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 Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen

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James Holygates
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James Holygates

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MessageSujet: Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen   Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Icon_minitimeMer 27 Avr - 4:17

TITRE: L'EMPEREUR REVIENT...

[Newport Beach, Californie, États-Unis]
[6 :30]


Beep! Beep! Beep! Beep!

(…)

J’ouvris les yeux. Le gauche en premier, puisqu’il semblait le moins fatigué des deux. Putain de cadran… il fallait décidément que je songe à m’en acheter un nouveau, parce que ce son strident qu’il produisait à chaque matin commençait sérieusement à m’irriter. En me retournant, je m’allongeai le bras et appuyai sur le « snooze » pour arrêter le capharnaüm de ce diable électronique.

Aaaah… le silence…

Les yeux mi-ouverts, je tâchai de combattre l’effet des endorphines qui me clouait au lit. Je tournai la tête. Ma femme n’avait même pas bougé, ne serait-ce que d’un petit centimètre. Confortablement emmitouflée dans les couvertures, elle semblait si bien. Ses longs cheveux, blonds et fins, qui ressortaient timidement d’entre les couvertures me donnaient l’impression de pouvoir toucher à une rare douceur dorée, grâce aux rayons du soleil qui pénétraient dans la chambre en me souhaitant un bon matin, et qui me faisaient sentir, une fois de plus, si privilégié de pouvoir partager ma vie avec une si belle femme. Je l’aimais tant. J’aurais pu m’attarder sur chacun des détails de son être qui faisait battre mon cœur d’amour pour elle à chaque instant de ma vie, mais cela aurait sonné la victoire des endorphines qui ne cherchaient qu’à paralyser mon corps et me renvoyer dans les bras de Morphée. Malheureusement pour elles, je n’étais pas du type perdant. Alors, d’un élan, je me levai.

Je m’assis sur le rebord du lit.

J’appuyai mes coudes sur mes genoux et me frottai les yeux. Après quelques clignements pour les mettre au boulot, je me levai debout et me dirigeai vers le walk-in. J’ouvris les portes. Je me dirigeai, comme à l’habitude, sur la gauche, puisque mes vêtements s’y trouvaient. Il y avait d’abord mes vestons : Dior, Gucci, Prada, D&G, Yves Saint Laurent, nommez-les… Ma femme était une telle amoureuse de la mode que jamais elle n’aurait accepté que son mari soit mal griffé. Ensuite venaient les pantalons, provenant des mêmes marques, puis les souliers, chaussures et bottes. Sur les étagères tout près se disposaient quelques t-shirts, chandails et pull-over. On arrivait ensuite aux jeans, puis aux chemises, bien installées sur des cintres. Sur l’étagère, au-dessus des chemises, reposaient mes chapeaux et casquettes. J’avais également une énorme garde-robe, ainsi qu’une armoire, et des tiroirs juste à côté, qui étaient remplis, eux aussi, de vêtements. Sur le mur étaient accrochées mes montres et quelques bijoux, puisque la majorité des bijoux se trouvaient de l’autre côté, soit celui de ma femme, évidemment… J’ouvris l’un des tiroirs pour en sortir une paire de pantalons pour le jogging, ainsi qu’un t-shirt blanc. J’agrippai au passage mes chaussures de course ainsi qu’une paire de bas. Je m’habillai et ressorti du walk-in, tout en empoignant mon iPhone et des écouteurs que j’avais laissés sur le rebord sur walk-in.

Tout était calme dans la maison. Mes enfants dormaient encore, et notre chien aussi, d’ailleurs. Couché sur le dos avec les pattes repliées, il avait l’air d’un trophée de chasse. Je descendis le double escalier central qui menait directement à l’entrée principale.

Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Spelling+mansion+interior+grand+staircase

Le soleil s’était levé et lançait vers la terre ses photons qui illuminaient notre monde. L’air était légèrement humide, juste assez agréable pour un matin du genre. Il devait faire une vingtaine de degrés. Je plaçai mes écouteurs dans mes oreilles et allai choisir, sur mon iPhone, l’une de mes chansons favorite…


C’était parti. Je me mis à courir vers l’arrière de la maison, puisque mon terrain menait à la plage. L’eau de l’océan pacifique était encore calme et ce n’était que quelques vagues qui venaient doucement s’étendre le long de la plage dans un mouvement régulier. Personne en vu : j’étais seul au monde. Seul avec moi-même, et ça me faisait le plus grand bien. J’adorais courir tôt le matin, puisque non seulement cela me permettait de me garder en forme, mais comme le voisinage ne bougeait pas trop encore, je pouvais jouir d’un calme profond et d’une solitude enveloppante. Avec ma musique en tête, et le pas régulier de mon jogging, rien ne me dérangeait.

J’avais beaucoup de travail. Mon boulot était important, surtout que mon père avait peu à peu commencé à se retirer, me laissant une grosse partie de l’entreprise familiale. Pour ne pas perdre l’emprise que notre famille avait sur la compagnie, j’avais dû acheter plusieurs actions, non sans un certain plaisir. Holygates Inc. était l’une des plus grandes, sinon LA plus grande compagnie du monde, et je ne pouvais pas laisser passer cette occasion. Mes études à la prestigieuse université Harvard devaient me servir à quelque chose, et c’était justement l’occasion rêvée. Le plus haut poste de la compagnie m’était à la portée de la main, et sans aucun doute, la vice-présidence de la branche finance devait se résigner à me laisser quitter vers la gestion générale de l’entreprise.

Néanmoins, avant de mettre les pieds en plein dans mon nouveau poste et m’accabler de mille et un dossiers, j’avais décidé de prendre du recul. Je l’avais déjà fait, de par le passé, et tout s’était déroulé à merveille. Il y avait en moi cette force, cette bête qui ne demandait qu’à être libérée pour étendre toute sa splendeur. Parce qu’il ne fallait pas se le cacher : j’étais un être sublime. Mon être en soi était conçu sur des bases gagnantes. J’excellais dans tous les domaines, autant académiques que sportifs. Autant sociaux qu’amoureux. Autant familiaux que de carrière. Partout. J’étais polyvalent, déterminé, avantagé, intelligent, mais surtout, parfait. Puisque, qui d’autre que moi, Dieu aurait-il choisi pour représenter l’univers noble du monde de la lutte? C’était exactement ça, la réponse : personne. J’étais ce qu’on appelait l’Élu. Avec un grand « E ». Tout au cours de l’Histoire, l’humanité a pu jouir d’un être créé directement par Dieu, et descendu sur Terre, pour pouvoir leur parler, leur enseigner un tas de choses, mais surtout, les guider. Jusqu’aussi loin que l’on puisse se rappeler, il eût toujours un homme pour s’élever au-dessus des autres et mener le navire à bon port. Il eût toujours un homme pour guider son peuple vers des chemins victorieux. En passant par Toutankhamon, pour le peuple égyptien, jusqu’à Moïse pour les Juifs et Jésus, pour les Chrétiens. Chacun, à sa manière, avait changé et marqué le monde. Je n’avais pas l’envie de construire ni pyramide, ni Sphinx. Je ne désirais pas non plus monter un mont pour y récolter des Commandements, et encore moins prêcher une quelconque parole autour d’un copieux et dernier repas. Je ne désirais pas terminer ma vie séché dans un tombeau, ni crucifié sur la croix. Non. Ma manière de faire, c’était l’enseignement physique. Tous ces prophètes et hommes d’Histoire eurent, tour à tour, à crier vers le peuple pour qu’il les entende. Ils eurent à se prouver, à se montrer, à se justifier. Et parfois, à payer de leur vie. C’était là, leur erreur. Tant d’effort pour en arriver à un si piètre résultat. Non, ce n’était pas mon but. Je n’allais pas reproduire les erreurs de l’Histoire, puisque je savais pertinemment que Dieu m’avait créé en tant que spécimen supérieur, en tant que spécimen magnifique. Je ne possédais pas les défauts de mes prédécesseurs, ce qui faisait de moi un être parfait. Mon être était si grand que je n’avais pas besoin d’aller vers la foule pour transmettre mon message; elle venait vers moi pour l’écouter. Je lui enseignais, je lui montrais la vie, je la purifiais. De par mon Catharsis, elle savait ce qui était juste et bon. Elle savait qui était le mâle alpha, qui était son Guide. Elle (re)connaissait, en bref, la plus grande et meilleure création de Dieu.

C’était par la lutte que je pouvais m’épanouir. Puisque le monde avait besoin de leçons, puisque les gens cherchaient quelque chose à quoi s’accrocher, me voici qui arrivais, grand, intelligent, fort et puissant. De stades en stades, d’arénas en arénas, j’enseignais à mon peuple la juste Chose. Il venait à moi, tellement mon aura de puissance était grande. Aucun de mes prédécesseurs n’avait eu toute cette grandeur. Mais moi, oui, je l’avais. Le peuple venait à moi; je n’allais pas vers lui. Le peuple donnait une partie de ses gains pour venir regarder et écouter mon enseignement de ville en ville, de pays en pays. C’était ÇA, la puissance de James Holygates.

Mais je sentais le monde déçu. Comment un empereur peut-il gouverner s’il ne possède pas sa couronne? Lors de mon dernier sacre, la ceinture mondiale venait de trouver son Roi. L’Empereur venait d’être couronné et de par Ses Symboles, il dirigeait son monde. Je n’avais pas abandonné mon peuple; non, je ne l’avais que ralenti. Puisque son roi avait besoin de repos. Mais désormais, c’était chose du passé. L’Empereur revenait et avait la ferme intention de reprendre son dû…

L’envie et la puissance de la chose me firent courir à toute vitesse. Je courus, courus, courus... La symbiose que mon être faisait avec le monde extérieur était formidable. J’étais à un sommet physiquement impossible à atteindre pour la plupart des mortels, et je n’en étais pas peu fier. Puisqu’un Roi se doit d’être le plus fort pour son peuple, j’étais le plus puissant pour le mien.

Je revins à la maison, respirant à pleins poumons, souriant, confiant mais surtout, prêt à la guerre. Puisqu’il ne suffit pas seulement de gouverner pour être un grand Roi, il faut aussi conquérir. Et c’était mon prochain but : chacun des territoires sur lesquels je m’apprêtais à piler et envahir seraient bientôt les miens. À cet instant, j’eus un frisson. L’idée était trop belle. Je montai les escaliers vers ma chambre, où ma femme se réveillait tranquillement.

J’ouvris le walk-in et me dirigeai directement vers le fond. D’un coup sec, j’ouvris mon armoire à deux mains et je le regardai. Il était là, devant moi, prêt à combattre, lui aussi.

