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 The Nightmare.

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Belzebuth
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Belzebuth

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MessageSujet: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeVen 17 Juin - 13:42

« Timothée Barbier. Ce jeune fou puant l’arrogance à plein nez. Son plan était parfait. Il avait saisi l’opportunité. Un abandon pour une victoire. Tout lui souriait. Il allait obtenir un job en or. Lutteur à la WWA. On le lançait déjà contre ce ridicule Tekov. Il aurait pu le dominer aisément. Seulement, il a osé oublier un détail. Un des plus importants. Dans tout le groupe qu’il trahissait, un homme. Une créature crée pour le combat. Crée pour défaire ces confrères. Les briser et les faire souffrir. Pour lui, ce n’était sans doute qu’une précision inutile et c’est ce qui l’a mené droit à sa perte. Personne ne peut s’en sortir face à « The Avenger ». Personne ne peut lui échapper. Si vengeance doit être faite, elle le sera. Tu sais, Barbier. Tu m’as oublié une fois. Une unique fois. Mais aujourd’hui, plus jamais tu négligeras l’importance capitale que je suis. Personne ne doit omettre Belzebuth. »

Belzebuth se tient seul dans un hall d’hôtel à la limite de l’insalubre. Tout était désert comme si une tempête avait tout dévasté, pas de personnel, pas de clients et des meubles cassés dans tous côtés. Une ampoule usée éclairait les dégâts d’une lumière blanche et gênante tellement l’éclairage était fort, ça ne semblait pourtant pas déranger l’homme seul. Torse nu, un jean usé aux jambes et ses mains gantées, « The Evil », comme il se faisait appeler, dégageait un sentiment de confiance énorme à tel point que seul lui suffisait à combler le vide du bâtiment.

Belzebuth : Il y a de ça quelques années, je venais dans ce bâtiment. Il était mon refuge. Le seul endroit où je pouvais exister tranquillement. Il n’a jamais très bien marché à vrai dire, c’est ce qui en faisait un bon endroit pour se cacher, personne n’avait l’idée qu’un homme dangereux pouvait loger dans un taudis. La société donne des mafieux une image erronée. Non, ils ne sont pas tous entourés de prostituées avec des liasses de billet dans les poches. Dans les films, oui, dans la réalité, tout autrement. Tout autour de vous, se cache des personnes hors-la-loi. Et ne tient qu’à vous la possibilité de vous protéger de ses gens mal avisés.

Pourquoi je vous parle de tout ça ? Cet hôtel est aujourd’hui fermé et ce depuis des années ? Pourquoi ? Quelqu’un d’immonde a été raconté à la police que le patron avait pour habitude de faire du trafic, ce qui était vrai. Vous imaginez qu’ils ont vite fait main basse sur tout ce qui était stocké ici et ils ont mis les fers à ce pauvre bonhomme. Enfin, pauvre, c’est une façon de parler. Il se faisait un beau cachet, à vrai dire. Ce traitre, saviez-vous qu’il était ? Non, c’est impossible. Cette question état simple formule. Peu importe. Cette personne était le fils du gérant. Lui-même. Pourquoi a-t-il fait ça ? Il était attiré par le gain, le profit. Une pourriture. Trahir son propre sang. Il n’est pas seul. Des millions de personnes font ça, chaque jour. Vous venez de comprendre où je voulais en venir.

Une jeune femme à talons hauts et à la jupe courte et marchant d’un pas assuré s’approche de Belzebuth, munie d’un micro et suivie de près par un caméraman. Après avoir rehaussé ses lunettes, elle tend sa main au lutteur, dans l’espoir d’une salutation dite « normale » dans la société actuelle. L’homme se contente de la regarder d’un air noir et bomba le torse.

Journaliste : Monsieur… Belzebuth, j’imagine ? Nous avions rendez-vous à 19h30, il me semble ?

Belzebuth : Je crois qu’on s’est mal compris. J’en suis même sûr. Je suis pas n’importe quel frimeur que vous interviewez. Alors je vais faire ça calmement et de façon concise, je vous ai pas sonné, vous attendez. J’ai commencé à parler, j’aime finir aussi. De plus, une chose existe dans ce monde, bien que sot et bestial, ça s’appelle la politesse. J’imagine que dans votre métier vous pouvez au moins dire « Bonjour » aux personnes qui font votre argent, c’est sans doute l’une des choses les plus simples et plus utiles, alors pensez-y.

Comme je le disais, il est de ces personnes qui trahissent tout ce qu’ils ont pour tenter, parfois en vain, d’atterrir plus haut. La personne que je cherche à viser est l’une d’elle. Cet homme n’a pas hésité à trahir tout un groupe de personnes, ce même groupe qui l’a propulsé vers le haut. Sans la SOW, jamais il n’aurait eu ne serait-ce qu’un semblant de « réputation ». Timothée Barbier, l’homme qui a été accepté dans cette fédération alors qu’il était trop blessé pour lutter. L’homme qui a perdu contre Bilal Asil. Il a tout échoué. Malgré ça, il est assez fou et irrespectueux pour tromper toutes les aides qu’il a eu. Pire encore, aujourd’hui, il se fait passer pour quelqu’un de bien, blanchi de toutes erreurs.

Et vous, stupides personnes qui regardez ce qu’il fait chaque semaine à Bash, vous l’applaudissez ?! Vous acceptez un lâche ? Et vous en faites même quelqu’un de populaire ? Alors qu’il n’a RIEN qui mériterait ça ? IGNORANTS. Pourquoi… Quelle erreur a été faite par l’humanité pour qu’ils existent de tels ABRUTIS ? Tu t’en sors, Barbier. Tu t’en sors toujours. Humiliation par Asil. Blessure. Chute de la SOW. Dis-moi, fol être. Penses-tu pouvoir m’échapper à moi ?

Belzebuth marque une pause de quelques secondes, il s’apprête à rire mais subitement, son expression redevient froide.

Belzebuth : Je ne laisserai pas passer ça. J’en fais le serment et pour ma part, contrairement à toi, je ne suis pas un parjure. Ta défaite sera ma victoire. La fin de tes mensonges. La punition que tu mérites réellement. Tu n’es que dégout. Tu as bien de la chance d’être supporté par des imbéciles qui te pensent juste et honnête. Quand retourneras-tu ta veste ? Tout naturel peut être chassé. Il revient toujours. Et toi comme moi, nous savons que tu es un homme du mal.

Cette trainée me parlera sans doute de toi, à nouveau. J’ai néanmoins la satisfaction d’avoir pu dire tout ce qu’il fallait que je dise sans prendre le risque de passer une quelconque partie dans l’ombre à cause de cette journaliste incapable d’être polie. Bon, je vais pas attendre des années, posez moi vos questions de suite. J’ai peu de temps à perdre.

Journaliste : Euh… Oui… D’accord… Bon, on va vous filmer sous cet angle-là, je vais vous questionner quelques minutes et ça sera terminé. J’espère que ça vous va.

Belzebuth : Faites votre boulot, j’attendrai que vous soyez prêts.

Sans perdre une seconde, la journaliste et son assistant se hâtèrent d’installer le matériel pour ne pas faire patienter Belzebuth trop longtemps, dieu sait ce qu’il pourrait arriver dans ce cas de figure. Après avoir fixé la caméra et retrouvé la liste des questions, l’intervieweuse se plaça à la gauche de « The Avenger » releva son micro à sa bouche.

Journaliste : Ici, Rebecca Stark pour « Wrestling Attitude », votre magazine hebdomadaire qui…

Belzebuth : Passez nous les détails.

Journaliste : Comme vous pouvez le constater, il va falloir faire vite, notre invité exceptionnel est très pressé. Aujourd’hui, nous accueillons le lutteur qui s’est fait connaitre un mois durant sous le pseudonyme de « X », Belzebuth « The Evil » ! Après avoir remporté un titre en équipe à la FWE, accompagné de Sadistic, il a continué sa route à la SOW en compagnie de Manfried, il y remporta le titre par équipe de cette fédération et unifia les deux titres. En parallèle, des affrontements avec un homme étrange eurent lieu à la BWS mais suite à la fin précoce de celle-ci, il n’y eut pas de fin à cette histoire.

Après la chute de la SOW, Belzebuth n’a pas été vu sur les écrans pendant de longues semaines. On le revit sans l’identifier lorsqu’il apparut à la WWA, où il est intervenu lorsque Barbier était sur le ring, il commença par parler très vaguement puis, au fil des semaines, il s’attaqua de plus en plus au jeune français. Nous le retrouvons aujourd’hui juste après le pay-per-view WWA Chaos Gauntlet où il est arrivé dans l’arène pour attaquer sa victime, Timothée Barbier, se dévoilant par la même occasion. Monsieur Belzebuth, comment vous sentez vous maintenant ? Soulagé ? Regrettez-vous votre acte de la nuit passée ?

Belzebuth : Ecoutez. Ce que j’ai fait hier soir n’est en rien regrettable. Depuis de longues semaines j’attendais ce moment, malheureusement, il fallait attendre le bon moment. L’envie montait en moi. Jamais vous ne saurez ce que c’est d’avoir ce rôle. C’était comme si je contrôlais tout. Tout ce que je désirais à porter de main. Et mon plus grand souhait était de me venger, me venger de cet homme. Vous savez, les français sont détestables. Ils sont sans cesse en train de se plaindre, ils ignorent toutes personnes sur leur chemin, des connards, en somme mais si ce Timothée Barbier n’avait que ça… Ça irait encore. Comment résumer cet homme… Ridicule. Pathétique. Tenez, j’ai un exemple concret. Récemment, on l’a vu avec Miles Turner et il faisait ami-ami ! Après tout ce qu’il avait pu dire sur son dos.

C’est le summum de l’hypocrisie et cet abruti de Turner qui le pardonne sans hésiter. Ca me débecte. Pour répondre précisément à votre question car depuis tout à l’heure, je tourne autour du pot. Je me sens comme… Un coquelicot dans un champ de mauvaises herbes. Je suis le seul que l’on voit. Le seul qui mérite le regard. Et je viens d’achever une des mauvaises herbes. Je rayonne encore une fois dans le monde de la lutte. Oui, une énième fois…

Journaliste : Très bien, réponse honnête, ça c’est sûr, bien que peut être trop extrémiste. Je continue. Certaines personnes vous disent racistes, homophobes et misogynes. Qu’avez-vous à leur répondre ?

Belzebuth : Ecoutez. Ce n’est pas là pour chercher à les contredire mais… Non, je ne suis aucune de ces choses-là, je suis juste un homme cherchant à rétablir la vérité. Pourquoi disent-ils ça ? La raison est simple. Il cherche à me discréditer. Bien sûr, il est plus simple de s’attaquer à quelqu’un d’honnête, quelqu’un qui ose dire qu’il se drogue, qu’il fume, qu’il boit. C’est tellement plus simple. Autant faire dans la facilité. Mais au final, réfléchissez-y bien. Qui est le plus malsain des hommes ? Est-ce l’homme honnête ou celui qui se fait passer pour ce qu’il n’est pas ?

La pourriture n’est pas toujours là où on la croit. Me suis-je caché une seule fois pour dire ce que je pensais ? Aucune. Par contre, ce Monsieur Barbier, n’oubliez pas que lui, dès que les lutteurs combattaient, c’était le premier à cracher dessus. C’est tellement facile d’humilier des personnes qui s’affrontent tandis que l’on est confortablement assis dans un fauteuil.

Je vous conseille d’étudier attentivement son cas et osez dire après que je suis le vrai méchant de l’histoire. Si vous y parvenez, à trouver de réels arguments contre moi, vous êtes des gens de mauvaise foi. Dans le cas contraire, vous aurez un minimum de bon sens.

Journaliste : En effet, vous nous amenez de vrais questionnements, ce qui amorce ma prochaine et avant dernière question. Que pensez-vous mériter ?

Belzebuth : Ce que je mérite ? Des acclamations. Etre vénéré. Oui, ça c’est ce que je devrais recevoir. C’est comme ça qu’un surhomme doit être traité mais le monde est idiot. Les gens ne réfléchissent plus. Ils se font avoir comme des enfants de cinq ans face aux vieillards de soixante. Quoique, même les enfants sont plus résistants. Barbier n’est qu’un démagogue, c’est la seule chose qu’il parvient à faire. Non, il sait faire deux choses, je le sous-estime. Il sait s’attirer les applaudissements en donnant aux gens ce qu’ils veulent entendre mais il parvient aussi à se cacher pour parler dans le dos des gens. C’est un détail que j’avais oublié. Oui car Barbier a beaucoup de choses à dire à propos de sa vie frustrée.

Voyez-vous, il ne peut s’empêcher de baver sur les gens qui lui sont supérieurs. Complexe d’infériorité, tout ce qui s’y rapporte. Je pense mériter de vrais adversaires. Ce que l’on ne m’a jamais donné. Ainsi pour l’instant, je me contente de punir ceux qui doivent être châtiés. Les titres ? Peu importe, ce ne sont que des dorures pour les faibles d’esprit. Personne n’est plus fort avec une ceinture à la taille. Personne.

Journaliste : Vous vous différenciez des autres par votre humilité par rapport aux titres, c’est chose plutôt rare. Ainsi donc, voilà ma dernière question. Sans parler de Timothée Barbier, pouvez-vous nous dire quels sont vos projets ?

Belzebuth : Comme j’ai pu le sous-entendre à de nombreuses reprises, Barbier n’est que le premier d’une longue liste. Je tacherai d’en détruire le plus possible. Après ça, je verrai. Je suivrai mon instinct. Je ne peux vous dire précisément. Je déteste tellement la foule, ces gamins, ces parents stupides que j’hésite même à arrêter tout ceci, seulement, l’envie de combattre est toujours plus forte. C’est donc un mal pour un bien. Je saurai être imprévisible, dans tous cas.

Journaliste : Bien, c’était Rebecca Stark pour « Wrestling Attitude », j’espère que vous aurez quelques réponses à vos questions. Bonsoir à tous !

« The Evil » n’attendit même pas un dernier mot de la jeune femme pour s’éclipser. Il sortit de l’hôtel délabré et après quelques mètres, il se dirigea dans une ruelle où il disparut.

Fade out.

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Belzebuth
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeMer 22 Juin - 18:03

« Pleutre. C’est là tout ce que tu es. Revois la seule chose que tu as faite, au lieu de répondre à mes attaques, tu as préféré les dévier, tu as tenté de me faire porter le chapeau. Tu nies tout ce que je peux dire dans l’unique opportunité de ne pas avoir besoin d’y répondre. Tu t’es contenté de faire la même œuvre qu’un enfant de cinq ans ou comme ce loser de Ravage ce qui revient plus ou moins au même. Je reviendrai plus tard sur la perte du titre de cet imbécile, j’ai beaucoup à dire sur ce point. Néanmoins, je ne te lâche pas Barbier. Lorsque j’ai entendu tes attaques futiles, j’ai ri. Oh, oui, j’ai ri comme je n’avais pas ri depuis longtemps. Jamais un homme ne m’avait attaqué de la sorte aussi faiblement, pourtant, comme tu as pu le dire, j’ai dû faire face à la Justice Pain, des moins que rien. Te rends-tu comptes de ta place ? En dessous de Toxiic-Punk et Justin Creed… Pleure tant qu’il est encore temps, lorsque nous nous affronterons, il sera trop tard. »

La voix s’étouffa progressivement ne laissant plus qu’un simple murmure lors de la prononciation du dernier mot.

Il regardait la caméra, sans sourciller. Sans faire le moindre mouvement. Un large panneau derrière lui. Des photos. D’un seul et unique homme. La pire pourriture qu’il existe. Timothée Barbier. Planté dans le mur à l’aide de couteaux, les photos entouraient Belzebuth.


Belzebuth : Tu es en plein ma ligne de mire. Je ne te laisserai pas t’en sortir. Tu oses parler de moi en mal. Tu cherches à tout prix à te faire soutenir par le public ? Pourquoi ? Toi-même tu le sais, ta place n’est pas de ce côté du monde. Tu n’es pas un homme du bien. Tu ne l’as jamais été. Tu te mens. Et tu leurs mens. Toi, tu fais partie de ces hommes vils et malsains. Tu n’apportes rien de positif à ce monde. Pourtant, tu confrontes les limites. Tu tentes de te renier, de chasser ton naturel. Pour combien de temps encore ? Quand les trahiras-tu ? Car tout le monde a conscience que tu les trahiras, il n’est que question de temps. Tu rejettes tes propres tares sur moi. Me traitant de traitre et de lâche. Ais-je une seule fois abandonnée quelqu’un ? Non. Tu cites mon partenaire de la FWE, Sadistic.

L’ais je abandonné ? Aucunement. Tes renseignements sont faux. Tu perds toute crédibilité en te basant ainsi sur des idées fausses. Sadistic est parti en Europe, où je ne sais où. A l’heure actuelle, il est toujours mon allié potentiel. Nous avons préféré nous dissocier pour avoir plus de proies. Avoir une plus grande couverture médiatique. Plus de combats. Plus d’affrontements. De même pour Manfried, il est sans doute en train de se battre au moment où je te parle et si l’un de nous deux avait besoin d’aide, on pourrait compter l’un sur l’autre. C’est une chose que tu n’arrives pas à assimiler. Tous les êtres ne sont pas toi. Pourquoi es-tu comme ça Barbier ? Antécédents familiaux ? Ton père t’a abandonné petit ? Tu te sens obligé de repartir dans le même schéma ? Ton sang est impur.

Tout ce qui vient de toi pue l’hypocrisie. Avec de belles paroles, tu pousses les gens à me haïr, à croire que je suis le méchant de l’histoire mais lorsque tu es chez toi, seul, que tu te regardes dans un miroir. Je sais ce que tu vois. Tu ne vois qu’un monstre. Tu obtiens tout par manipulation, ta place dans cette fédération en est la preuve. Tu n’es rien sans ta miellerie. Sans ton voile de mensonge, tu n’es rien d’autre que l’ombre de toi-même. Chaque chose que je t’ai reprochée, tu me les as mis sur le dos, ne trouvant qu’une chose à dire. Que je suis un menteur. Mais de nous deux, qui est le plus étrange ? Ais je changer depuis la FWE ? Très peu. Mais toi… A la SOW, tu étais un charognard, tout le monde te haïssait. Etrangement, aujourd’hui, tu es acclamé. Ne trouves tu pas ça diffèrent ?

Le moins crédible de nous deux, c’est toi. Tu te fais passer pour ce que tu n’es pas alors que je n’ai pas changé d’un poil. Malgré ça, ces idiots continuent à te traiter comme un roi, pensant que tu es sincère. Je leur mets TOUTES LES CARTES DEVANT LEURS YEUX…

Ces derniers mots avaient été crié avec une sensation d’amertume, la colère avait pris le contrôle du corps de Belzebuth l’espace de quelques secondes, dévoilant une facette instable de sa personnalité. Après quelques minutes de silence, il se saisit d’un couteau au bout pointu et le fit tourner dans sa main, lentement, dangereusement.

Belzebuth : Il y a un autre traitre qui a rejoint la WWA, il y a peu de temps, rejoignant le sournois The N. Mustaine. Un roux de la pire race. Avec ses partenaires perdus dans le lowcard, ils se sont permis de prendre avantage du ridicule Ravage et lui prendre son titre. Aujourd’hui, cet homme n’a plus rien, il est… Ravagé, c’est le cas de le dire. J’espère de tout mon cœur que Mustaine lui a arraché toute envie de rester ici et qu’il préfère partir, acceptant la vérité. Acceptant son infériorité. Malgré ça. Malgré ce bon geste de Mustaine. Est-il plus adorable qu’avant ? Ais-je envie de l’apprécier ? Aucunement.

Mustaine a un point commun avec toi, Barbier. Vous essayez de vous racheter. De deux manières différentes, certes mais vous cherchez à prouver votre renouveau. Pendant que tu cherches à me faire porter tous les maux de ce monde, lui tente de se débarrasser d’un minable. Avez-vous conscience du pathétique qui se lie à vous ? Je ne vous comprends pas. Au lieu de chercher à être ce que vous n’êtes pas, progressez. Arrêtez d’être que des illusions, devenez réels. Pourquoi les gens sont derrière vous ? Car vous en avez besoin, ils en ont conscience. Mentalement, vous êtes instables... Vous n’arrivez pas à vous trouver. Vous êtes comme deux adolescents… Il est peut-être temps de grandir…

Tu sais, tout comme Mustaine, à côté de moi, tu paraitras ridicule. Tout ceci me fait penser à quelque chose. Une attaque particulière que tu m’as porté. Tu me dis lâche d’avoir combattu en équipe. Le fait d’avoir défait The N. de son titre et de parler lui à l’instant, me rappelle tout ceci. Quel bel argument que tu as là. Soi-disant que parce que j’ai été longtemps dans la division tag-team, je suis incapable de briller en solo, voir même que je suis faible… Mon pauvre. Pourquoi m’a-t-on mis en équipe à la FWE ? Les autres ne pouvaient pas rivaliser avec moi. Ils étaient aussi peu crédible que toi. Ainsi, on a préféré me mettre avec un autre homme dans mon cas, Sadistic.

