le Reverend et Ben-J restent seuls, échangent un regard étonné, puis haussent les épaules.
Reverend : Il devait être semi-alcoolique. Sa femme ne tardera pas à le quitter.
Ben-J Torstin : Oui ! Ou alors, il est riche.
Reverend : C'est pareil, il court droit vers la ruine.
Les deux hommes continuent leur chemin et tombent devant la loge de Talent & Excellence, l'équipe qu'ils affronteront lundi.
Reverend : Tu sens cette odeur de vice, de désordre, de corruption ?
Ben-J Torstin : Bah, ça sent surtout la transpiration et la vieille chaussette.
Reverend : Ces deux-là ne seront jamais champions, crois-moi. Surtout avec la correction divine que nous allons leur infliger !
Ben-J Torstin : Ça ne fait aucun doute. Mais, ne pensez-vous pas qu'ils pourraient rejoindre notre Ordre ? Cela sauverait leurs âmes.
Reverend : Tu as tout à fait raison, mon cher Ben-J. Reste à voir s'ils auront l'intelligence de prendre la bonne décision lundi. Et s'ils rejoignent l'ordre... leurs chances de remporter le titre à Deadline seraient multipliées par cent.
Ben-J Torstin : Mais zéro multiplié par cent, ça fait zéro, non ?
Reverend : Ne m'embrouille pas avec des questions mathématiques. C'est une science humaine, et je suis un Homme de Dieu. Tu as encore à apprendre, Ben-J, mais je ne t'en veux pas. Tu es déjà sur la bonne voie.
Ben-J Torstin : Merci mon Reverend, je m'enrichis beaucoup à vos côtés et je sens que je vais pouvoir vous aider à changer le monde.
Les deux hommes s'éloignent de cette loge malodorante, pour retourner vers la loge du Reverend. Arrivant devant celle-ci, ils ont la mauvaise surprise de voir une pancarte "Expulsé" et la porte condamnée.
Reverend : Décidément, ce Julianinho réussit à avoir l'air de plus en plus stupide chaque semaine, il m'épate.
Ben-J Torstin : Est-ce vrai ? Il vous épate ?
Reverend : Façon de parler, bien sûr ! Mais Julianinho peut tenter tous les procédés stupides qui lui viennent à l'idée. M'expulser de l'arena, tenter de confisquer mon titre... ça ne marchera pas. Pas plus que sa bête tentative de me faire peur en faisant de Sabre mon challenger.
Ben-J Torstin : Vous ne vous laisserez pas avoir si facilement mais il faut avouer que Sabre n'est pas un adversaire facile...
Reverend : Sabre t'a battu parce que tu n'étais pas encore prêt. Mais lorsque le moment sera venu, tu seras invincible sur le ring. Quant à moi, le Seigneur a déjà montré qu'il avait confiance en moi, il ne laissera pas ce Maboul s'emparer de ma ceinture...
Ben-J Torstin : Attention ne parlez pas trop fort, si Sabre vous entendait, il pourrait devenir incontrôlable...
Reverend : MABOUL MABOUL MABOUL !!! Crois-tu que j'ai peur de prononcer un simple mot ? La peur d'un nom ne fait qu'accentuer la peur de la chose elle-même...
Ben-J Torstin : Oui, j'ai lu ça dans Harry Potter.
Reverend : Peu importe l'origine de cette phrase. Quoique, j'aurais dû l'éviter, Harry Potter est un mauvais exemple pour la jeunesse, les sorciers sont les ennemis de Dieu. Je t'interdis de lire Harry Potter, Ben-J.
Ben-J Torstin : Bien, mon Reverend. Vos souhaits seront satisfaits, je suis trop respectueux de vous pour pouvoir vous contrarier.
Et les deux hommes continuent leur chemin, cherchant une autre loge à squatter puisque celle du Reverend est condamnée.
Sujet: Inspection divine 
Jeu 22 Avr - 13:54