J’entendis au même moment ma femme me dire, tout en s’approchant de moi : « Chéri, que fais-tu donc? »

Et de lui répondre : « Oh, mon amour, il est maintenant temps que l’Empereur reprenne ses biens… »

C’est sur ces sages paroles que je contemplai, encore une fois, mon matériel de lutteur, prêt à venir à la guerre, avec moi…




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MessageSujet: L'importance de vivre l'instant présent...   Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Icon_minitimeMer 27 Avr - 4:18

TITRE: L'IMPORTANCE DE VIVRE L'INSTANT PRÉSENT...

[Los Angeles, Californie, États-Unis]
[13 :04]



Il y avait foule, en ce début d’après-midi, au centre ville de Los Angeles. Pour je ne sais trop quelle raison, les gens s’étaient déplacés et se dirigeaient dans tous les sens, un peu comme si cette journée ensoleillée était leur dernière accordée par le Tout-Puissant. Un peu comme si la fin du monde avait montré ses signes alarmants, comme si l’Humanité allait s’éteindre à tout jamais. En fait, on pouvait croire une multitude de choses. Le rythme de nos vies d’aujourd’hui faisait en sorte que tout devait se dérouler plus vite, avec une plus grande efficacité. Des hommes en habit marchant, cellulaire à la main, discutant sans doute de dossiers piquants. Ou encore des femmes en talons, allant de boutique en boutique, pour en acheter des vêtements- encore et encore – qui me faisait croire qu’elles souffraient toutes de la pénurovêtementerie.

Je croyais être le seul saint d’esprit, ici, dans cette ville. Le seul qui profitait de l’instant présent, sans trop s’en faire avec le passé, ni même avec le futur. Parce que c’était ça, le problème : l’on n’appréciait pas suffisamment le bonheur de l’instant présent. Je n’étais pas philosophe, ni même psychologue, mais je possédais un jugement assez adéquat pour déduire que la stupidité humaine ne vivait que pour les traces qu’elle avait laissées, ou celles qu’elle s’apprêtait à créer.

Pas lent, je marchai doucement dans la ville. J’avais décidé de profiter de ce soleil qui réchauffait l’air aux alentours de 25 Celsius, puisque cette journée était, et serait probablement, l’un des rares moments libres qu’il me sera donné de vivre pour les prochaines semaines, voire même les prochains mois. L’on ne savait pas réellement encore – pour certains seulement – ce qui se préparait « dans la place ». Il y avait longtemps que je n’avais pas ressenti une telle euphorie, une telle excitation d’accomplir quelque chose. Non pas qu’il était rare que je le fasse, loin de là, mais ce but était bien particulier à mes yeux. Il était un peu comme une extension de moi-même, un travail inachevé, qui devait se terminer. J’avais commencé ce travail il y a de cela 6 ans, lorsque j’étais entré dans le monde de la lutte.

Cette entrée, je l’avais faite à l’ALNF. Je fus fantastique, tout comme à mon habitude. En deux ans, à peine, j’avais conquis 3 titres : titre par équipe, titre triple-couronne et titre mondial. J’avais fracassé des records, défait de nombreux adversaires, conquis le ring. C’était devenu MON ring. MA fédération. J’étais le meilleur et je ne m’en cachais pas. J’étais le mâle alpha de la fédération, et je crois sincèrement que je l’ai toujours été. Mais, comme chaque bonne chose a une fin, la fédération dut fermer. J’étais scandalisé. Alors que le monde de la lutte avait atteint des sommets grâce à ma personne, les dirigeants de cette fédération avaient décidé de mettre la clé dans la porte.

La lutte dépérit. Depuis ce temps, elle dépérit. Les fans ont perdu l’envie de regarder un bon combat de lutte, dans une bonne fédération. Comme chaque bonne chose a une fin, considérons que chaque mauvaise chose en a une aussi. Cette mauvaise chose, c’était mon absence du monde de la lutte. La privation de ma personne pour les fans était quelque chose d’inimaginable. Je devais revenir. Comme un nouveau messie, je devais apporter la bonne nouvelle.

Et je le fis.

Je signai à la WWA, il y a quelques jours à peine. Ils ne le savaient peut-être pas encore, mais ils venaient possiblement de signer le plus grand athlète qui allait mettre les pieds dans leur fédération. Leur prochain grand champion.

Je parlais tout à l’heure qu’il ne fallait pas vivre dans le passé, ni pour le futur. Je disais qu’il fallait déguster et savourer l’instant présent. C’était exactement le conseil que je m’apprêtais à envoyer aux lutteurs de la WWA. Lorsque le temps sera venu, je ferai mon apparition, et je leur dirai. Je leur dirai que tout ce qu’ils ont, ce qu’ils vivent, tout cela n’est qu’éphémère. Que toutes ces bonnes choses ont une fin. Que leur série de victoires, leurs titres, leurs exploits, tout cela tirait à sa fin. Que tous leurs accomplissements allaient devenir chose du passé. Que dès que je mettrai les pieds dans mon nouveau ring, ils feront partie de l’histoire ancienne, simplement parce que je représenterai l’instant présent. Je deviendrai ce pourquoi la fédération vit, ce pourquoi les fans viennent. Les lutteurs perdront tout, et feront ce dont je me tuerai à leur dire : ils vivront dans le passé, pour préparer leur futur, sans jamais savourer l’instant présent. Sans jamais savourer, ni même comprendre, l’importance capitale de la centralisation de ma personne dans la fédération. Ils travailleront pour reconquérir leurs titres, leurs victoires, leur dignité. Puisque ce seront toutes des choses qu’ils auront perdues, qu’ils se souviendront et s’y accrocheront. Ils se remémoreront la joie qu’ils avaient lors de ces doux moments de gloire, désormais terminés. Ils mettront tout en œuvre pour les retrouver, pour les revivre.

Ils feront exactement l’erreur que je leur dirai : Ils vivront dans le passé, pour préparer leur futur.

Réussiront-ils? Ils devront vivre dans l’instant présent, d’abord. Mais sachant que l’instant présent, c’est moi, et qu’un instant présent est éternel, puisque nous nous trouvons toujours, par définition, dans le présent, je crois, très humblement, qu’ils risquent de trouver le temps extrêmement long…

Peut-être me diront-ils que je prépare moi aussi mon futur, que je vis dans le passé de mes titres. À ces fautifs, je leur répondrai : Dieu n’a pas des plans de la sorte pour son Élu, car Dieu crée l’instant présent.

Et ici, sur Terre, Dieu, c’est moi.


Dernière édition par James Holygates le Mer 27 Avr - 4:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen   Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Icon_minitimeMer 27 Avr - 4:19

TITRE: LA LETTRE... À TOI...

[Newport Beach, Californie, États-Unis]
[23 :13]


Ce soir, j’étais seul. Non pas seul à la maison, mais à l’heure qu’il était, j’étais le seul encore debout. Mes enfants étaient couchés depuis un bon moment déjà, et ma femme et moi venions tout juste de s’échanger un baiser en guise de bonne nuit. Elle m’avait donc laissé à mon sort, seul dans mon bureau.

J’y avais allumé le foyer. Un foyer artificiel, faut-il le préciser, car les températures régulièrement enregistrées de 25 à 28 degrés Celsius ne permettaient pas de tolérer une chaleur encore plus étouffante. Non, ce n’était qu’un foyer de marbre que j’allumais pour le simple plaisir de voir un semblant de flamme y brûler. Ceci donnait une allure quasi aristocratique à mon bureau, lui qui possédait déjà une réplique de la fresque de la chapelle Sixtine au plafond. Cette même fresque que Michel-Ange avait créée lors de la Renaissance italienne. Puisque je ne me rendais pas souvent à Rome, j’avais donc décidé que Rome allait se rendre à moi. C’était si simple, après tout.

Ce soir, j’écoutais du Beethoven. J’avais mis la belle Für elise de Beethoven, plus communément appelée La lettre à Élise, composée en 1810, à un volume relativement bas, juste pour me donner l’effet d’une musique de fond. J’avais besoin de quelque chose d’à la fois doux et inspirant. Je me disais que lui et moi, nous ressemblions. Chaque époque avait eu son homme talentueux, son surdoué, son génie. Dans son temps, à lui, la société le vénérait comme un virtuose de son art, rien de moins. Un homme qui était né pour faire glisser ses doigts sur un piano de façon aussi fluide que l’eau qui coule dans un ruisseau. Un homme dont le sang ne contenait pas seulement des nutriments, électrolytes et autres éléments biochimiques, mais également des atomes de talent, de puissance, de suprématie, qui circulaient en lui sans arrêt pour lui permettre d’être au sommet de son art sans jamais dégringoler. Je me retrouvais dans cet homme, bien que l’on ne se trouvât pas à la même époque. Il était à la musique ce que j’étais à la lutte.

Sa douce mélodie entrait dans mes oreilles pour aller se loger dans mon cerveau. Elle me berçait, m’enveloppait. J’avais l’impression d’acquérir un je-ne-sais-quoi de particulier, mais qui me faisait sentir si bien. Un peu comme si sa musique m’était une force inconnue qui me rendait plus fort. C’était, je crois, l’instant propice à dire que deux grands esprits se rencontraient.

À cet instant me vint une idée.

Je ne sus trop si c’était un message de son esprit qui me dictait de le faire de façon pressante, mais j’en ressentais le besoin.

Je devais écrire une lettre.

À qui? Je n’en savais trop rien. Mais j’en avais envie. Mes doigts agrippèrent feuille et crayon et je me mis à écrire.

« À qui de droit… », dis-je.

Mais non, c’était bien trop formel. Il me fallait quelque chose de plus « personnel »…

« À toi qui ne me connais pas encore… »

C’aurait pu fonctionner, mais quelque chose m’accrochait.

« À toi, toi qui ne sais rien, ou du moins pas grand-chose, de ma personne, qui crois possiblement être à l’abri de toute attaque, de toute défaite. Toi qui, trop sûr de lui, ne crois pas en l’échec. À toi qui, larve sociale exécrable que tu es et seras toujours, je te dédis cette lettre, sans même te connaître, mais sachant toutefois la supériorité de ma personne sur la tienne. À toi, pauvre erreur de l’Histoire, je t’envoie ces mots de malheur, ces mots de misère pour qu’ils te hantent comme des parasites, pour qu’ils te nuisent et te montrent un avant-goût de ô combien je te serai nuisible. Pour t’enseigner enfin le vrai sens de la soumission et du respect. Pour que tu saches, petite pustule, que j’arriverai bientôt, mais surtout enfin, et que je rendrai ta petite vie si misérable, à toi et tous les autres, pour le simple plaisir de vous faire comprendre pourquoi il en est ainsi. Pourquoi Dieu ne vous avait pas choisis, contrairement à moi… »

Mais c’était du grand art d’entête que je venais d’écrire là.

Je continuai d'écrire.