Suite à tout cela, je me suis penché sur la division Tag-Team pour y gagner tous les titres. Venait ensuite la récolte des titres seuls. Tu es trop impatient. Tu voudrais tout avoir tout de suite. Si j’ai choisi d’obtenir tous les titres par équipe, c’est pour la simple raison que j’ai mon temps. Après avoir conquis une division entière, battant chaque équipe de celle-ci, je m’apprête, tout doucement, à rejoindre une seconde division. Surprise, tu es le premier qui devra se coucher face à moi. Tu vois. En y regardant de plus près dans mon histoire, on peut regarder que j’ai déjà détruit quelques hommes en solo par le passé, notamment à la FWE et à la BWS.

Les seuls matchs qu’on m’a donnés ont fini en carnage. Notamment contre le pauvre Tarsal que j’ai dû détruire à plusieurs reprises, aujourd’hui encore, il doit s’en rappeler. Tandis que toi… Qui as-tu battu ? Personne, encore une fois. Tu avais trouvé ta place, Barbier. Tu étais bien en tant que commentateur. La bonne place pour les fourbes et les faibles. Tu réunissais ses deux qualités, pourquoi ne pas y être resté ? Enfin, je dis ça mais peut être qu’une fois avoir perdu face à moi, tu retourneras dans ce rôle. Ça m’épargnerait un temps fou de perdu.

« The Avenger » continua de jouer avec le couteau quelques secondes puis le jeta derrière lui sans regarder, il atterrit sur l’une des photos de Barbier. Ce simple acte offrit à Belzebuth l’opportunité de pousser un rire féroce et bestial.

Belzebuth : Je l’ai souvent dit. Contre Bilal Asil et Manfried. Contre la Justice Pain. Ou encore contre la NextGen. Je t’offre la possibilité d’abandonner. Seul un homme de tous ceux cité a choisi la bonne solution, Manfried. Il m’a rejoint, c’est lui qui a le plus gagné dans tout ça. Les autres ont échoué. Ton destin est entre tes mains. Choisiras-tu d’être le perdant où le détruit ?

Pour te citer, tu as l’occasion de ne plus être « la même vieille merde ». SAMO. Resteras tu SAMO ou deviendras tu Basquiat ? Je pourrai spéculer de nombreuses heures sur le sujet. Et tu es tellement prévisible et fou que je connais ta réponse. Tu resteras l’homme pitoyable que tu es à l’heure actuelle. Tu resteras Timothée Barbier le menteur, le manipulateur mais surtout… Le perdant. Pourquoi n’es-tu pas resté à affronter des personnes comme Bilal Asil ? Face à lui, tu avais un minimum de chance. Mais contre moi…

Tu as loupé le coche. Aujourd’hui, il est trop tard, entouré de LA Ligue pour se protéger, tu ne pourras plus l’atteindre. Trop difficile. Bien qu’avec la défaite que tu as infligée à Mikhail Tekov, je pense avoir surestimé ce clan qui ne se compose que d’hommes faibles. Hormis peut-être Matthew Duke qui a encore ses preuves à faire. Enfin, peu importe ce clan de bons à rien. Tu as conscience, je l’espère, que les combats qui verront nous affronter seront impitoyables. Je ne te laisserai aucun répit. Je te poursuivrai SANS FIN. Je suis prêt à tout pour arriver à mon objectif final… Te punir de ta trahison.

Mens autant que tu veux, il y a un seul homme que tu n’arriveras jamais à berner avec tous ses jolis mots. Cette personne c’est moi, l’une des plus dangereuses. Moi, je ne me ferai pas avoir. Tu dis être meilleur que moi ? Prouve-le. Prouve-le au lieu de chercher à me faire passer pour le vilain petit canard. Assume ce que tu es et viens m’affronter COMME UN HOMME. Seras tu capable de relever le défi ? D’enfin laisser tomber ce masque et de venir te placer face à moi, me jaugeant du regard, prêt à souffrir. Sincèrement, je n’ai plus d’espoir pour toi. Au début, j’ai cru que tu pouvais m’apporter un quelconque défi. Seulement. Tu n’es qu’une déception de plus.

Je te dis ces mots sans plus une seule once de conviction. Surprends-moi. Montre-moi que tu n’es pas qu’une pourriture. Que tu sais aussi te battre. Que tu sais aussi manier des arts plus pointus que celui du mensonge. Essaye de m’atteindre. D’utiliser des mots qui me blesseront. Et arrête de tourner autour du pot car ça n’a pour conséquence que de m’énerver encore plus. Et ce n’est pas une bonne chose. Ça c’est une évidence. Tu ne peux pas m’échapper, Timothée. Mes griffes se sont refermées sur toi. A mes yeux, tu n’es déjà plus… Qu’une charogne.

Sur ce dernier mot, « The Evil » stoppa son débit de paroles et vint arracher toutes les photos accroché sur l’immense pan de bois derrière lui. Il s’approcha de la caméra et montra clairement les photos. D’un geste vif, il les déchira, les laissant tomber au sol.

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Belzebuth
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeSam 25 Juin - 1:30

« Barman, une autre bière, ce soir, aucune limite, vous avez interdiction de fermer avant que je parte. Moi, profiter de ma puissance ? Aucunement. Ne contestez pas, c’est l’unique chose que je vous demande. Ainsi donc je disais, donnez-moi une de vos bières les plus fraiches, peu importe son prix. J’ai soif ! Je vais enfin arriver à mon objectif ! Vous savez… Non, vous ne pouvez pas savoir, vous n’êtes qu’un pauvre homme possédant un métier risible et un avenir tout autant, néanmoins, je vais vous expliquer. Depuis plusieurs semaines, je me confronte à un homme, voyez-vous, cet homme, c’est l’un des pires qu’il puisse exister. J’attendais patiemment de pouvoir l’affronter réellement et physiquement, d’une autre manière que par de simples mots. Et ce jour est enfin arrivé. Je vais lui arracher la victoire ! Je n’hésiterai pas. Toutes les opportunités seront bonnes à prendre. Cette histoire d’homme doit prendre fin et pour cela, il me faut le détruire une bonne fois pour toute. Il n’est qu’un nuisible. Enfin bref, assez parler. Apportez-moi ce que je vous ai demandé et ne trainez surtout pas. »

Belzebuth fanfaronnait déjà depuis une longue heure, accoudé à un bar perdu dans le vaste monde. Il ne se lassait pas une seconde de ses récits fantastiques où il citait ses plus belles répliques et où il contait ses plus beaux matchs. Matchs qu’il dominait toujours, évidemment. La nuit était déjà tombé et tous les clients avaient déserté depuis déjà de longues minutes. Ne restait plus que le lutteur et le barman. Un homme, pas des moins connus, vint perturber ce calme et ses vantardises.

Matthew Duke : Hey mais c'est ce bon vieux Belzebuth ! Alors comme ça, t'es à la WWA maintenant hein ? Pas eu le temps de te le dire, bienvenue parmi nous. Ça te dérange si je m'installe ?

N'attendant pas la réponse, il se plaça à côté de Belzebuth qui le dévisagea, coupant par la même occasion son euphorie abondante. Au même moment, le barman arriva et eut la même réaction que « The Evil » sauf qu’il rajouta un soupir de désespoir, son bar ne fermerait pas de sitôt. Il posa la pinte de bière sur le comptoir et observa le nouveau venu.

Belzebuth : En premier lieu, j’aurai pu te dire de dégager de mon champs de vision et je t’aurai cherché des problèmes mais… Aujourd’hui est un jour béni ! Ainsi, tu peux rejoindre mon comptoir et demander à boire au vieux Bobby ! Il se fera un malin plaisir de te servir. Que fais-tu la si tard après une journée si chargée ? N’as-tu pas mieux à faire ?... Enfin, je dis ça mais c’est tout de même moi qui suis là depuis bien plus longtemps que toi… Assez paradoxal. Passons.

Matthew Duke : Tu es resté le même, j'aime ça. Cesse de me regarder vieux Bobby. Mon cher Belzebuth, saches qu'aujourd'hui, j'ai assisté à une vidéo. Une vidéo de Flying Booya. Tu te doutes donc qu'en aucun cas ça m'a épuisé. Cela m'a même amusé. Des propos encore plus drôles que ceux de la dernière fois, digne des meilleures pièces de théâtre comiques. Cet homme va devenir un génie incompris. Il devrait faire sa propre théorie. La théorie du ridicule. Un homme en or ce Booya, je te conseille de regarder ses vidéos. Qu'on dise même pas que je suis méchant maintenant, je lui fais de la pub !

Belzebuth ne répondit rien à cette dernière remarque, il laissa un silence s’immiscer, Bobby en profita pour retourner dans l’arrière salle où on put entendre l’eau coulé et le barman sifflotait au rythme d’une chanson paillarde bien connue. Le verre de bière se vida rapidement au contact du lutteur de Las Vegas qui ne jeta pas même un regard à son collègue.

Belzebuth : Ecoute… Je ne veux pas te vexer, pas le moins du monde. Mais tu vois, j’ai un match contre Timothée Barbier, la semaine prochaine. Je ne peux laisser ça passer. Je me focalise quasi exclusivement sur lui, je ne lui laisse aucune chance. Une faille et tout peut s’écrouler, je l’ai prouvé récemment en dévoilant mon identité. Timothée ne m’avait pas calculé dans ses plans, regarde où il en est aujourd’hui. Totalement désespéré, troublé par ce que je peux lui dire. Il se renferme sur lui-même et jette, parfois, quelques paroles lâches de son immonde bouche par laquelle il boit diverses boissons mondaines comme le champagne où je ne sais quoi d’autre. L’alcool du menteur.

Car oui, tous les mondains montrent leur richesse en buvant du champagne de grande marque, dans des verres plus beaux les uns que les autres mais au final, qu’en est-il ? Ce n’est qu’une apparence. Quel homme riche se montrerait avec une bière à la main ? Aucun. Et pourtant, c’est bien meilleur que n’importe quel breuvage. Mon discours te semble peut être un petit peu maladroit mais mon état commence à s’altérer légèrement, cependant, je te pense assez futé pour avoir compris le fond de ma pensée. N’est-ce pas ?

Matthew Duke : Ecoutes, j'aimerai pas encore vouloir te contredire mais... Sérieusement, Flying Booya. Ce mec fait des vidéos en parlant de moi. Il a enfin compris que le seul moyen qu'il intéresse des gens, c'est de parler de personne faisant de l'élite. C'est pourquoi actuellement, il parle de moi. Comment faire mieux que de parler de moi ? Je pense qu'il s'est enfin acheté un cerveau. Enfin un cerveau, un petit pois, c'est toujours mieux que le vide qu'il avait à l'époque. Non mais franchement, autant sa promo d'avant était un minimum intéressant, autant là, il a fait de la grosse merde. Cela confirme donc mes doutes, des fois, des personnes lui écrivent ses discours ! Cet homme ne mérite même pas mon mépris et pourtant, j'adore le détester. Disons que c'est surtout à moi que je fais plaisir en le détestant même s'il doit s'en sentir honoré.

Un homme affolé et transpirant du front rentra en furie dans le bar et se mit à courir partout, le barman sortit de son arrière cuisine d’un air très peu aimable et tout en se caressant la moustache, il demanda au jeune homme ce qu’il se passait.

Jeune homme : AVEZ-VOUS DU SUCRE ?

Bobby : Euh… Ouai… Ouai… Ouai ouai ouai. Non, désolé.

Sans même répondre à Bobby, le perturbé mental se jeta dehors et on put le voir courir dans la rue jetant ses bras de haut en bas et zigzagant. Le barman retourna à ses affaires et Belzebuth regarda le fond de sa pinte, le regard vide et perdu.

Belzebuth : Bah… Comment dire… Tu as peut être raison mais… Timothée Barbier, il m’épate quand même. Oh, pas par quoi que ce soit de positif. Il m’épate par tant de bêtises. Toutes ses paroles ne sont que vents. Il n’est pas fichu de battre quiconque, depuis son arrivée, il n’a battu que ton compagnon, Mikhail Tekov. Et ce de quelle manière ? Par fourberie. Le pire dans tout ça, c’est qu’il se permet de faire la leçon à tout le monde. Il pense réellement être le meilleur lutteur que ce monde ait connu. C’est tout simplement pathétique. Je te jure, j’ai envie de vomir quand je le vois. Il m’apporte un dégout considérable.

Ce mec n’est rien et pourtant, tout lui sourit. Il a été élevé dans le luxe. Le public se prosterne devant lui. Pourtant, je pourrai l’envier mais non, je n’en ai aucune envie. Pourquoi ? Car tout ce qu’il a peut s’envoler du jour au lendemain. Rien de ce qu’il a n’a été gagné. C’est un voleur. Un voleur de prestige et de gloire. Quand certaines personnes comme moi doivent se battre toute leur vie pour assurer leur avenir, d’autres comme lui naissent avec une cuillère dorée dans la bouche. C’est lamentable.

Matthew Duke : Je comprends ce que tu veux dire, j'aurai pensé la même chose. Mais le problème vois-tu, c'est que Booya a fait quelque chose de grave. Il a découpé la chaussette de Madrocks ! J'espère qu'il ne verra jamais cette vidéo, ainsi je pourrai toujours lui dire qu'il est possible de sauver cette chaussette et que pire encore, Booya est en train de la torturer. Ca remotivera mon poulain. Mais Booya est vraiment taré. Découper une chaussette... En plus, cette chaussette était le seul vêtement avec un minimum de classe qu'il avait. Regarde sa tenue. Il s'habille vraiment n'importe comment. A ton avis, ses habits, il fait comme ses promos ? Il demande à quelqu'un de tout lui préparer ?

« The Nightmare » donna une tape sur l’épaule de Duke et les deux se mirent à rire de bon cœur. Il appuya ensuite sur une sonnette posée sur le bar à de nombreuses reprises et à intervalles très courts. Quelques secondes plus tard, Bobby arriva deux bières à la main et après les avoir posées sur le comptoir, il se refugia dans ses lieux privés.

Belzebuth : Ahah, tout à fait. T’es totalement dans le vrai, mon bonhomme. T’es pas comme le vil Timothée Barbier qui me fait penser pour un homme du mal. Il détourne mes paroles pour se défendre avec, il me fait dire tellement de choses que je n’ai jamais dite, cela montre à quel point il est crédible… Heureusement qu’il y a de bons lutteurs pour rattraper la fédération… Mon arrivée par exemple à apporter un taux de puissance assez incroyable et le niveau de Bash a remonté de façon énorme. Comme quoi un seul homme peut apporter énormément de choses…

Matthew Duke : Je te retourne le compliment. Nous sommes géniaux. Pas comme Booya. Mais tu as vu ce qui est ridicule chez lui aussi ? Il habille son cochon ! Et le plus drôle, c'est que son cochon est mieux habillé que lui. Il était habillé d'un t-shirt avec ma tête. Quoi de mieux comme vêtement ? Bon d'accord, le t-shirt était destiné à se moquer de moi mais cela montre toute l'importance que Booya m'apporte. Il doit payer toute sa fortune personnelle pour faire des t-shirt pour se moquer de moi. Tu vois Belzebuth, je pourrais faire plein de vêtements pour humilier un peu plus Booya mais je ne le ferai pas. Ce serait lui accorder trop d'importance et rien que là en parlant de lui, je lui en accorde beaucoup. Mais en plus, t'imagines un t-shirt avec la tête de Booya ou son nom écrit dessus ? Je ne pense pas qu'on pourrait faire plus moche...

Belzebuth s’étouffa littéralement de rire jusqu’à en recracher la bière que sa bouche contenait.

Belzebuth : Ahahahah. Quand j’y pense, il doit être chez lui à l’heure-là. Seul et désespéré, pensant au match qu’il va endurer. Cette pensée me rend encore joyeux. Me dire qu’il se sent mal alors que chez moi, l’effet est tout autre. Comme tu l’as sans doute dit, lorsque l’on se sait gagnant, la vie n’est jamais plus belle. C’est fou comme un simple match de quelques minutes où on laminera notre adversaire peut nous rendre heureux. Bien, il se fait tard, je vais te laisser, Matthew. Passe une bonne nuit, ça a été un plaisir de parler avec toi, tu as vraiment une conversation divine. Allez. Bonne chance contre ton adversaire ! Qui qu’il soit !

D’un pas peu assuré, « The Evil » s’éclipsa du bar, laissant son interlocuteur seul, bière à la main.

Matthew Duke : Ce Flying Booya... J'ai hâte de voir Madrocks l'éclater une bonne fois pour toute. Il a déjà le niveau pour le faire mais avec mon enseignement, il va devenir l'un des meilleurs. Cet homme est un futur grand nom et sa première victime deviendra un gros déchet. Que dis-je ? C'est déjà un gros déchet. Je me demande les dirigeants l'ont recruté où. A moins qu'en fait, il soit venu tout seul et pris par la pitié, les dirigeants lui ont offert un contrat. Cela reste tout de même stupide. Il n'est bon que pour recevoir les moqueries de tout le monde. T'en penses quoi Belzebuth ? Belzebuth ? Tu es toujours là ?

Il regarde autour de lui mais « The Evil » a déjà quitté le bar. Bobby s'approche de Duke avec un papier.

Bobby : L'addition monsieur et comme l'autre est votre ami, vous payez pour lui.

Matthew Duke : Le salaud...
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeMer 29 Juin - 2:45

« Seul les lâches se cachent dans la division tag-team. Tu sous-estimes la division Tag-team. Tu en as fait l’amère expérience. Tu penses sans doute que ces matchs sont bien plus simples. Qu’il peut y avoir un faible dans chaque équipe. Mais au fond qu’en sais-tu ? Qui peut t’accorder du crédit après ton match avec ZatMan contre deux illuminés ? As-tu eu la moindre importance ? As-tu su t’imposer ? Non. Tu n’as rien su faire. Tu as fait perdre ton équipe. Tu vois, s’il y a un faible, la défaite obligatoire. Une Tag-Team doit se composer de deux hommes en parfaite harmonie, se complétant l’un l’autre, chacun plus fort que l’autre. Sans ça, perdre devient une évidence. Par sottise, tu as préféré te concentrer sur moi plutôt que sur ton coéquipier. Tu l’as laissé se faire détruire, sans aucun scrupule. Et après tu dis avoir changé ? Qu’en est-il ? Tu es toujours le même lâche qui refuse le combat. Celui qui trahit ses confrères. Le POINT FAIBLE. »

Rue déserte. Seul lui y crée encore de l’animation, accompagné d’un journaliste à l’allure dégradée et d’un cameraman aux cheveux teints de rose. Dominant le professionnel à ses côtés d’une tête, Belzebuth se tient face à la caméra, stoïque. Il fait bouger ses doigts, lentement, dans un silence parfait. Son regard reste fixé sur l’objectif. C’est à peine s’il daigne montrer attention aux deux autres hommes.

Belzebuth : Le point faible. Dois-je développer le fond de ma pensée ? Je ne pense pas, je pense que tu sais ce que je veux dire. Malgré tout ce que tu tentes de faire croire, tu en sais bien plus que tu ne veux le montrer. Bloqué dans une impasse, tu ne peux reculer encore plus alors tu tentes de te protéger du mieux que tu peux. Tu ne peux plus bouger, tu ne peux plus attaquer, les murs se referment sur toi et mon emprise d’autant plus. Tu tentes de dévier mes mots. Tu ne veux pas qu’ils te touchent. Tu ne veux pas même pas les entendre, tu as bien trop peur de la douleur qu’ils pourraient créer en toi.

Alors tu te contentes d’agir comme un couard, encore une fois. De nous deux, c’est moi le fou, pourquoi pas, après tout, tu me traites de menteur, de perturbé mental ou je ne sais quoi d’autre. Qu’est-ce que ça sera la prochaine fois ? Tu es perdu dans tes pensées. Tu ne sais plus comment parer mes coups. Tu gigotes dans tous les sens. Tu te débats du mieux que tu peux mais au fond de tes yeux, on peut voir le doute prendre contrôle de ton esprit. As-tu seulement une chance de me battre ? Je vais répondre à cette question qui te ronge à tel point que tu te sens obsédé de parler dans le vent à tout va et à qui veut l’entendre.

Le lutteur s’approche légèrement de la caméra, les poings soudainement serrés. La flamme au fond de ses yeux n’a jamais été aussi forte. Sa mâchoire se contracte. Il ferme les yeux, lourdement et presque avec fatigue.

Belzebuth : Je suis épuisé. Ça pourrait te porter chance mais ce n’est pas la fatigue que tu imagines. Mon corps n’a jamais été aussi prêt pour le combat. Mon esprit n’a jamais été aussi rigide. Tout ce qui est en moi ne fait que s’impatienter de pouvoir enfin lever le poing sur toi. Une seconde fois. Mais cette fois, tu partiras avec un désavantage, contrairement à ce que tu penses sans aucun doute. Dans ta logique simplette, tu es sûr de me voir plus faible, sans aucune couverture pour masquer mon identité et tu te sens sans doute en pleine forme, ainsi tu te dis qu’avec toutes tes forces, l’issue ne sera pas la même. Cet épuisement dont je te parle, il sera ta perte.

Depuis de longs jours, tu t’amuses à te jouer de ma patience. Je m’efforce de te ramener à la raison, de te faire comprendre ce que tu es réellement. Jusqu’à même accepter que tu déclares forfait. Je ne cesse de te rappeler ce que tu es vraiment. D’un espoir infime, je me disais que tu pouvais assumer ta médiocrité, tes tares et tes parjures. Qu’ais je appris dans tout cela ? Que tu n’en es pas capable. Tu penses vraiment être un homme diffèrent. Un homme bon. Un homme capable de combattre. Peut-être même penses-tu avoir les moyens de vaincre Bilal Asil, désormais.

Peut-être que tout ceci n’est pas de l’hypocrisie. Peut-être as-tu raison. Au fond de toi, tu penses faire ce qui est vrai. Tout ceci n’est sans doute que le fruit de ta peur. De tes peurs. Celle de perdre. Celle de voir la vérité. Et celle d’être toi-même. Car oui, au fond de toi, inconsciemment, tu sais ce que tu es. Tu ne fais qu’approuver mes dires. Seulement, tu es manipulé par ton subconscient, il te mène vers ta perte. Consulte. Trouve quelqu’un qui pourra trouver les maux qui te contrôlent.

« The Evil » se retourne sans ouvrir les yeux puis il commence à s’aventurer avec hasard sur les pavés. Il marche quelques minutes, suivi par ses deux assistants. Belzebuth s’assoit au pied d’un réverbère puis sort une cigarette de son jean, il l’allume et la met à sa bouche, la consumant rapidement.

Belzebuth : Ton instabilité a brisé quelques choses en moi. Ma patience. Je n’ai plus le temps de chercher à te soigner. Je ne suis pas médecin. La manière douce est une technique impossible à exercer sur toi. Ainsi, je vais me faire un malin plaisir de te rouer de coups pour te faire accepter à grande souffrance ta thérapie qui t’aidera à sortir de ce costume que tu enfiles depuis ton arrivée à la WWA !

Journaliste : On peut commencer l’interview, monsieur Belzebuth ?

Ayant tapoté l’épaule du lutteur de façon familière, le journaliste se vit éloigner de Belzebuth d’un geste de bras de sa part. Il le regarda d’un air indiffèrent comme s’il s’agissait d’une poussière sans réel importance.

Journaliste : Si nous sommes là aujourd’hui c’est bien pour parler du tournoi en l’honneur du Lynx Championship, pouvez-vous nous en parler un peu plus, s’il vous plait ?

Belzebuth : Pensez-vous réellement que c’est l’un de mes soucis de savoir qui sera titré d’une ceinture si peu glorieuse ? Ce titre, c’est sans doute le dernier de mes soucis, si je l’obtiens, ça sera par mes victoires et en aucun cas ma volonté de l’acquérir. Dans le passé, j’ai eu exactement trois titres, en suis-je fier ? Bien sûr que oui. Ce sont des titres que j’ai convoité. Je les ai désirés. Ainsi, je les ai eus. J’ai obtenu l’or tant rêvé. Mais aujourd’hui la situation est différente en deux points. Deux points majeurs.

Je vais commencer par le premier point, le plus matérialiste dirons-nous. La ceinture Lynx. Que vaut-elle à l’heure actuelle ? Il est souvent dit que la qualité d’un titre se fait par rapport à son champion. En l’occurrence, vu cet énergumène de Flow, on peut se poser de sérieux doutes sur son crédibilité. Peut-être que l’ancien challenger pour ce titre lui donnerait un minimum de crédit ? Juan Ortega. Pas mieux que son adversaire. Quand deux hommes aussi faibles et ridicules, que sont Flow et Ortega, tournent autour d’un titre, il est tout à fait sûr que ce titre n’est rien d’autre que de la pacotille, cela va de soit

Cependant, je crois être le seul à l’avoir compris vu les dires des autres participants de ce tournoi, tournoi pathétique. Pourquoi sans pathétique ? Car le seul match intéressant fera partie du quart de final. Oui, Barbier, je parle bien de notre match. Un de nous eux sera expulsé de la course au titre par celui-là. Il aurait été bien plus passionnant de voir cet affrontement en final, je doute que tu me contredises sur ce point, cependant, les dirigeants de cette fédération ont sans doute mieux à faire que de mettre en place des choses dignes d’attention.

« The Nightmare » jette son mégot au sol et vient l’écraser de sa botte sombre et lisse. Il prit son briquet et se perdit dans la lueur brulante. Ses yeux semblent hypnotisés par cet élément aussi mystérieux qu’effrayant.

Belzebuth : Mais tout ceci n’est rien comparé au second point. La volonté. Comme j’ai pu le dire, tout ce que j’ai désiré, je l’ai obtenu. Et mon vœu le plus cher à l’heure actuelle n’est pas de gagner ce titre. Loin de là. Je souhaite pulvériser Timothée Barbier, littéralement. Il est temps pour lui de sortir de son confort et de sa vantardise. Je continuerai sans doute jusqu’à ce que vous compreniez. VOUS TOUS. Ses stupides fans. Vous qui l’applaudissez. Vous vous arrachez les cordes vocales pour crier ce nom qui sera bientôt maudit. « Barbier ».

Aimez-le tant qu’il est encore temps. Bientôt il ne restera plus rien de lui, plus rien de cet homme qu’il vous a appris à connaitre. Il redeviendra le minuscule avorton qui se contente d’attaquer les plus faibles de façon sournoise. Un chien ne devient pas un chat. Ni l’inverse d’ailleurs. Je vous donnerai la preuve que cet homme est un escroc. Il se joue de vous depuis son arrivée. Il n’y a rien de plus énervant que de savoir une chose mais de ne pas être cru, vous pouvez me croire. Néanmoins, lorsque le rideau sera tombé, ma gloire sera enfin présente. Je serai reconnu pour avoir rétabli la vérité. La justice dans ce monde d’infidèles et d’irréfléchis.

Journaliste : Bien, je crois que vous avez répondu à ma question, enfin plus ou moins… Passons à autre chose, je n’ai pas dans l’idée de vous rendre fou furieux. Que penses-tu de la petite remarque de Sim à ton égard ?

Belzebuth : Sim… Sim… Ah oui, ce jeune homme impétueux qui préfère m’ignorer complètement dans ce tournoi. Il fait la même erreur que son idole, Timothée Barbier qu’il serait prêt à louanger des heures et des heures. Il ne se méfie pas de moi. J’espère qu’il sera aux premières loges lorsqu’il me verra arracher la victoire des yeux de Barbier. Peut-être qu’ainsi il mesurera l’importance de son erreur. Mais, peut-être est-il le moins sot de ses participants, excluant bien sûr mon adversaire. Lui au moins a pensé à me citer. Au fin fond de son crâne, il sait que je suis présent. Ça ne rattrape pas sa bêtise pour autant.

Journaliste : Je pense que le message est passé. Je pense que vous avez un don pour répondre aux questions avant de les avoir entendues ou peut être simplement que vous parlez trop…

Belzebuth : Timothée Barbier est l’exemple parfait de l’homme qui parle trop. Et encore c’est encore pire que ça. Quelqu’un parlant de nombreuses minutes sans marquer de pauses peut être fascinant, ce n’est pas une impossibilité mais pour qu’il y ait de l’intérêt, il faut que cette personne raconte quelque chose, développe ses idées, qu’il fasse avancer les choses. Timothée lui se contente de parler dans le vent, il étale ses connaissances, tente en vain de me vexer ou je ne sais quoi encore, la seule conclusion que l’on peut tirer est qu’il n’apporte rien. Ces paroles sont dénués de sens, de quoique ce soit de fondé jusqu’à même en être lassant. Il parle seul, son égocentrisme est poussé à un tel point qu’il ne se rend même pas compte de la monotonie de ses discours.

Journaliste : J’ai une question… Ne pensez-vous pas être un petit peu obsédé par ce Timothée Barbier ? Tout sujet est bon pour reparler de lui, je me demandais si…

Belzebuth : Que sous entendez-vous ? Que je ne réponds pas à vos questions et que je me focalise sur ce français pathétique ? Pensez-vous vraiment ça ? Depuis tout à l’heure, je vous parle, je tache d’être le plus précis et détaillé possible pour ne laisser aucune chance aux quiproquos et ça ne vous convient toujours pas ? Définitivement, il corrompt tout le monde. N’êtes-vous pas dotés de cerveaux ? Réfléchissez de vous-même au lieu de ne voir que ses mots, ses pensées. Il me ferait presque passé pour un paranoïaque, quelle pourriture.

Barbier, tu ne perds rien pour attendre. Jeudi prochain, il s’agira de toi contre moi dans un match qui ne prendra pas fin tant que je ne t’aurai pas rabaissé plus bas que terre. La fin vient de marquer son commencement et ce depuis que notre match est officialisé. Tiendras-tu psychologiquement jusque-là ? Laisse-moi en douter. Tu ferais mieux de t’entrainer pour m’affronter au lieu de gâcher ton temps à manipuler les sots.

Belzebuth vient poser sa main sur l’objectif de la caméra et la détourne. Il s’éloigne ensuite des deux hommes sans les saluer une dernière fois. Son message étant passé, il n’en a plus besoin.
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeLun 11 Juil - 3:33

« Une victoire et tu te permets déjà d’abandonner. Tu me laisses sur ma faim. Tu n’imagines même pas. Tu semblais te rebeller, montrer un semblant de détermination mais tu es comme les autres. Mes coups te font perdre toute volonté. Ma puissance écrasante te fait oublier toute cette soif de victoire que tu as. Au final, je ne pouvais m’attendre à plus venant de toi. Comment veux-tu paraitre crédible après ce que tu as fait ces deux dernières semaines ? Tu perds puis tu abandonnes face à un minable, Chris Six. Et après tu veux nous faire croire que tu n’es pas un lâche qui ne part pas après la première défaite ? Que vas-tu dire maintenant ? Que c’est de ma faute ? Tu vas encore utiliser ton schéma habituel du « Belzebuth est un instable mental ». Tu es tellement prévisible. Tu n’as donc aucun autre moyen pour attirer les projecteurs sur toi ? Décidément, je m’efforce à croire que sans moi, tu serais dans l’ombre. Oh mais que dis-je, bien sûr, tout le monde sait que c’est moi qui désirerait profiter de ton halo, de ta lumière ou que sais-je encore.

Tu vois. Même de ma bouche, ça n’a aucune cohérence. Tous tes plans tombent à l’eau, tu viens de t’amputer de tous tes espoirs. Avant tout ceci, on pouvait encore te laisser le bénéfice du doute après tout, il y a déjà eu des surprises, des révélations, malheureusement pour toi, tu n’en fais pas parti. Timothée Barbier, l’éternel mensonge. L’homme qui tenta de s’acheter une image partout où il passa mais qui échoua à chaque essai. Voilà ce que les gens pensent de toi désormais. Es-tu fier de toi ? Vas-tu persister dans ta bêtise ? Il est temps pour toi de voir la vérité en face et d’arrêter toutes ses singeries. Mets de côté toutes tes ardeurs et retourne t’entrainer, te fortifier. Peut-être qu’un jour tu mériteras d’être en face de moi dans un ring… Non, sans doute pas en fait, tu es inferieur et rien ne peut changer ça. C’est voué à l’échec, tout comme ta carrière, tes rêves, tout ce que tu voudras réaliser et bien plus encore. Encore plus. Tout comme ta vie, elle-même. »

Allongé en plein milieu d’une salle remplie de miroir, il n’y a pas un angle où il n’est pas. Omniprésent, il devient maitre de la pièce. L’ambiance se fait troublante, entre le malsain et le mystique. Comme si tout n'était plus que Belzebuth, il ne peut se cacher, il est obligé de s’observer comme on pourrait observer un animal en captivité. C’est exactement ce qu’il fait, ne laissant pas une seconde à son double lui faisant face, il se captive de chacun de ses propres mouvements.


Belzebuth : Ici, tous masques tombent. Que puis-je cacher ? Toute la vérité m’entoure. N’as-tu jamais pensé à en faire de même ? Te faire face. Une bonne fois pour toutes. Regarde-toi dans un miroir et vois-y toutes tes tares. Avec un peu d’effort, tu finiras par y voir la nature de ton âme. Engouffre toi dans celle-ci et apprends la, accepte la, assume la. Ton esprit téméraire court dans tous sens mais finit par se perdre dans le fond de ton crane. Tu ne sais où tu vas. Tu as perdu ton chemin. Et ce n’est pas la seule chose que tu as égaré. Quels sont tes buts ? Qui es-tu vraiment ? Pire encore, comment en es-tu arrivé là ? Je suis peiné de voir un cas aussi atteint que toi. Le labyrinthe de tes pensées t’a emprisonné. Définitivement ? Nul ne le sait.

Seul un homme honnête et franc peut s’observer sans détourner le regard. Il sait ce qu’il est, que ça soit en bien ou en mal. Contrairement aux faibles, il ne se dégoute pas, il a compris ce qu’il était, il se connait entièrement. Les miroirs lui offrent un moment reposant où il se retrouve coupé des autres vilenies. Mais toi, homme sournois et perturbé, sais-tu pourquoi tu ne peux ressentir les mêmes choses ? Car chacun de ses reflets soulignent chacun de tes défauts, chacune des vérités que tu ne parviens à admettre. Au lieu de répondre à tes propres questions, tu préfères les dévier et ainsi te protéger de leurs réponses. Peut-être peux-tu y parvenir quelques mois, quelques années mais la fatalité, tu la connais, elle est inévitable.

Les années passeront et ton déguisement s’usera, tu ne pourras plus jouer la comédie, tenir ce rôle auquel tu tiens tant alors tu n’auras qu’une solution, tu abandonneras. Tu arrêteras le combat et acceptera, simplement. As-tu été assez intelligent pour avoir fait ceci ? Puis je imaginer une seconde que tu as décidé d’accepter ta rédemption ? Cet affrontement face à ce puant t’a-t-il gracié d’une révélation ? Il y a quelques temps, j’aurai pu en émettre l’hypothèse. Aujourd’hui, c’est chose impossible, j’ai vu en toi la pire des choses. Tu restes tenace dans ta bêtise. Rien ne t’arrêtera. Tu tentes de me perturber, de me faire baisser garde. Je ne suis pas si sot que tu le penses. Je suis loin de l’être. J’ai plusieurs longueurs d’avance sur toi, Barbier. Tout ce que tu vas dire, je le sais déjà. Tout ce que tu feras, je l’ai déjà anticipé. Tu n’es qu’un pantin que je contrôle.

Tous les miroirs tombent un par un vers l’arrière et celui du plafond est envoyé les rejoindre, Belzebuth se retrouve au milieu d’un ring, l’arène est vide et aucun bruit ne se fait entendre hormis ceux en provenance du lutteur. Il empoigne l’une des cordes et la regarde attentivement puis il se dirige vers l’un des turnbuckles. « The Evil » s’amuse à cogner quelques coups dans celui-ci.

Belzebuth : Bientôt, je ne serai plus seul dans le ring. Encore une fois, on tentera de me défaire mais j’ai déjà battu mon prochain adversaire. Psychologiquement, il ne tient pas. Je sème le doute dans son esprit en l’espace d’un quart de seconde. Tout comme Barbier, il est aussi fragile qu’un insecte et son physique ne l’avantage pas. Il devrait apprendre de ses ainés, ne laisser de côté aucun détail aussi minuscule soit-il. Je ne suis ni Chris Six, ni Ortega, je ne me laisserai pas défaire. Il l’a vu récemment lorsque je l’ai vaincu dans ce Triple Threat. Aucune difficulté. Sim…

Pourquoi ne retournes-tu pas faire quelque chose de plus intelligent pour ta carrière ? Je ne sais pas moi, allez t’attaquer à des gens de ton niveau, frotte toi à ZatMan ou au tolard qui se fait appelé Matricule mais sérieusement viens pas te coller à moi. Toi-même tu en as conscience, je te surpasse en tous points. Tu veux conquérir le public ? Montre-toi intelligent et au lieu de vouloir les épater en t’attaquant au meilleur lutteur que tu puisses trouver, contente-toi de survivre dans la jungle. Ça vaut mieux pour toi.

Je commence à croire qu’il n’y a que des insensés ici. Ils n’ont pas compris. Je suis bien trop puissant pour eux. Chacun de mes muscles a été forgé pour le combat, ici, ce n’est pas la cour de récréation, c’est le cœur des affrontements les plus légendaires qu’ils soient. L’amusement n’a pas sa place ici. Au diable tous ces guignols qui m’entourent. Retournez jouer dans vos jardins, ici, la place doit être réservée à l’élite et non pas à des moins-que-rien tremblants dès qu’ils m’aperçoivent.

Tapant du pied à chaque pas, Belzebuth prend connaissance de chaque recoin du ring. Il passe ses cheveux vers l’arrière puis continue d’une voix plus rapide et colérique.

Belzebuth : Quel imbécile ! Il ne peut s’empêcher de s’appuyer sur le passé. Qu’il avance. Qu’il passe à autre chose. Parler de sa victoire face à ce misérable russe de LA Ligue ne l’aidera pas à gagner en crédit. Répéter que je suis un couard, encore moins. Qu’il se remue, rapidement. Je me lasse de toutes ses façons détournées de fuir. Qu’il combatte au moins une fois. Qu’il m’affronte. En plus d’avoir tous les défauts que je t’ai déjà démontrés, tu es ennuyant. Jamais un homme ne m’a fatigué à ce point. Aucune réactivité. Enerve toi, deviens un homme au moins pour ses affrontements que tu m’offres. Prouve à tes pitoyables fans que tu vaux quelque chose.

Frappe où ça fait mal. Montre-toi agressif mais cesse d’agir ainsi. Tu n’es plus qu’une larve aux yeux de tous ces gens qui nous regardent. Tu te laisses dévorer par le monstre que je suis, sans tenter de te défendre. Que te faut-il pour te ressaisir ? Ne peux-tu pas comprendre que le moment de réagir est venu ? Tu te dis fort et possédant un avenir prometteur, où peut-on le voir ? Et surtout, quand ? Dans une dizaine d’années ? Il sera trop tard, je t’aurai déjà oublié comme tous les autres que j’ai pu affronter dans le passé. Ici, il faut se créer une place. Il ne te reste pas beaucoup de temps devant toi pour espérer survivre ici, survivre à la WWA où de nombreuses personnes sont prêtes à t’assiéger pour prendre ta place et imaginer pouvoir me faire face au moins une fois, pour finalement comprendre que je les surpasserai pour toujours.

Je suis venu me venger de tout ce que tu as pu faire, cette trahison, ce poignard dans le dos que tu as infligé à la SOW et à tous ceux qui en faisaient partie mais aurais-je fait une erreur moi aussi ? T’aurais-je donné trop d’importance ? Au final, tu me prouves une seule et unique chose, tu ne peux évoluer. Tu restes recroquevillé sur toi-même, de peur d’être blessé, de peur que je puisse dire ce que tu ne veux pas entendre. Tu pourras dire mille fois que je ne suis qu’un lâche de t’avoir attaqué soi-disant dans un moment de faiblesse, de t’avoir harcelé sous le pseudonyme de « X » mais à la toute fin qui est encore là ? Qui continue d’attaquer ? C’est moi.

Mais à mes côtés, que trouve-t-on ? Un homme qui a subi une défaite face à un surhomme, un homme qui s’est montré plein de vantardise et avec un ego surdimensionné. Pour en arriver où ? A s’enfuir dans un match. Cette personne c’est toi, Barbier. Le lâche, c’est toi, Barbier. Celui qui refuse le combat, c’est toi, Barbier. Celui qui finira détruit, c’est aussi toi, Barbier. Tu voulais que tout se termine ainsi ? J’en doute, toi et tes rêves irréalisables êtes bien trop imprudents pour imaginer une seule seconde que tout ce que vous faisiez serait bloqué par la puissance d’un seul homme.

Ton pire cauchemar, Barbier.


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Belzebuth

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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeDim 17 Juil - 2:01

« Le microbe a enfin décidé de sortir de sa cachette. Je pourrai en être énervé mais je préfère m’en réjouir. Il m’a fait perdre mon match contre Sim O’Wilde ? Au diable ce gamin, je m’en contrefiche, tout le monde a pu voir que je le dominais impitoyablement et que sans l’intervention de ce français méprisant, j’aurai arraché la victoire à mon adversaire, qui en douterait ? Personne. Il ne me restait plus qu’à placer un de mes coups favoris sur ce jeune avorton et le match aurait été clos mais au final, l’engouement pour ce match ne venait pas de Sim, loin de là. Si les gens sont venus pour le voir, c’est en grande partie pour moi, Belzebuth malgré ça, il y avait une autre source d’intérêt et non des moindres.

Toute personne ayant un minimum de bon sens aurait accusé le coup. Barbier, non utilisé dans le show, Belzebuth dans un match, le calcul est vite fait, il était prévisible de voir Timothée intervenir dans mon match. Il a voulu s’en prendre à moi comme je m’en suis pris à lui. Qu’a-t-il réussi à faire ? Il m’a fait perdre un affrontement ridicule pour un titre qui l’est tout autant. Que peut on me reprocher dans ce combat, une seule chose : j’ai été surpris à deux reprises, la première fois par Timothée Barbier, la seconde par la sournoiserie de Sim O’Wilde. Ais je perdu le match pour autant ? Ais je été demis à la loyal ? Ais je été mis knock-out ? Aucunement, j’en étais bien loin et puis, moi au moins, je n’ai pas fui. »

D’un pas assuré, Belzebuth s’avance, marchant sur les pavés poussiéreux. Fin de journée habituelle, les gens désertent progressivement les longues rues. Le lutteur semble déterminé à se rejoindre à un point précis mais la caméra ne nous le montre pas.