Je ne savais pas encore à quel imbécile de la WWA j’allais dédier cette lettre, mais je savais pertinemment qu’elle m’allait être utile très bientôt…

Oh ça, oui. Pour être utile, elle me le sera…





Dernière édition par James Holygates le Mer 27 Avr - 22:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen   Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Icon_minitimeMer 27 Avr - 22:03

TITRE: LETTRE POUR KRISTOPHER STRIFE


[Newport Beach, Californie, États-Unis]
[9 :41]


L’excitation. Voilà ce que je ressentais aujourd’hui, maintenant. Je venais tout juste d’apprendre que j’allais faire partie de la division AXE de la WWA, d’autant plus que j’étais sur la prochaine carte. Enfin, ça commençait. Tout allait si bien. En plus, je venais de finir d’écrire ma merveilleuse lettre au malheureux qui mettra les pieds dans mon ring, dans une semaine. Avant de la placer dans l’enveloppe, je la lis une dernière fois, à voix haute, afin de m’assurer de sa qualité.

« À toi, toi qui ne sais rien, ou du moins pas grand-chose, de ma personne, qui crois possiblement être à l’abri de toute attaque, de toute défaite. Toi qui, trop sûr de lui, ne crois pas en l’échec. À toi qui, larve sociale exécrable que tu es et seras toujours, je te dédis cette lettre, sans même te connaître, mais sachant toutefois la supériorité de ma personne sur la tienne. À toi, pauvre erreur de l’Histoire, je t’envoie ces mots de malheur, ces mots de misère pour qu’ils te hantent comme des parasites, pour qu’ils te nuisent et te montrent un avant-goût de ô combien je te serai nuisible. Pour t’enseigner enfin le vrai sens de la soumission et du respect. Pour que tu saches, petite pustule, que j’arriverai bientôt, mais surtout enfin, et que je rendrai ta petite vie si misérable, à toi et tous les autres, pour le simple plaisir de vous faire comprendre pourquoi il en est ainsi. Pourquoi Dieu ne vous avait pas choisis, contrairement à moi…

Ainsi possèdes-tu donc cette lettre pour que tu puisses mieux me connaître, pour peu que tu saches lire. Parce qu'à ce qu'on dit...

Je m’appelle James Holygates, et j’ai récemment atterri à la WWA. Pour me situer dans les différentes catégories de poids, considère que je suis un Heavyweight, puisque je pèse 325 lbs, ou 148 kg, dépendamment de quel endroit tu proviens dans le monde. Et pour y aller d’un autre AXE (petit jeu de mots, tu finiras par comprendre… du moins, je l’espère), sache que je fais 1m98, ou encore 6 pieds 6 pouces. Donc, en mettant ces deux informations ensemble, tu peux soit me croire légèrement obèse, ou bien possédant une importante musculature. Pour te donner un indice et éviter que tu ne t’égares trop dans les suppositions, j’opterais plutôt pour la deuxième option, si j’étais toi. Juste comme ça… Tu te demandes sans doute pourquoi je te dis ceci, jeté un peu à la manière d’une vulgaire donnée sans trop d’importance? Tu devrais savoir que tous mes faits et gestes sont réfléchis, et que je ne fais rien à la légère. Si je fais tout ça, c’est pour t’annoncer officiellement, grandement et avec toute la magnificence qu’il m’est permis de posséder, que je serai ton prochain adversaire pour le Monday Night Axe 52.

Assez fantastique, n’est-ce pas? Oui, ce l’est. Tu ne peux rien dire d’autre, puisque je te l’interdit. En tant que mâle Alpha, je me permets de me situer immédiatement comme ton supérieur. Et donc, mes dires seront sacrés, compris?

Ainsi donc je t’affronterai, toi, Kristopher Strike… euh, attends. Stri-F-e? What the kuck is that? Tu es dyslexique? Tu inverses certaines lettres? Le type ne sait pas lire et est dyslexique. Tout s'explique... Ainsi donc t’appelles-tu “Kristopher conflit”, “Kristopher lutte”. Bah, pas si bête, après tout. Après avoir vu ta face de palourde, je t’aurais cru plus imbécile. J’aurais préféré « Kristopher attaque » par exemple, mais bon, faut bien faire avec. Ce n’est pas moi qui ai décidé du nom débile à mettre sur ton contrat de lutteur, quand même.

J’aimerais que tu me parles de toi. Que tu me réécrives, question qu’on se connaisse un peu. Mais si, par une malencontreuse chance, ta main se verrait victime d’une gênante crampe, sache que j’accepte aussi les répliques sur vidéo. Oh, pendant que j’y pense, j’espère que tu ne crois pas que je t’écrirai des lettres pour la suite des événements jusqu’à notre combat? Diantre, non! J’ai mieux à faire! Mais c’est que je trouvais sympathique cette première présentation et impression de « moi vers toi » en format papier. Mais pour les prochaines fois, ne t’inquiète pas – et surtout, je t’en prie, ne souffre pas d’hyperventilation – je te répondrai et t’accorderai du temps par vidéo. Je ne sais trop par quel média sera-t-il utilisé (internet, intranet de la WWA, DVD par la poste, Youtube, y’a tellement de médias, de nos jours…), mais sois assuré que tu pourras le visionner.

Je te laisse là-dessus, je dois y aller. J’ai recommencé l’entraînement il y a deux jours, et je veux être fin prêt pour AXE. J’ai un gym personnel, chez moi. Pas mal, non? Je te laisserai le loisir de me découvrir un peu plus. Je crois que tu peux communiquer avec les dirigeants de la WWA pour obtenir une copie de ma fiche de lutteur. Tu pourras voir ô combien je suis sublime et ô combien ton cul va rougir quand j’en aurai fini avec toi. Je ne t’ai jamais parlé encore et je te déteste déjà! C’est tellement fantastique!

Allez, petite larve, j’attends de tes nouvelles!

Je t'envoie l'expression de mes sentiments les moins distingués, les plus misérables et médiocres, pour que tu te souviennes de moi comme étant ton pire cauchemare.

« The Magnificent Specimen » James Holygates
»


C’était du grand art. Tellement beau. Je scellai l’enveloppe et je me levai, question d’aller la poster.

C’était le début d’une grande aventure qui commençait. Sans aucun doute!
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MessageSujet: Re: Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen   Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Icon_minitimeDim 1 Mai - 20:32

TITRE: AU MARIAGE ROYAL

[Londres, Angleterre]
[Vendredi, 29 Avril 2011]
[11 :12]


L’on était tous debout, fébriles et heureux d’y être. Il y avait aujourd’hui un événement d’envergure et des milliards d’humains s’étaient donné rendez-vous pour le regarder, un peu partout dans le monde, sur télévision, ou encore internet. L’on disait que c’était le mariage du siècle. Je n’en doutais point. Nous y avions été invités, mon épouse et moi, et étions heureux d’y assister. Nous faisions partie des 1900 sélectes invités qui avaient reçu la fameuse invitation. Car aujourd’hui, le prince William mariait sa Kate Middleton.

Nous avions reçu la demande de s’habiller selon une certaine coutume. Ainsi, je portai un chic et élégant smoking noir, style très anglais, avec un chapeau haute forme. Ma femme, quant à elle, était habillée d’une magnifique robe ivoire et d’un chapeau fin en fabrication mais relativement large lui ornant la tête. Nous nous trouvâmes dans les premières rangées, afin d’assister à la fameuse cérémonie.

Une douce mélodie vint captiver notre attention, alors que le prince faisait son apparition, accompagné de son frère. Le futur marié portait cet habit rouge, plus connu en tant que l’uniforme de Colonel de la Garde irlandaise. Un choix judicieux, il va sans dire, puisqu’il avait été promu à ce grade honorifique par la reine, sa grand-mère. Harry, de son côté, était vêtu de l’uniforme de capitaine de la Household Cavalry.

Je ressentais la nervosité du prince jusque dans mes veines. Je connaissais la nervosité qu’un homme avait juste avant son mariage. Non pas à cause de la peur, mais à cause de l’excitation que l’événement procurait. Je me souvins de ce stress que j’eus lors de mon mariage. C’est l’un des meilleurs stress qu’il m’eut été donné de ressentir. L’on se sent homme, grand homme, à cet instant, puisque, devant Dieu, nous fusionnons notre destinée à celle de l’être cher pour la chérir et la protéger jusque dans la mort. Un sentiment fantastique.

Le marié vint se placer devant l’autel. Nous attendîmes.

Et elle arriva.

Tenant le bras de son père qui l’amenait désormais vers l’homme de sa vie, Kate Middleton marcha dans l’allée, entre les deux rangées d’invités qui la regardaient. Elle se dirigeait, cœur envahi par l’émotion, sur le tapis rouge de l’Abbaye, vers son futur mari afin d’unir leur vie devant Dieu. Elle était magnifique dans sa robe.

Dès qu’elle arriva devant l’autel, l’on se mit à chanter. Une très belle chanson afin d’honorer la nouvelle vie qui s’offrait à eux.

La cérémonie débuta. L’on fit des prières, des souhaits, les vœux de mariage, l’union des êtres. Ce fut très beau.

« Ça me rappelle notre mariage à nous. », lançai-je tout bas à ma femme, sourire en coin.

« Oui, moi aussi. », me dit-elle, souriante, les yeux pétillants.

La cérémonie dura un bon moment. Les deux mariés se trouvaient debout, à l’avant. La dame d’honneur de la mariée vint lui porter un bouquet de fleurs, avant de lui tenir la traîne. Les nouveaux mariés se prirent la main et quittèrent sous une magnifique composition. Puis, des trompettes se mirent à jouer, et le couple refit son apparition, tout sourire, en descendant l’allée vers l’extérieur, passant de nouveau devant tous les invités. Dès qu’ils arrivèrent à l’extérieur, des cris de joie et des applaudissements provenant de la foule qui s’était rassemblée devant l’Abbaye se firent entendre. Les clochers se mirent à sonner, et le couple royal monta dans la calèche de la reine et quitta en saluant la foule.

À l’intérieur, les gens parlèrent entre eux. Le prince Albert de Monaco, à mes côtés, m’invita dans une discussion avec lui. Après quelques minutes, il me demanda :

« Serez-vous de la réception de ce soir? »

« En effet. », lui répondis-je. Et vous?

« Bien évidemment. », me dit-il.

Ainsi allions-nous une fois de plus partager l’endroit avec le prince de Monaco. Durant la réception donnée par la Reine après la cérémonie, et celle par le prince Charles, le soir même.