Belzebuth : Alors comme ça, Timothée Barbier fait des voyages au Mexique ? Quel intérêt grandiose. Il tente de nous prouver certaines choses avec l’avis de mexicains et visiblement, il croit vraiment que ça ait la moindre crédibilité. Bien sûr, tout le monde sait que le Mexique est le pays le plus développé et où les gens y sont le plus intelligent. Foutaises, c’est à peine s’ils peuvent regarder la WWA à la télévision. Tu oses réellement te baser sur ça ? Mais vraiment, t’es un idiot entêté ou tu es en fais exprès ? Tu cherches sans cesse à repousser les limites de la connerie, c’est ça ? J’ai découvert ton projet ? Sans blagues.

Bientôt ça sera quoi ? La Thaïlande ? Le Sri Lanka ? Tu leur feras dire quoi cette fois ci ? Que je suis un truand ? Que de questions, Timothée, c’est la seule chose que tu me procures. Des questionnements. Je me demande comment tu fais pour trouver toutes ces idées, rien que pour ça, je pourrai te respecter. Mais dis-moi, les as-tu payé au moins ? Tu exploites ces pauvres gens, leur fait dire des choses irréalistes mais as-tu pensé à ce qu’ils mangeraient le soir même ?... Franchement… Tout le monde s’en fiche de ce que peuvent manger ces pauvres gens, même toi, Barbier, tu nous feras pas croire le contraire.

Soit, si c’est ce que tu souhaites. Tu sais, moi aussi je peux faire ça. Corrompre la population d’un pays étranger où ils ne connaissent même pas la fédération où l’on travaille et se baser sur leurs dires… Mais non. Je ne ferai pas ça, moi, j’ai le mérite de m’attaquer à quelque chose de concret, je ne vais pas prendre des gens sélectionnés à l’avance et leur faire dire des choses que j’aurai écrites. Tu vois, je suis même à l’heure actuelle dans un pays qui connait la WWA. Ton pays, Timothée. Le pays des escrocs. La France. Elle-même

La caméra se décale légèrement et par-dessus l’épaule, on observe des magasins au nom typiquement français et on peut même apercevoir au loin la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Belzebuth s’immisce dans la foule décroissante de cet endroit fréquemment visité et y fait sa place au mieux possible, n’hésitant pas à jouer du coude et à pousser les passants. Rapidement, les gens, gênés, se décalèrent de même, fixant d’un regard dégouté cet inconnu au comportement peu respectueux.

Belzebuth : Aucune personne ne pourra dire que je ne m’investis pas dans mon travail après ça. Je suis prêt à aller dans ce pays de conformistes pour prouver au monde entier que Barbier n’est rien d’autre qu’un fourbe comme ses confrères. Oh, attendez, je me répète, il faut que je recommence tout car sinon je serai un méchant pas intelligent. Prières de m’excuser, surtout à toi, Timothée, si tu écoutes ce que je dis, à moins que tu aies déjà coupé à cause de mes répétitions incessantes, c’est vrai que toi, tu nous donnes des nouvelles fraiches chaque fois, oh mon dieu, pardonnez-moi.

Peut-être que je devrais faire comme toi. Attends, je vais essayer…

A Chaos Gauntlet, j’ai eu l’occasion de battre Mikhail Tekov, cet homme a su gagner mon respect pas comme ce Belzebuth de malheur qui tente de me faire passer pour coupable, il me traite de lâche mais qui s’est caché sous ce pseudonyme « X » ? Qui ? Il veut rentrer dans ma lumière mais tout le monde sait que le seul gagnant est Timothée Barbier ! N’est-ce pas Rémi ? Mais non, Rémi, pas Belz la pute, Belzebuth ! C’est toi le menteur, Belzebuth ! Ce n’est pas moi ! J’ai su changer, tu n’es qu’un déséquilibré mental ! Tu n’arrives pas à t’intégrer à notre société, je sens un manque d’affection. Et cætera.

Tu te penses supérieur ? Tu penses faire mieux ? Pourquoi je me radote quelques fois ? Car tu ne comprends toujours pas. Je me dois de me tuer à expliquer à de nombreuses reprises ce que ton minuscule cerveau n’arrive pas à comprendre la première fois. Si tu avais un minimum de jugeote, on n’en serait pas arrivé là. Et puis en plus de ça, pour ne rien arranger, tu me sors toujours les mêmes arguments, je ne peux changer la réalité, je dois m’y fixer.

Néanmoins, j’ai noté une chose. Tu as gagné en confiance depuis que tu m’as fait perdre, je ne sais pas si ça t’a donné une base pour t’assumer mais ça me redonne une once d’espoir. Tu t’es montré bien plus agressif dans l’une de tes dernières promos. As-tu pris conscience que ton côté sombre ressurgissait ? Tu ne peux pas te cantonner dans le rôle du gentil garçon, réécoute toi, peut-être que tu t’en rendras compte si ça vient de ta propre bouche. Tu nous dévoiles une autre facette de ta personnalité et ça a le don de m’intéresser à nouveau à toi. Tu redeviens plus agressif, acerbe et saignant. C’est bien plus fascinant que ce que tu m’offrais avant.

Tu m’as aussi posé une question qui, je te l’accorde, mérite d’être relevée. Note au passage que moi au moins, je prends le temps de te répondre et de ne pas te laisser dans le doute, quelle bonté. Pourquoi toi ? Déjà, comme tu le sais, il en faut toujours un pour commencer, m’attaquer à tous en même temps, ça serait stupide et irrespectueux pour vous, mes victimes. Ensuite de ça, tu m’as de suite énervé plus que les autres, en plus d’être parti de la SOW comme un voleur, tu t’es permis de tourner ta veste et de mentir à tous ses gens qui nous regardent. Tu as changé, du tout au tout. Au risque que tu me dises que je redis une énième fois ce que j’ai déjà dit, je préfère que tout soit clair, j’espère que tu me comprendras.

Pétale est toujours aussi garce qu’avant, Estilo se montre aussi mielleux qu’il l’était auparavant quant à Turner, il joue encore très bien le rôle du champion peu crédible se nourrissant des applaudissements du public. Il y en a d’autres que tu pourrais citer, je pense que tu le sais, néanmoins, nous ne sommes pas là pour faire une liste. J’espère que tu as au moins compris le fond de ma pensée et pourquoi tu marques le début de mon œuvre. De ma vengeance.

Abrégeons tout ceci, je pourrai demander à un de ces stupides français s’il connait Timothée Barbier mais à quoi bon ? Il y a de fortes chances qu’il ne te connaisse pas et comme je n’utiliserai pas des façons douteuses de faire dire aux gens ce que j’ai envie d’entendre, je préfère m’abstenir et éviter de parler à cette crasse parisienne, c’en est que mieux pour ma santé. Tu entendras bientôt parler de moi à nouveau, je compte bien évidemment marquer le coup avant Elevation. Renseigne-toi fréquemment des nouveautés…
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeJeu 28 Juil - 19:17

« Je ne suis qu’une machine à photocopies, c’est bien triste, n’est ce pas ? Je ne fais que me repeter. Mon vocabulaire est trop limité, ma mémoire ne marche visiblement pas des masses et en plus de ça, je suis arrieré. Je vais aller me soigner, je crois… Je dois m’exiler. Je n’ai pas ma place ici… Je suis tellement… Tellement triste. Moi qui pensait être un grand homme. Heureusement que le grand Barbier est là pour me remettre sur la bonne voie. Vous savez, cet homme surpuissant. Celui qui gagne tous ces matchs, celui qui prouve à tout le monde qu’il est meilleur sans cesse, le gentil gars… Acclamez-le… C’est lui qui merite toutes les éloges. Attendez. Vous pensez que je suis ironique ? Comment osez vous ? Si je déclame ses louanges pour Timothée, c’est qu’il le merite, ce n’est pas dans mes habitudes de mentir. Tout comme lui, j’ai changé, je ne suis plus le méchant homme que j’étais auparavant… Laissez une seconde chance aux gens ! Faites de vos rêves des réalités ! Heureusement que vous êtes là pour me soutenir, vous mes fans ! AHAHAHAHAHAH ! »

Le rire perçant transcenda toute la rue déserte. Belzebuth se regardait dans une flaque d’eau à la lumière d’un reverbere. Durant tout son discours, il s’était amusé à reproduire certaines mimiques de Timothée et tentait même de reproduire sa voix. Mains dans les poches, il continue son chemin après avoir tapé du pied dans la petite mare. Sa cigarette ancrée dans sa bouche, il fait sortir des vagues de fumées de son nez.

Belzebuth : Ca me ferait mal au cœur de devenir comme ça. J’aimerai qu’on me cite une seule personne qui pense tout ça, sans exception. Si nous sommes dans cette industrie, c’est tout d’abord pour une chose simple, l’argent. On doit gagner notre vie comme vous, les éboueurs, les plombiers, les avocats, nous ne sommes pas differents comme certains tentent de vous le faire croire. Notre but premier est la survie. Nous ne sommes pas des super-héros. Vous pouvez nous croiser dans la rue en train d’acheter une boisson par temps de chaleur ou bien dans une salle de musculation, nous ne differons en rien. Avant d’être des lutteurs, des combattants, nous sommes aussi des hommes et ça, certains semblent l’oublier. Enfin, peut être que cet illuminé de ZatMan agit d’une toute autre façon mais vous en conviendrez que c’est pas vraiment un cas classique. En plus d’avoir un dédoublement de la personnalité, il est aussi fragile qu’une paquerette. Oh, citez moi son match contre Devin qu’il a gagné à Elevation… Expliquez moi en quoi c’est une grande victoire de battre un loser comme cet homme qui de plus vient d’être viré, il y a de ça peu de temps ?!

Où voulais je en venir avec tout ça ? Je voulais en venir à ces nouveaux départs. Ils ont été nombreux recemment et je pense réellement que c’est un bien. Qui se souviendra d’eux ? Regardez même leurs prétendus amis ne parlent pas d’eux. Pour exemple, Matthew Duke n’est pas foutu de rendre honneur à ses deux confrères de LA Ligue, belle mentalié d’équipe. Et encore, ce n’est qu’un cas parmi d’autres. Dans ce business, nous ne sommes jamais remerciés. Jamais. Oh bien sûr, certaines personnes de la foule applaudissent leurs lutteurs préferés mais il y a toujours des laisés. Je suis un des leurs. J’ai beau gagné match sur match, je n’ai pas les recompenses que je merite. Que ça soit par ces stupides personnes que vous êtes ou par la Direction. Je terasse chacun de mes adversaires et on m’offre encore des vulgaires pantins. Voyez, ils preferent mettre des gens de LA Ligue dans les matchs pour les titres qui dès leur défaite préfèrent partir et abandonner toute la féderation plutôt que des gars méritants.

Vous voulez savoir la verité ? La Direction est incompetente. Elle est aussi inefficace que les attaques de Barbier à mon égard. Qu’a-t-elle fait de bien durant les dernieres semaines ? Elles se contentent de rester dans les acquis, innove t’elle ? Oh non ! Ca pourrait être bien trop dangereux. Innover, il y en a un autre qui ferait bien d’en faire de même, d’ailleurs. En parlant de ça, attendez, j’ai quelque chose à verifier…

« The X-Mistery » ralentit de plus en plus et cherche quelque chose dans ses poches, il en sort un beau de papier jauni et dechiré à certains endroits et le déplie pour mieux le lire. Il s’arrete completement et hoche de la tête.

Belzebuth : Je vais bien sûr vous expliquer. Ceci est une copie écrite de tous les propos que j’ai pu utiliser dans ma derniere promo, vous savez au-cas-où… Je commence à devenir paranoiaque, vous savez. Ses mots sont tellement vexants que je prefere eviter de les provoquer. Simple protection. Ainsi donc, je ne pense pas encore avoir critiqué la Direction. Alors continuons un peu mais il faut que je modère mes propos, sinon je serai sans doute viré comme ils ont su le faire avec Devin… Enfin lui c’est pas une grande perte… En plus de ça, j’ai encore beaucoup d’autres informations à donner. Comme je viens de le dire, ils sont tellement faibles qu’ils éjectent dehors toutes personnes tentant de les contredire un minimum. Je ne sais pas ce que Lacourt a pu leur dire mais je sais que si quelqu’un ose dire la verité tout haut, il ne fera pas long feu ici. Enfin, peut être qu’avec un peu de chance d’ici quelques temps j’arreterai de devoir affronter des O’Wilde ou autre Barbier…

En parlant d’eux, je ne vous apprend rien en vous annonçant le match où je participerai demain soir. Je devrais faire équipe au biker pour faire face aux deux cités. Wouhou mais quelle idée fascinante. Expliquez moi ce qui a pu leur passer par la tête. N’avaient ils pas mieux à faire ?! Je ne sais pas proposer un suspense plus important, un Handicap Match, moi seul contre eux trois ou faire découvrir Stanley Rose au public de la WWA. Mais non, pas d’innovation, je vous dis, c’est bien trop risqué ! C’est tellement mieux de mettre Sabre dans le Main-Event plutôt qu’Estilo… Des deux qui a le plus besoin de spotlight ? Je pense que le choix est vite fait.

J’arrete de parler d’eux. Je ne pourrai les changer seul et personne n’est assez franc pour se joindre à ma cause. Se joindre à ma cause, rebondissons sur cette phrase pour parler de Stanley Rose. Cet homme que j’ai pu croiser à la SOW a gagné mon estime. Il n’a pas cedé à la tentation. Tandis que d’autres se ruaient à la WWA, il a tenté de s’en sortir dans la vie. Oui, gagner sa vie, comme je vous l’ai dit. Puis, nous nous sommes rencontrés. Nous avions le même objectif, punir ses traitres. Notre but est commun. Ils ont preferé oublier de suite la Sanctuary of Wrestling qui a fait d’eux des noms dans le monde de la lutte pour une federation concurrente ! L’appat du gain. Ils ont cedé à la facilité. Et Rose comme moi, nous ne pouvons accepter ça. Nous avons tous deux connu les difficultés de la vie tandis qu’eux sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche.

Il est le dernier champion de la SEA. Il est couronné Champion de la SOW, de la FWE et de l’ACW en un seul titre. Tandis que lui dominait la branche solo de la féderation, avec Manfried, nous dominions le monde des Tag Teams. Ensemble, nous representons les derniers champions de la SEA. Les deux titres ultimes. Là bas, nous étions considerés. Maintenant, nous allons boulverser la WWA comme nous avons pu le faire à la SOW. La domination ne fait que commencer.
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeVen 5 Aoû - 20:02

Une rue. Plongée dans l'obscurité. Des trombes d'eau qui tombent sur l'asphalte, les toits, les carrosseries. Le spectacle morne et pourtant fascinant d'une ville endormie par une nuit pluvieuse.

Derrière les crépitements incessants des goutes sur le bitume, on peut distinguer, si l'on tend bien l'oreille, un bruit de pas. Un bruit de pas lents, qui se précisent petit à petit. Le son se rapproche, puis finit par devenir parfaitement audible, donnant l'impression que la personne peut apparaître à l'image d'un moment à l'autre. Ce qui arrive donc à l'instant.

Une silhouette de taille moyenne, très probablement un homme, entre dans le champ de vision par la gauche, mais sans s'arrêter de marcher. L'individu est vêtu d'un épais manteau noir descendant jusqu'aux genoux, dont le col relevé permet à peine d'entr’apercevoir une partie de sa tête. Tête coiffée d'un chapeau de feutre sombre à larges bords. Se protégeant de la pluie à l'aide d'un parapluie, l'homme poursuit sa route d'un pas tranquille, s'éloignant dans la rue. Excepté la pluie et le contact des semelles de l'individu sur le trottoir humide, pas un son ne vient perturber la scène.

Arrivé dans la partie la plus sombre et la plus inacueillante de la rue, l'individu se tourne vers un bâtiment imposant, dans un état de délabrement avancé. Une faible lumière émergeant de la porte d'entrée éclaire une enseigne portant l'inscription "Hôtel". L'individu reste un moment immobile, impossible de dire s’il hésite à aller vers son but, ou s’il songe à rebrousser chemin. Finalement, il avance vers la porte d'entrée à double battant, qu'il pousse, et pénètre dans l'hôtel.

Le hall d'entrée témoigne encore d'un certain luxe, malgré le bureau de réception poussiéreux, l'escalier délabré, le lustre incomplet et à demi-détaché du plafond, et le sol jonché de cadavres de bouteilles, de mégots, de papiers, et d'autres détritus non-identifiables. La lumière provient d'une ampoule au-dessus de la réception, éclairant le hall de manière satisfaisante.

L'individu s'avance dans le hall, tout en repliant son parapluie et en ôtant son chapeau. Il rabat le col de son manteau, dévoilant son visage. Un visage d'homme, un visage agréable, voire même avenant, mais marqué de rides de contrariété entre les sourcils et autour des commissures. Les cheveux mi- longs, ondulés, coiffés en arrière par un mouvement naturel, lui confère une certaine aura de jeunesse.

L'homme tourne la tête vers plusieurs directions, semblant chercher quelque chose. Il s'approche de la réception, puis déclame à voix haute:


...: Y a quelqu'un ?

Il laisse retomber l'écho de sa voix, avant de reprendre:

...: Y a-t-il quelqu'un ici... ?

N'obtenant pas de réponse, l'homme fait une moue dépité, et jette un coup d'œil à la réception. Il y découvre une vieille sonnette en cuivre, recouverte de toile d'araignée et d'une couche de poussière. Il tend lentement la main au-dessus de la sonnette, comme un enfant gourmand atteignant une friandise futile mais irrésistible. Il s'apprête à appuyer sur la sonnette d'un coup sec, quand soudain une voix l’interrompit.

??? : Je ne pense pas que tu aies réellement besoin de cet outil, en faire usage ne serait que pollution sonore et bien que je me sente d’humeur festive depuis jeudi dernier, je ne peux m’empêcher de rester égal à moi-même et donc, ici, dans ce bâtiment, le moindre bruit inutile sera évité, dans la limite maximale du possible. Loin de moi l’idée de montrer animosité, bien au contraire, c’était une simple prévention, de plus, cet hôtel est loin d’être très solide. Je pense que l’on a à parler, énormément. Le futur m’appartient, t’appartient, il nous appartient. Ensemble, nous avons tous moyens pour faire de grandes choses mais pour cela il ne faut pas perdre de temps et commencer de suite à élaborer nos stratégies les plus pointilleuses. Regarde à droite du comptoir, tu y verras une porte légèrement rongée par le temps et les mites, pousse la puis descend les escaliers que tu croiseras sur ta route, tu m’y retrouveras. Même si tout ceci peut te sembler effrayant aux premiers abords, cet endroit est un lieu reposant et imperturbable. Je t’attends dans la petite salle accessible par l’escalier plus haut cité. Beaucoup de choses y seront gardées sous secret, partenaire.

Sous ces mots, le jeune homme resta quelques secondes sans bouger comme lui avait indiqué la voix familière, il poussa la plaque de bois posée sur la gauche faisant visiblement office de porte, rien n’y laissait penser, ce qu’il décrivait comme « légèrement rongée » était plus proche du « complétement laminée » dans la réalité. Le lieu faisait peine à voir, il ne restait quasiment plus que des meubles et des longs draps blancs déchirés et boueux. La silhouette s’engouffra dans l’escalier tout aussi piteux, les marches ne grincèrent pas mais la rambarde semblait plutôt fébrile, trop pour s’y soutenir. Il arriva ensuite dans une pièce bien plus calme et sereine mais tout aussi étrange, il s’agissait d’une immense salle vide où en son milieu, se tenait une table. Certaines extrémités de la pièce étaient invisibles à l’œil car trop peu éclairées. Il était là, assis sur une chaise. Belzebuth.

Belzebuth : Je vois que tu as trouvé le chemin assez facilement, c’est une bonne chose que l’on se rencontre avant Bash, nous avons beaucoup à méditer, il me semble. Allez, assis toi, tu es invité à ma table, je ne t’ai pas laissé la chaise la plus en forme mais je n’ai pas pour habitude de recevoir des gens dans cet endroit, on s’occupera de tout ça selon tes conditions, acheter quelques meubles en plus ne devraient pas poser de problème. Et ce n’est pas comme si l’un de nous avait à vivre ici… Enfin j’espère…

L'invité de Belzebuth tire la chaise, s'assied, et pose ses affaires sur la table. Il se passe la main sur le visage, comme sur le point de prendre une décision douloureuse.

???: En effet, nous avons à méditer. Mais j'ai un peu médité de mon côté avant de venir, et... comme tu l'as constaté jeudi dernier, j'accepte ta proposition. Mais je tiens à préciser ceci: bien que nos intérêts se rejoignent, je n'ai pas les mêmes raisons que toi de m'engager dans cette mission. Même si, sur la forme, nos raisons sont analogues.

J'ai compris pourquoi tu as choisi le jeune Barbier comme première cible. Apparemment, il n'est pas le seul sur ta liste, et c'est là que ton travail m'intéresse, car sur cette liste se trouvent peut-être les noms de personnes dont je souhaite m'occuper en particulier. Je pense notamment à...