Décidément, il n’y avait que la crème de la crème en cette journée royale. Et, bien sûr, j’en faisais partie, comme à mon habitude…

[À SUIVRE…]


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MessageSujet: Re: Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen   Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Icon_minitimeLun 2 Mai - 2:23

TITRE: AU MARIAGE ROYAL (PARTIE DEUX)

[Londres, Angleterre]
[Vendredi, 29 Avril 2011]
[19 :21]


Les 300 étaient là. Non pas les 300 guerriers du film de Zack Snyder, mais 300 des 1900 invités les plus sélectes du mariage du Prince William et de Kate Middleton, tous rassemblés dans cette grande salle, gracieuseté du Prince Charles, qui donnait la réception. Ma femme et moi en faisions partie, n’était-ce pas merveilleux? Cela faisait déjà un bon trente minutes que nous discutions avec un peu tout le monde, coupe de champagne à la main. Et cette coupe, parlons-en de cette coupe! Nous avions reçu, lors de l’invitation, une sorte de marche à suivre selon les procédures royales, et la façon de tenir sa coupe en faisait partie. Ils sont fous, ces britanniques… Ainsi devions-nous utiliser le pouce comme appui, et placer l’index et le majeur de l’autre côté du pied de coupe, de façon à ne pas trop l’encercler, ni trop le tenir fermement. Quant à l’annulaire et l’auriculaire, on les avait relégués sur le banc des joueurs. Et cette façon de faire n’était qu’une parmi tant d’autres…

Alors que ma femme discutait avec un proche parent de la famille royale et que, de mon côté, j’étais en grande conversation au sujet de politique étrangère avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI, je vis derrière lui un homme qui me fixait. Pas d’une manière prédatrice, mais un peu comme s’il voulait m’approcher. Il semblait hésitant. Je le crus assez vieux, début de calvitie sur la tête, cheveux blanchâtres. Il portait un smoking noir, très élégant, et tapotait légèrement le rebord inférieur de sa poche droite.

Par je ne sais trop quel hasard, Sa Majesté dut terminer notre conversation et me laissa seul. C’était, je crois, le moment que cet homme attendait.

Il s’approcha de moi.

« Bonjour Monsieur. », me dit-il en me tendant la main.

« Bonjour. », lui répondis-je, en la lui serrant.

- Veuillez m’excuser de cette irruption si hâtive de ma part, mais vous ayant devant moi en cet instant, je ne pouvais laisser passer une telle occasion.

- Je vous en prie, Monsieur…?

Il secoua la tête, comme s’il venait de réaliser quelque chose.

« Je m’appelle Harold Jefferson, Monsieur. Pardonnez la maladresse. », me lança-t-il.

« Ne vous en faites pas, mon cher. J’ai déjà connu plus bête que vous. »

À cet instant, étrangement, je pensai à Kristopher Strife, qui n’avait même pas daigné me répondre.

« Que puis-je pour vous? », lui dis-je.

« En fait, sachez d’abord que je suis un proche ami de la famille royale. Il y a longtemps que nous nous connaissons, Son Altesse Royale le Prince Charles et moi. Ma profession est ce que je pourrais qualifier de chercheur royal, en ce sens que j’ai une expertise avancée dans le domaine de l’Histoire et de l’Anthropologie. J’ai obtenu mon doctorat à l’Université Cambridge et mes recherches reposent sur les lignées monarchiques européennes, plus précisément sur la famille royale britannique. En d’autres termes, je m’efforce d’éclaircir certains mystères de la royauté britannique. »

- Très intéressant. Continuez.

- Et bien, continua-t-il, cela vous paraîtra fort probablement inusité, mais mes recherches ont abouti sur une découverte que je n’aurais jamais cru faire. Ni même soupçonner l’existence. Ça m’a bouleversé.

- Qu’est-ce donc?

- Il serait risqué, voire malsain, d’en parler davantage ici. Si vous le permettez, je vous invite, votre épouse et vous, à venir chez moi après la réception. J’habite au 7, Cheyene Gardens street. Ce n’est pas très loin d’ici. Avez-vous une voiture?

- Oui, merci. Nous avons acheté une Aston Martin en arrivant.

Son étonnement se fit voir dans ses yeux. Ça voulait tout dire.

- Bien, je vous y attendrai. Prenez le temps qu’il vous faudra ici; je ne serai pas couché avant longtemps encore. Lorsque vous serez prêts, venez. Vous n’aurez qu’à sonner, je vous répondrai.

- Nous y serons.

Nous fîmes un signe de tête en guise de salutation, et je le perdis de vue parmi les invités après quelques minutes. Ce type m’intriguait réellement. Je me demandais bien ce qu’il pouvait me vouloir et surtout, pourquoi il avait attitude à mon égard semblait si angoissée.

Ma femme vint me rejoindre après un moment.

« Tu le connaissais? », me demanda-t-elle.

« Qui? », répondis-je bêtement.

- L’homme avec qui tu parlais tout à l’heure, après ta conversation avec le Roi Mohammed.

- Ah, non. Je ne l’ai jamais vu. Harold, qu’il s’appelle. Harold Jefferson.

- Et qu’est-ce qu’il voulait?

- Je ne sais trop. C’est un chercheur, historien et anthropologue, proche ami de la famille royale, qui se spécialise dans les mystères de la royauté britannique.

- Et bien, il y en a pour tous les goûts…

- Oui, mais le plus bizarre, c’est qu’il me disait qu’une de ses récentes découvertes l’avait… bouleversé.

- À ce point?

- Faut-il croire. Et il nous invite, ce soir après la réception, à se rendre chez lui. Il veut m’en parler davantage.

- Pour quelle raison?

- Je ne sais pas encore. Pour être honnête, je dois t’avouer que ça commence sérieusement à m’intriguer. Je ne connais pas cet homme et il arrive devant moi, tout bonnement, et me parle de ses recherches. Je me dis que si j’étais chercheur, je les garderais pour moi, je ne les dévoilerais pas au premier venu…

- Logiquement, oui. Mais dis-toi qu’il a sûrement une excellente raison de t’en parler de la sorte. Ou bien il est fou, ou bien il possède un grand secret.

- On verra bien…

Nous bûmes chacun une gorgée de champagne, avant d’engager la conversation avec les autres invités. Je regardai l’heure : 20 :15. J’avais bien hâte de savoir ce que cet Harold avait de si pressant à me dire…

Mais, j'y pense: il ne m'avait même pas demandé mon nom... !

[À SUIVRE]
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MessageSujet: Re: Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen   Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Icon_minitimeMar 3 Mai - 1:34

TITRE: AU MARIAGE ROYAL (PARTIE TROIS)

[Londres, Angleterre]
[Vendredi, 29 Avril 2011]
[21 :54]


Voilà, nous venions de quitter la réception offerte par le Prince Charles et étions entrain de nous diriger vers l’Aston Martin que j’avais achetée en arrivant ici. Bien évidemment, la prochaine étape était de se rendre chez ce fameux Harold Jefferson dont je ne connaissais pas grand-chose à vrai dire. Il était apparu un peu comme ça, en se présentant plus ou moins, et, semble-t-il, une grande découverte le rongeait de l’intérieur.

En marchant vers notre véhicule, je demandai à ma femme :

« Que crois-tu qu’il nous dira, ce bonhomme? »

« Je n’en sais trop rien, me répondit-elle. Peut-être que la Reine Elizabeth est sur le point d’abdiquer? »

- Et pourquoi diantre m’aurait-il confié cela à moi? D’autant plus que ce n’est pas une découverte; si c’était le cas, je crois que la famille royale le saurait bien avant moi.

- Fort probablement. Je n’en ai aucune idée, mon chéri. Je me questionne tout autant que toi sur le sujet et j’ai bien hâte de connaître cette fameuse découverte, moi aussi.

Je débarrai les portes de l’Aston Martin à distance et nous entrâmes dans la voiture. Je l’a mise en marche et la symphonie du moteur se fit entendre. J’enfonçai l’accélérateur et nous nous dirigeâmes tout droit vers le 7, Cheyen Gardens street.

Durant le court trajet, ma femme me demanda :

« Et s’il avait découvert quelque chose que seul toi devait savoir? »

« Impossible. Que veux-tu que ce soit? », lui dis-je.

- La vie nous réserve une multitude de surprises, chéri.

- Je sais, mais je ne vois absolument rien qui lit ma famille à celle de la Reine. Non, ce que je pense, sincèrement, c’est que mon père a quelque chose à voir dans tout ça…

- Comment le sais-tu?

- Il est très bien placé dans la politique mondiale et possède de nombreux contacts. Je me dis que la famille royale a fort probablement fait des investissements dans la filiale financière de l’entreprise. Et mon petit doigt me dit que ça sent la magouille, tout ça. Mais pourtant, je connais si bien mon père : jamais, il ne ferait un geste qui pourrait lui coûter sa réputation et sa liberté… Je ne comprends pas.

- Et s’il avait été forcé de le faire?

- Tu connais mon père : crois-tu vraiment qu’il aurait accepté de se soumettre à quelque autorité que ce soit?

- Oui, mais c’est quand même la famille royale…

- Il y a autre chose derrière tout ça.

Après avoir roulé une dizaine de minutes, nous arrivâmes finalement à destination. Je garai la voiture et nous sortîmes. Plus je m’approchais de l’entrée, plus l’angoisse m’envahissait. J’arrivai devant la porte, mais ne cognai pas tout de suite.

« Qu’attends-tu? », me demanda ma femme.

« Je ne sais pas, lui répondis-je. Cette découverte m’embête de plus en plus. »

- Ce n’est quand même pas la première fois que tu fais face à une situation stressante. Est-ce qu’une si petite chose serait entrain de déséquilibrer le grand James Holygates?

Elle savait ce qu’elle faisait. Elle voulait seulement me piquer dans mon orgueil, et je vis clair dans son jeu, avec son petit sourire coquin au coin des lèvres. Je repris le contrôle de mes émotions, je bombai le torse et lui répondis :

« Bien sûr que non! Tu sais très bien que rien ne vainc le grand James Holygates, ma douce! »

Elle rit timidement. Je sonnai, finalement.

J’entendis des pas et on vint ouvrir.

Je vis ce cher Harold dans le cadrage de porte qui, à première vue, semblait très content de nous voir. Il replaça ses lunettes sur son nez et nous invita à entrer.

« Pénétrez, pénétrez, nous lança-t-il. Je n’ai qu’une modeste demeure, mais j’espère que vous y trouverez votre aise. »

Nous entrâmes. Effectivement, sa maison n’était pas ce qu’il y avait de plus vaste. Petite cuisine, petit salon. En fait, je crus qu’il s’y plaisait, et c’était aussi bien comme ça, parce que moi, jamais je n’aurais habité un pareil… trou? C’était méchant à dire, mais je ne trouvais pas vraiment d’autres qualificatifs à utiliser. C’était petit, mais chaleureux, du moins. Pour un homme qui vivait seul – du moins, je pense – ça me paraissait bien.

« Je vous sers le thé? », nous demanda-t-il.

« Non, merci, sans façon. », lui dis-je.

« Volontiers. », de répondre mon épouse.

Je la regardai. Depuis quand prenait-elle le thé, celle-là? Pour ne pas paraître trop grincheux, je reformulai ma réponse.