L'homme se mord les lèvres, et tapote nerveusement le bord de la table du bout des doigts. Il ferme les yeux et fronce les sourcils, se massant l’arête du nez comme pris d'une légère migraine. Il soupire, sourit d'un air contrarié et agite la main devant sa tête.

???: Bon, disons que pour l'instant... cela n'a pas d'importance. Concentrons-nous sur l'objectif actuel, les autres viendront après.
Pour ce qui est de ton local, je n'y vois pas d'inconvénients. J'ai l'habitude de ce genre de lieu de rendez-vous, je me souviens du temps de Darkside, avec El Verdugo, haha...

L'homme semble parti dans des souvenirs, mais secoue la tête gaiement, puis redeviens sérieux.

???: Bref. De quoi veux-tu parler ?

Les yeux de Belzebuth ne semblaient pas pouvoir restés posés quelques instants, ils virevoltaient dans l’unique but d’observer au mieux cet étrange homme qu’était Stanley Rosenbaum. Il passait en même temps sa main sur le bois de la table, doucement, d’un geste perdu et non réfléchi.

Belzebuth : Darkside… El Verdugo… Que de souvenirs… Eux aux moins ont estimés leur fédération jusqu’au bout. Peu importe. Ils appartiennent au passé. De quoi voulais-je parler ? De notre alliance et de la destruction que l’on peut causer à nos ennemis communs. Je suis la force brute, toi la finesse. A nous deux, notre mission peut être rapidement conclue. Comme tu l’as souligné, le morpion Barbier n’est que le début de mon plan. Je le massacre régulièrement comme tu peux le constater et commencer par la facilité est toujours une bonne mise en bouche. Cependant, pour nous attaquer à des morceaux bien plus imposants, il nous faudra être organisés et synchronisés. Nous ne devons rien laisser au hasard.

Ne laissons pas passer la chance qui s’offre à nous. Saisissons-la et imposons-nous.

Après avoir écouté Belzebuth, Stanley hoche la tête lentement et en silence. Il semble plutôt satisfait des propos de son interlocuteur.

Stanley: Excellent. Voilà qui s'annonce comme une association prometteuse! Cette bande de déserteurs ne vont rien comprendre à ce qui va leur arriver.

Stanley se lève de sa chaise, et tend une main à Belzebuth, l'air totalement confiant et décidé.

Stanley: Alors, mon cher... marché conclu. A la SOW.

Après avoir poussé au loin son propre fauteuil, Belzebuth vient placer son bras dans le dos de Stanley, le raccompagnant vers la sortie. Sans un mot, il le laissa au pied de la porte et s’enferma.

Belzebuth : De longs chemins vont être à parcourir. Ils seront minés et je devrais prouver encore et encore ma valeur. Je m’y conforme. J’attends de voir ce que me proposera Rosenbaum pour la suite... Ses capacités vont m’aider dans la suite, nos intérêts sont mêmes… Pourquoi pas après tout
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeLun 22 Aoû - 14:43

Cigarettes éparpillées sur le sol, lui-même jonché de vieux journaux. De la poudre parsemée autour du corps. On pourrait croire à un crime mais non, il respire encore. Overdose ? Il en est bien loin. Tout ce qui est autour de lui, il n’y a pas touché. Alors pourquoi cette léthargie ? Seul lui le sait. Instinctif. L’ours n’a besoin de rendre de compte à personne lorsqu’il se repose. Lui non plus. La caméra ne perd pas une miette de cette inactivité. Les secondes passent puis les minutes. Sa main bouge, attrape une cigarette et la cale dans sa bouche. Son bras retombe lourdement à ses côtés tandis que le second se saisit d’un briquet, utile pour allumer son tabac. Le papier se consomme lentement à mesure de ses respirations.

Son corps est là mais son esprit est ailleurs, il est pensif, comme jamais auparavant. Soudain, il ouvre ses yeux, deux énormes orbes injectés de sang. Sa bouche est pâteuse et son regard se fixe sur le plafond, il semble perdu, comme arraché de toute conscience. La cendre s’envole dans la pièce au fil du temps et des courants d’air provoqués par les deux fenêtres ouvertes l’une face à l’autre. C’est à peine si ses paupières se referment de temps à autre. Une odeur forte de tabac embaume la pièce de plus en plus. A la vue de ses grandes inspirations par le nez, ça ne semble pas le déranger. Son souffle est si fort qu’il parvient à être entendu, se faufilant entre les bruits du vent visitant l’endroit.


Belzebuth : Les années passent et je vieillis, je me laisse poursuivre par le temps et je l’accepte de plus en plus, d’ici une dizaine d’année, il en sera peut être fini de moi et de mes affrontements incessants. Mon corps m’aura peut être abandonné ou peut-être même que je serai décédé suite à une nuque brisée ou quelque chose dans ce genre-là. Tout peut arriver. Qui peut prédire que d’ici là je serai encore dans les rings à massacrer d’autres personnes. Peut-être même que je serai battu à chaque match, tel un jobber dont on ne veut plus qui ne sert plus qu’à faire briller des stars en devenir. S’il y a quelqu’un de plus fort que moi, c’est bien la Vie.

Néanmoins, il y a une chose qu’il ne faut pas oublier. Je ne suis pas un lâche. Peut-être que j’ai sans doute été montré comme tel mais j’irai jusqu’au bout. Malgré les blessures, les trahisons, les attaques, je continuerai à me battre. Quel est mon but ? Est-ce les titres ? Est-ce l’annihilation de tous adversaires ? Non, ça, peu importe, je sais ce que je vaux, mon objectif, c’est de me surpasser tout le temps, sans aucune limite.

Des ronds de fumée envahissent la salle grimpant au ciel mais, bloqué par le plafond, se dissipent. Toujours dans une position allongée, le lutteur de la WWA reste stoïque, ses mots se font lourd et l’espace entre ses phrases est marqué par un temps de réflexion, le discours s’en fait ralenti à la limite du soporifique. La paperasse est emportée par le vent, des quotidiens se retrouvent disséminés en plusieurs fois dans chaque coin de la salle, des photos viennent se coller au mur, montrant visages de femmes inconnues, lutteurs ayant croisé le chemin de Belzebuth comme Franz Herzog ou Mask Marvel, on y retrouve même le propre portrait de The Evil.

La vidéo défile et le nombre de minutes qui la compose ne fait que croitre, ça ne semble pas angoisser qui que ce soit. Bien au contraire, l’homme allongé est plus somnolant encore et le feu vient entamer le filtre de sa cigarette, il l’éteint donc contre sa paume et jette le mégot à l’aveugle. Celui ci retombe sur un article d’un vieux magazine : « LA Ligue, après le départ de deux des leurs, déjà morte ? ». De longues hypothèses sur la fin potentielle d’un des clans les plus imposants s’y trouvaient, bien qu’au final, la théorie qu’ils survivent à trois était aussi détaillée.


Belzebuth : Enfin, tout ceci n’est que balivernes, ne parlons pas de tout ça, ce n’est que pensées séniles, il me reste encore de belles années devant moi, au grand dam de mes futurs adversaires, d’eux, parlons-en. Ces dernières semaines ont été pour moi synonyme d’absence totale de vidéos provoquantes ou quoique ce soit. J’ai bien réfléchi. Je n’avais aucun intérêt à faire ceci. Que s’est-il passé ses dernières semaines ? Rien. J’ai encore et encore eu le dessus sur Timothée Barbier et, avant que quiconque puisse dire quelque chose, je ne compte pas me montrer plein de haine envers lui.

J’estime ma vengeance accomplie, je suis arrivé ici dans le but de le détruire. Alors oui, peut-être que je ne suis pas Mikhail Tekov comme le souligne à chaque promo notre ami Timothée, oui, je l’avoue, je ne suis pas russe, je n’ai pas fait partie de LA Ligue, je n’ai pas affronté AAA pour son titre, c’est vrai. Mikhail Tekov est un autre homme. Malheureusement pour Barbier, il ne pourra sans doute plus jamais l’affronter, car oui, il t’a abandonné, Timothée. Ton adversaire rêvé, ton fantasme guerrier, il est parti. Après t’avoir battu à plusieurs reprises, il a échoué face à plus fort que lui, le champion de la WWA l’a détruit. Il a perdu toute crédibilité dans ce match. Frustré de sa défaite, il a abandonné tous ses fans et son plus grand fan, toi.

Je comprends ta peine. De Mikhail Tekov, tu es passé à Belzebuth, bien moins glorieux. Malgré ça, tu dois être fort, tu dois te ressaisir, tu n’es pas forcé à perdre chaque semaine, il ne faut pas te laisser abattre. Ce n’est pas en baissant les bras qu’il reviendra. Tu ne dois pas être faible pour lui, ce n’est pas ce qu’il aurait voulu. Tu peux te battre, réellement. Tu sais, tout le monde à ses moments de faiblesse… On peut te comprendre, nous sommes là pour te soutenir. Tu tentes de garder la tête haute mais nous voyons bien que le deuil n’est pas encore fait, preuve en est, tu laisses tes adversaires gagner chaque semaine sans aucune résistance. Ne joue plus la comédie avec nous… Pleure un bon coup et reviens plus fort, c’est ce que Mikhail aurait voulu ! Pense un peu à lui, ne sois pas égoïste…

Des sanglots résonnent dans la pièce, sans connaitre Belzebuth, cela pourrait même être pris pour de vrais pleurs. The Nightmare s’assoit, premier vrai mouvement depuis le début de la vidéo, puis positionne sa tête entre ses mains, fixant tous les clichés. De son nez, il renifle de façon pathétique, de ses yeux, il cherche à se montrer le plus réaliste et parvient même à faire couler une petite larme dans le coin de ses deux globes sanguinolents. Jusqu’à en utiliser des feuilles de journal pour se moucher, Belzebuth joue le jeu jusqu’au bout.

Belzebuth : C’est tellement triste… Un homme si détruit qu’il a perdu toute envie de se battre… Pourquoi tant de malheurs dans ce monde ? C’est si facile de faire le bien, pourquoi le mal ?... Je l’imagine chez lui, dans son lit, déversant toutes les larmes de son corps, rendant son pyjama noir tout humide. Quelle tristesse, Timothée pourquoi ais je été si méchant avec toi ? Je n’avais pas vu toute la douleur que tu tentais de masquer sous cette apparence si confiante. J’ai été si naïf, pourquoi nous as-tu menti comme ça ? Il ne faut pas rester seul dans les cas comme ça, tu dois bien avoir des amis, quelque chose comme ça, non ?

Nous avons un match à Retribution, oui, je l’ai accepté mais si j’avais le drame que tu vivais, peut-être que j’aurai abandonné de suite. Je ne sais pas que faire, tu sais. Moi, je ne veux plus me battre contre toi, ma vengeance a été accomplie. Je ne me suis battu contre toi que parce que tu le désirais, ainsi que la Direction. Si seulement j’avais pu comprendre que tu tentais de me lancer des SOS… Chacun de ses affrontements était un moyen pour toi de me crier : « Belzebuth, je t’en supplie, depuis le départ de Mikhail, je me sens comme vidé, comme si j’avais perdu la moitié de moi, oh mon dieu, je voulais temps l’affronter encore et encore… Sentir ses mains sur ma peau, sa tête entre mes jambes lorsque je tentais de lui faire une Powerbomb… Tout ceci me manque tellement… ».

Alors vous qui écoutez ce que je dis depuis tout à l’heure, je vous interdis de rire de cet homme, oui, peut-être a-t-il des tendances masochistes et alors ? Chacun a le droit d’avoir ses propres fantasmes, si lui aime se faire battre par Mikhail Tekov, ça n’appartient qu’à lui et personne n’a le droit de lui interdire de ressentir ça ! Ne lui dictez pas ce qu’il doit aimer et comment il doit le faire, regardez dans quel état il est ? Ne voyez-vous pas qu’il est au bord du ravin. Plus personne ne le pronostique gagnant, plus personne et c’est normal, il doit traverser une période affreuse de sa vie et il n’a personne pour le consoler ! Et seul moi, l’homme qui l’a vaincu maintes et maintes fois, est là pour lui, seul moi tente de dire la vérité pour qu’enfin il soit estimé à sa propre valeur.

Après s’être levé, The Evil se tient droit face à la caméra, il baisse le regard pour qu’on ne puisse pas le voir bien qu’il est facile de distinguer des yeux gonflés et des lèvres tirés par le bas, tristes. Il pose sa main sur le bouton d’arrêt et murmure quelques mots pour conclure son monologue.

Belzebuth : Bonne chance, Timothée, je suis de tout cœur avec toi. Tu peux t’en sortir, j’en suis convaincu, trouve la force au fond de ton âme, tu peux te relever, tu finiras par l’oublier même s’il restera à jamais graver dans ton passé. Bats-toi pour lui, pour honorer sa mémoire. Pour honorer ton amour. Je te fais confiance pour ça, ne me déçois pas. Tu peux y arriver. Je ne peux pas laisser tomber l'un de mes collègues dans ses peines de cœur, tu dois le savoir. Allez, n’hésite pas à me téléphoner si tu as besoin d’une épaule sur laquelle pleurer…

La caméra s’arrête sur un écran noir mais avant que la vidéo ne s’achève, on entend un rire machiavélique suivi d’un écho terrifiant poussé par « The Avenger » en personne…
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Belzebuth
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeDim 11 Sep - 14:11

Lettre datée du dimanche 11/09/11.

« Passons les paroles de politesse pour cette fois ci, dans la mesure où je ne vous réécrirai sans doute jamais, il est plus que probable que jamais vous n’obtiendrez de politesse dans une de mes lettres. Ecrire est déjà un exemple de ma bonne volonté, m’en demandez plus serait une preuve d’égoïsme des plus graves. Enfin, il faut admettre que si je vous écris ce n’est pas dans un but amical pour vous féliciter de ce que vous faites, j’en ai bien peur pour vous. Je suis pourvu d’un certain pragmatisme et de ce fait, je vais vous exprimer tout mon mécontentement de manière très claire et honnête pour que vous puissiez comprendre mon désarroi face à la situation à laquelle je fais face. Il n’est pas important de vous préciser qu’il est tout à votre avantage de lire ce mot avec attention car d’autres vous le diront, il vaut mieux m’avoir à distance plutôt qu’à portée de main, il paraitrait que je sois impulsif et violent, je ne le ressens pas comme ça mais puisqu’ils le disent, vous devrez vous contenter de cet avis.

Comme vous le savez évidemment, il y a quelques jours maintenant, j’ai été drafté dans la section Axe de la WWA, quelle fut ma joie lorsque j’appris cette nouvelle : enfin j’allais être dans le show principal, loin de ses tocards de Barbier ou autre Chris Six. Bien entendu, mon partenaire en affaires, Stanley Rosenbaum, a été convié à me rejoindre dans cette branche. Jusque-là, il n’y eut aucun soucis, au contraire, tout allait bien, j’ai même battu Ryan Tarsal pour la quatrième fois de ma carrière. Dois-je rappeler qu’il a déjà abandonné à plusieurs reprises face à mon Evil Domination ? Que je l’ai même battu dans un Handicap Match où il était accompagné de deux lascars tandis que j’étais seul ? Je ne pense pas en avoir besoin, j’ai littéralement démoli ce minable bien qu’il y ait pire que lui. Tarsal n’est qu’une particule d’un groupe plus grand, plus ridicule encore, plus pathétique. La NextGen. Sur trois des membres fondateurs, un a déjà été viré pour exhibition quelque chose comme cela, commençons par lui, tant qu’à faire. Adil Crusher de son nom. J’ai déjà croisé sa route dans le passé et… Lui aussi, je l’ai battu. Je l’ai détruit. Arabe et vaniteux, mauvais mélange lorsqu’on est faible. Mauvais mélange tout court en fait.

Néanmoins, il était accompagné du leader spirituel de ce groupe, The N. (J’étais moi aussi accompagné d’un des meilleurs lutteurs qu’il m’ait été donné de voir : Manfried). A nous deux, nous avons ramené la NextGen de l’époque à plus bas que terre. Ils ont perdu leur titre face à nous, permettant l’unification du FWE et du SOW Tag Team Championship en un. Cependant, l’œuvre des Nightmare’s Sons n’était pas terminée. Nous ne pouvions pas nous arrêter là. La NextGen était notre ennemi, adversaires dans nos matchs ou non. En l’occurrence, il restait le troisième membre de ce clan, Mustaine. Il était le dernier survivant du défunt groupe. Et encore une fois, nous avons créé la surprise, enrôlant El Verdugo dans notre unité, nous lui avons donné la victoire. Ce soir-là, Mustaine a du bien souffrir et quelle fut ma surprise de le voir revenir à la WWA avec autant d’aplomb qu’auparavant.

Vous lui avez permis d’accéder au titre Fire et ce fut une grave erreur de votre peur, dans ses mains, ce titre est décrédibilisé, quoique vous en dites. Faisons un bref résumé de ce qu’il a fait avec. Il a battu Ravage, un lutteur de seconde zone qui ne faisait que geindre et incapable de faire un Dropkick, mouvement pourtant basique dans notre métier. Il a aussi… Non, il n’a rien fait d’autre. Il a juste servi à montrer Ravage comme étant un bon lutteur avant qu’il parte, un beau mensonge de plus pour la NextGen. Ceci mis à part, il a donné quelques trop rares interviews, c’est à peine si on savait ce qu’il devenait à certains moments. J’applaudis, à grands bruits. Bravo, monsieur Mustaine, bravo. Pensez-vous réellement que ce que vous avez fait mérite un titre de cette importance ? J’ose espérer que vous êtes empli de honte. C’est lamentable.

Passons au dernier membre de la NextGen dont je ne sais pas grand-chose tellement il est insignifiant. Eazy Gun. Un Title Shot pour le Wire Championship et aujourd’hui ?... On ne sait même pas ce qu’il est devenu. D’où l’inconscience que vous avez à donner des chances pour les titres à des gens qui ne le méritent pas un seconde. Cette notion s’accordera sans doute à Sharpy et Iscariote qui retournent leur veste du jour au lendemain et s’intéressent désormais au titre Fire, nouveauté de la semaine. Il y a quelques temps, l’un était occupé dans une histoire puérile de victoires consécutives à Retribution, l’autre voulait en démordre avec Estilo et Pétale Orientale (Je reviendrais à elle plus tard) et… Les deux ont perdu. Ridiculisés. Et aujourd’hui, ils viennent parler du titre de la branche Axe. Pouvez-vous m’expliquer ce retournement de situation ? Qu’en est-il du passé ? Il passe du coq à l’âne sans explication et tout le monde doit trouver ça normal ? Bien sûr. Evidemment.

Soit, retombons sur nos pieds. Je n’écris pas cette lettre pour parler de ça à la base, bien que je pense qu’il y ait un minimum d’intérêt là-dedans si ça peut vous raisonner dans votre imbécilité. Comme vous avez pu le voir au dernier show, qui a-t-on pu voir en compagnie de MON manager ? Pétale Orientale. Bien. Elle n’a pas autre chose de mieux à faire ? Sérieusement ? Je vois clair dans son jeu, elle veut le corrompre, le mettre à mon dos, usant de ses charmes pour qu’il me trahisse… Quelle belle mentalité, encore une fois, j’applaudis. Cette débauchée ferait mieux de passer son chemin, elle était l’une des premières à trahir la SOW, comme par hasard, nous nous retrouverons. Encore une fois, je peux énumérer les fois où je l’ai battu… A la FWE, à la SOW… D’ailleurs, chose amusante, Pétale a battu à elle seule les poulains qu’avait The N. à la FWE dans un Handicap Match, comme quoi, tout est lié.

Ainsi donc, oui, je disais. Elle se disait combattre sous l’emblème de la SOW, elle la représentait et blabla blabla. Qu’en est-il aujourd’hui de tous ses idéaux ? Disparus. Elle nous a tous trompé. En écartant les jambes, elle a pu arriver ici sans aucun soucis, aucuns test physique n’a été nécessaire, le sexe suffisait. Ah pour ça, il n’y a pas à dire, elle est très forte dans ça. Methodcobra, James Strike, même le nouveau à la WWA, Draven. Tous y sont passés. Je me demande qui n’a pas eu d’aventures avec la rousse aux hormones ébouillantés. A part ça, qu’a-t-elle montré dans un ring ?... Et bien si, justement, j’en parlais tout à l’heure, elle a fait se soumettre Iscariote… Celui qui se partage l’opportunité au titre Fire avec le gros Sharpy qui peine à tenir debout tellement il est imbibé d’alcool. Evidemment, c’est une grande victoire. Tout le monde peut la soutenir suite à ça, c’est TELLEMENT logique.

Cette femme est l’hypocrisie même, de ses charmes, elle fait les meilleures armes, sur moi, ça ne marchera pas. J’ai croisé plus d’une aguicheuse dans ma vie, la fougue de la jeunesse, c’est du réchauffé pour moi, je n’ai pas besoin d’une rouquine pour satisfaire mes désirs et fantasmes, elle serait bien sensée de l’imaginer. Espérons que Stanley soit aussi modéré que je le suis car le voir parler shopping avec elle m’a donné l’impression de prendre une douche froide. Nous sommes ASSOCIES et il me colle une réputation honteuse à parler de couleur de vêtements où je ne sais quoi. Et vous, vous le filmez à ce moment-là ? Que cherchez-vous ? A m’humilier ? Vous tentez de freiner ma route vers l’apogée de ma carrière ? (Et tout le monde sait qu’elle n’est pas encore arrivée, ce n’est qu’un début).