« Finalement, je vous prendrais bien une petite tasse, mon ami, avec grand plaisir. »

Moi qui détestais le thé. Mais avec leur deux qui en buvait, j’aurais eu l’air de quoi? Je devais me montrer courtois, quand même! Cet homme nous accueillait chez lui avec une telle gentillesse.

Ainsi reçûmes-nous notre tasse de thé – thé vert, beurk – et Harold nous invita à le rejoindre au salon. Avant de s’asseoir, je me permis de lui poser une question.

« Excusez-moi, Harold, mais puis-je me permettre de nous présenter, ma femme et moi? »

Il laissa échapper un doux rire.

« Je vous connais déjà, Monsieur Holygates. », répliqua-t-il.

Décidément, cet homme était de plus en plus étrange à mes yeux.

« Et comment? », demandai-je.

C’est là qu’il nous fit son grand discours. Il s’installa d’abord confortablement sur son canapé, et débuta :

« Je fais ce métier depuis longtemps, Monsieur Holygates. Mes recherches m’ont permis de me rendre dans plusieurs endroits dans le monde, notamment aux États-Unis. Je connais notamment votre père, M. Frank Holygates. »

« Vous êtes l’un de ses amis? »

- Et bien non. Je connais votre famille de par mes recherches.

- Mais que me contez-vous donc là? Vous nous espionnez? Vous travaillez pour le compte du gouvernement britannique?

- Mais non! Mais non! Suis-je bête… Pardonnez mon manque de délicatesse. Ce que je tente de vous dire, c’est qu’avec mes recherches ici, j’ai dû me rendre en Amérique pour les continuer, et de ce fait, j’ai rencontré votre père à quelques reprises, ce qui m’a mené vers vous.

- Qu’avons-nous de si particulier?

Il sembla hésitant, tout d’un coup.

« Et bien… ». Il fit une pause. « Permettez-moi de vous demander de m’accompagner au sous-sol. Mon bureau s’y trouve, et j’y garde plusieurs preuves et articles de recherches. Ceux-ci m’aideront à tout vous expliquer. »

Je regardai ma femme du coin de l’œil. Elle me fit signe d’y aller, comme pour me donner son accord. Nous le suivîmes donc.

Nous descendîmes au sous-sol, qui semblait encore plus étroit que le reste de la maison. En fait, cela me donnait l’impression que le sous-sol tout entier faisait office de bureau. Harold alluma une petite lampe au plafond, dont une corde pendait au bout de l’interrupteur. Il se dirigea vers un grand bureau de bois et en sortit un grand rouleau de papier, de près de 2 mètres de long. Il ne le déroula pas tout de suite.

« J’aimerais que vous vous asseyez tout d’abord, et je vous montrerai ce que contient ce rouleau. », nous demanda-t-il.

Nous nous exécutâmes. Lui aussi, prit place sur une chaise, en se plaçant devant nous. Il tarda avant de parler, comme s’il cherchait ses mots et comment commencer. Il finit par s’élancer.

« J’ai débuté ces recherches-là il y a bientôt 10 ans. Il y a plus longtemps que cela que j’effectue des recherches, mais ce que je m’apprête à vous montrer date d’environ 10 ans. C’est en effectuant un balayage historique du XVIIIe siècle que je m’attardai sur un détail. Quelque chose m’avait échappé. Je ne savais pas ce que c’était réellement, mais je sentais qu’il manquait un morceau au puzzle.

J’étais entrain de relire la gouvernance royale de George IV quand je suis tombé par hasard sur celle de William IV, son successeur. Selon ce que j’avais prévu, je ne devais pas m’attarder sur William IV avant au moins les trois prochains mois. Mais ce monarque fit changer mes plans. »

« Pourquoi donc? », lui demandai-je.

- William IV a prit le trône britannique en 1830, après la mort de George IV, que Dieu ait son âme. Tout le long de son règne, il n’eut aucune épouse. Ainsi, aucun descendant direct digne d’être son successeur. Sauf que – et ceci est un fait historique – l’on sait que le roi entretenait une liaison avec une femme du nom de Dorothea Jordan. C’était, pour ainsi dire, sa maîtresse. Cependant, puisque le Roi n’était pas marié à cette femme, elle ne pouvait, par conséquent, pas accéder au titre de Reine et donc, donner à William IV l’héritier qu’il désirait tant.

L’Histoire, cependant, lui réserva une bien drôle de chose. Il semble que le roi eut des enfants avec cette fameuse Dorothea. Des fils et filles illégitimes. Des enfants qui, si le roi avait été marié, auraient pu accéder au trône et donc, succéder à leur père. De ce fait, la Reine Victoria n’aurait jamais pris la place de son oncle et la lignée de William IV aurait pu continuer jusqu’à nos jours, ce qui aurait considérablement changé la face du monde. La Reine Elizabeth II, telle qu’on la connaît, ne serait ainsi probablement pas Reine aujourd’hui et un successeur légitime de William IV aurait probablement la couronne britannique autour de la tête en ce moment.

Tout ceci commençait de plus en plus à m’intriguer…

« Grâce à mes recherches, poursuit-il, j’ai pu retracer avec une certitude de 99,95% les personnes provenant directement de William IV. Elles vivent encore de nos jours et représentent donc sa lignée officielle. »

« Vous dites donc qu’encore aujourd’hui, des descendants légitimes du Roi William IV serait parmi nous? », demanda ma femme.

- Oui, très exactement!

Je fus très surpris.

« Et ce que je m’apprête à vous montrer pourrait changer certaines choses à jamais… », conclut-il.

Il ouvrit le rouleau de papier et le posa sur la table. On y découvrit un arbre généalogique et, en haut, deux noms s’y trouvaient : Roi William IV du Royaume-Uni et de Hanovre (1765-1837) ainsi que Dorothea Jordan (1761-1816). Son visage se remplit de sérieux, alors qu’il se tourna vers moi.

« Je vous prie, Monsieur Holygates, de bien suivre mon doigt… », dit-il.

Et il le posa en haut de l’arbre généalogique. Il commença à effectuer une sorte de parcours, en me pointant nom par nom, des descendants directs du Roi William IV. Je ne sus trop ce qu’il faisait, jusqu’à temps que je le voie :

Oui, il était là. Son doigt était bel et bien dessus. C’était sans équivoque.

J’eus le souffle coupé.

« JAMES HOLYGATES (1978-) »

Mes yeux s’écarquillèrent. Ceux de ma femme en firent tout autant.

« Mais comment est-ce possible? », demandai-je avec insistance.

« Écoutez bien. Sa Majesté le Roi William IV eut 10 enfants de Dame Dorothea Jordan. Nous avons retracé chacun de ses enfants, et chacun de leurs descendants. Je vous explique : Le Roi et Dame Dorothea ont eu, dans l’ordre, George Augustus, Henry Edouard, Sophia Philip, Charles Richard, Frederick, William George, Adolphus, Augusta Boyle, Augustus et Amelia. L’on sait que deux de leurs enfants sont morts avant 1837. Ainsi, logiquement, il devrait en rester huit après cette date. Et ceci concorde parfaitement. Henry Edouard est décédée en 1817 à l’âge de 22 ans, alors que Sophia Philip est morte exactement en 1837, à 41 ans. Votre lignée provient du premier fils de cette union : George Augustus.

Cependant, afin de préserver la dignité du Roi, de sa famille et son image parmi les siens, Dorothea n’eut d’autre choix que de cacher la vérité à ses enfants. Ainsi n’eurent-ils jamais connu la véritable identité de leur père. L’on sut bien plus tard l’existence de ces enfants illégitimes, mais c’était bien après la mort des concepteurs. Dorothea leur raconta ainsi qu’elle avait épousé un homme, de patronyme Fitzclarence, qui provenait de ce qui allait devenir les États-Unis d’Amérique. Étrangement, la famille s’aggrandit avec les années, sans jamais que les enfants ne voit le visage de leur père. Dorothea prétextait que c’était parce qu’il était une figure connue en politique au sein des treize colonies, et que de se dévoiler ainsi pourrait grandement nuire à la diplomatie britannique.

Bien plus tard, après avoir été fait Comte de Munster, et fâché de ne jamais avoir connu son père, George Augustus décida de s’engager au sein d’un navire de voyage en direction des treize colonies, sous un patronyme différent. Il choisit celui de "Gates" et, déguisé, il quitta vers le nouveau lieu afin de découvrir la véritable identité de son père. Il y restera toute sa vie, et sur ces terres, fondera sa propre lignée. George Augustus Gates mourut sans jamais avoir connu, évidemment, la véritable identité de son père. Il eut néanmoins sept enfants, dont Alexander Gates, quatrième de la famille, duquel vous descendez. Par la suite, Alexander eut lui aussi des enfants, huit pour être exact, dont faisait partie Rufus Holygates. »

« « Holy » Gates? Il a changé son nom? », dis-je.

- Oui, pour être exact. Ceci s’explique par le fait que la famille d’Alexander Gates fit un voyage à Rome, lors de la messe de Pâques donnée à l’époque par le pape Grégoire XVI, en 1832, pour célébrer la résurrection du Christ. À ce moment, Alexander était dans la foule, en tenant Rufus dans ses bras. Il s’adonnait que la famille Gates était tout près du chemin où passait le pape afin de saluer et bénir les fidèles. Alexander tendit ainsi Rufus, encore bébé, au pape, afin qu’il puisse le bénir. À sa grande surprise, le pape prit l’enfant dans ses bras, l’embrassa sur le front et le bénit, avant de le redonner à son père. Cet événement ne fut raconté à Rufus que bien plus tard, alors qu’il avait atteint la majorité. Dans un élan d’excitation, et convaincu que sa destinée était désormais grande, il fit changer son nom de famille pour y ajouter ainsi devant le préfixe « Holy », signifiant, comme vous le savez, « Saint ». C’est de cette façon que le patronyme « Holygates » fut créé.

- Fantastique!, m’exclamai-je.

- Oui! Et pour continuer la lignée, Rufus eut des enfants, dont Alfred, qui, à son tour, eut Griswald, qui eut Harris, qui eut Frank, et qui vous a eu, vous, James Holygates.

Je n’en revenais tout simplement pas.

« Et votre lignée continue, Monsieur Holygates, poursuit-il, avec vos enfants, Thomas et Marissa. D’autres viendront sans doute après eux, pour ainsi continuer la lignée des descendants directs du Roi William IV d’Angleterre.

Nos recherches ne mentent pas, Monsieur Holygates. Nous sommes certains à 99,95% que le Roi William IV d’Angleterre était votre arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père. Par conséquent, Monsieur Holygates… »

Il prit une pause.

« … Vous êtes de descendance royale! Vous êtes un membre éloigné de la monarchie britannique! »

Je ne sus utiliser, à cet instant, le juste qualificatif pour décrire le sourire qui se dessinait sur mon visage. J’étais si submergé par la nouvelle que j’en oubliai d’écouter Harold.

« Cependant, et ici est le problème, je suis le seul, et maintenant faites-vous partie du groupe, qui connais ce fait. Je n’en ai pas encore discuté avec Sa Majesté la Reine, ni même avec le Prince Charles! Cette découverte pourrait compromettre la crédibilité et la dignité de la monarchie britannique. Imaginez un instant que William IV fut marié à Dorothea Jordan : si l’on suit la ligne des descendants légitimes… Ce serait possiblement vous, le Roi, en ce moment! »

J’étais au paradis.

« Je ne pouvais m’empêcher de garder le secret pour moi seul, Monsieur Holygates. Ceci était d’une importance trop grande pour que je ne vous en parle pas. C’est pourquoi je tenais absolument à vous rencontrer, ce soir, lors de la réception. En sachant que vous veniez, l'occasion était trop belle. »

« Et je comprends donc!, ajoutai-je. Ceci est une nouvelle si importante, mon ami, que je ne sais trop encore comment l’accueillir! Mon coeur est rempli de joie, mais ma logique semble se borner à un fait qu’elle a encore de la difficulté à comprendre. Ainsi coule donc dans mes veines du sang royal. JE SUIS UN DESCENDANT ROYAL! CHÉRI, T’EN RENDS-TU COMPTE?! »

Ma femme me fit un signe positif de la tête, tout en me faisant signe de baisser le ton de ma voix que j’avais élevée sous l’excitation du moment.

« Mon dieu seigneur! Jamais je n’aurais cru dans ma vie entendre une chose pareille! », lançai-je.

« Je savais que tout ceci allait créer un tel engouement », me dit Harold.

« Vous avez entièrement raison, mon ami. Et je crois bien que ceci n’est que le début d’une grande aventure! »

Tout s’expliquait : je comprenais enfin pourquoi le succès me collait tant à la peau, pourquoi j’étais si grand, pourquoi je rêvais de grandeur et que j’accomplissais exploits par-dessus exploits. Pourquoi j’étais capable de déplacer monts et montagnes, pourquoi j’avais une telle personnalité. Pourquoi j’étais surnommé l’Empereur, le God’s Best Creation, le Magnificent Specimen, l’Élu de Dieu. Le sang bleu royal me coulait dans les veines et dans celles de mes prédécesseurs. C’était tout ce dont j’avais besoin pour asseoir finalement ma supériorité sur tout le reste. Parce que j’étais fils de Roi. Et, en ce moment, c’était tout ce qui m’importait…

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MessageSujet: Re: Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen   Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Icon_minitimeLun 9 Mai - 23:57

TITRE: UNE PENSÉE POUR LE JOURNAL INTIME

Le dimanche 8 mai 2011

Cher journal,

En ce beau matin ensoleillé, je t’écris pour ne t’annoncer que de belles nouvelles. En fait, si ma mémoire est bonne, ce sont les meilleures nouvelles que la Terre ait connu depuis la naissance de Jésus-Christ. Oh, je rectifie le tir : depuis mon mariage, la naissance de mes enfants, LA MIENNE, et celle de Jésus-Christ. Il y a eu de plus grands événements après la naissance du Christ, quand même.

Ainsi donc es-tu privilégié d’avoir mes saintes paroles imprégnées au sein de tes pages. Ces nouvelles, mon cher ami, sont les suivantes : Imagine-toi donc que j’ai gagné mon tout premier combat à la WWA. N’est-ce pas fantastique? N’est-ce pas, sans aucun doute, le plus beau moment dans cette fédération depuis longtemps? Et ce moment sera accompagné de plusieurs autres, puisque cette première victoire n’est que le début d’une grande série victorieuse et sans faille. C’est le début de l’ère Holygates. Puisque chaque grand moment de l’Histoire a son événement déclencheur, celle de la WWA aura la première victoire du Maître, de l’Élu de Dieu, du Most Perfect Than Perfection… j’ai nommé : « The Magnificent Specimen » James Holygates. J’ai tellement de surnoms pour définir ma supériorité, c’en est presque embêtant! Ha! Ha! Ha!

Je dois l’avouer : je ne m’attendais pas à une grande résistance de la part de Kristopher Strife. Il faut l’admettre : ce mec avait l’air complètement désemparé devant ma puissance. Comment devons-nous interpréter son silence total, si ce n’est que par la peur de m’affronter? Ça se voyait, quand il est arrivé au ring : ses genoux tremblaient, je les attendais claquer alors qu’il n’était encore qu’en coulisses. Une couille molle, ce mec! Il se disait probablement grand et fort, mais que peut donc une vulgaire brebis devant un loup affamé? Absolument rien. Elle se fera dévorée avant même de pouvoir crier son premier « Bêeêê »! C’est exactement ce qui est arrivé : l’avez-vous entendu, ce Kristopher Strife? Moi non….

Kristopher qui, vous dites? Et bien voilà, c’est ça.

L’autre grande nouvelle, mon fantastique journal, je ne sais trop comment te l’annoncer, mais elle est si grande et si importante que je ne peux faire autrement que de te l’étaler ici, d’un trait, d’un souffle, pour te la faire comprendre : je suis de sang royal, je fais partie de la monarchie britannique et je suis donc absolument supérieur à tous ces autres êtres crasseux que la terre chigne à supporter à chaque jour! Mais comment, me demanderas-tu? Ah, si tu savais, mon ami… Si tu savais la grande épopée à laquelle j’ai participée, qui m’a permis de rencontrer ce cher Harold Jefferson qui a complètement changé ma vie. C’est cet homme digne qui m’a révélé être un parent de la monarchie britannique. De par mon ancêtre de huit générations avant moi, qui est nul autre que le Roi William IV d’Angleterre, je possède la noblesse du sang royal. Puis-je te dire que je ferai plus d’un jaloux dans les semaines à venir et que toute la WWA le saura? Sois-en certain. Rares sont les fois où on peut se vanter d’avoir un représentant royal dans son organisation. Et bien, les fans et lutteurs de la WWA chanteront haut et fort ma louange puisque désormais, je me situe absolument, parfaitement et totalement en tant que leur supérieur.

Dernière chose, mon journal. Cette triste nouvelle que je m’apprête à te dire vient lever un voile de noirceur sur le beau soleil qui éclairait ma journée. Je suis si répugné par cette nouvelle, si dégouté, si écœuré, que juste te l’écrire me donne la nausée. Cette chose, mon ami, c’est au sujet du Deadline : je ne fais pas partie de la carte…

… Oui, tu as bien lu : Je ne fais pas partie de la carte.

Je sais, je sais. J’ai eu un choc, au début, moi aussi. J’ai mis quelques jours à m’en remettre, et Dieu sait si je m’en suis remis encore aujourd’hui. Mais comment osent-ils me faire ça à moi, leur plus grande vedette? COMMENT OSENT-ILS, BANDE D’INCOMPÉTENTS! BANDES DE… DE… DE…

Voilà, les mots me manquent. Ça arrive souvent, quand je m’emporte. J’ai pris un instant de répits, avant de t’écrire cette ligne. Je viens tout juste de balancer ma poubelle dans le mur et ce qu’elle contenait. Il y a des vieux papiers qui traînent par terre, mais je les ramasserai tout à l’heure. Je suis si fâché. Ma colère est immense. Probablement que tu n’es pas en mesure de palper toute la force de ma rage en ce moment, mais sache que je tuerais probablement un bœuf d’un seul coup de poing si j’avais à le faire. Je suis dans un état hystérique. Je suis certain que si la Colère en elle-même avait à me parler présentement, elle me dirait : « Bon dieu, tu es bien trop fâché pour moi! » Alors c’est tout te dire.

Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ils m’ont écarté. Que pensent-ils donc faire avec cette carte affreuse pour un si grand PPV, huh? Dis-le-moi, Journal, je t’en prie. J’ai passé et repassé toutes les solutions inimaginables dans ma tête, et la seule logique qui me revient, c’est qu’ils ont été lobotomisés par les Russes et qu’ils n’ont pas toute leur tête pour me foutre sur la carte. Ils ont perdu la carte. Ha! Ha! N’est-ce pas un bien beau jeu de mots que je viens de faire là? Je me trouve si génial.

M’enfin. Il faudrait peut-être que j’aille voir le propriétaire de cette ligue qui perd de plus en plus d’estime à mes yeux pour lui faire comprendre l’immensité de l’erreur de ne pas me mettre sur la carte du Deadline, moi, la grande vedette de cette compagnie? C’est grâce à moi si, quand j’aurai mon titre mondial – et je l’aurai, sois-en sûr! – ils empocheront millions par-dessus millions. Un océan de fans en délire se précipitera dans les arénas et amphithéâtres pour venir me voir à l’action, victorieux.

Je te le dis, journal, ceci est une grande erreur. Néanmoins, je me console en me disant que ceci me permettra de m’accorder davantage de temps de préparation en vue de mon prochain combat… qui arrivera quand? Je ne sais trop. À les voir aller, on dirait que nous ne vivons pas sur la même planète…

Allez, je te laisse. Edmund Gerald Brown, Jr. m’attend pour une partie de golf. Je t’écrirai plus tard.

À bientôt!
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MessageSujet: Re: Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen   Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Icon_minitimeVen 27 Mai - 16:41

TITRE: HUMBLEMENT, VOTRE NOUVEAU CHAMPION WIRE...

[Newport Beach, Californie, États-Unis]
[14 :02]


Toc…


En plein dans le mille. J’adorais jouer aux dards. C’était, pour moi, une façon simple et amusante d’évacuer stress et colère de ma vie quotidienne. Et ce que j’aimais encore plus, maintenant, c’est que j’avais décroché du mur ma cible de dards pour y poser une belle grande photo de Miles Turner. Et depuis un bon trente minutes, je m’amusais à lui perforer le front, le nez et les yeux de mes dards dorés. Parce que, par extension, c’était ce que je prévoyais lui faire, à ce sale chien, lors du prochain Axe : le perforer pour qu’il saigne, saigne et saigne…

Champion Wire, vous dites? Je n’y croyais rien. Je ne croyais pas en son talent, ni en sa crédibilité. Son statut de Champion Wire me donnait la nausée. Petit homme bête qu’il était. Monsieur ne me jugeait pas suffisamment bon pour avoir une chance à son titre. Oh… c’était T-R-È-S mal me connaître…

J’arrêtai de jouer et rangeai les dards. Je regardai l’horloge : 14 :07. Il était temps. Temps de quoi? Le temps de filmer!

Fallait bien que cette pauvre tache puisse m’entendre durant la semaine. M’entendre lui dire ô combien je ferai de sa vie un véritable enfer et ô combien ses jambes ne pourront plus le supporter dès lundi, ô combien il souffrira et ô tous les « ô combien » horribles, atroces et macabres il vivra. Il ne savait pas dans quoi il s’était embarqué.