Je pense qu’il est de votre devoir de faire au mieux pour tenir cette chienne en chaleur loin de mon collaborateur, il serait bien malavisé de le retrouver dans une situation incongrue avec elle. J’en ai assez vu. Je demande donc un périmètre de sécurité, elle ne doit pas s’approcher de lui dans un rayon de vingt mètres et encore, je suis généreux. Il y a fort à parier qu’elle tentera à nouveau de le retourner contre moi, si ce n’est de m’attaquer dans mes matchs. La puissance féminine repose dans ses pouvoirs de manipulation sur la gente du sexe opposé. Si je les retrouve dans cette situation, je n’hésiterai pas à en venir aux mains peu importe son statut ou sa nature. Femme ou pas, je ne retiendrais pas mes coups.

J’espère avoir été clair, ne me faites pas sortir de mes gonds encore une fois. Ma vengeance ne serait terrible.

Belzebuth.»
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeLun 12 Sep - 22:00

Seul dans la nuit à regarder la télévision, Belzebuth était assis dans un vieux canapé troué. Il y regardait la vidéo enthousiaste d’une de ses collègues qui lui avait récemment envoyé un gentil message plein de bonté et de bienveillance. Il la passait en boucle puis après l’avoir regardé pour une énième fois, il arrête tout et se met à rire à gorge déployée.

Belzebuth : Mais quel message de la PURE CRAZYNESS ! Peux-tu m’expliquer ton hystérie ? Serait-ce un moyen de ta part de te faire remarquer ? Montrer que tu existes ? Compenser tes faiblesses ? Non, sérieusement, j’aurai besoin que tu m’éclaires, je ne comprends pas vraiment tes motivations et tes réaction. Tu parles beaucoup mais au fond, tu ne dis rien. Tu hurles dans le vide, t’es bien une femme, je peux confirmer. Beaucoup de paroles, pas beaucoup d’actes, pour sûr. J’ai l’impression d’avoir à faire à une dérangée mentale, quelqu’un qui n’a pas toute sa tête, qui ne sait pas se canaliser. Ça me fait presque de la peine, tu vois. C’est comme si… Je m’attaquais à un moucheron. Tu l’attrapes, tu pinces, c’est fini. Tu es identique, je n’ai pas besoin de dire grand-chose pour te rendre folle et furieuse. Je pense sincèrement que tu devrais compenser ton infériorité physique par une résistance mentale à toute épreuve. Etre imperturbable. Ça te permettrait peut-être de battre autre chose que des garçons de chœur comme Iscariote. Comme mon précèdent adversaire, tu sembles avoir de nombreux problèmes au fond de toi-même, un certain manque de confiance en toi, peut-être.

La colère sert fréquemment à montrer ses limites, j’imagine que j’ai dû forcer sur les tiennes pour que tu en deviennes aussi irascible. Je doute que nous nous entendions, je perds facilement patience face à des gamines dans ton genre et j’ai horreur qu’on me crie aux oreilles, ça a le don de m’agacer. Tu as dit beaucoup de choses dans ta dernière promo, beaucoup trop. Tu as la langue bien trop pendue… Comme toutes les femmes. Décidemment, tu accumules les stéréotypes, ma grande. Ça peut être mignon un moment mais rapidement, c’est saoulant. Tes petites jérémiades et explications bidons, j’aimerai ne pas en subir chaque jour. J’estime qu’il y a assez de choses dérangeantes dans la vie pour que tu ne viennes pas en rajouter une chose, ça serait la moindre des politesses… Que dis-je, ça non plus tu ne dois pas connaitre. Tu accumules les points négatifs, en plus d’être inférieure à l’homme par ta nature de femme, la malchance t’a fait naitre dans le pays des abrutis, le Canada, pire encore, au Québec. Bizarrement, j’ai toujours trouvé que vous, les québécois, aviez des paroles d’arriérés, tu sais, comme si tu parlais à quelqu’un qui ne comprenait rien à rien, et bien, tu viens de rendre réel le préjugé que j’avais, merci de ton aide.

Il passa sa main sur sa cravate noire et de l’autre, il vint se recoiffer. « The Evil » se ressassait la promo de sa rivale en tête prenant tout son temps.

Belzebuth : Alors comme ça, tu étais le visage de la SOW ? C’est une nouveauté, j’imagine. Rappelons-nous où tu étais au dernier pay-per-view de cette fédération… A te pavaner de ton nouveau rang d’Hall of Famer. Et moi ? Sur six matchs, je suis apparu dans deux d’entre eux. L’un pour remporter un titre, l’autre pour rapporter un championnat dans mon clan. Double victoire dans le plus grand pay-per-view de la SOW, celui qui marqua l’histoire, celui qui mit fin à cette belle fédération. Toi, tu étais déjà sur le banc des retraites à me regarder vaincre. Tu n’avais même pas de combats, preuve qu’eux avaient déjà compris que tu n’en valais plus la peine. Oui, c’est bien ça la vérité, tu n’étais déjà plus rien. Plus personne ne parlait de toi. Tu étais FINIE là-bas. L’arrivée de la FWE t’a ramené à l’endroit où tu aurais dû être depuis le début. L’obscurité. Que vas-tu répondre à ça ? Tu vas encore trouver des excuses pathétiques. Et tout ce temps que tu as passé à la SOW ne te servira pas d’excuse à ta trahison, parlons des faits.

C’est à peine si tu en as parlé à ton arrivée ici, tout était déjà oublié pour toi. Moi, je peux me remémorer chaque instant que j’ai passé là-bas. Peut-être, oui, que je me suis mis à la lutte trop tard, je n’ai peut-être pas vécu toute l’histoire de la SOW. Cependant, j’ai ressenti chaque moment au maximum. Rien ne pourra acheter ça. Pas même l’argent, les femmes, le sexe ou quoique ce soit d’autre. Je suis venu ici dans le seul but d’extérioriser la haine que j’avais à l’égard de ces gens qui m’avaient trahi, pire, qui avaient trahi la SOW. Je me suis battu contre Timothée Barbier, maintenant, c’est face à toi que je règle mes comptes. Encore et toujours, je m’arrache pour cette défunte fédération pour que tout le monde puisse se rappeler de ce qu’elle était, pour rappeler la force qu’on pouvait y trouver là-bas. Vous avez tous oublié ce qui a fait notre gloire. Vous n’êtes que des foutus ingrats. Lorsque je vous vois coqueter à la WWA, comme si elle vous avait tout offert, ça me dégoute. Tu pourras me reprocher tout ce que tu veux mais ça, tu ne peux pas l’attaquer. Personne ne peut douter de mon envie de faire flamboyer la mémoire de la SOW, cette fédération que tu ne protèges que lorsque ça t’intéresse.

Moi, je ne suis pas égoïste comme toi, je suis prêt à me faire oublier, à ce que Belzebuth n’existe plus aux yeux des fans de lutte si ça peut permettre la pensée omniprésente de la SOW. Toi, tu n’es qu’une égocentrique, jamais tu ne renoncerais à la célébrité, à la lumière des projecteurs, tu en raffoles, ses applaudissements du public, ses galanteries, tu ne recherches que ça. Dans ton cœur, la SOW est déjà oubliée et tu n’y portes plus aucun intérêt, sa mémoire t’est aussi importante que l’avenir du plus pauvre homme de ce monde. Tu n’as fait que profiter d’elle, de sa mort.

Tu penses avoir « explosé » mes gonds ? Tu es bien loin du compte. Tout ce que tu peux dire n’est rien. Il y a deux mois encore, j’étais plus faible, encore affecté par le deuil que j’ai dû faire. Timothée Barbier a eu plus de chances, ses attaques me touchaient plus aisément, la plaie était encore en train de cicatriser mais aujourd’hui, ce temps est révolu. Je ne me ferai plus avoir par des puériles provocations, surtout pas d’un sous-être comme toi. Tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez. J’ai peut être dominé Timothée Barbier, oui, avec ou sans Stanley. Est-ce là tout ce que tu vois ? Juste des victoires ? N’y a-t-il que ça qui compte à tes yeux ? Gagner ou perdre ? Si oui, je te trouve encore plus stupide que tu en as l’air. Dans l’énorme guerre qu’est la vie, il y a beaucoup de défaites, beaucoup de victoires, beaucoup de matchs nuls, en somme, beaucoup de tout. L’important, c’est d’y voir la symbolique. Peut-on juger juste le résultat ou ce qu’il en découle ? J’assume ma défaite face au français, j’assume aussi tout ce que j’ai pu lui faire. Et tu sais pourquoi ? Parce que plus important que tous ses nombres, il y a une raison. Je me suis battu pour lui rappeler la SOW, pour la venger, pour me venger et pour que son nom soit gravée dans la mémoire des gens.

Alors oui, j’ai perdu. Ce fut bien malchanceux de ma part mais au fond, j’ai réussi ma mission, mon objectif a été atteint. Barbier peut-il se vanter d’avoir réussi quoique ce soit ? Non. Il a eu une victoire, certes, mais elle ne lui a rien apporté de plus. Ça ne sera qu’une réussite parmi d’autres. Le vrai gagnant de ces affrontements, c’est moi, personne d’autre. Me suis tu toujours ? Arrives-tu toujours à comprendre mes actes ? Peut-être que ta sottise féminine t’empêche d’assimiler tout ce que je peux dire, je le comprends, tu es constituée différemment de moins, beaucoup plus fragile.

La télé s’éteint suite à la pression sur le bouton « Off » exercée par le lutteur. Il s’allonge sur le sofa et se met à parler d’une voix plus moqueuse.

Belzebuth : En espérant que tu ne sois pas trop occupé dans tes pratiques bien plaisantes pour passer outre mon message.
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Belzebuth
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeDim 18 Sep - 22:50

Assis sur un fauteuil en cuir noir dans une salle blanche dépourvue de fenêtres et dont la porte ne se distinguait pas, Belzebuth régnait par ses couleurs sombres, portée sur ses vêtements. Il se faisait tourner au rythme de sa chaise et sa tête restait placée en arrière contre le dossier. Ses yeux étaient clos et ses mains serrées sur les accoudoirs. La caméra était fixée à quelques mètres de lui et un micro était placé au col de sa chemise de telle façon qu’on entendait même son souffle dans celui-ci. D’une voix douce, il commença à parler, sans changer quoi que ce soit dans son attitude.

Belzebuth : Au final, elle a su se montrer obéissante, je la traite d’hystérique, elle se montre bien plus calme, pour une femme qui se veut libre et sauvage, j’ai vu bien plus dangereux. C’est presque désolant de se dire qu’une seule remarque de ma part t’a fait changer du tout au tout, certes, cette crise d’hystérie était pathétique mais que dire de cette soumission ?... Je ne sais pas, je pensais qu’avec ton passé, ton expérience, tu avais compris qu’il fallait vivre par soi-même et pas pour les autres. Tu es une grande fille, tu sais te débrouiller seule alors pourquoi tu te coinces toi-même dans les idées de tes opposants ? Ce n’est pas à moi de te conseiller mais sérieusement… Tu ne trouves pas ça lamentable d’obéir à un homme que tu devras sans doute affronter ? Montre lui que tu t’en fous de son avis, que tu es prête à être comme tu es même si ça le dérange. Et puis, sérieusement, ne m’oblige pas à te faire une leçon de morale... Ce n’est pas à moi de faire ça, tu devrais te remettre en question par toi-même.

Bon sang, moi qui te croyait libérée de tous les poids sociaux, que j’allais enfin avoir un adversaire qui diffère un peu de la norme imposée par la société… Que nenni. Je dois me contenter d’une femme qui creuse l’infériorité qu’a le sexe féminin par rapport au masculin. Si tu as tous ses droits aujourd’hui, c’est par la faute de tes ancêtres, trop arrogantes, qui ont voulu bouleverser la société et toi, que fais-tu ? Tu retournes cent ans en arrière et obéis au premier arrivé… J’ai honte pour toi. Je me sens réellement mal par ce que tu as fait, tu as voulu me toucher ? Tu as réussi… Aussi peu de fierté, c’est inhumain. J’ai maintenant l’impression de parler à quelque chose de robotique ou quelque chose comme ça, mal programmé qui plus est…

Un sourire malicieux vint se creuser sur son visage, amusé par ses propres remarques, les mouvements de son fauteuil se ralentissaient et, étalant ses jambes de toutes leurs longueurs, il passa ses mains dans ses cheveux, liées entre elles.

Belzebuth : Tu te demandes pourquoi tant de silence ? Je vais te répondre, très simplement. D’une part, j’ai autre chose à faire que de parler seul devant une caméra tous les soirs, ouai, je pense que tu peux comprendre que certaines personnes ont mieux à faire. Ce qui me fait arriver au deuxième point, oui, je me suis beaucoup entrainé ces derniers temps. Tu as beau critiqué ce que je suis, c’est le dernier de mes soucis, je n’ai pas besoin de toi pour exister. Depuis des années, je mets mon corps à dure épreuve pour être le meilleur, plus fort que les autres. Cette supériorité n’est qu’un objectif secondaire, je veux avant tout me surpasser chaque instant de ma vie. Cependant, je pense qu’il y a des limites à tout et la différence entre l’entrainement et le masochisme est un bon point de départ. Malheureusement, tu as du partir d’une mauvaise base. Quand je te vois dans des vidéos, en sang, pleine d’hématomes… Tu penses réellement que c’est la solution ?

A moins que ça soit une méthode pour t’assurer des défaites plus excusables ? Te faire passer pour quelqu’un en mauvaise santé pour masquer tes faiblesses… Je dois avouer que ce n’est pas bête. Rester favori de la foule semble être une de tes envies les plus fortes pour que tu puisses en arriver là. Mentir aux yeux de tous pour paraitre dominatrice même dans les moments où tu ne l’es pas. Je t’applaudis, même Barbier n’a pas atteint ce stade d’hypocrisie. Je pense que tu es la seule avec Frakster à l’heure actuelle qui a utilisé cette technique, c’est pas mal. Seulement, il l’a fait avant toi donc c’est un petit peu du réchauffé. Tu portes trop de poids sur le regard des autres, tout d’abord tu changes de caractère selon mes désirs et après ça, tu te fais passer pour affaiblie, évitant ainsi l’humiliation de la défaite… C’est triste d’en arriver là. Tu te surmènes pour atteindre une image protectrice. Tu établis une réelle mascarade, ça semble tellement naturel… Je ne sais que penser de tout ça à vrai dire, m’envoies-tu des appels à l’aide ? Tu as besoin de moi pour briser ce déguisement ? Tu sais, tu peux m’envoyer un message à tout moment et me le dire clairement, je ne suis pas si méchant que tu veuilles le croire.

Tout en parlant, il s’était levé et approché de la caméra, ouvrant par la même occasion ses yeux, brillants d’ironie. Ses lèvres étaient elle aussi un peu surélevées formant un mince sourire soulignant la moquerie dans ses propos.

Belzebuth : M’attaquer sur mes coups bas et sur Stanley… Ça, c’est vraiment une de tes attaques préférées, j’espère cependant que tu te rends compte qu’elle n’est en rien originale car j’entends ce genre de remarque à longueur de journée, c’est tellement simple. Ce genre de pics est vraiment des plus petits. Commençons par les accusations portées à l’égard de mon manager… Es-tu au courant qu’il est humain ? Qu’il fait ce qu’il désire ? Je ne le force à rien, ce n’est pas la peine de t’exciter à ce sujet. Je n’ai pas insisté un seul instant pour qu’il m’aide dans un match, j’improvise même selon ses actes, rien n’est scénarisé. Je subis comme les autres ses faits et gestes même s’il s’avère que c’est plus simple pour moi. Je ne considère pas Stanley comme un objet, contrairement à toi qui a une forte tendance à instrumentaliser tout être humain qui t’entoure, je ne citerai pas la SOW tout de suite, préférant garder le meilleur pour la fin.

Tu vas de suite continuer à te plaindre et à dire que je t’attaque dans le dos et j’en passe. Ce n’est pas comme si je t’avais attaqué en plein match ! J’ai attendu mon tour, ça, bien sûr, tu ne le notes pas, préférant souligner ce qui t’intéresse mais oui, c’est un fait, j’ai attendu la fin de ton match que tu as clôturé avec facilité. Dois-je rappeler que tu n’as subi que deux prises des plus basiques, soit une Belly-to-Belly Suplex et un Camel Clutch ? Tu n’as AUCUNE excuse quand à une possible fatigue suite à cet affrontement. En l’espace de quelques secondes, je t’ai placé ma prise fétiche et t’es mise inconsciente au centre du ring…

OK. Va falloir m’expliquer, tu comptes prendre des coups aussi facilement à chaque fois ? Trois prises et tu étais KO. TROIS PUTAINS DE PRISES. C’est quoi ce cinéma ? C’est manigancé ? Je n’arrive pas à saisir là. Tu es arrivée si bas ? Je ne sais pas, que trouves tu comme excuse ? Tant de questions pour si peu de réponses. Je te jure ça me donne envie de pleurer… Quand je t’entends dire que tu as gagné ta place à la WWA grâce à tes efforts, les combats que tu as mené à sang et à douleur… Dans quelle catégorie combats-tu ? Celle des femmelettes ? C’est sûr que je comprendrais plus facilement tes propos, n’ayant que trois adversaires potentiels en la présence de Lily Blood, Kim Tamakashi et Booya, c’est sûr, tu as toutes tes chances de gagner.

Le flux de ses paroles s’était accéléré et il était maintenant bien moins rieur que quelques secondes auparavant, la vulgarité dans ses propos, choses rares chez lui, montrait un certain énervement qui était confirmé par ses sourcils froncés et sa bouche s’écartant de plus en plus pour porter sa voix. Il reprit son souffle et se calma.

Belzebuth : J’ai une petite faveur à te demander avant d’arriver au point le plus croustillant de cette promo. La prochaine fois que tu invites tes petits jouets sexuels pour une partie sado-maso, évite de la filmer, faire ça, c’est une chose, le montrer, c’est vraiment écœurant. Imaginer une rouquine se faire frapper par trois hommes aux allures homosexuels, ouai, j’ai un peu de mal, ça me rappelle trop la NextGen. Alors, j’imagine que tu es impatiente d’entendre ma réponse à tes propos sur la SOW, oui, je sais te faire languir et j’en profite. Je peux très bien attendre, du moment que ma réponse est bien claire, cela ne me pose pas le moindre souci. Je crois et je suis en fait sûr d’une chose, de toutes les trahisons qui ont été faites à la SOW, tu m’as répliqué de l’argument le plus pathétique, je t’offre cet indigne titre.

Tu retournes bien rapidement ta veste, encore une fois. Avant que je te réponde, tu disais avoir toujours été là pour la SOW, l’icône de la fédération, celle qui s’est battue jusqu’au bout pour elle et puis… FIOU ! Aujourd’hui, tu t’es battue jusqu’à l’arrivée de la FWE, quel changement de stratégie IMPRESSIONANTE ! Je vais tout d’abord faire un point historique sur cet évènement, grosso modo, la FWE a fait faillite et est venue faire sa place dans une fédération concurrente en compagne de l’ACW : la SOW. Des matchs ont été organisés dans un des pay-per-view nommé Sacrifiction, on devait y faire nos preuves. Je vais me permettre de jubiler à trois reprises en parlant de ce show.

Premièrement, je vais citer mot à mot deux phrases de Pétale Orientale au début de ce pay-per-view : « Les superstars de la SOW se sont tous rassemblés aujourd'hui avant ce grand évènement et vous pouvez être sûrs que nous sommes prêts à anéantir l'AWE. On va leurs en câlisser une, c'est moi qui vous le dit ! ». Pourquoi pas me direz-vous ? Sans doute parce que quelques matchs plus tard dans la soirée, moi et mon coéquipier nous défaisions Pétale Orientale et Bilal Asil dans un match par équipe… Puis, le show s’est conclu sur la victoire de l’attaquant, offrant une double défaite pour cette trainée. Si seulement tu avais gagné dans ce match, les « profiteurs » seraient partis de la SOW, tu as TOUT à te reprocher et cette excuse d’invasion est simplement pitoyable puisque c’est TOI qui l’as permise.

Tu vois, ton argument était bien futile. Ta mémoire sélective t’a joué des tours, pour quelqu’un qui adorait cette fédération, tu aurais dû retenir cet évènement qui a marqué un tournant définitif dans son histoire. Alors maintenant, je te prierai d’assumer ce que tu as fait, tu n’as plus aucune excuse, ne retourne pas ta veste une deuxième fois, tu en as assez fait. Ce que tu as fait est digne des pires pourritures, peut être que d’après toi, je suis sournois, peu réglo ou quoi que ce soit d’autres, en attendant, je défendrai la SOW par mon corps et par mes mots contrairement à toi, sale chienne, qui vient encrasser sa mémoire par des mensonges pour tenter de te recrédibiliser en tant « qu’aimante de la SOW ». Tu me donnes envie de vomir. Presque autant que Beetle et ses cafards dégueulasses. Va donc continuer tes petits amusements avec ta garde personnelle ou que sais-je encore et ferme-la un peu, ça te fera du bien.