Bref, j’avais acheté pour l’occasion – et possiblement plusieurs autres – une webcam que j’avais accrochée à l’écran de mon ordinateur. J’avais l’intention de filmer mon discours pour ensuite lui envoyer sous format vidéo via le réseau social de la WWA ou simplement le poster sur Youtube, question qu’il lui soit accessible. Faut pas trop lui en demander à cette pauvre petite bête, quand même…

J’allumai la webcam et démarrai l’enregistrement. C’était parti.

« Bonjour à toutes les oreilles qui m’écouteront aujourd’hui et à tous les yeux qui verront ma magnifique personne. Je suis James Holygates, le Magnificent Specimen de la WWA, et je m’apprête à transmettre un message d’importance capitale à mon prochain adversaire du Monday Night Axe 55. Pour faire court, je te dirai ceci :

Je ne sais trop qui tu es, ni d’où tu viens. Et pour être honnête avec toi, je m’en fou complètement. Je ne sais pas pourquoi le Tout-Puissant a jugé bon de te donner ta ceinture, mais je suis persuadé qu’il regrette amèrement sa décision aujourd’hui et qu’il s’en mord les divins doigts. Néanmoins, sois rassuré : je suis là pour remettre les choses en ordre. Je suis là pour te prendre la ceinture et me la mettre autour de la taille, ou te l’enfoncer dans le cul, la laver, et me la mettre autour de la taille ensuite. On verra à ce moment-là. Je suis vulgaire, hein? Tu ne t’attendais peut-être pas à ça, venant d’un sang noble comme moi. Et bien, n’est-ce pas ce que représente le titre Wire : violence, vulgarité et brutalité? Faut s’y faire. J’espère que tu ne t’attendais pas à de la petite dentelle de ma part, parce que tu l’auras difficile, mon ami. Je ne connais pas tes anciens adversaires, mais je sais que c’est chose ancienne. Parce que le présent, c’est moi. Et le futur aussi.

Tu osais justement me dire de ne pas vivre dans le passé, lors du dernier Axe. Qu’y connais-tu? Que me diras-tu donc pour me prouver ta valeur? Tes adversaires vaincus? C’est du passé. Ton titre Wire? C’est du passé! Ta carrière? C’est du PASSÉ! Tout ça n’est que du passé! Tu te proclames probablement grand sage de ces paroles en tentant de m’enseigner l’humilité, mais sache que ce petit jeu du plus intelligent ne fonctionne pas avec moi. Primo, parce que je suis et serai toujours le plus intelligent, mais secundo, c’est que j’en sais probablement plus que toi sur le sujet, sur la valeur des choses et sur une carrière remplie de succès. Je sais ce que c’est que de porter le championnat mondial sur ses épaules, mais toi, qu’en sais-tu? Outre tes petits titres à la SOW et le Wire que tu as présentement – et pour la dernière fois, connais-tu VRAIMENT le goût de la gloire, du succès, du prestige et de la réussite? Moi oui. Qui es-tu pour oser tenter de m’enseigner tout ceci? Tu n’es personne. Tu n’es qu’une légère braise qui tente d’éteindre un feu de forêt. Tu n’es que la grenouille qui essaie de se faire plus grosse que le bœuf. Tu es, et seras toujours, quelqu’un qui tentera de se faire plus grand qu’il ne l’est réellement.

Parce qu’en croyant me mettre au défi, tu pourras me juger? N’en crois rien. Si je ne t’avais pas forcé la main, tu aurais resté dans ton coin, à trembler de peur de perdre ton titre. Ainsi es-tu ce genre de personne, fuyant les obstacles de la vie qui se pointent devant elle pour repousser encore et encore le moment fatidique. Et tu sais ce que j'en ai fait. Je t’ai proposé un avant-goût de ton calvaire. Un petit message qui, j’espère, te permettra de mieux comprendre et de saisir toute la gravité de la situation. Si c’a n’avait été que de toi, je n’aurais pas eu la chance au titre. J’ai réussi à me frayer un chemin dans ta jungle de la peur pour accéder à MON titre. Et ça, tu ne peux le nier, quoi que tu en dises. Prends notre prochain combat comme une opportunité d’ajustement, puisque, comme tu peux t’en douter, il y aura une partie deux. Je compte bien te clouer les épaules au tapis pour te montrer à qui tu as à faire. Et fort probablement que la partie deux sera encore plus brutale que la partie un. Tu as la chance de rectifier tes stratégies, ton entraînement et ton moral pour le vrai affrontement, celui où je te prendrai ton titre. Peu de gens ont pu avoir cette chance. Je te la donne. Je me fais bon joueur. Alors prends-la, mais sache tout de même que, peu importe ce que tu feras, la finale est déjà déterminée. »

Je pris une pause pour reprendre avec une imitation de l’annonceur du ring.

« Et le gagnant du combat et NOUVEAU Champion Wire de la WWA… « THE MAGNIFICENT SPECIMEN » JAAAAAAAAAAAAAAMES HOLYGAAAAAAAAAAAATES! »

Je fis un clin d’oeil et fermai la caméra. Le destin était scellé.

[À suivre...]
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MessageSujet: Re: Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen   Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Icon_minitimeMar 31 Mai - 2:25

TITRE : LE GOÛT DE LA VICTOIRE…

[Los Angeles, Californie, États-Unis]
[15 :44]


« Hellooooo California! This is Bob Buchmann and you are listening to r-a-d-i-o KLOS 95.5. We have a pretty good weather right now, it is 31 Celsius over Los Angeles and such a sun means a lot of short skirts! Hell yeah! Hehe. Alright pals, we have a special demand here from Dwayne who wants to listen to “Shook me all night long” from AC/DC. So for you my friend, we put it on! Here we go…! »


Je roulais au volant de ma rutilante Bugatti Veyron Supersport, avec sa robe double ton bourgogne et blanche, sur l’autoroute 5 en direction de Newport Beach pour retourner chez moi. J’étais allé faire quelques courses en début d’après-midi au centre-ville de Los Angeles et maintenant, je roulais, fenêtres baissées, et volume de la radio à fond la caisse. Et cette chanson qui jouait à l’instant même me donnait l’impression d’être entièrement libre. C’était du bon temps que je passais là.

Seul avec moi-même, je repensais à hier soir. Il n’y a même pas une journée encore, je me trouvais devant des milliers de fans lors d’un énième Axe présenté par la WWA. J’avais, pour la troisième fois de ma courte carrière à la WWA, gagné mon combat. Oui, encore une fois. Trois combats, trois victoires. Et d’autant adversaires faciles. Strife, Burke, et maintenant Turner, faisaient partie de ma liste de trophées. Dès mon premier combat dans cette fédération, lors du Axe du 2 mai, j’ai créé un impact sans précédent. J’ai une fiche parfaite – puisqu’évidemment, je suis parfait – et ceci prouve, hors de tout doute, que je suis le candidat idéal pour la cours à un titre. Oh… n’est-ce pas d’ailleurs ce qui est entrain de se réaliser? Ne suis-je pas admissible à une chance au titre Wire? Mais bien sûr! Hahahaha! Puisque je suis sublime! Puisque j’ai battu à plat de couture ce pauvre Turner! Puisque JE suis le seul digne de porter cette foutue ceinture!

J’avais proposé à Turner un combat face à face, lui contre moi. Si je gagnais, j’avais une chance au titre. Si je perdais… non, désolé, cette option n’était même pas envisageable. Je ne pouvais PAS perdre. Et regardez le résultat : je n’ai PAS perdu. J’ai gagné de brillante façon et ceci démontre stupéfiemment – je viens d’inventer ce mot et je l’adore – la magnificence de ma personne et le talent inégalé de mon être qui, aussi digne qu’il est, réussira à prendre des mains de Turner cette douce ceinture dorée. J’ai donc, à partir de maintenant, tous les droits en ce qui concerne ma chance à ce titre. Prochain combat, prochaine victoire! Si l’on suit la logique des choses, bine évidemment. Parce que si l’on suit celle de Turner, il me dira probablement que ma série de victoires n’est qu’un malheureux coup de chance et que ma victoire contre lui n’est pas légale. Je l’entends déjà d’ici - même avec ce moteur W16 qui gronde toute sa puissance – me dire que l’arbitre était vendu. Bon, bon bon, qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre… Je n’ai que faire des faits et gestes de ce Bendis. En grand homme honnête que je suis, je le jure sur la tête de, disons… tiens, George W. Bush. Entre hommes honnêtes, la parole tient! Il faudrait que je lui passe un coup de fil à ce bon vieux Jay, un de ces quatre…

Peu importe.

Je n’y peux rien si l’arbitre a des préférences! Qu’est-ce que Turner veut que j’y fasse? Je ne peux pas utiliser de quelque hypnose pour ordonner à l’arbitre d’effectuer des gestes qui pourrait compromettre la nature même du combat. Jamais. Je tiens à cette dignité de notre sport, quand même! Non, décidément, je n’y peux rien. Bendis avait son favori, et c’était moi. C’est cocasse quand même : Dieu et Bendis ont le même favori… que la vie fait bien les choses. En être parfaitement talentueux et grandiose que je suis, je ne pouvais faire autrement que de gagner ce combat.

Et la prochaine étape était de remporter le titre, coûte que coûte!

Ça, personne n’allait m’empêcher de le faire… et surtout pas Turner!

L’idée créa en moi une profonde excitation. Seul sur la route, j’appuyai sur l’accélérateur et ma bombe sur quatre roues partie comme une fusée. Dans le temps de le dire, je roulais déjà à plus de deux cent kilomètres-heure…

[À suivre…]
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MessageSujet: Re: Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen   Ici se trouvent les paroles du Magnificent Specimen Icon_minitimeJeu 2 Juin - 23:56

TITRE: LORSQU'ON NE CONNAÎT RIEN...


[Newport Beach, Californie, États-Unis]
[20 :30]


J’étais entrain de régler certains petits détails pour finir un dossier dans mon bureau, quand l’horloge sonna : vingt heures trente minutes. Déjà! Je n’avais pas vu passer la soirée. J’entrai les dernières informations dans mon ordinateur et sauvegardai le tout. J’enverrai tout ça demain matin, à la première heure.

Ah, sacré boulot. Même si je l’avais délaissé quelques temps pour me consacrer à ma carrière de lutteur, ils ne pouvaient pas se passer de moi. C’est ça, quelqu’un d’irremplaçable…

Je décidai d’ouvrir une page internet et d’accéder à l’intranet de la WWA. Puisqu’il était désormais beaucoup plus facile pour les lutteurs et employés d’accéder via un ordinateur aux récentes nouvelles de la fédération que de toujours se rendre au siège social pour y connaître les derniers potins, depuis que la direction l’avait instauré je ne sais plus trop quand. Mais c’était bien avant mon arrivée. Ainsi donc lus-je mes messages et pris connaissances des dernières promos vidéos des gaillards – et gaillardes – de la fédération. Sans surprise, je cliquai pour regarder si Turner m’avait proposé une petit quelque chose…

Quelle ne fut pas ma surprise d’effectivement voir une fantastique vidéo le dévoilant entrain de marcher en ville et de s’apitoyer sur son sort. J’écoutai la vidéo au complet et la langue me brûlait d’envie de lui renvoyer toutes ses paroles merdiques en plein visage. Ne pouvant contenir mon envie, j’ouvris ma webcam et me préparai à enregistrer une vidéo. Je cliquai sur « Démarrer l’enregistrement » et débutai.

« Oh oh oh! Mais arrête de pleurnicher, Turner! Avec toute cette mise en scène larmoyante, tu crois t’attirer ma sympathie? Que de te promener tel un « Lone Wolf » dans les rues de New York le soir, avec ta capuche pour te cacher le visage honteux que tu as suite à ta défaite, tu crois que ceci arrangera les choses? Penses-tu que je vais revenir sur mes idées et te demander pardon? Tu te mets le doigt dans l’œil, et jusqu’au coude, mon ami!

Tu oses me confronter sur ce que je suis? Tu O-S-E-S? Tu sais que tu risques gros, en faisant ça? Connais-tu véritablement ma famille? Me connais-tu vraiment? Je ne crois pas. Mais tu sais ce que j’en pense? Je pourrais te dire que je m’en contre-fou – ce qui n’est pas totalement faux – et te faire un beau discours sur ô combien tes dires ne me font rien et bla bla bla… Mais non. Tes dires me font quelque chose, mais pas de la façon dont tu penses. Ils ne me blessent pas. Ils ne me heurtent pas. Ils me… comment dire… fascinent? Oui, c’est ça. Ils m’émerveillent, même. Parce que je me dis qu’ils ne peuvent provenir que d’un être souffrant d’une grande dépression. De jalousie aussi, par le fait même. Et possiblement de honte sur soi. Parce qu’avec ce que j’ai entendu, avec tes « tu n’es que du vent », je te croyais d’abord fou, et ceci me laissait perplexe, mais à bien étudier ce que tu me disais, j’en suis venu à la conclusion qu’il fallait d’abord te laisser une chance et conclure que tu étais dépressif. »

Je me passai la main dans les cheveux et repartis de plus belle.

« Alors que ma famille bâtissait une multinationale archimilliardaire, tu quêtais de l’argent pour ton pain du lendemain. Alors que j’achetais des voitures, tu prenais le taxi. Alors que je m’appropriais manoirs et hectares, tu errais dans la rue, capuchon sur la tête. Alors que je gagnais mes titres prestigieux devant des milliers de fans, tu cherchais un perdant pour te prendre sous son aile et te montrer les rudiments de la lutte. Alors que j’avais la vie rêvée, toi… tu sortais du coma. Voilà qui tu es et qui je suis. Jamais tu n’égaliseras le « Magnificent Specimen ». Jamais, ni toi, ni personne. Ni rien. Je mérite ce que j’ai car j’ai travaillé pour l’avoir. Ne m’as-tu donc jamais entendu? Tes tympans n’ont jamais vibré au rythme du « Holy Father Holy Fates, Nothing Matches Holygates »? Comprends-tu toute la profondeur de ce que cette phrase signifie? L’influx nerveux t’est-il suffisamment fort pour te faire voir ce dont il s’agit? À première vue, on n’y croirait pas. Mais je suis bon joueur : je te laisse la chance de me l’expliquer. Je pourrai en juger par la suite. Pour quelqu’un qui a plus que de garder sa ceinture comme tâche et qui doit me « faire comprendre », j’ai bien hâte de recevoir ton enseignement si… particulier. »

Je me frottai soudainement le nez avec l’index et le pouce en pensant à quelque chose. Je poursuivis.

« Que connais-tu de la vérité, Turner? Qui es-tu pour m’accuser de mensonges? Qu’as-tu raconté à cette Michelle pour que tu te retrouves si seul, à 25 ans? Ou plutôt, que t’a-elle dit pour t’expliquer qu’elle ne reviendrait pas et que tu allais désormais vivre seul, dans une « nouvelle vie »? Comment se sent-on quand l’on se réveille dans un monde qu’on ne reconnaît pas, après 8 mois « d’absence »? A-t-on l’impression qu’il a changé? A-t-on l’impression d’avoir laissé quelque chose derrière nous qui n’aurait pas du l’être? A-t-on l’impression que le monde qui nous entoure nous ment? Probablement. Tu sauras me le dire, puisque je ne suis pas expert en la question, moi. Donc, Turner, que connais-tu sur le mensonge? Il me semble que certains événements antérieurs t’ont été grossièrement racontés et faussés. J’ai l’intuition forte que tu t’y connais beaucoup plus que moi en termes de mensonge, que ton vécu et ton expérience de vie font en sorte que tu en gardes un souvenir amer. Le genre de souvenir qui te fait regretter la vie, tes gestes, ton passé, ton avenir, ton présent. Je crois que tu as une rancune envers certains « mensonges » de ta vie. Et c’est ce qui me fait penser – sans l’ombre d’un doute – que l’homme qui se cache derrière la carapace du dur à cuire, champion Wire, est en réalité beaucoup plus faible qu’il ne le laisse croire. Il est blessé d’avoir été trahi par la vie. Il se cache derrière des combats extrêmes, où les armes les plus folles qui soient sont permises. Parce que c’est dans ce genre de combat qu’il peut évacuer sa rage et sa frustration de sa vie de misère. Dans ce genre de combat qu’il fuit sa dure réalité. La réalité de sa vie de raté. De sa vie ratée. Puisque de vivre quotidiennement dans le mensonge finit par rendre fou. N’est-ce pas là un critère primordial pour être champion Wire?

Alors, je te repose la question, Turner : Que connais-tu de la vérité?

Penses-y bien. »

Je pris une pause avant de reprendre.

« Tu sais Turner, la vie peut s’expliquer par une somme continuelle d’événements et d’obstacles. Pour en arriver à résoudre son équation, il faut d’abord résoudre chacune de ses variables. Considérons ma carrière de lutteur comme étant une tranche de ma vie, de telle sorte qu’elle puisse être le résultat de l’équation suivante :

X = A + B + C + D + E

Où X représente la solution : ma carrière
Où A représente ma gloire
Où B représente mon titre mondial
Où C représente mon titre par équipe
Où D représente mon titre Triple-Couronne
Et où E reste la dernière variable à définir.

Qu’est donc cette variable, Turner? Je te laisse un indice : Son nom débute par « Championnat » et se termine par « Wire ». Y vois-tu plus clair, maintenant? Le titre Wire est le dernier titre que je juge important à avoir pour ma carrière, pour avoir une carrière complète. J’ai touché à tout, Turner. J’ai cassé des gueules, brisé des jambes, fracturé des dos. Mais je ne l’ai jamais vraiment fait en projetant quelqu’un sur une table en feu. En frappant quelqu’un avec une batte de baseball. En lançant quelqu’un dans du barbelé. Tout ce que j’ai fait, c’était sous format « classique ». Le titre que tu as, c’est le dernier qu’il me reste à obtenir. Dès que je l’aurai, je pourrai considérer que ma carrière sera complète. Je ne dis pas ici que j’arrêterai ma carrière, mais bien qu’elle sera complète, puisqu’il ne suffit que d’une seule possession pour être inscrit dans les archives d’un titre. Le nombre de fois importe peu, pourvu que tu y ais déjà touché. As-tu déjà vécu ce genre de chose, Turner? Un titre Wire à la WWA et des titres Intercontinental et Wildside à la SOW, juges-tu cela suffisant? J’espère que non. Il te reste encore beaucoup à faire pour être un grand homme. De mon côté, il ne me reste plus que ton titre. Ainsi donc, Turner, si tu me redemandais une autre fois : « Mais après tout, si c'est si facile pour toi, pourquoi ne viser que le titre Wire? », je te répondrais encore la même chose, en espérant que tu aies retenu la leçon.

Je ne doute point de l’expérience en taréisme que tu dois avoir. En ayant toi-même la tête de l’emploi, je juge suffisant ton savoir. Alors que certains naissent avec une cuillère en or, comme tu dis, d’autres naissent avec une spatule. Très modique, de bas de gamme. Comment est la tienne? As-tu déjà frappé bon nombre de tarés avec? C’est donc ça, ton style hardcore? Te battre avec une spatule? « Accueillez haut et fort le champion Wire, Miles « La Spatule » Turner! » Est-ce donc l’envie que tu as que de te faire reconnaître de la sorte? Il est temps pour toi de lâcher les crémages à gâteaux et de t’attaquer à la fabrication des bunkers en béton. Parce que c’est ce que tu auras à faire face, du béton. Je serai ton mur de béton. Et comme tu dois t’en douter, il suffit plus que d’une force remarquable pour en faire tomber un. Combien de temps aura duré le mur de Berlin avant de tomber? 28 ans. Tu risques de trouver le temps long. Tu me diras probablement qu’il a quand même fini par tomber. Tu as raison, et je te l’accorde. Mais avant que tu ne réussisses à le faire tomber, j’aurai déjà abandonné le Championnat Wire par manque d’intérêt pour retourner conquérir le titre mondial. Peut-être qu’à cet instant, tu pourras le retrouver, puisque, bien évidemment, il semble que ce soit le seul titre qui t’intéresse. Ou peut-être, finalement, le seul titre que tu puisses réussir à avoir. »

Je me fis une réflexion à moi-même à cet instant. L’idée me fit sourire, et j’enchaînai.

« Je ne peux effectivement pas faire marche-arrière, Turner. Mais pourquoi le ferais-je? Après tant d’effort et d’investissement envers le titre, pourquoi, diantre, penserais-je l’abandonner? Comme je te l’ai déjà dit, ton titre est le dernier qui me reste à avoir et coûte que coûte, je l’obtiendrai. Si je dois devenir aussi fou que ses porteurs pour l’avoir, je le ferai. Et Dieu sait que je saurai donner une sacrée performance. Tu sauras ce que c’est que de « jouer aux fous ». Il y a certaines idées qui me sont venues à l’esprit récemment, mais j’attends de voir le déroulement des choses. Sache néanmoins que tu n’as encore rien vu. Ce qui t’attend pourra vraisemblablement te marquer pour le restant de tes jours… »

Sur ces mots, j’enregistrai ma vidéo et la postai dans la section appropriée du site, de façon à ce que Turner puisse en prendre connaissance. Et j’attends avec une grande impatience de voir sa réaction. Parce qu'il me laissait croire qu'il ne connaissait rien. Hahahaha…
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