Les mots avaient résonné dans toute la salle, claquant lorsque les rares insultes fusaient. Un message de haine se fit rapidement passer puis à la suite de ses propos, la caméra s’éteignit, lentement.
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeDim 25 Sep - 15:25

Soleil frappant, à un tel point qu’il en devient aveuglant. Les gens marchent le long de la grande avenue mais ne se regardent pas, bon prétexte pour ne pas avoir à dire bonjour aux personnes reconnues d’un œil à demi-ouvert. L’espace entre les piétons est plus grande qu’à l’ordinaire, ils prennent leurs distances. Ils semblent désunis face à l’attaque impardonnable de l’étoile aux mille rayons. Ce n’est pas une apparence, ils le sont vraiment. Chacun traine son enveloppe charnelle comme un poids mort, transpirante et usée, elle les handicape, les encombre. Les effets climatiques ont raison de leur résistance naturelle et seule leur force psychique leur permet de continuer. Bien heureusement, certains commerces, tels des restaurants ou des bars, offrent repos et obscurité aux passants les plus extenués. Ils s’affalent de tout leur poids sur les chaises rigides qui viennent les supporter l’espace de quelques minutes avant de repartir à leur vie éreintante. Certains commandent de grands verres d’eau, « la plus fraiche dont vous disposez » comme ils disent, tandis que d’autres, plus fous, s’autorisent des diabolos grenadines.

En fait, il s’agirait d’une erreur de se contenter de ses deux groupes de personnes car en réalité, il y a un troisième genre de clients. Ceux qui patientent. Ils ne sont ni transpirants, ni fatigués, ni essoufflés, ils sont juste là, bière à la main, on ne sait pas réellement ce qu’ils font mais leur présence est remarquée, bien plus que celles voisines. Une certaine rareté émane d’eux. En l’occurrence, sous une enseigne grisonnante où s’inscrit le nom d’un lieu mythique bien connu accolé à une phrase d’accroche « Atlantide : Là où la soif se termine » se trouve un homme reconnu dans certaines entreprises, dans ce cas-ci, le monde de la lutte professionnelle.

Entouré de jeunes ouvriers et de familles bruyantes, Belzebuth, lutteur à la WWA, avale une gorgée de la délicieuse boisson qu’est sa bière, qui lui a d’ailleurs couté plus de vingt dollars. Il trépigne, preuve en est, son pied tapote le sol de façon répétée, signe d’impatience. La porte du bar s'ouvre et le manager du lutteur, Stanley Rosenbaum, entre, costumé, cravaté, une mallette à la main. Stanley rejoint Belzebuth, s'assied face à lui et pose sa mallette sur ses genoux.


Stanley: Hem, désolé du léger retard, j'étais au téléphone avec les officiels d’Axe.

Le manager se penche au-dessus de la table et glisse à Belzebuth, sur le ton de la confidence:

Stanley : Je leur ai fait part de notre mécontentement, le match que nous avions demandé contre Pétale n’a pas été accepté et ainsi donc, tu t’es retrouvé face à un de ses minables que tu critiques tant, The N., c’est malencontreusement arrivé et tu as du le battre dans un court match où tu lui as montré de quel bois tu te chauffais. C’était du grand spectacle, pour sûr. Enfin bref, il faut que tu te prépares, tu as un match contre Pétale dans quelques jours.

Stanley se redresse, satisfait de son information, puis hèle un serveur pour passer une commande. Belzebuth semble amer comme si quelques chose le dérangeait, il tapote le verre de sa choppe du bout des doigts.

Belzebuth : Et tu comptes m’accompagner dans mon entrainement, j’imagine, à moins que tu ne préfères passer une séance shopping avec elle pour la conseiller dans notre futur affrontement ? Je n’ai pas vraiment aimé ton attitude, nous ne sommes pas là pour jouer aux poupées, notre mission est bien plus importante que cela. Il vaudrait mieux que nous nous ressaisissions de suite, moi et ma défaite, toi et tes problèmes vestimentaires. Perdre la face contre une garce comme Pétale Orientale, ça serait vraiment mauvais pour notre image.

Les reproches de « The Evil » fusent dans l’air mais Stanley les écoute avec attention, hochant la tête de façon instinctive. Il regarde dans le fond de son café que le serveur vient de lui amener. Rosenbaum éclaircit sa voix avant de répondre à son partenaire.

Stanley: Tout à fait, cela serait extrêmement fâcheux. Mais cela n'arrivera pas, nous ne perdrons pas la face. C'est elle qui va ravaler sa fierté, quand tu l’abattras du haut de sa prétention. De plus, j'ai avec moi quelque chose qui devrait lui rappeler des souvenirs, et qui nous aidera à la pousser dans ses derniers retranchements.

Devant le regard interrogateur de Belzebuth, le manager pose sa lourde mallette sur la table, déverrouille les cadenas, et tourne la mallette face à l'Avenger. Il ouvre la mallette pour lui montrer ce qu'elle contient, tout en commentant:

Stanley: Ces chaînes ont un passé, Belzebuth. Un passé en commun entre Pétale Orientale et son ennemi de toujours, Darkside. Ces chaînes les ont liés dans un Unsanctionned match, qui va Pétale terrasser son adversaire au terme d'une terrible bataille. Elle les avait gardées en souvenir, pour les offrir à Adam Perry, l'ancien champion Hardcore de la SOW.

Avec ces armes, Belzebuth, tu auras toute la légitimité pour défendre la mémoire de notre compagnie et rappeler à Pétale ce qu'elle lui doit. Elle payera le prix de sa félonie, avec ses chaînes marquées par le sang et l'histoire.

Stanley referme la mallette, dans yeux danse une lueur diabolique, et sa bouche est tordue en un rictus sauvage.

Stanley: Elles sont à toi, en digne vengeur que tu es. De mon côté, je dois obtenir de la direction de Axe de mettre sur la table le bon type de match pour que vous vous affrontiez à Destruction.

Belzebuth : Des chaines... Mh… Intéressant. Le passé semble être la plus grande faiblesse de cette vieille harpie. Elle n’arrive pas à s’en défaire. Elle est comme enchainée à son histoire, à ce qui a pu se passer il y a des mois déjà. Je veux que lors de notre match, tu te tiennes aux alentours du ring avec ses chaines bien cachées, personne ne doit les voir, surtout pas elle. Je dois garder l’avantage de la surprise. Lorsqu’elle les verra, un tournant irrémédiable prendra part au match et la partie sera terminée. J’ai bien hâte de me rendre dans l’arène pour lui offrir quelques hématomes et plusieurs contusions. Si ce n’est plus, selon ma générosité.

Il va enfin être temps de passer à une troisième étape dans nos plans. Dans cette fédération, je suis le seul lutteur à avoir un but, à ne pas se battre comme un bœuf ne sachant que faire. Couplée à ma force, ma volonté me rend presque invincible. Tout ce que Midas touchait, se transformait en or. Tout ce que je touche, se transforme en sang et sanglots. Plus qu’un simple combattant, je suis une icône, icone d’une pensée, d’une philosophie. Les gens peuvent s’identifier à moi car ils savent ce que je ressente. Ils savent ce qu’est l’envie de vengeance, l’amour pour quelque chose et la protection qu’on veut lui apporter. A l’heure actuelle, il n’y a plus qu’un unique guerrier qui se bat sous l’emblème de la SOW, c’est moi !

Je représente toute cette compagnie, je suis à sa tête, véritable figure. Les gens pensent à moi lorsqu’ils entendent parler de la SOW. Et ce, pour toujours. J’ai sans doute fait de nombreuses choses peu attirantes, c’est certes défavorisant, cependant, cela m’a permis d’avoir une réelle réputation, ça m’a construit. Ils savent que je ne parle pas dans le vent, ils savent ce dont je suis capable, mes combats, mes cruautés, tout ceci prouve mes mots.

Le poing de Belzebuth vient cogner contre la table, la faisant trembler et renversant la chope de bière vide ainsi que le café des deux hommes. Un serveur arrive pour ramasser en jetant un regard noir au lutteur. Il profite de l’occasion pour déposer l’addition et repart, grognant.

Belzebuth : Il est temps d’arrêter ces bavardages, j’ai du pain sur la planche. La journée est loin d’être finie, elle ne le sera que lorsque mon corps ne pourra plus bouger malgré toute ma rage. Mon entrainement est colossal et lourdes sont les conséquences de celui-ci sur la santé physique de ma futur concurrente. Je n’ai plus de temps à perdre, Destruction arrive à une vitesse folle et je ne peux pas rester là à lambiner. Stanley, je te fais confiance encore une fois, je n’aurai pas le temps pour te recontacter alors tu devras improviser selon ce qu’il arrive. Ne te fais pas avoir une nouvelle fois par les charmes de la rouquine, ça pourrait nous porter préjudices.

Il est temps pour notre alliance de régner en maitre sur le monde de la WWA et crois-moi, je mettrai tout en place pour que ça arrive…

Sur ces derniers mots, Belzebuth se relève et sort du café sous les regards suspicieux, Stanley semble perplexe lui aussi et observe la note avant de lever les yeux au ciel accompagnés d’un soupir.
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeMar 27 Sep - 0:22

Pluie torrentielle et mares gigantesques, tels étaient les deux éléments de la journée, pour beaucoup, c’était des plus désolants, pour une personne, tout au moins, c’était le moment opportun pour faire parler de lui à nouveau. Esseulé dans une ruelle sombre dont tout le sol était inondé d’eau de pluie, Belzebuth se tenait assis au sol, trempé jusqu’aux os. Il avait une idée en tête, pour sûr, sinon, il ne serait pas sorti avec des vêtements déchirés, des traces de marqueur rouge le long des bras et des sparadraps sur le visage. Son visage se voulait triste, presque sur le point de pleurer, face à la caméra, il faisait des petits yeux larmoyants. L’eau qui ruisselait sur son visage donnait au tout un air dramatique coupé par le coté ridicule de son accoutrement.

Belzebuth : Que c’est dur de s’entrainer… Snif…. Je me fais frapper pour résister aux coups et je dois contre-attaquer jusqu’au sang. Regardez, j’ai des traces là, là, là et là. C’est triste, n’est-ce pas ? Vous devriez me plaindre si vous souhaitez être des gens admirables. Et moi, j’aime les gens admirables. Ici, à la WWA, je dois combattre durement pour faire ma place, mes ennemis sont tous vils et c’est très triste. Je suis sur le point de craquer mais je n’abandonnerai pas. J’étoufferai mes adversaires un par un comme je l’ai toujours fait. Et puis, j’ai déjà fait ça dans le passé alors c’est que je le peux faire encore. Je me suis toujours battu, ça ne changera pas. I’m so CRAZY ! Toi, Pétale, tu penses peut être que j’ai quelque chose à faire de ton avis mais c’est faux, je m’en fiche ! Et si je suis tant obsédé par toi, c’est quand même parce que je n’en ai rien à faire… HEIN ? HEIN ?

Décrochant ses pansements et frottant sur les traits griffonnés sur sa peau, Belzebuth se mit à rire de façon moqueuse. Le visage du lutteur se ressaisit rapidement, ne pouvant cependant pas s’empêcher un sourire ironique. Il semble fier de son coup.

Belzebuth : Tu vois à quel point je suis dépité lorsque j’écoute tes promos ? C’est simplement à vomir tellement tout ce que tu peux dire est sans intérêt. Tu peux douter de mon interprétation mais crois-moi, elle est parfaite. Tu es tout comme, excuse-moi de te l’avouer. J’imagine que tes adversaires ne te l’ont jamais dit, bien entendu, c’est plus simple ainsi. Tu trouveras encore des mythes pour contredire mon imitation bien qu’au fond, tout le monde en conclura que c’est simplement identique à ce que tu nous sors à chaque fois. En espérant que ça puisse t’aider à paraitre moins ridicule dans tes prochaines interventions…

J’ai peu de choses à dire en réalité, tout ce que j’ai pu dire dans le passé, tu l’as prouvé dans ta dernière promo. Tu n’es pas obéissante, c’est pire encore, tu m’es soumise. Je joue avec toi comme on pourrait s’amuser d’une vulgaire poupée de chiffon. Je te mène là où je désire, nulle part ailleurs. Tu feras toujours le contraire de ce que j’avance et c’est pour cette raison que tu es prévisible. Je t’ai d’abord traité d’hystérique, quelle a été ta réaction ? Tu t’es calmée et a fait comme si tout allait bien dans ton petit cerveau de femme. Je te l’ai fait remarquer, symbolisant ceci comme une preuve d’obéissance et te voilà reparti au point de départ. Oui, je pense que l’expression te colle à la peau. « Repartir au point de départ ». C’est ce que tu fais de façon permanente, c’est la seule et unique chose que tu fais. Chacune de tes promos reviennent sur un fait passé, tu ne parles quasiment jamais de l’avenir, je sais qu’il te fait peur, oh oui, tu te montres forte mais tu sais bien qu’au fond de toi, jeudi soir, tu vas souffrir et ça t’inquiète, ça serait humiliant pour toi de perdre face à une ordure comme je suis.

Et c’est cette honte que tu portes déjà qui m’excite, qui me donne encore plus l’envie de te trainer au sol comme une vulgaire serpillière. Je veux montrer à tous ses gens qui te supportent que non, tu n’es pas une super héroïne, non, tu n’es pas plus forte qu’un homme. Tu sais ce que tu es ? Tu es juste une femme. Une simple femme. Comme celle avec qui j’ai couché hier avant de la jeter, comme celles que je croise dans la rue sans leur jeter la moindre attention, tu n’es que ça. Tu ne diffères pas de la masse, c’est utopique de ta part d’y croire. Pétale Orientale est comme tout le monde. Elle a des défauts. Elle est mal coiffée le matin et… Comme toutes les autres, elle n’a aucune chance face à la sauvagerie masculine représentée en un homme, MOI. Tu vois, Pétale, j’ai même envie d’être encore plus précis, le fait que tu sois une femme n’est qu’une seule des raisons qui te fera perdre face à moi car il y en a beaucoup d’autres. Seulement, je ne veux pas te mentir, ton identité sexuelle n’arrangera rien, au contraire.

Tu te permets des insultes toutes les trois secondes, très mature de ta part, je te félicite, tu montres une belle image de notre travail aux jeunes gens qui nous regardent, c’est merveilleux, j’imagine que tu es fière de toi en plus de ça. Tu ne peux pas te dire une seule seconde qu’il y a peut-être des personnes qui ne veulent pas entendre de telles horreurs ? Nous ne sommes pas dans un film porno où les acteurs s’insultent entre eux pour faire monter le plaisir, oh non, il va falloir que tu fasses part de cette possible expérience et te recentre sur notre métier à moi et à toi désormais. Ici, nous sommes des combattants qui luttent pour notre vie, pour gagner l’argent qui sert à nourrir notre famille et non pas pour s’insulter comme de vulgaires chiens. Je te pousse à bout à ce point ? Tu te sens obligée de répondre par des grossièretés ? Tu sais, je vais te rassurer, tu n’as pas besoin de tout ça pour m’impressionner, ce n’est pas des mots aussi hargneux qui me feront peur, j’en ai vu des bien pires. J’ai très peu d’intérêt pour ce genre de comportement, crois-moi.

Cette attitude doublée de ta mauvaise foi, c’en devient pathétique, on a presque envie de t’emmener voir un médecin à tel point tu sembles atteinte. Oui, l’autre soir, tu as reçu deux prises des moins douloureuses et malgré ça tu n’as pas su ne serait-ce que tenter de te débattre face à moi. Et tu ne t’es pas relevée non pas parce que tu n’en avais pas envie mais pour la simple et bonne raison que tu ne pouvais pas, ton corps était bien trop endolori. Comme tous les autres qui ont subi cette prise dévastatrice qu’est mon « No Chance », tu es restée à terre et ce pour un bon moment alors je t’en prie, aie au moins l’honnêteté de l’avouer. Mais bon, parait-il que tu t’en fous de mon opinion, de ce que je dis ou quoi que ce soit venant de moi… Evidemment… C’est sans doute pour ça que tu as voulu un match contre moi et que tu réponds à toutes mes propos dans les heures qui suivent… En toute logique. Pourrais-tu chercher au moins à avoir un minimum de crédibilité ? Ça serait intéressant, je t’assure.

Enfin bon, dans quelques jours nous allons en découdre et ça ne sera plus des mots, il s’agira d’actes et là, j’en suis persuadé, tu feras bien moins la maligne. Ton caractère téméraire sera mis de côté pour des sanglots et des lamentations. A Destruction, tu seras martyr face au Cauchemar de la WWA.

La caméra se coupe tout de suite après, laissant simplement le temps d’entendre un toussotement suivi de l’ouverture d’un briquet.
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeMar 4 Oct - 19:18

En plein de conférence se tient Belzebuth, entouré de dizaines de journalistes, leurs micros pointés vers lui. Ils sont tous là, à geindre comme des porcs pour se faire entendre du lutteur qui lui les ignore complétement. Sans discours de prévu, il se tient mains posées sur un pupitre en bois, une cigarette à la bouche. Les questions fusent de tous sens mais il ne répond à aucune. Lorsque qu’il prononça son premier mot, la foule se tut.

Belzebuth : Mais dites-moi… Aurais-je froissé le petit Alexander pour qu’il m’attaque dans un article de presse uniquement dédié à ma personne ? Moi qui ne l’aie jamais affronté ? C’est très touchant de sa part, je sens comme une petite colère qui en train de monter en lui, c’est mignon de la part d’un lutteur qui est censé se battre jusqu’à ce que la douleur le terrasse, totalement crédible. Je pourrai parler de longues heures de cette stupidité qu’il a faite, s’attaquer à l’un des combattants les plus dangereux de la WWA… En fait, ce n’est pas une idiotie, tout du moins, elle est provoquée par un autre sentiment. La jalousie. Oh, crois-tu vraiment que personne n’a remarqué ton amour pour la « douce et sensuelle » Pétale Orientale ? Peut-être que tu n’as pas apprécié notre match où j’ai pu toucher chaque parcelle de son corps, sans exception. Mes mains sur cette beauté sauvage que tu fantasmes tant, ça a dû te faire un choc, n’est-ce pas ? Jusqu’à avoir ma tête entre ses cuisses, ton rêve le plus fou, j’en suis persuadé… Tu as pourtant eu ta chance, jeune homme, tu aurais dû profiter durant votre match… Ah oui, j’oubliais, tu n’as pas pu parce que tu as perdu…

Oh et quelle belle nouvelle ais je reçu il y a de ça quelques heures, au prochain match, figure toi que je me retrouverai à nouveau dans un ring face à elle, libre à moi de faire de son corps, le mien. Tu seras bien dérangé de me voir profiter de ta bien aimée, c’est bien triste pour toi. Oh et crois-moi, je ne vais pas me gêner pour en jouir autant que possible, en toute pudeur, cela va de soi. Sincèrement, je suis déçu de devoir l’affronter, elle ne mérite pas un partenaire aussi désastreux que Stanley Rosenbaum et il aurait été bien plus intéressant de la mettre à mes côtés car faire équipe avec un malade mental, merci bien mais très peu pour moi. On dira sans aucun doute que je dis ça par lâcheté, de peur d’affronter Pétale, loin de moi cette idée. Je pense avoir prouvé ma combativité à Destruction et nul ne sait ce qui aurait pu se passer sans l’intervention déplacée de mon ancien coéquipier. Elle comme moi, nous avons fait nos preuves, personne ne pourra dire le contraire.

J’ai su démontrer ma puissance lors de mes prises et à chacune de mes frappes tandis qu’elle a prouvé sa résistance et son intelligence en profitant des distractions frauduleuses qu’a pu exercer Stanley sur moi tout durant le match. Bien sûr, je n’oublie pas tout ce qu’elle a pu faire, cependant, à l’heure actuelle, il y a bien plus important. Hormis le fait que je dois vaincre aux cotés de ce fou furieux de Draven, oh oui, vous savez cet étrange hurluberlu qui assume toute sa folie, se peinturant le visage pour je ne sais quelle raison. Il est clair et net qu’entre nous deux, l’esprit d’équipe ne serait pas de mise, je ne sais pas comment il fonctionne et je m’en contrefous, à contrario de ce que fait Pétale, je connais ses méthodes et lier les siennes aux miennes auraient pu être très intéressant… Enfin, restons dans ce que je désirais expliquer et développer, oh, sans aucun doute vous savez de quoi je veux parler. Vous savez, la sale tâche qui me suivait partout, le profiteur et magouilleur, bien entendu, Stanley Rosenbaum, lui-même et personne d’autre ! En plus d’apparaitre dans des segments stupides où il parle de shopping, il se fait remarquer en agissant de manière déloyale !

Oh bien sûr, encore une fois, tout le monde, lui le premier, trouvera des excuses pour se faire pardonner. Evidemment qu’on doit trahir un partenaire parce qu’il est malhonnête… EVIDEMMENT mais à l’heure actuelle, qui est le plus vicieux des deux ? L’ais je humilié devant des fans de la terre entière ? Ais je souillé les notions de l’amitié, du respect ou de quoi que ce soit d’autre ? Aucunement. Il disait œuvrer à mes côtés mais il a été le premier à me tourner le dos, bravo, quelle belle trahison, tu n’as rien trouvé de mieux pour faire l’intéressant ? T’es pathétique, en arriver là pour avoir de la lumière… Même PETALE est d’accord avec moi. PETALE. Come on. Tu t’en rends compte ? Tu as conscience que Pétale est d’accord avec moi alors qu’elle semble me haïr plus que tout ? Nous sommes tous deux du même avis, tu es ridicule. En plus de nuire à mon match, tu as erroné la victoire de Pétale. Tu as détruit tous nos efforts par égoïsme. Tu devrais te cacher et ne plus jamais te montrer, ton visage est gravé dans le visage des fans comme celui qui leur a volé un des meilleurs matchs du show mais ne t’inquiète pas, ferme la et ne te montre plus, ils t’oublieront rapidement ou se rappelleront peut être vaguement du pion qui suivait partout le grand Belzebuth comme un petit chien et qui cherchait à se faire des amis durant les segments d’Axe. Peut-être…

Mais après tout, peut-être qu’Alexander serait un adversaire plus intéressant que Stanley, lui au moins à des raisons cocasses pour venir m’affronter et il est encore jeune, il peut apprendre. D’ailleurs, si j’accepte son défi, car oui, je l’ai accepté, c’est pour lui expliquer qu’il va devoir travailler longuement pour ne pas finir comme Rosenbaum, un raté. A Axe, regarde-moi petit homme et voit comment on doit humilier un homme qui n’a vu comme seul objectif que de faire une justice complètement idiote, en l’occurrence, me frapper moi pour une raison obscure. Peut-être que lui aussi n’est nourri que par la jalousie, je ne sais pas trop… En tous cas, je vais avoir de quoi me reposer d’ici le prochain Axe…

Ayant parlé d’une traite, il n’avait pour autant pas pris énormément de temps pour exprimer ce long monologue. Une fois ce qu’il avait à dire ayant été dit, il sortit de la salle laissant les journalistes muets et surpris, refermant leurs calepins remplis de questions.
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Belzebuth
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeMar 8 Nov - 22:05

Doux deuil qu’eut à faire mon esprit. Rien n’a changé et pourtant tout est diffèrent. Je suis toujours le même salaud. J’ai toujours les mêmes fringues dégueulasses. Je suis perdu dans tout ce que je fais. Où en suis-je ? Que devrais-je faire ? Je fus l’un des premiers licenciés. N’y a-t-il pas une raison à tout cela ? N’est-ce pas une punition pour mon comportement ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Peut-être devrais-je songer à changer, enfin ? Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Le grand Belzebuth n’est-il plus que l’ombre de lui-même ? A tel point que je me remets en question pour la première fois. C’en est ridicule. Quand je pense que je me croyais à l’abri de tout, comme étant indétrônable… J’ai été expulsé comme un vulgaire moustique. Peut-être qu’ils avaient tous raison, je suis un aliéné. Tous mes propos n’étaient qu’erreurs. Sans doute que Barbier avait raison quand il disait que je ne méritais pas la lumière. Il y a aussi fort à parier que Pétale était dans le vrai lorsqu’elle disait que j’étais une ordure. Même Stanley aurait été dans le bon en mettant hors d’état de nuire lors de mon match contre Pétale.

Et si dans cette histoire, j’avais été le seul à vivre d’illusions. Si tous ces péchés, que je leur reprochais, étaient en fait les miens. Etait-ce moi l’hypocrite ? Le lâche ? Le menteur ? Le manipulateur ? Je ne sais plus. Mon crane va exploser tellement les questions y sont nombreuses et virulentes. Allongé sur ce lit, je devrais être plus calme que jamais et finalement, je suis là, comme un gamin fiévreux, à trembler de peur. Oui, d’effroi même. La crainte de n’être qu’une fiction. Toute cette réalité que je voyais, cette vérité que je vantais. Ce n’était que des mensonges. Depuis que je suis né, je n’ai fait qu’enchainer les erreurs, sombré dans la drogue et dans l’égocentrisme puis dans les combats et la mégalomanie. Je fus grotesque. Je suis pathétique. Je ne vaux pas mieux que quiconque. Il faut du changement dans ma vie. Retrouvez une voie. Concrète et non plus imaginative. Je dois trouver la force et le courage de repartir de zéro. Il m’est néanmoins nécessaire de garder toute l’expérience acquise ainsi que la puissance acquise avec douleur et sueur. Repartir, oui, sans aucun doute. C’est la seule façon de continuer à vivre. Ne plus survivre.

Par où commencer pour autant ? Dois-je tout supprimer ? Je ne pense pas, je dois garder mon identité mais montrer le changement que je souhaite et désire plus que tout. Je serai toujours « The Evil » ou « The Avenger » aux yeux des gens, ça ne m’empêchera pas d’être bon pour autant. Je me regarde dans ce miroir sale, de cette chambre d’hôtel tout aussi ravagée par les excès qu’ils soient de chair ou de drogues. Les cheveux tombent sur le carrelage à mesure que le bruit électrique passe sur mon crane. Je sens l’air refroidissant mes oreilles. Ma barbe s’éclipse à son tour, durement maltraitée. Je me sens soudainement plus léger. Ma chevelure est bien plus courte et mon menton est désormais aussi découvert que possible. Ça y est. Le changement est désormais commencé. Je m’habille en vitesse, je ne resterai pas enfermé un jour de plus à me morfondre. Dehors, je vois la vie différemment. Bien plus fluide et colorée. Je ne parviens tout de même pas à résister aux odeurs nocives des cigarettes avoisinantes et cède à la tentation. Le bruit de la flamme jaillissant du briquet me rappelle un tas de mauvais souvenirs mais je sais y faire face, je n’ai pas le choix d’ailleurs.

Une autre question se pose. Dois-je continuer dans le monde de la lutte ? Est-ce ma place ? Une douleur dans la cheville me sort vivement de ma torpeur. La raison de ces picotements ? Un enfant d’une dizaine d’années qui me donne des coups de pied avec colère. D’ordinaire, je l’aurai poussé d’un revers de la main. Ce ne fut pas le cas.


Belzebuth : Dis-moi, gamin. Pourquoi tu t’acharnes à vouloir me faire du mal ? Tu n’en as aucune chance.

Enfant : Tu es un monstre ! Comment peux-tu croire que je t’ai oublié toi et tes mauvais actes ? Tu es tout ce que je déteste.

Douche froide. Oui, c’était ça que j’étais. La personne que personne ne pouvait supporter. A vrai dire, ça ne me faisait pas grand-chose. Je me fiche d’être aimé, cependant, je ne veux pas être détesté. Peu importe que les gens soient indifférents lorsqu’ils me voient. Qu’ils m’oublient, s’ils le veulent. Malgré ça, je ne peux rester comme étant un icone du mal, de l’escroquerie et de la mauvaise foi. Tous les pires actes, je les ai faits. Il est désormais temps que je remonte dans un ring mais cette fois-ci, j’y serai pour prouver que Belzebuth n’est pas qu’un fou. Je leur montrerai à tous que la rédemption existe.
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeDim 20 Nov - 13:17

C’est un nouveau jour qui est lancé, à moi de le rattraper. La magie de la vie est qu’elle est imprévisible, je ne sais pas réellement ce que je vais faire aujourd’hui, ni qui je rencontrerais. S’en ressort un sentiment de peur et d’excitation, une dose d’adrénaline, en somme. Dans tous cas, je dois m’oxygéner et m’entrainer aujourd’hui, seul moyen de progresser et de tirer un trait sur le passé. Ce n’est pas aussi aisé que j’avais pu l’imaginer. Changer, c’est un peu comme mourir pour mieux renaitre. Evidemment, personne ne veut mourir, c’est le but de la vie. Je dois passer au-dessus de ça pour parvenir à atteindre un idéal ou au moins m’y approcher. Belzebuth perdurera mais s’aura s’adapter au fil du temps, le vent ne souffle pas toujours dans la même orientation, il faut donc savoir axer la voile pour fuser le plus rapidement possible. Je ne retourne pas ma veste, ceci dit, je ne renie pas ce que j’ai été, j’apprends seulement à vivre avec. Il est nécessaire de visualiser ses erreurs pour ne plus les reproduire et seules les années permettent cette démarche. Je dois avancer sur la voie qui est la mienne si quelqu’un vient y mettre le désordre, je saurai le remettre à sa place.

Je dois trouver le juste milieu entre la bonté et la sournoiserie, je sais que j’en suis capable même si ce n’est pas chose aisée. Ce que je n’ai pas su faire hier, je saurai le faire demain, ce n’est qu’une question de temps et d’efforts. Je ne me laisserai plus vivre, désormais, je me bats et ce, autant mentalement que physiquement. Après avoir enchainé divers exercices de musculation, je suis prêt pour sortir de chez moi et pour voir le monde. A vrai dire, je n’en ai pas vraiment envie, les gens ont toujours tendance à m’agacer, seulement, je fais preuve d’humilité et ne dit mot. Enfin, c’est moins pire que ça ne fut le cas, il y a de ça quelques semaines. En posant mes doigts sur mes lèvres, je me rends compte qu’il n’y a aucune cigarette, mes mains viennent tâter mes poches et sentent le paquet écrasé contre ma cuisse. Je résiste. D’un grand pas, je passe la porte et m’entraine dans les foules de la rue.

Enfin arrivé aux locaux de la WWA, je rentre dans un des vestiaires, par habitude. Je viens y déposer mes affaires et observe au tour de moi. Je ne suis visiblement pas seul.


Belzebuth : Ah, tu es là, toi. Cela fait un moment. J’imagine que ce n’est pas bon pour moi de venir te parler, surtout avec ce que j’ai fait dans le passé. Enfin, je n’ai aucune excuse à cela et si tu veux encore me frapper de toutes forces, je le comprendrai, sans l’accepter. Ce que j’ai fait à James Strike est bien regrettable et je le dis du fond du cœur. J’ai brisé le rêve d’un homme pour atteindre mon apogée. Il n’y a pas de chose plus cruelle, je crois. Seulement, les temps changent et les gens avec. Enfin, soit, je ne peux te souhaiter qu’un bon courage pour tes prochains matchs…

La caméra change de direction et montre the Merc with the mic, qui était appuyé sur un mur. Sans émotions dans sa figure, il observait celui qui a mis son meilleur ami out de la SOW en train d'entrer dans sa loge. Il n'a toujours pas oublié ce qu'il a fait, mais heureusement pour Belzebuth, MC ne semble pas vouloir sa mort. Il s'approche vers lui gardant toujours son attitude sérieux.

Methodcobra: Il est vrai que tu as forcé mon pote James Strike, à renoncer son rêve de lutter dans un ring. Mais tu sais, j'étais comme toi, il y a un moment que j'étais rongé par mon passé où j'avais envie de tout détruire. J'étais obsédé par cette haine qui me rendait un monstre aussi pire que toi. Hélas non, je te provoque pas en duel, car c'était la destiné à Nathan pas la mienne.

Il sort un magnum de sa veste, mais que compte-t-il faire avec cette arme, il n'est quand même pas pour tuer Belzebuth?

Methodcobra: Il y a deux options qui s'offre à toi Belzebuth, la première est que tu mets fin à ta destiné pour tout le mal que tu as accomplis et la seconde est bien sûr, de devenir un nouvel homme. Seul toi, peut décider de ton sors. Serais-tu faire le bon choix? Voudrais-tu te faire oublier à jamais ou montrer que tu es maintenant devenu le chevalier blanc de la WWA?

Il place une balle dans le chargeur pour donner finalement le revolver à Belzebuth qui semble prit entre deux choix. Ce dernier empoigne l’arme de pleine main et l’approche de son visage.

Belzebuth : Tu m’offres un choix dont j’ai la réponse. Ce n’est pas la chose la plus simple que j’aurai faite dans ma vie, crois-moi. Peut-être même que j’aurai des regrets, s’il est possible de regretter ceci. Je pense faire le bon choix, celui qui sera le plus bénéfique pour tous. Pendant longtemps, j’ai fui la vérité et aujourd’hui, je dois m’y confronter et assumer mes actes. Tu peux le comprendre, d’après tes dires.

La sécurité du chargeur est enlevée par Belzebuth qui pose son doigt sur la gâchette sous le regard imperturbable de Methodcobra.

Belzebuth : Personne n’aurait pu croire que le vil Belzebuth aurait pris cette décision et je suis bien heureux de tous les surprendre. Es-tu prêt à voir le visage d’un homme affrontant la pire des choses en ce monde ? Ce chemin que tout le monde croise un jour ou l’autre, sans dérogation. C’est à mon tour d’y être et cet acte, je le regarde droit dans les yeux.

Le bruit d’un tir vint retentir dans la pièce mais Belzebuth est toujours débout, un sourire fier aux coins des lèvres. A quelques pas, on remarque un impact de balle dans le mur.

Belzebuth : Je dévie l’arme de la mort pour me permettre de me repentir. Tu peux garder ce revolver, je n’en ai pas besoin. Je vais faire la chose la plus terrifiante pour un homme : s’affronter lui-même.

Le géant vient tapoter sur l’épaule de Methodcobra, d’un geste bienveillant. Il le regarde droit dans les yeux puis sort des vestiaires.
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MessageSujet: Re: The Nightmare.   The Nightmare. Icon_minitimeMar 6 Déc - 0:08

Dans un bruit lourd et dérangeant, les maillons de la chaine de fer sombre viennent glisser sur le parquet poussiéreux. « Vengeance », telle est son nom. Aux yeux de Belzebuth, elle représente son passé à l’état brut par une symbolique rappelant le dernier match qu’il a fait lors de son « ancienne vie ». Assis contre un mur, les yeux clos, il somnole, bercé par le bruit de son arme qu’il fait bouger lentement contre le sol. Il balance sa tête très légèrement, comme un enfant cherchant à s’endormir, luttant contre le sommeil. A force de l’entendre, le son provoqué par la chaine devient presque mélodique, telle une lugubre composition. Vêtu d’un costume élégant, son nœud papillon est pourtant dénoué, jeté au sol à quelques centimètres de sa jambe. La fatigue semble marquer son visage, jamais il ne fut aussi ridé auparavant. Pourtant, avec sa barbe fraichement coupé et ses cheveux raccourcis, il parait des années plus jeune. Cette remise à zéro lui retire l’expérience qu’on lui offrait par son ancien physique, bien plus imposant et inquiétant. Aujourd’hui, il n’est rien de plus qu’un homme perdu, rien ne le différencie des autres hormis cette chaine qui se balance inlassablement.

Enveloppée dans le noir et l’obscurité, la pièce ne dispose que d’une seule source de lumière. Une bougie posée au sol, juste à côté du lutteur, l’éclairant dans toutes ces ténèbres. Elle semble lui offrir une énergie nouvelle et lui, l’aspire comme s’il en ressentait le besoin. « Vengeance » raisonne dans toute cette salle, un léger écho est même audible mais cela ne parvient pas à perturber la torpeur de Belzebuth. Il est enfermé avec lui-même avec pour seul champ de bataille l’immensité de ses pensées. Sur l’avant de ses bras, nus par la faute de ses manches retroussées, on remarque de fines griffures irrégulières, rapidement, on peut imaginer qu’elles sont dû à la nervosité de cet homme qui allie deux éléments paradoxaux, la tranquillité et la tension. D’extérieur, il donne l’image d’une personne quasiment endormie, sans le moindre tracas, cependant, en l’observant d’avantage, il est clair que son esprit est mitraillé de remises en question le malmenant durement. Avant tout cela, il n’avait pas tous ses soucis. Il détruisait sans réfléchir ou le moins possible en tous cas. Ainsi, il était sans scrupule et regrets, c’était une facilité non négligeable. Il avait cependant choisi une autre voie au grand étonnement de tous.

Vivement, il eut un sursaut qui brisa le silence de la pièce. Des tremblements prennent maintenant possession de son corps. Il ouvre les yeux d’un seul et unique coup et stoppe les spasmes qui le contrôlaient. Rapidement, la scène se métamorphose à vue d’œil. Une caméra est posée par le lutteur et ce dernier empoigne une chaise qu’il chevauche, face à l’objectif.


Belzebuth : Cela fait bien longtemps que je n’ai pas donné signe de vie. J’en suis fort désolé. Peut-être qu’il y a certaines personnes qui suivent encore l’actualité du misérable Belzebuth. A vrai dire, ça me flatte malgré mon incompréhension. Je ne pense pas mériter l’attention que l’on peut m’offrir. En plus d’avoir perdu mon premier match depuis mon retour, je ne gagne pas mieux qu’un affrontement face à Davey Cruz. C’est désolant, je vous l’accorde. Je suis un peu perdu, pour être honnête. Toute cette bonté que je cherche à acquérir, elle m’apporte faiblesses et défaites, j’en ai conscience. Seulement, n’est-ce pas le prix à payer pour me repentir ? Je pense que si. Cruz est borné dans ses idées stupides et pense avoir la science infuse mais il ne me connait pas.

Je ne suis peut-être pas l’homme le plus en forme de la Web Wrestling Association, c’est même une certitude. Malgré ça, je sais que je suis capable de défaire ce pauvre homme égaré. J’ai eu l’occasion de le croiser dans d’anciennes fédérations et pour être honnête, il ne m’a jamais impressionné. Cela dit, je crois en la progression humaine mais je doute que pour ce genre d’énergumène, ça puisse être d’une marge imposante. Je ne le sous-estime pas pour autant, j’ai appris d’expérience que les plus idiots peuvent être dangereux et je sais bien qu’il est l’un des plus grands. Je ne sais pas vraiment ce que cherche cet homme dans la vie, a-t-il un quelconque but ? Cela me semble être négatif. Enfin, après tout, il peut faire ce qu’il désire, je ne le blâme pas. Sauf à une exception près. Si je n’ai pas attaqué illégalement Timothée Barbier il y a de ça deux semaines, c’est pour une raison précise et celle-ci n’est pas la lâcheté. On peut me mettre à dos tous les défauts du monde, du moins, une bonne partie. Néanmoins, j’ai prouvé à de nombreuses reprises que je ne reculais devant aucun défi.

Non, si je n’ai pas attaqué sournoisement l’homme qui m’a déjà vaincu par le passé, c’est parce que je crois en ma rédemption. Peut-être suis-je le seul mais c’est déjà beaucoup. Je sais quel chemin prendre et quels sont ceux que je dois éviter. Davey Cruz est incapable de faire la différence, lui et je compte bien lui montrer quelle est-elle à Santa’s Lock. Effectivement, j’ai toutes chances d’être maltraité durant ce match, je ne m’attends pas à de l’honnêteté. Je m’attends même à ce qu’il fasse usage de ses pouvoirs pour me vaincre. Il peut briser toutes les lois. J’ai même très peu de chance de sortir vainqueur à Santa’s Lock, j’y serai pourtant. Pour prouver à cet idiot que je ne suis pas un lâche et que je n’ai pas peur de la défaite et de l’obscurité qu’il émane. Ce match marquera définitivement le renouveau de Belzebuth, l’homme au lourd passé. J’ai d’ailleurs un message à faire passer à quelqu’un d’autre que ce Cruz. Quelqu’un de bien plus méritant et à qui j’offre désormais mon respect contre toutes attentes. C’est assez déstabilisant, j’imagine, mais j’ai besoin de faire passer ce mot et c’est le moment opportun.

Insistant sur certains mots de son discours, Belzebuth prend enfin une grande inspiration pour pouvoir enchainer avec ce message inattendu. Il enroule « Vengeance » autour de ses poignets, méthodiquement, presque comme un rituel. D’un geste lent, il colle ses poings enchainés contre son visage avant de les replacer sur la chaise. Il racle sa gorge et laisse s’échapper quelques toussotements, comme gêné. Ses yeux se font évasifs et il semble même hésiter quant à ce message qu’il veut faire passer face à la caméra. Le lutteur baisse la tête un long moment puis se décide enfin à reprendre la parole.

Belzebuth : J’ai fait de mauvaises choses dans ma vie, c’est un fait. J’ai appris de mes erreurs et je veux désormais faire part de mon respect à l’une des personnes qui le mérite le plus dans cette fédération. Cette personne est une des plus fortes qu’il m’ait été donné de voir et m’épate à chacun de ses matchs. Elle est épatante autant qu’elle peut être surprenante. Je n’ai jamais rencontré de personnes comme celle-ci et pourtant, j’en ai croisé plus d’une. C’est à peine si j’ose le dire, comme si lui parler était une honte par rapport à ce que j’ai pu lui faire dans le passé. Elle connait bien ces chaines qui sont maintenant entre mes mains. Elle a même remporté un match contre moi grâce à elles, bien qu’elle n’en eut pas besoin, je le pense. Pétale Orientale, cette femme qui a créé une réelle remise en question sur l’intégralité de ma vie. Enfin, en réalité, ça serait une hyperbole si je disais qu’elle en était seule créatrice. De nombreux éléments m’ont poussé à réfléchir et elle en fit partie.

Je voulais juste faire part de mon admiration pour cette femme qui se bat chaque semaine contre des hommes et remporte énormément de ces matchs contrairement à ce qu’on pourrait penser. C’est une des personnes à suivre dans toutes situations, elle le mérite vraiment. Je n’ai pas de choses concrètes à rajouter, hormis que je te souhaite un bon courage pour ton dur match à Santa’s Lock. Tu as toutes tes chances et je désire te voir remporter ce titre, tu le mérites.

La chaise se mit à craquer au moment où Belzebuth se mit debout. Il s’avance vers la caméra et passe sa main derrière elle pour couper l’enregistrement sans rajouter le moindre mot.
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